Agir pour vous et avec vous

Jour : 21 septembre 2018 (Page 3 de 4)

J’ai envie de commencer par dire à la majorité et à l’exécutif du Grand Nancy : « arrêtez de vous écouter parler, écoutez les gens ! Arrêtez vos phraséologies grotesques, désuètes et d’un autre temps ! Arrêtez de vous regarder le nombril (pour ceux qui le peuvent encore !)

La méthode est bien connue : assommer les conseillers métropolitains par une présentation de la première délibération désespérément longue et soporifique pour les dissuader de participer au débat et même les inviter à quitter la séance avant que certaines autres délibérations délicates ne soient appelées à l’ordre du jour.

Même à la cathédrale la messe est moins longue. Mais il faut dire qu’ici l’évêque a le cuir épais…

Aujourd’hui, le Conseil de Métropole du Grand Nancy était convoqué à 13h30. Faute de quorum, il n’a pu commencer qu’à 13h46…
Le point n°1 « Le Projet Métropolitain » à l’ordre du jour a été « introduit » pour ne pas dire couvert par le Président Rossinot pendant… 25 minutes !
Et puis, le Président lit la note que son cabinet lui a préparée et annonce une vidéo de 4 minutes, puis des interventions des rapporteurs, Serge Bouly sur le thème de la cohésion, Bertrand Kling sur le thème du lien, Valérie Jurin sur le thème du bien-être et Éric Pensalfini sur le thème de l’audace !
Et alors, seulement après cette litanie, le débat sur ce premier point pourrait commencer…
La vidéo, de qualité technique très moyenne, n’est qu’une succession de témoignages de citoyens triés sur le volet pour ne dire que du bien des politiques du Grand Nancy. Ce n’est pas une information, c’est une campagne de pub. 
Et puis soudain, la vidéo s’achève sur une rupture brutale, juste au moment où elle parlait du « lien » ! Ah oui, mais le chef avait dit 4 minutes… et 4 minutes, c’est 4 minutes !
Cela jette un froid.
Et là on a droit à une succession d’interventions belles à faire pleurer un silo de betteraves ! On comprend tout de suite que le cabinet d’André Rossinot a distribué les nouveaux éléments de langage à la mode, chaudement recommandés…  Du verbiage et tout le monde est au garde à vous. Les interventions des uns et des autres ont été savamment préparées comme pour la rédaction d’un collégien, avec une introduction (le chef), un plan en quatre thèmes distribués et une conclusion (re- le chef).

Serge Bouly (en 8 minutes) part dans une envolée lyrique, le moment du petit poète, qui fera éclater de rire plus d’un, y compris parmi ses petits camarades… Il évoque « la cohésion des acteurs publics », « la société métropolitaine », « l’intelligence collective », il va jusqu’à redonner une définition à l’utopie !
C’est le monde des bisounours !
Bertrand Kling (en 5 minutes) finalement interviendra plutôt sur « le défi de l’audace », il ose donc convoquer l’histoire pour démontrer que « l’audace serait dans l’ADN grand nancéen » ! Et quand on entend argumenter par « la forêt, avenir de la planète et des hommes », de la part de ceux qui nous auront fait la Place Thiers et Nancy Grand Coeur… on continue à beaucoup sourire en coin et rire sous cape.
Mais ce n’est pas fini, la punition continue, Valérie Jurin (en 9 minutes) a la lourde tâche d’évoquer « le bien être ». Elle aussi part du siècle des Lumières, pour nous parler du bonheur (sic), « notre santé ne saurait être déconnectée de celle des animaux et celle des plantes ». Elle ose tout, elle cite Sean Penn dans « into the wild » (avé l’accent !) et… Émilie du Châtelet dans son « Discours sur le bonheur ». On croit rêver.
Éric Pensalfini reprend le thème de l’audace et ose même « une Métropole nommée désir ».
Et comme sur le lourd programme annoncé par André Rossinot, on a (encore) occulté le lien, c’est Malika Dati (en 8 minutes) qui intervient sur le thème « ensemble », elle n’hésite pas à évoquer notre rapport à l’Europe et même au monde !!!

Citoyennes, citoyens, braves gens, je n’invente rien ! Cela s’est passé comme ça.

A 14h42, la parole a été donnée à Dominique Valque, Président du CDD (Conseil de Développement Durable). C’est plutôt bien, car cela faisait au moins deux ans que le Président Rossinot ne nous avait pas permis d’entendre l’avis du CDD… Sauf que le temps déjà écoulé avait été si long, le pauvre Président du CDD, bien qu’excellent comme à son habitude, a dû débiter à toute allure son texte, qui fut donc peu audible.

C’est alors, à 14h48 que le débat sur ce premier point à l’ordre du jour a pu commencer, pour s’achever… à 15h25 !
Quelle mascarade !

 
Je respecte beaucoup chacun des intervenants, mais ils devraient être moins enthousiastes, car ces excès les rendent moins crédibles, voire insincères… Il y a tellement de décalage entre la réalité du quotidien, des pratiques et des méthodes dans cette intercommunalité avec tous ces beaux discours, qu’on ne peux pas y croire.
Cela dit la musique était si belle, les valeurs, les idées, les allégories si tentantes, que dans mon intervention, j’ai répondu « chiche » ?
Je n’ai donc pas voulu m’opposer, d’autant que j’ai trouvé la réponse d’André Rossinot plutôt respectueuse de la diversité des avis.
Je me suis abstenu.

On est passé au point numéro 2… Je vais bien, tout va bien…

J’ai envie de commencer par dire à la majorité et à l’exécutif du Grand Nancy : « arrêtez de vous écouter parler, écoutez les gens ! Arrêtez vos phraséologies grotesques, désuètes et d’un autre temps ! Arrêtez de vous regarder le nombril (pour ceux qui le peuvent encore !)

La méthode est bien connue : assommer les conseillers métropolitains par une présentation de la première délibération désespérément longue et soporifique pour les dissuader de participer au débat et même les inviter à quitter la séance avant que certaines autres délibérations délicates ne soient appelées à l’ordre du jour.

Même à la cathédrale la messe est moins longue. Mais il faut dire qu’ici l’évêque a le cuir épais…

Aujourd’hui, le Conseil de Métropole du Grand Nancy était convoqué à 13h30. Faute de quorum, il n’a pu commencer qu’à 13h46…
Le point n°1 « Le Projet Métropolitain » à l’ordre du jour a été « introduit » pour ne pas dire couvert par le Président Rossinot pendant… 25 minutes !
Et puis, le Président lit la note que son cabinet lui a préparée et annonce une vidéo de 4 minutes, puis des interventions des rapporteurs, Serge Bouly sur le thème de la cohésion, Bertrand Kling sur le thème du lien, Valérie Jurin sur le thème du bien-être et Éric Pensalfini sur le thème de l’audace !
Et alors, seulement après cette litanie, le débat sur ce premier point pourrait commencer…
La vidéo, de qualité technique très moyenne, n’est qu’une succession de témoignages de citoyens triés sur le volet pour ne dire que du bien des politiques du Grand Nancy. Ce n’est pas une information, c’est une campagne de pub. 
Et puis soudain, la vidéo s’achève sur une rupture brutale, juste au moment où elle parlait du « lien » ! Ah oui, mais le chef avait dit 4 minutes… et 4 minutes, c’est 4 minutes !
Cela jette un froid.
Et là on a droit à une succession d’interventions belles à faire pleurer un silo de betteraves ! On comprend tout de suite que le cabinet d’André Rossinot a distribué les nouveaux éléments de langage à la mode, chaudement recommandés…  Du verbiage et tout le monde est au garde à vous. Les interventions des uns et des autres ont été savamment préparées comme pour la rédaction d’un collégien, avec une introduction (le chef), un plan en quatre thèmes distribués et une conclusion (re- le chef).

Serge Bouly (en 8 minutes) part dans une envolée lyrique, le moment du petit poète, qui fera éclater de rire plus d’un, y compris parmi ses petits camarades… Il évoque « la cohésion des acteurs publics », « la société métropolitaine », « l’intelligence collective », il va jusqu’à redonner une définition à l’utopie !
C’est le monde des bisounours !
Bertrand Kling (en 5 minutes) finalement interviendra plutôt sur « le défi de l’audace », il ose donc convoquer l’histoire pour démontrer que « l’audace serait dans l’ADN grand nancéen » ! Et quand on entend argumenter par « la forêt, avenir de la planète et des hommes », de la part de ceux qui nous auront fait la Place Thiers et Nancy Grand Coeur… on continue à beaucoup sourire en coin et rire sous cape.
Mais ce n’est pas fini, la punition continue, Valérie Jurin (en 9 minutes) a la lourde tâche d’évoquer « le bien être ». Elle aussi part du siècle des Lumières, pour nous parler du bonheur (sic), « notre santé ne saurait être déconnectée de celle des animaux et celle des plantes ». Elle ose tout, elle cite Sean Penn dans « into the wild » (avé l’accent !) et… Émilie du Châtelet dans son « Discours sur le bonheur ». On croit rêver.
Éric Pensalfini reprend le thème de l’audace et ose même « une Métropole nommée désir ».
Et comme sur le lourd programme annoncé par André Rossinot, on a (encore) occulté le lien, c’est Malika Dati (en 8 minutes) qui intervient sur le thème « ensemble », elle n’hésite pas à évoquer notre rapport à l’Europe et même au monde !!!

Citoyennes, citoyens, braves gens, je n’invente rien ! Cela s’est passé comme ça.

A 14h42, la parole a été donnée à Dominique Valque, Président du CDD (Conseil de Développement Durable). C’est plutôt bien, car cela faisait au moins deux ans que le Président Rossinot ne nous avait pas permis d’entendre l’avis du CDD… Sauf que le temps déjà écoulé avait été si long, le pauvre Président du CDD, bien qu’excellent comme à son habitude, a dû débiter à toute allure son texte, qui fut donc peu audible.

C’est alors, à 14h48 que le débat sur ce premier point à l’ordre du jour a pu commencer, pour s’achever… à 15h25 !
Quelle mascarade !

 
Je respecte beaucoup chacun des intervenants, mais ils devraient être moins enthousiastes, car ces excès les rendent moins crédibles, voire insincères… Il y a tellement de décalage entre la réalité du quotidien, des pratiques et des méthodes dans cette intercommunalité avec tous ces beaux discours, qu’on ne peux pas y croire.
Cela dit la musique était si belle, les valeurs, les idées, les allégories si tentantes, que dans mon intervention, j’ai répondu « chiche » ?
Je n’ai donc pas voulu m’opposer, d’autant que j’ai trouvé la réponse d’André Rossinot plutôt respectueuse de la diversité des avis.
Je me suis abstenu.

On est passé au point numéro 2… Je vais bien, tout va bien…

Le Conseil de Métropole du Grand Nancy était convoqué aujourd’hui à 13h30. 
Il est 13h45, on attend, car on n’a pas le quorum… et on en est très loin. Y aurait-il un malaise ?
Tristesse !

Le Conseil de Métropole du Grand Nancy était convoqué aujourd’hui à 13h30. 
Il est 13h45, on attend, car on n’a pas le quorum… et on en est très loin. Y aurait-il un malaise ?
Tristesse !

Quotidien d’informations destiné aux élus locaux

Petite enfance : les élus dans le flou sur les conditions de cofinancement des crèches

 
Il aura fallu attendre la rentrée pour avoir le texte intégral de la nouvelle convention d’objectifs et de gestion (COG) 2018-2022, signée cet été entre la Cnaf et l’État (lire Maire info du 20 juillet). Il a finalement été mis en ligne sur le site de la Cnaf fin août. En revanche, les lettres circulaires d’application se font toujours attendre, ce qui pose un certain nombre de problèmes.
Explication : ces textes doivent au préalable être adoptés par le conseil d’administration de la Cnaf et celui-ci ne s’est pas réuni durant la pause estivale. Mais dans les communes, l’attente se fait longue. Plusieurs maires ont d’ailleurs saisi l’AMF en dénonçant le manque de visibilité sur les enveloppes financières qui leur seront allouées pour mettre en œuvre leurs actions en direction des familles.
En matière de financement du périscolaire, il avait été annoncé la bonification de 46 centimes de l’heure des heures d’accueil du mercredi pour les accueils de loisirs déclarés, afin d’accompagner la mise en œuvre du Plan Mercredi. La COG vise l’objectif de 500 000 nouvelles places d’ici à 2022. Les élus avaient salué la décision de la Cnaf mais – première déception – il semble que seules les nouvelles heures soient concernées. Pas celles qui préexistaient.

Quels critères pour les « bonus » ?
Quant à la petite enfance, la COG précise que « la dynamique de la création d’offre d’accueil doit être poursuivie car elle est encore insuffisante au regard des besoins des familles ». De plus, les « efforts (…) ont structurellement été réduits par les fermetures de places (environ 5 000 chaque année) ».
Ces cinq prochaines années, jusqu’en 2022, l’objectif est donc de créer « au moins 30 000 nouvelles places » en accueil collectif, « dont une part significative dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville » et « réduire le nombre de destructions de places ». État et Cnaf ayant convenu qu’il fallait « réduire la charge des collectivités territoriales ». La COG prévoit le lancement d’un 9e plan « pour développer ou rénover » l’offre d’accueil collectif, avec des aides « modulées selon les ressources des territoires et le type de projet ».
La COG propose par ailleurs l’attribution de plusieurs bonus. Un bonus dit « territorial » tenant compte du potentiel financier de la commune et pouvant aller jusqu’à 700 € (avec un bonus majoré de 1 000 euros spécifique aux QPV). Deux autres bonus doivent favoriser l’accueil d’enfants handicapés ou de « familles pauvres ». Sur les modalités d’attribution de ces deux derniers bonus comme sur leur montant, il faut toujours attendre la publication des lettres circulaires. La COG prévoit également un «nouveau modèle de financement » des structures d’accueil de la petite enfance, avec trois niveaux de financement (à l’heure, forfaitaire ou projet). La COG donne certains détails, comme le montant de l’aide forfaitaire, qui se substitue à la prestation de service du contrat enfance et jeunesse amené à disparaitre au profit des conventions territoriales globales, pour la création de nouvelles places (2 100 euros par place), mais il faudra attendre, une fois encore, les lettres applications pour comprendre toutes les modalités et leurs incidences pour les gestionnaires.

Une situation « bloquante » pour les élus
Élisabeth Laithier, adjointe au maire de Nancy et co-présidente du groupe de travail Petite enfance de l’AMF, se dit ce matin « préoccupée » par cette situation. « On ne peut évidemment que se réjouir de l’arrivée des bonus, que l’AMF demande depuis des années, explique-t-elle à Maire infoMais le fait que nous n’ayons pas les circulaires d’application est un vrai problème et provoque une certaine inquiétude. Quelles seront les conditions pour obtenir un bonus ? Quels seront les montants ? Je suis dans l’incapacité de le dire aujourd’hui. C’est bloquant pour les élus, qui ne peuvent pas lancer de projets tant qu’ils ne sont pas fixés sur les conditions. »
L’adjointe au maire de Nancy soulève enfin un dernier problème : « Cette COG concerne en théorie la période 2018-2022. Or, nous sommes le 20 septembre et la situation est toujours bloquée. Autrement dit, l’année 2018 sera quasiment une année blanche. Par ailleurs, 2020 sera une année de renouvellement des équipes municipales, et l’on sait que ce n’est pas à ce moment que de grands projets sont lancés. » Autrement dit, sur une COG de cinq ans, deux années seront en quelque sorte sorties du calendrier. « Cela laisse bien peu de temps pour atteindre l’objectif fixé de 30 000 places nouvelles », regrette l’élue.
Ce matin, l’AMF profitera de la réunion de sa commission Petite enfance pour « alerter les représentants de la Cnaf de publier au plus vite les lettres circulaires, afin de donner aux élus de la visibilité sur les modalités de cofinancement », annonce-t-on à l’association.

Édition du 20  septembre 2018
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