50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la Communauté Urbaine du Grand Nancy en 2014

Grand Nancy Métropole
jeudi 1 août 2013 10:20

 50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la Communauté Urbaine du Grand Nancy en 2014.

Le Président Rossinot veut tout maîtriser et, pour ce faire, il a une capacité à empêcher les initiatives, ou à geler les projets de développement, il distribue les avantages à ses amis pour tenter de conserver une majorité, il organise un traitement inégalitaire des communes et des quartiers sur l’agglomération nancéienne. Tout cela va à l’encontre de l’intérêt public et de la cohésion sociale. Les Grands Nancéiens souffrent. Nous développerons d’ici à 2014, « 50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la Communauté Urbaine du Grand Nancy en 2014 », par la présentation de 50 dossiers, des petits dossiers, qui paraissent insignifiants, tant ils passent inaperçus, ou encore de gros dossiers… qui paraissent insignifiants tant ils passent inaperçus !


 

Dossier n° 19 – 1er août 2013

TRAVAUX ET ENQUÊTES A GOGO

 

Dans la plupart des grandes villes, qui dit saison estivale dit travaux. Dans l’agglomération nancéienne, c’est un tout petit peu différent car à Nancy, les travaux tous azimuts sont traditionnellement organisés pendant un an à chaque période d’élections municipales. Il faut absolument obtenir des résultats dans la dernière ligne droite et cela nous donne une ville complètement saturée. Mais arrivés en période de vacances, les Grands Nancéiens déjà éprouvés par la chaleur doivent subir un surcroît de travaux menés à l’emporte-pièce pour permettre la mise en service de la ligne 2 de transports en commun en site propre avant les prochaines échéances électorales. Les Grands Nancéiens suffoquent pour circuler dans cette agglomération.

En effet, ce ne sont pas moins de 800 chantiers en tout genre qui sont recensés, venant ajouter des difficultés supplémentaires en termes de déplacement urbain au chaos déjà engendré par l’aménagement de la nouvelle ligne en site propre. Pour cette dernière, le calvaire devrait prendre fin le 24 août si l’on en croit la Communauté Urbaine, en dépit des retards liés aux intempéries abondantes de ces derniers mois et évalués à huit semaines ! Jusque-là, il faudra continuer à s’armer de patience face à l’absence de synchronisation des feux et à slalomer pour éviter les nombreuses dégradations de la chaussée.

Ces désagréments, dont une grande partie est liée à l’aménagement du nouveau réseau de transports Stan 2013, seraient tolérables si l’on avait l’assurance que ceux-ci ne sont que temporaires et que les changements en cours de réalisation trouveront leur utilité au quotidien pour améliorer la circulation dans l’agglomération. Malheureusement, la méthode mise en œuvre par la CUGN a de quoi laisser quelque peu sceptique. En effet, la Communauté Urbaine, en partenariat avec l’Etat, la Région, le Département et les intercommunalités du sud de la Meurthe-et-Moselle, a lancé une étude visant à obtenir des informations sur les déplacements des habitants du bassin de vie en octobre dernier, avec des résultats bruts reçus récemment, soit … après avoir décidé des modalités de la ligne 2 et de l’organisation du réseau Stan 2013 !

Si l’enquête en question concerne un territoire plus large que le Grand Nancy, il est regrettable que celle-ci ne puisse être exploitée qu’après coup alors même qu’elle aurait permis de concevoir et d’adapter le réseau de transports du Grand Nancy aux réalités. La Communauté Urbaine devra supporter une part non négligeable du financement de cette étude (surdimensionnée si on la compare aux autres études de ce type) au cours de laquelle plus de 7.000 foyers ont été interrogés. Les résultats resteront utilisables par la suite peut-être mais la délégation de service public courant jusque 2018, les données récoltées auront à ce moment fortement vieillies et ne permettront plus d’apprécier convenablement les besoins sur le terrain. Une nouvelle fois, André Rossinot met la charrue avant les bœufs au lieu de prendre le temps de la réflexion nécessaire à la concrétisation de tels projets. L’empressement à finaliser ces bouleversements n’était pourtant pas justifié, si ce n’est d’un point de vue purement politicien.

Il s’agit là encore de la traditionnelle et légendaire méthode Rossinot. Il commandite des études et diverses enquêtes afin de légitimer des décisions prises autoritairement avec une consultation très minimaliste, pour ne pas dire inexistante. La concertation dans cette Communauté Urbaine n’a d’intérêt que l’affichage et l’ajout d’un adjectif à son nom.

Nous souhaitons poser deux questions importantes aujourd’hui, puisque ce sont les contribuables qui assument le prix de ces décisions mal préparées : combien cette enquête a-t-elle coûté finalement à la Communauté Urbaine du Grand Nancy ? Enquête dont l’utilité sera fortement réduite puisqu’elle intervient après l’engagement des travaux de la ligne 2 et la mise en service du nouveau réseau de transport en commun.

La seconde question, déjà posée à plusieurs reprises mais toujours sans réponse, est d’ordre plus général : à combien se monte le budget annuel de la Communauté Urbaine investi dans l’ensemble des études, enquêtes, analyses et évaluations diverses ?

Il serait intéressant d’obtenir un jour cette réponse et de regarder les liens de subordination qui existent entre le Président de la CUGN et les organismes qui réalisent ces études et ces enquêtes. Peut-être suffit-il comme pour les travaux de patienter encore quelques mois…

Et puisqu’on est sur ce terrain-là, on peut aussi poser la question des participations de sociétés, d’entreprises au budget pharaonique de l’opération Nancy Renaissance 2013. Quel est le montant de ces participations privées ? Quels sont les liens entre le Maire de Nancy, le Président de la CUGN et ces entreprises ? Ne peut-on penser que certaines entreprises se sentiraient un peu obligées de participer à de tels projets pour continuer à pouvoir travailler sur l’agglomération nancéienne ?

Les questions sont posées.