Le décret signé par Ségolène Royal interdisant au 1er janvier 2017 l’usage de tous les sacs plastique (c’est-à-dire également les sacs ou emballages en plastique qui ne sont pas en caisse et qui contiennent des denrées alimentaires) a été signé ce 31 mars. Le décret est paru au Journal Officiel. C’était un enjeu fondamental pour l’emploi en France, pour l’écologie, pour la planète.
Il fallait que ce décret soit signé au plus tard le 31 mars pour permettre aux industriels d’avoir le temps de commander les machines, de les installer et de mettre en route tout le process pour qu’ils soient prêts le 1er janvier 2017 pour distribuer des sacs en bioplastique. Mais les lobbys du plastique faisant pression, cela n’était pas gagné d’avance. Hervé Féron est beaucoup intervenu très directement auprès de Manuel Valls, Emmanuel Macron et Ségolène Royal. Ségolène Royal lui avait promis personnellement que ce décret serait avancé du mois de juillet au 31 mars. Si cela n’avait pas été le cas, les industriels qui courageusement vont s’engager dans la production de bioplastique, n’auraient pas pu répondre au marché dès la date du 1er janvier 2017. Cela aurait largement compromis la mise en œuvre de la Loi.
Ainsi, le groupe Sphère dont dépend l’usine Schweitzer à Ludres, va investir 20 millions d’euros dans des équipements permettant de fabriquer du bioplastique à partir de fécule de pomme de terre. C’est 3 à 5000 emplois en France, c’est une opportunité incroyable pour l’usine Schweitzer de Ludres et son directeur qui s’est bien battu pour cela et c’est aussi un choix écologique.
Pour les personnes qui s’inquiètent et qui se demandent comment elles vont pouvoir faire leurs courses sans sacs plastique, la réponse est simple : grâce à ce décret signé par Ségolène Royal, ils pourront utiliser des sacs en bioplastique.
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Extrait du Journal officiel du 31/03 : ici
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Extrait du journal LesEchos du 31/03
Sacs en plastique : chronique d’une mort annoncée
La distribution aux caisses de sacs en plastique à usage unique sera interdite en France dès le 1 er juillet, le décret est paru au Journal officiel. Puis, le 1er janvier prochain, ce sera au tour des emballages qui ne sont pas en caisse.
C’est une très mauvaise habitude et les Français, qui la pratiquent 17 milliards de fois par an, vont devoir apprendre à s’en passer. A compter du 1er juillet la distribution aux caisses de sacs en plastique à usage unique sera interdite. Le décret est paru jeudi au Journal officiel. Cette interdiction, prévue par la loi sur la transition énergétique votée en août 2015, s’effectuera en deux temps.
Tout d’abord, les sacs d’épaisseur inférieure à 50 micromètres, sans considération de volume, gratuits ou payants, seront donc interdits à partir du 1 er juillet. La mesure s’applique à tous les commerces : alimentation spécialisée (boulangeries, boucheries, etc), petites et grandes surfaces, stations-services, pharmacies, marchés couverts et de plein air, etc.
Puis, à partir du 1er janvier 2017, seront prohibés les sacs ou emballages en plastique qui ne sont pas en caisse et contenant des denrées alimentaires.
Initialement, la fin programmée du sac plastique aurait dû entrer en vigueur le 1er janvier dernier. La ministre de l’Environnement Ségolène Royal avait annoncé début février qu’elle s’appliquerait finalement à partir de juillet: » J’ai écouté le besoin de transition » qui s’est exprimé, avait-elle expliqué.
Les chiffres donnent le vertige. En France, quelque 5 milliards de sacs en plastique à usage unique sont distribués en caisse chaque année et 12 milliards de sacs supplémentaires sont consommés pour d’autres usages, hors des caisses. Sur ce total, 2,6 milliards sont fabriqués dans l’Hexagone, le reste étant surtout importé d’Asie, et moins d’un emballage sur quatre (23 %) est recyclé.
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