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mercredi 28 août 2019 08:38
Dans les politiques publiques qui devraient être prioritaires, il y a bien sûr la santé. Malheureusement c'est là encore un point d'extrême faiblesse de la Métropole et du bon docteur Rossinot...
Il y a quelques semaines, il avait convoqué tous les acteurs locaux de la santé, officiellement pour la signature du 2ème Contrat Local de Santé, mais en réalité pour une grand messe d'auto promotion. Un Contrat Local de Santé riche du travail de réflexion et des contributions fournis par les professionnels de santé. Puis, ce document devient un inventaire à la Prévert des actions (réelles ou non) sur le territoire du Grand Nancy. La méthode est pratique, elle permet de valoriser de nombreuses actions comme si elles étaient mises en œuvre ou soutenues financièrement par la Métropole du Grand Nancy. Or, ça n'est quasiment jamais le cas...
Il faut savoir que lors des deux derniers Projets de Loi de Finances de l'ère Sarkosy, celui-ci a supprimé les incitations fiscales aux entreprises qui souhaitaient s'installer en ZRU (Zone de Redynamisation Urbaine), seules les ZFU (Zones Franches Urbaines) permettaient dès lors de bénéficier de ces exonérations fiscales...
Il s'en est suivi un effet pervers, puisque nombre de médecin spécialistes, cliniques, laboratoires sont allés se concentrer dans ces ZFU. Or, sur le Grand Nancy, il n'y a que deux ZFU : le Haut du Lièvre et Vandoeuvre. N'exagérons pas, ces braves gens ne sont pas allés s'installer au coeur du Haut du Lièvre, mais juste en limite intérieure de la Zone permettant ces exonérations juteuses...
Il s'en est suivi, comme dans la plupart des agglomérations, un déséquilibre évident de l'offre de soin sur le territoire.
A Tomblaine, nous nous sommes battus contre vents et marée pour créer une Maison de Santé Pluriprofessionnelle... Et nous avons plus que réussi. En effet, on prévoyait dans ce qui était avant un désert médical, l'arrivée de 24 professionnels de santé, aujourd'hui ils sont 35 plus un laboratoire d'analyses médicales. Plus de 400 patients par jour, sans compter les visites à domicile, un vrai projet de territoire qui organise les complémentarités entre professionnels de santé, qui permet des amplitudes d'accueil et de soin plus larges et surtout qui facilite l'accès au soin pour les tomblainois, mais aussi pour les habitants des Communes environnantes. André Rossinot a combattu ce projet. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il ne l'a pas aidé ! Mais demandez aux usagers ce qu'ils en pensent aujourd'hui... il n'y a pas photo !
D'autres maires ont tenté de réaliser des maisons de santé à beaucoup plus petite échelle et en y mettant moins de moyens. Mais ils avaient conscience que c'était et c'est toujours une nécessité absolue pour réorganiser un équilibre de l'offre de soin sur le Grand Nancy.
J'ai été choqué donc d'entendre André Rossinot dire publiquement à cette docte assemblée, je cite : "tous ceux qui se sont jetés pour créer des maisons de santé, dont certaines sont vides ou à moitié vides, c'est tout cela qu'il faut jeter ou mettre de côté".
D'abord, cela démontre qu'il est sur une autre planète, il n'a pas conscience de la réalité, de la douleur au quotidien des gens, il ne va jamais sur le terrain.
Mais, ensuite, quel mépris pour tous ces maires qui ont tenté sans son aide de créer des maisons de santé dans l'intérêt public !
J'avais aussi été choqué après son très, très long monologue introductif de l'entendre se réjouir, selon lui tout allait bien dans le meilleur des mondes dans le Grand Nancy. On voit que ça fait longtemps qu'il n'a pas rendu visite aux services des urgences... choqué surtout qu'il n'ait pas eu la décence d'évoquer la triste situation du CHU de Brabois et la suppression programmée des 598 postes !!!
Déséquilibre de l'offre de soin sur le territoire, pénurie de spécialistes, difficulté d'accès au CHU de Brabois (il faut un tram qui y monte !!!), déficit structurel budgétaire au CHU, malaise chez les professionnels hospitaliers et en particulier aux urgences...
Et on continue à dire que tout va bien ?
André Rossinot a été très longtemps le Président du Comité de Surveillance du CHU, aujourd'hui c'est Laurent Hénart. Et Mathieu Klein est membre de ce Conseil de Surveillance depuis longtemps. Malheureusement, sauf en période préélectorale, on n'aura pas beaucoup entendu leurs voix pour dénoncer les vraies raisons du déficit de l'hôpital public...
Dès 2014, la Fédération Hospitalière de France expliquait :
"En supprimant les lignes de crédit dédiées à l'hôpital public, le gouvernement a puisé dans les crédits accordés à l'hôpital pour réduire le régime général de la Sécu. En mettant dans le rouge les comptes de l'hôpital public, consciemment ou inconsciemment, il continue de faire pression et légitime les prochains tours de vis budgétaires. En juin, en détaillant au Conseil de l'Union européenne sa stratégie pour atteindre les cibles de finances publiques recommandées par Bruxelles, le gouvernement a acté une nouvelle réduction de l'ONDAM à 1,75% en 2016-2017 pour permettre la réalisation de 425 millions d'euros d'économies".
Une fois de plus, merci l'Europe et ses "recommandations" !
Et lorsque récemment, le triomphalisme était à nouveau de mise et que Laurent Hénart tout comme Mathieu Klein se réjouissaient (quasiment en chœur) du classement du CHU de Nancy en 8ème place parmi les hôpitaux de France (!) j'ai eu une pensée pour ces 598 personnes qui quitteront d'une façon ou d'une autre leur emploi à l'hôpital, pour tous ces personnels hospitaliers en souffrance, pour toutes ces personnes qui attendent pendant des heures aux urgences d'être soignées...
Je me suis dit aussi qu'avec une autre majorité à la Métropole du Grand Nancy, il y aurait une vraie politique publique de santé cohérente et équilibrée à construire ensemble.
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vendredi 23 août 2019 12:44
C'est une histoire qui dure depuis au moins 19 ans ! Et qui semble ne jamais devoir s'arrêter, comme dans ces mauvais films américains où un tramway fou dans la ville est devenu incontrôlable...
Tout d'abord "ils" se sont complètement plantés sur la technologie choisie à l'époque. Il fallait ne pas faire comme les autres, alors "ils" ont choisi un tram sur pneu (comme disait Coluche "partir, c'est crever un pneu !") dont "ils" n'ont eu cesse de nous vanter les mérites et puis surtout, il avait fallu l'inaugurer en grandes pompes avec madame Chirac et André Rossinot, juste avant des élections...
Ensuite, "ils" se sont enfoncés pendant de nombreuses années, quand l'opposition (et pas que...) leur disait que ça nous coûtait très, très cher et que ça ne fonctionnait pas...
Mais "ils" sont têtus, "ils" ne reconnaissent jamais leurs erreurs. On nous avait même annoncé trois lignes de tram à échéance 2006... On attend encore. Ce tram aura été un des premiers éléments constitutifs de la dette abyssale d'aujourd'hui (avant Le Palais des Congrès, avant Nancy Grand Coeur, avant le Grand Nancy Thermal...) ! Il faut d'ailleurs remarquer que le grand public et les élus n'ont jamais obtenu de bilan chiffré de cette catastrophe : combien nous a coûté réellement par an ce tram sur pneu ???
"Ils", bien sûr, ce sont André Rossinot et sa majorité...
Sans jamais n'avoir reconnu leurs erreurs, sans jamais assumer le fait qu'ils n'auraient jamais dû choisir le tram expérimental Bombardier, comme s'ils avaient joué en misant avec l'argent public et qu'ils avaient perdu. Penauds, voilà qu'"ils" ont décidé de repartir sur une nouvelle technologie : le tram ferré. Très bien...
Seulement voilà, un débat, dont "ils" n'ont surtout pas voulu, s'est installé au sujet de "la montée à Brabois"...
A. Rossinot a décidé de déménager entreprises et universités du centre de Nancy à Brabois, sans aucune concertation et sans avoir pensé à la façon dont ces milliers de personnes rejoindraient le plateau de Brabois chaque jour...occasionnant ainsi le chaos quotidien, le mal-être, voir l'impossibilité de rejoindre son lieu de travail ou d'études. J'ai déjà fait état de témoignages d'étudiants qui se sont résignés à ne plus monter à Brabois et à ne prendre leurs cours que par internet ! Un professeur d'université m'a également confié qu'il était contraint de donner ses cours par internet ! C'est une terrible précarisation des conditions d'études qui a été organisée là.
Dans un premier temps, la majorité du Grand Nancy nous a longtemps dit qu'il n'était pas possible de monter à Brabois en tram, sans rupture de charge et que le tram s'arrêterait donc en bas (!) "Ils" nous mentaient. Puis devant la grogne générale, ils ont proposé une montée avec rupture de charge (tram/bus). C'est dire combien ils n'ont pas conscience de la réalité et de l'ampleur du problème !
Et puis, un jour, "ils" nous ont sorti de leur poche un projet qui nous emmènerait nous promener en tram par Villers-les Nancy, projet qui rend furieux les premiers concernés, les riverains...
Les mensonges ont succédé aux entourloupes, on nous parlait au début d'une somme de 400 millions (de toutes façons, on ne les a pas) où en est-on
maintenant ? On nous parlait d'une réalisation pour 2021 (véridique), dans les documents budgétaires 2019, l'échéance envisagées est 2026 ! Et pendant ce temps-là, ce grand cirque va continuer ?
Pourquoi le projet qu'ils voudraient nous imposer n'est-il pas souhaitable ?
- Parce qu'il sera trop coûteux, les deux viaducs projetés engendreront un surcoût de 100 millions d'euros au bas mot. Oui, au bas mot, car chacun sait qu'il y a un grand décalage entre le coût annoncé au départ et celui constaté à l'arrivée. Exemple : Dijon avait prévu 398,5 millions pour réaliser son tramway, il lui en a couté en réalité ... plus de 680 millions ! Et les Dijonnais vont payer la note pendant 40 ans !
- Parce que le tracé est inapproprié, il implique des expropriations, les viaducs porteront préjudice à l'environnement, au Jardin Botanique et aux habitations proches. Et parce que les riverains ne sont pas entendus. Comme dans tous les projets du Grand Nancy, on ignore le triptyque écologie /esthétisme/ élégance, c'est malheureusement une constante.
On est tous d'accord : il faut que le tram, sans rupture de charge, monte à Brabois. Mais cela ne doit pas devenir un dogme et permettre un projet médiocre, sous prétexte qu'il faudrait avoir un alibi à exposer pour les prochaines municipales...
J'ai longtemps pensé qu'au début A. Rossinot n'a jamais eu l'intention de réaliser la montée vers Brabois sans rupture de charge... et qu'en proposant cette solution, incohérente au possible, il savait très bien qu'elle ne serait pas possible et il jouait ainsi la montre. C'est encore un peu vrai, mais aujourd'hui, je suis sûr d'une chose... il s'en contrefout ! Après moi le déluge ! Il sait pertinemment que ce ne sera pas lui qui aura à gérer ce douloureux dossier. On est donc dans l'irresponsabilité la plus complète.
D'autant plus que, non content d'avoir muselé la droite et tous ses courtisans sur ce sujet, il s'est rallié "les autres" (je n'ose dire la gauche) par influence. Choserot s'est trouvé si flatté de se voir "confier" un tel dossier, il aura été le bon petit soldat à défendre l'indéfendable, à sortir la grosse artillerie pour flinguer toute velléité d'opposition (le macronisme, ça fait très peur...) !
Du côté de Vandoeuvre, on n'est pas toujours à l'aise dans ses baskets, on a aussi été très flatté d'être reçu par le Président qui a écouté dans sa grande mansuétude... on n'aime pas avouer que l'on s'est fait berner par le Président... Il ne serait pas trop tard pour reconnaître ses erreurs ?
Vous avez compris, vos élus ne sont pas bons, quand ils sont dans la posture, pour ne pas dire dans l'imposture...
De par la Loi, le Grand Nancy a l'obligation d'étudier les différentes variantes possibles avec objectivité. Obligation aussi de s'expliquer sur le choix qui sera fait et sur les conséquences sur l'environnement...
Alors, pour quoi ne pas étudier sérieusement, en toute sincérité et en toute objectivité, les propositions alternatives qui ont été émises ?
Messieurs, inféodés à André Rossinot, cela vous honorerait !
1) la proposition faites par le collectif des riverains :
Pourquoi le nouveau tram ne passerait-il pas par l’avenue Paul Muller à Villers-les-Nancy ? Il s’agirait d’un tram à deux voies de circulation et son emprise serait publique, donc n'impliquerait pas d’expropriations de particuliers. Il circulerait sur une route naturelle et n’impacterait pas la circulation automobile. Il desservirait : le Campus Sciences (à 300 mètres) le collège L. Armand, le groupe d’ habitations de la Mutualité, Telecom, le Village, les futures résidences de Remicourt, la zone de résidences étudiants, le quartier des Cottages, le Camping de Nancy/Brabois puis TOUT LE TECHNOPOLE, la Fac de Médecine et enfin le CHRU de Brabois.
Comparé au tracé décrété par l'exécutif de la Métropole, ce serait un vrai transport public, laissant même la possibilité par la suite d'un raccordement éventuel pour desservir Villers Clairlieu.
La Métropole oppose un allongement du parcours... Alors que la distance du campus à Brabois via Paul Muller fait 4,93 km. Cette distance campus/Brabois par le Jardin Botanique fait 3,25km. La différence est de 1,68 km environ (à la vitesse commerciale de 30km/h, on perd 4 minutes). Quatre minutes pendant lesquelles les voitures resteront à la maison, quatre minutes qui feront que lorsque vous viendrez humer les dahlias ou les roses au Jardin Botanique vous n’entendrez que les oiseaux et non pas le roulement d’un tram toutes les 4 minutes .
La plus-value entre la proposition insuffisamment travaillée de la Métropole et celle de l'avenue Paul Muller s'évalue en
- 4 minutes de "perdues",
- au moins 100 millions de gagnés,
- le Jardin Botanique préservé,
- la qualité de vie et le respect des riverains, comme des usagers...
2) La proposition faites par Françoise Hervé :
Passer par l'avenue Jean Jaurès à Vandoeuvre. Interroger les constructeurs sur la faisabilité, ne pas se suffire d'une seule étude commanditée pour mieux tuer cette hypothèse... Un tracé qui coûterait beaucoup moins cher et serait moins dommageable pour l'environnement... C'est possible !
3) La proposition soutenue par le Collectif des associations de défense des usagers des transports et de l'environnement :
Une étude commanditée début 2018 par la Commune de Vandoeuvre a démontré la possibilité de faire monter le tramway par l'avenue du Général Leclerc, y compris sur deux voies en site propre, à la condition de modifier le plan de circulation dans ce secteur.
J'avais moi-même, proposé qu'on étudie sérieusement (et non pas que l'on balaie cette idée par de simples affirmations non démontrées) la possibilité de monter plus directement à Brabois en passant par la rue du Général Leclerc, mais en n'utilisant qu'une seule voie de tram en montant et en descendant, ce qui permet la continuité de la circulation automobile. Les deux schémas ci-dessous du tram à Valenciennes démontrent que c'est possible techniquement.
Alors, pourquoi ne pas soumettre cette solution aussi à la discussion ?
Il faut comprendre que ce dossier est très important, il sera déterminant pour la qualité de la vie des Grands Nancéens, mais aussi pour l'état de nos finances. Cela fait plus de 19 ans qu'"ils" se trompent et qu'"ils" nous trompent, ne les laissons pas continuer !
La constitution d'une nouvelle majorité devrait permettre en responsabilité de remettre à plat complètement ce dossier, de déchirer cette pâle copie, d'explorer en toute transparence chacune des variantes pour choisir la solution qui sera celle de la raison et de l'intérêt général.
Mobilisons-nous !