Hervé FERON

400 000 vues en 10 jours !

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dimanche 26 mars 2023 18:15
Monsieur le Président, est-ce que je vous ai manqué ?
Je reviens vers vous pour vous parler mensonges… Chaque fois qu’il y a manifestation, les médias nous disent l’estimation des syndicats qui sont assez proches de la réalité et ils ajoutent, en comparaison, l’estimation de la police, voire même de la Préfecture et là, comme le message a été commandité directement par l’Elysée, avec éléments de langage à l’appui, les chiffres donnés constituent de fait un mensonge. Hélas pour vous, les manifestants sont si nombreux dans les rues, qu’ils sont aussi nombreux à être les témoins directs et permanents de ce mensonge d’Etat. Et, par conséquent, la colère gronde et la surdité et le mépris dont vous faites preuve à l’égard de cette pauvre République ne feront qu’attiser la colère populaire et spontanée.
Il y a 10 jours, j’ai diffusé une vidéo qui évoquait vos mensonges, avec des exemples précis, sur - comme aurait dit Milan Kundera - cette insoutenable légèreté de l’être que constitue votre insupportable réforme des retraites et puis, chaque fois avec des exemples très précis, qui démontrent ainsi que ce n’est pas une insulte de traiter le président de la République de menteur, c’est une vérité, une évidence, je dénonçais dans cette vidéo, les mensonges et maltraitances faits par le président et ses sinistres ministres, aux communes de France et aux maires. Chaque fois l’exemple est factuel, depuis 10 jours je n’ai obtenu aucune réponse, mais la médiocrité du pouvoir ne m'en laissait pas moins espérer.
Voilà que 10 jours plus tard, je constate, et là les chiffres ne peuvent être transgressés par la Préfecture, que ma vidéo cumule, rien que sur Facebook, sans comptabiliser les autres sites… 400 000 vues !!! Plus de 20 000 likes, plus de 30 000 partages !!!
Je me dis que les chiffres démontrent peut-être la pertinence du propos et sont le reflet du sentiment de grande injustice qui règne en France.
Et, si je ne cautionne aucune violence, je me refuse à croire que ce pays serait peuplé d’autant de voyous sur l’ensemble des territoires, dans les grandes villes, comme au fin fond des départements les plus reculés, des jeunes, des moins jeunes, des ouvriers, des travailleurs, des retraités, tous unis dans une juste colère.
La seule violence qui soit, s’appelle Emmanuel Macron, venu de chez Rotschild, sans âme, sans noblesse de valeur, dont les résultats et les bulletins de notes démontrent qu’il mène mission pour des intérêts privés, pour de grands groupes, pour des banques, mais surtout pas pour le peuple de France qu’il méprise par le mensonge. Et ses ministres, souvent traitres vis à vis de leurs amis d’hier et des valeurs qu’ils revendiquaient alors, sont de pâles complices, tout comme certains parlementaires lâches et renégats, qui ne songent qu’à sauver leur situation personnelle.
Voilà pourquoi, si vous n’entendez pas la rue, la rue ne vous entend pas et ne vous entendra pas.
Votre stratégie passe par la fuite. Chaque fois que la rue gronde, vous êtes à l’étranger. Vous laissez monter la colère pour mieux opposer les français les uns aux autres. On connait bien cette stratégie de division pour tenter de régner encore, dont vous aviez usé à l’époque des gilets jaunes, que vous aviez voulu faire passer pour des bandits. Et maintenant, allez-vous donc laisser tout ce grand cirque dégénérer, continuer à faire gazer des innocents, des manifestants pacifiques, pour ensuite organiser un pseudo grand débat, aurez-vous encore l’impudence de faire, une fois de plus, appel aux maires, pour qu’ils organisent ces débats. Puis mettrez-vous en place un conseil de citoyens-bidules pour expertiser les solutions proposées, pour laisser le temps passer et ne jamais rien en faire.
Alors, si je reprends la parole, c’est juste pour dénoncer publiquement un nouveau mensonge. Pour tenter de donner le change, vous avez donné une interview simultanément sur TF1 et France 2 mercredi, parce qu’aujourd’hui, ça se passe comme ça en France, le Président convoque les médias, quand il veut, pour faire son one-man show impudique.
Pour détourner l’attention du douloureux dossier de la réforme des retraites, vous avez parlé éducation, je vous cite : « on doit investir dans nos services publics (Mensonge !), notre école (Mensonge !), notre santé (Mensonge !). On ne peut pas prendre cet argent pour le mettre sur les retraites » (Mensonge ! Lâcheté ! Hors sujet ! Personne n’a jamais demandé ça ! Tentative de division des français !). Je continue à vous citer : « Je veux qu’à la rentrée prochaine, on puisse, du jour au lendemain, remplacer les profs dans les classes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui dans beaucoup de collèges. C’est une priorité. »
Alors là, quel culot ! Toute la France en est témoin ! Voyez-vous, je suis maire d’une commune Tomblaine, en Meurthe et Moselle, où se trouve une petite école, l’école Jules Ferry.
Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose « Jules Ferry », monsieur le Président ? L’enseignante de la classe de CM1 est en arrêt maladie, depuis deux jours avant les vacances de février. Son arrêt ira jusqu’au mois de juillet !
Il n’y a pas et il n’y aura pas de remplaçant. On sait que les enfants aujourd’hui en CM1, sont ceux qui étaient en CP en pleine crise sanitaire et qui avaient connu une année scolaire complètement tronquée. Les mêmes n’auront pas droit à la classe de CM1. C’est à dire que c’est une génération d’enfants que l’on sacrifie. Une génération qui n’entrera pas dans la vie, à égalité de chances avec les autres. C’est d’une gravité extrême !
L’Académie ne peut rien faire, car vous lui avez donné consigne de diminuer les effectifs. J’apprends même que, dans cette même Académie, aujourd’hui ce sont 82 écoles qui sont dans ce cas d’absences d’enseignants non remplacés !!! Quel scandale !
Arrêtez avec vos mensonges, agissez en responsabilité. La dignité et la lucidité voudraient a minima que votre gouvernement soit destitué et que, puisque vous n’avez pas de majorité à l’Assemblée, autre que les majorité d’opportunité, de circonstance, de complicité stratégique, vous dissolviez au plus vite l’Assemblée Nationale.