Je suis un peu fatigué d’entendre jusque très tard dans l’hémicycle la psychanalyse, la famille ou encore la morale prises en otage. Le débat n’est pas un débat, c’est une opération d’obstruction systématique pour ne pas dire une opération obscurantiste. A propos de la psychanalyse et de la famille d’ailleurs, je vous propose ces quelques lignes que j’ai trouvées sur l’excellent site de Jean Mirguet.
Un nouvel usage du père :
On connaît l’aphorisme provocateur de Lacan : « Il n’y a pas de rapport sexuel », formule emblématique d’une impossible jouissance et d’une chimérique complémentarité homme - femme, voués à ne jamais s’entendre, ce pourquoi la plupart d’entre eux passent leur vie à se chercher ... et, quelquefois, à se rencontrer. Le sujet, dans l'acte sexuel, ne rencontre ni l'objet de son désir que l'autre paraît représenter pour lui, ni la complétude qu'il escompte d'une telle expérience.
Dans un post récent, à propos du mariage pour tous, publié par une association de psychologues orientés par les hypothèses de Freud et Lacan, on peut lire que les psychanalystes qui auraient l’idée farfelue qu’il leur faudrait avoir tous le même avis sur la très actuelle question du mariage pour tous, valable pour toute la planète psy, feraient mieux de se taire. Aussi jugent-ils fâcheux, à juste titre, l’utilisation qui est faite du savoir psychanalytique pour cautionner, dans les polémiques, les thèses opposées au projet de loi. Combattre le mariage pour tous au nom du critère de la différence naturelle des sexes est une billevesée et ne vaut pas mieux que débiter des coquecigrues puisque s’il n’y a pas d’appariement naturel entre elle et lui, ils sont destinés à rester des désassortis et à ne s’associer que par le fantasme : il n’y a pas de rapport sexuel.
Les psychanalystes opposés au mariage pour tous restent pour la plupart d’entre eux arc-boutés sur le sacro-saint Œdipe, soutien d’une conception normative et harmonieuse de la famille, alors que tout l’enseignement de Lacan engage sur la voie consistant à prendre du champ par rapport à ce qui est devenu une idéologie oedipienne (cf. la teneur des débats dans lesquels H. Guaino et d’autres se font les pourfendeurs du projet de loi).
Endossant son habit de père la malice, Lacan affirmera qu’est hétérosexuel celui ou celle qui aime les femmes : les femmes sont toujours autres, fut-ce pour elles-mêmes. De quoi donner des boutons aux militants de la république oedipienne fondée sur le règne éternel du père, à partir d’une vision psychologisante de la famille (avec laquelle la psychanalyse n’a pas grand-chose à voir même si certains psychanalystes médiatiques ont pris leur part dans cette dérive).
Considérant que les psychanalystes n’étaient pas plus les détenteurs des clés de la normalité que de celles de l’anormalité, Lacan a, sans relâche, bouleversé cette vision oedipienne de la psychanalyse en prédisant le déclin de l’Oedipe dans nos sociétés. Il a toujours insisté sur le fait que l’ordre symbolique – dont on fait un usage psychologisant à l’occasion de ce débat - n’était en rien une norme et que chaque sujet s’y rapportait de façon singulière. C’est ainsi que ce qu’on appelle la carence paternelle n’est pas directement liée à l’absence de la personne du père puisqu’un Oedipe peut tout à fait se constituer sans la personne du père. Le père est une fonction qui, certes, doit être incarnée, mais qu’il faut dissocier de sa personne réelle.
Avec l’homoparentalité, s’offre un nouveau scénario : la fonction maternelle n’est plus forcément attribuée à la femme, et la fonction paternelle à l’homme. La fonction parentale est dissociée du biologique, au moins pour l’un des deux parents, et de surcroît il y a lieu de distinguer différence des sexes et parentalité.
La sacro-sainte fonction paternelle soit, dans le jargon des psychanalystes, le rapport du désir à la loi, peut-elle fonctionner si la répartition père-mère ne coïncide pas toujours avec la stricte différence homme-femme ? Il semble bien que oui si l’on en juge par les études portant sur les familles homoparentales où les enfants peuvent trouver, ni mieux ni moins bien que dans les familles hétéroparentales, les identifications qui leur sont nécessaires.
Dans ces conditions, que faire du père ? Dans une de ses saillies fulgurantes dont il avait le secret, ce que nous propose Lacan, c’est de s’en servir ... pour s’en passer. A suivre ...
Mardi 29 janvier, Hervé FERON a encore discuté avec Vincent PEILLON des RASED sur sa circonscription.
Lisez bien le compte rendu qui vous a été fait hier, relatant le clash à la Communauté Urbaine du Grand Nancy, car une fois de plus, le journaliste de l'Est Républicain ne dit pas les choses comme elles se sont passées.
D'abord, si on lit son article, je n'existe pas, je ne suis pas intervenu (ce journaliste est coutumier du fait, lorsque j'étais intervenu pour le classement de Vandoeuvre en Zone de Sécurité Prioritaire, j'étais présent à l'interview, mais pas dans son article).
Ensuite, il a trouvé que la réplique de Stéphane Hablot était quelque peu disproportionnée, c'est un parti pris, d'autant plus qu'il prétend que jusque là, l'échange était courtois, alors que les sbires de Rossinot et Rossinot, dès le début du Conseil de Communauté, avaient engagé le débat de façon vulgaire et agressive.
Bien sûr, ce journaliste n'oublie pas de parler de Valérie Debord, ce qui doit être à peu près le 5ème article sur elle de la semaine …
Vous avez dit partisan ?
Par cette après-midi pluvieuse du mois de janvier, un interminable conseil de communauté semblait s’annoncer, comme à l’habitude trop long, insipide et fait pour décourager tout conseiller communautaire ayant des velléités de discussion ou de contribution. C’est en effet la méthode utilisée par le président Rossinot, installé dans son fauteuil et toujours aussi suffisant. La méthode est toujours la même : une trop longue présentation du dossier par un conseiller communautaire de la majorité, des mots, des mots, toujours des mots, de l’autosatisfaction et très peu d’efficacité. Puis le débat est ouvert et dès qu’un conseiller communautaire de la minorité souhaite proposer la moindre contribution, cela ne lui est pas pardonné. Il y a toujours les primaires, les vulgaires COULOM, MULLER et consorts qui invectivent, tombent facilement dans l’insulte gratuite. Puis, la riposte est organisée sur la base d’attaques très faciles contre la minorité, on ne répond jamais sur le fond ce qui est bien normal pour cette majorité-là qui est atteinte d’un drôle de syndrome : elle ne travaille pas assez.
Ensuite, la méthode est toujours la même : le roi Rossinot sur son trône apporte la conclusion. Comme il ne permet pas qu’on reprenne la parole derrière lui, il est tout en autosuffisance, il est tout dans le mépris. Ses attaques sont toujours perfides, acides, elles n’apportent rien à l’intérêt public et rien à la démocratie. Cela sent terriblement la fin de règne. Ajoutez à cela qu’il y a au programme des dizaines de points à l’ordre du jour et que le président ROSSINOT compte sur le fait que les rangs soient progressivement désertés car le menu du jour est particulièrement indigeste. Sur son trône, il s’amuse à pilonner, il attaque ses opposants les uns après les autres. Lui qui aimerait tant qu’on le considère humaniste, bonhomme, tout en rondeur, il n’est qu’agressif. Cette fois-ci, sa hargne est tombée sur Stéphane HABLOT, maire de Vandoeuvre. Ca a duré un temps jusqu’à ce que Stéphane HABLOT prenne la parole, que le président la lui refuse et que Stéphane HABLOT la prenne quand même. Stéphane HABLOT s’est fâché, il a élevé le ton en assénant quelques bonnes vérités. Et puis, c’est Hervé FERON qui a repris la parole sans micro mais suffisamment fort pour couvrir les débats. S’adressant au président, il lui a dit : « maintenant, ça suffit ! Vous êtes sans arrêt suffisant, vous êtes méprisant, nous vous demandons un minimum de dignité. Présidez la séance et arrêtez de traiter les élus comme cela ! ». A ce moment-là, l’ensemble des élus de gauche s’est levé, ils ont tous quitté la séance laissant une droite penaude et qui aurait de bonnes raisons d’être honteuse.
Hervé FERON pensait qu’André ROSSINOT était suffisant, aujourd’hui il sait qu’il est insuffisant.
A leur demande, les élu(e)s socialistes de la région Lorraine ont été reçus vendredi 25 janvier par Vincent PEILLON, ministre de l’éducation nationale afin d’évoquer les conditions de préparation de la rentrée 2013 de l’académie de Nancy-Metz.
La logique purement comptable qui prévalait les années précédentes aurait conduit à supprimer plus de 600 postes pour cette rentrée. Afin de maintenir les taux d’encadrement actuels, supérieurs à la moyenne nationale, et de garantir les mêmes conditions d’enseignement, il a été décidé de n’envisager que 76 suppressions de poste malgré la diminution de plus de 1 300 élèves dont près de 1 000 pour le premier degré.
Au cours de cette rencontre, il est apparu que les départements des Vosges et surtout de la Moselle, étaient particulièrement concernés par la baisse démographique et par les retraits d’emplois dans le premier degré, l’effort consenti par le ministère permettant de maintenir les postes existants en Meurthe-et-Moselle. En lien avec le rectorat et dans un souci de concertation avec les élus locaux, un effort supplémentaire de 15 postes permettra de faciliter la mise en place du dispositif du « plus de maîtres que de classes » pour la prochaine rentrée dans les secteurs les plus fragiles socialement et scolairement, notamment en Moselle. Ces postes permettront de mener des expérimentations pédagogiques visant à améliorer les résultats des élèves.
Pour l’enseignement en lycées, c’est l’objectif d’une convention pluriannuelle avec la région et le rectorat qui doit être envisagé. La logique de moyen terme est en effet la mieux adaptée et doit permettre de faire évoluer le réseau des établissements et la carte des formations pour mieux répondre aux besoins des jeunes et à leur insertion professionnelle.
Le développement du numérique à l’école et le renforcement des classes bilingues dans le prolongement de la charte signée lors du cinquantenaire du Traité de l’Elysée constituent également des priorités.
Le Ministère de l’éducation nationale entend ainsi pérenniser et conforter les efforts entrepris depuis plusieurs années par les élu(e)s socialistes de la région Lorraine en faveur de l’éducation. Au-delà des 15 postes supplémentaires qui doivent améliorer les résultats des élèves du premier degré scolarisés dans les zones les plus difficiles, c’est le souci du développement futur d’une offre éducative et de formation adaptée que doit assurer le principe de cette convention pluriannuelle.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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