Les questions au gouvernement : halte à la suppression des moyens de l'Education nationale !

A l'Assemblée Nationale
mercredi 22 juin 2011 14:50

"Monsieur le Premier ministre, le gouvernement semble avoir comme principale préoccupation les primaires des socialistes, et je trouve qu’il ferait mieux de s’occuper des vrais problèmes des Français.

En ce sens, ma question s'adresse à Monsieur le Ministre de l'Education nationale.

Monsieur le Ministre, je vous présente l'addition : 8 700 emplois supprimés dans l'Education nationale en 2007 + 11 200 en 2008 + 13 500 en 2009 + 16 000 en 2010 + 16 000 en 2011 = 65 400 emplois supprimés dans l'Education nationale !

1 500 fermetures de classes à la rentrée prochaine dans le primaire, alors que 4 900 élèves de plus y sont attendus !

En dix années de gestion de la droite, plus de 1 500 communes dans notre pays ont vu fermer la dernière classe de leur dernière école ! Sans compter les quartiers dans les villes qui se meurent peu à peu du fait de ces fermetures de classes

Tous les indicateurs sont dans le rouge, Monsieur le Ministre. La France est nettement en dessous de la moyenne de l'OCDE car son taux d'encadrement est un des plus faibles. 20 % des élèves sont en difficulté en CM2. Et vous, vous supprimez progressivement les RASED !

Avec les deux milliards de cadeaux fiscaux renouvelés chaque année, que vous venez de faire aux plus riches, on aurait pu maintenir les 66 000 postes déjà supprimés !

Vous êtes en  train de sacrifier une génération d'élèves sur l'autel des restrictions budgétaires !

Et ce moratoire bien tardif pour 2012 promis par le fossoyeur de l'Ecole Publique lui-même, Nicolas SARKOZY, n'est que démagogie électoraliste. Personne n'y croit. Les enseignants, les parents d'élèves, les élus sont en colère !

Monsieur le Ministre, vous n'avez plus beaucoup de temps !

Redonnez les moyens à l'Ecole de la République pour qu'elle puisse former des citoyens libres et éclairés, et qu'ainsi plus jamais un ministre demain ne vienne à confondre le chanteur Renaud avec un grand constructeur automobile français, ou Zadig de Voltaire avec une marque de prêt-à-porter à la mode…"