Agir pour vous et avec vous

Mois : février 2016 (Page 10 de 12)

Retrouvez ci-dessous l’intervention d’Hervé Féron en Conseil de Communauté le vendredi 5 février 2016 à l’occasion de la délibération n°1 sur le rapport sur le développement durable du Grand Nancy :

 

Monsieur le Président,

Je tiens tout d’abord à remercier les services pour le travail qu’ils effectuent au quotidien, au service de tous les Grands-Nancéiens. Récemment, le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a été élu entrepreneur de l’année, et il en a profité pour dire que les emplois publics n’étaient pas de vrais emplois, parce qu’ils n’étaient pas marchands. Je souhaite dire ici que non seulement ce sont de vrais emplois mais qu’en plus, par le principe de neutralité, par le devoir de réserve, par leurs compétences, ils assurent chaque jour la stabilité de nos territoires et de notre République. Face à ces propos affligeants, je pense que nous devons tous affirmer notre soutien aux fonctionnaires de ce pays.

Je tiens par ailleurs à saluer le Président du Conseil de Développement Durable, Dominique VALCK, ainsi que l’ensemble des membres du C3D pour leur implication au service du territoire. A ce sujet, je souhaiterais réitérer notre proposition d’annexer systématiquement aux délibérations les contributions du C3D. Vous avez dû recevoir il y a quelques jours celle qui s’intitule « Les Natures en Villes au secours des respirations urbaines ». Je pense qu’il aurait été intéressant de la joindre au rapport de développement durable du Grand Nancy que vous nous présentez aujourd’hui, d’autant plus que durant ce conseil, nous aborderons également à plusieurs reprises la question de la Place Thiers qui, en matière de nature en ville, est loin de faire l’unanimité.

Une place très minérale, froide, glaciale. Ce qui m’inquiète le plus, et Pascal JACQUEMIN pourra le confirmer, c’est qu’une des pistes d’économie envisagée est la minéralisation et la suppression de certains espaces verts, afin de diminuer les coûts d’entretien en termes de personnel. Donc ce qui se fait sur la Place Thiers va probablement devenir la norme et du coup, je me demande pourquoi nous avons investi autant dans la trame verte, puisqu’à défaut de cheminements verts, nous aurons désormais des coulées de béton.

Cela m’interroge sur la façon dont sont menées les concertations sur les grands projets. J’ai dû mal à croire que le résultat sur la Place Thiers est celui qu’attendaient les habitants. Je souhaiterais donc faire plusieurs propositions :

*D’abord, organiser de véritables concertations pour tous les grands projets architecturaux ou urbanistiques. Quand je dis « véritables concertations », je veux dire qu’il faut de la pédagogie. Les architectes sont un peu comme nous : ils sont passionnés par ce qu’ils font, et parfois, ils manquent de pédagogie. Il faut vulgariser les propos pour les rendre accessibles au grand public et pour qu’il n’y ait aucun malentendu.

*Ensuite, il faut prendre en compte les différents avis. Souvent, vous nous donnez l’impression que tout est déjà ficelé. C’est un très mauvais signal que vous lancez aux habitants.

*Nous devons également faire de la politique autrement, savoir reconnaître ses erreurs et revenir sur les mauvais projets lorsque cela s’avère nécessaire. On prend souvent l’exemple du tram. Certes, il est très utilisé parce qu’il s’agit d’une ligne structurante. Mais sa vitesse commerciale est très faible, le matériel est défectueux, tout comme les infrastructures. Bon pour le coup, je pense que vous ne referez pas cette erreur !

*Enfin, et pour en revenir au problème de la bétonisation de Nancy, nous devons repenser un vrai projet de ville verte, avec des espaces à vivre et de la convivialité. Ca passe aussi par une concertation, avec le C3D, avec les habitants, les commerçants. Peut-être pourrions-nous même demander l’avis aux touristes, qui ont un regard extérieur à notre territoire.

Si l’on parle pédagogie, nous devons également nous sentir concernés, parce que trop de projet sont incompris, parfois même par nos collègues. Je vais prendre quelques exemples dans le rapport sur le développement durable :

*La French Tech.

*Le PLUi.

*Le 1% territorial. C’est une mesure qui permet de valoriser les artistes et d’embellir l’espace public.

Ce sont là des projets que nous soutenons, mais si vous demandez à un Grand-Nancéien ce que c’est, il ne saura pas répondre. Nous avons donc besoin de concerter et d’être pédagogues.

Enfin, je vais brièvement parler des transports. Mes collègues y reviendront également. Simplement, vous n’êtes pas sans savoir que tous les arrêts ne sont pas équipés de bornes automatiques. Quand il n’y a pas de borne automatique, vous avez deux choix : soit vous rendre dans un point de vente relais, comme les tabac-presse, soit acheter votre ticket auprès des conducteurs, au prix de 1,50€, alors que le tarif en borne est de 1,30€. Je trouve qu’il y a là une vraie inégalité entre les quartiers, et comme vous comptez faire des économies en réduisant encore les dessertes du réseau Stan, peut-être pourriez-vous songer à mettre fin à cette différenciation.

Je vous remercie.

Suite au vote de la Loi de transition énergétique, nous avions été nombreux à féliciter Ségolène Royal pour son engagement volontariste en faveur de la réduction de la pollution plastique, grand danger pour l’environnement bien visible au niveau de l’énorme continent plastique qui grandit sur nos océans, notamment en Arctique. 

Quelle n’a donc pas été ma déception en apprenant en décembre que la publication du décret pour l’interdiction des sacs de caisse à usage unique, prévue au 1e janvier 2016, serait finalement repoussée au 28 mars. Pourquoi reculer face aux lobbies du plastique et de la grande distribution, alors que toute une industrie fabriquant des sacs entièrement biodégradables dans la nature attend un signal volontariste de l’Etat pour se développer ?

Mais alors que le 28 mars se rapproche, c’est finalement la date butoir du 1e juillet 2016 qui est annoncée par un Gouvernement qui se cache derrière un avis de la Commission européenne prétextant une potentielle entrave à la libre circulation des biens dans l’Union européenne. Au total, ce décret aura été repoussé de six mois, ce qui constitue une perte de temps énorme pour l’industrie bioplastique qui représente de nombreux emplois et de véritables débouchés pour nos agriculteurs !

Mais ce n’est pas tout : seuls les sacs plastique d’épaisseur inférieure à 50 micromètres, quel que soit leur volume et qu’ils soient gratuits ou payants, seront prohibés des caisses au 1er juillet 2016. Ce qui signifie que les sacs plastique d’épaisseur supérieure à 50 micromètres resteront jusqu’à nouvel ordre disponibles en caisse ! Les sacs ou emballages en plastique jetables fournis pour emballer les fruits et légumes ou le fromage ne seront eux bannis qu’au 1er janvier 2017.

Il faut que le Gouvernement fasse preuve de courage pour interdire immédiatement TOUS ces sacs en plastique qui mettent jusqu’à 400 ans pour disparaître, en conservant les sacs respectueux de l’environnement tels les bioplastiques. Dans la dynamique de la COP 21, censée nous montrer la voie vers une croissance plus propre et mieux équilibrée, faire un autre choix serait tout bonnement absurde et irait dans le sens inverse du progrès.

Suite au vote de la Loi de transition énergétique, nous avions été nombreux à féliciter Ségolène Royal pour son engagement volontariste en faveur de la réduction de la pollution plastique, grand danger pour l’environnement bien visible au niveau de l’énorme continent plastique qui grandit sur nos océans, notamment en Arctique. 

Quelle n’a donc pas été ma déception en apprenant en décembre que la publication du décret pour l’interdiction des sacs de caisse à usage unique, prévue au 1e janvier 2016, serait finalement repoussée au 28 mars. Pourquoi reculer face aux lobbies du plastique et de la grande distribution, alors que toute une industrie fabriquant des sacs entièrement biodégradables dans la nature attend un signal volontariste de l’Etat pour se développer ?

Mais alors que le 28 mars se rapproche, c’est finalement la date butoir du 1e juillet 2016 qui est annoncée par un Gouvernement qui se cache derrière un avis de la Commission européenne prétextant une potentielle entrave à la libre circulation des biens dans l’Union européenne. Au total, ce décret aura été repoussé de six mois, ce qui constitue une perte de temps énorme pour l’industrie bioplastique qui représente de nombreux emplois et de véritables débouchés pour nos agriculteurs !

Mais ce n’est pas tout : seuls les sacs plastique d’épaisseur inférieure à 50 micromètres, quel que soit leur volume et qu’ils soient gratuits ou payants, seront prohibés des caisses au 1er juillet 2016. Ce qui signifie que les sacs plastique d’épaisseur supérieure à 50 micromètres resteront jusqu’à nouvel ordre disponibles en caisse ! Les sacs ou emballages en plastique jetables fournis pour emballer les fruits et légumes ou le fromage ne seront eux bannis qu’au 1er janvier 2017.

Il faut que le Gouvernement fasse preuve de courage pour interdire immédiatement TOUS ces sacs en plastique qui mettent jusqu’à 400 ans pour disparaître, en conservant les sacs respectueux de l’environnement tels les bioplastiques. Dans la dynamique de la COP 21, censée nous montrer la voie vers une croissance plus propre et mieux équilibrée, faire un autre choix serait tout bonnement absurde et irait dans le sens inverse du progrès.

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