Agir pour vous et avec vous

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Vous êtes très nombreux à m’interpeller … Il y a quelques jours, je faisais des courses dans un supermarché, c’était une véritable émeute ! Les gens m’accostent, me témoignent spontanément de la sympathie, leur soutien et leur indignation quant à ce que Tomblaine subit et surtout vis à vis des agissements de la Préfète de Meurthe et Moselle. 

La population nous soutient. Heureusement parce que les médias, eux,  sont régulièrement convoqués par la Préfète pour n’être que son porte-parole, une parole unique … Peu importe si l’information est fausse… Triste conception de la démocratie…

Mais comme on me demande régulièrement si nous sommes toujours en lutte et ce que nous projetons de faire, je vais publier trois articles en trois jours, pour vous informer. D’abord quelques points d’histoire, d’histoire vraie et vérifiable, qui tendent à démontrer que non seulement la démocratie ne progresse pas, mais que depuis quelques temps elle est en pleine régression.

=> Fin des années 60, il a fallu raser tout un quartier à Nancy, habité par des gens très pauvres… Pourquoi ? Pour réaliser un projet commercial qui devait s’avérer être juteux… mais pas pour tout le monde… Le Centre Commercial St Sébastien. Alors il a fallu recaser, pour ne pas dire entasser tous ces pauvres ailleurs. C’est ainsi que sont nés les quartiers du Haut du Lièvre, de la Californie à Jarville et Jar-Tom à Tomblaine.

René Herbuvaux avait été élu maire de Tomblaine après guerre en 1946. En 1968 le Préfet annonçait au Conseil Municipal de Tomblaine son intention de signer le permis de construire pour créer le quartier Jar-Tom. Conscient du fait qu’on allait entasser en surdensité et dans des conditions indignes des centaines de familles, conscient du fait que l’architecture projetée allait défigurer notre ville, le Conseil Municipal s’était prononcé à l’unanimité contre cette décision du Préfet.

Mais le Préfet, dans le plus grand mépris de l’avis des élus de la République, persistait à vouloir mettre en oeuvre autoritairement une décision qui allait avoir des conséquences terribles sur la vie des habitants au quotidien pendant des décennies, une hérésie qui ne le dérangeait pas, lui qui était logé sous les ors de la République.

En octobre 1968, René Herbuvaux, Maire de Tomblaine était convoqué en Préfecture, pour une réunion à ce sujet. Il était chargé par son Conseil Municipal de dire l’opposition de toute une ville… Le Préfet s’est fâché, il a tapé du poing sur la table (c’est la fille de René Herbuvaux qui nous a raconté cela) et il lui a fait savoir que de toutes manières, il signerait ce permis de construire. René Herbuvaux était bouleversé par tant d’injustice…

A peine sorti de cette sinistre rencontre, devant la Préfecture, sur le trottoir, René Herbuvaux a fait une crise cardiaque, il est décédé ce jour-là. Les vieux tomblainois s’en souviennent encore. 

=> Récemment, un Tomblainois, technicien supérieur de recherche et de formation à l’Université de Lorraine, en retraite, Daniel Sand, a édité un livre très intéressant sur l’histoire de Tomblaine, dans lequel il publie des documents officiels … 

On y apprend qu’après la Révolution, une Loi de la Convention Nationale du 16 juin 1793, an II de la République Française, décrète « Le partage des biens communaux ». Il s’agissait de redistribuer au peuple les biens de Seigneurs… Cette Loi, qui contient 22 articles, stipule : « Tous les citoyens ont droit au partage, pourvu qu’ils réunissent les conditions exigées pour être réputés habitants, qu’ils soient domestiques, métayers, fermiers, valets de labour, etc. » . La Commune de Tomblaine a donc fait le partage en date du 13 Fructidor an II (30 août 1794), avec l’aide de trois experts, suivant l’esprit du décret…

Le 3 avril 1806, un arrêté du Conseil de Préfecture du Département de la Meurthe, annule le partage à Tomblaine ! Instituant une sorte de situation d’exception pour la Ville de Tomblaine !

Le saviez-vous ? C’est alors Napoléon en personne, qui va prendre un décret spécialement pour la Ville de Tomblaine, désavouant ainsi l’avis de la Préfecture de la Meurthe et rétablissant ainsi la justice et l’égalité (on savait vivre à l’époque !)

Après la campagne de Prusse et de Pologne, Napoléon Bonaparte prend ses quartiers d’hiver à Osterode et le 16 mars 1807, depuis l’Allemagne, il rétablit le partage des Biens Communaux de Tomblaine par un décret, dont voici les termes exacts :

« Au camp impérial d’Osterode, le 16 mars 1807. Napoléon, empereur des Français et Roi d’Italie.

Sur le Rapport de notre Ministre de l’Intérieur, notre Conseil d’Etat entendu, nous avons décrété et décrétons ce qui suit : 

Art. 1

L’arrêté du Conseil de Préfecture du Département de la Meurthe, en date du 3 avril 1806, qui annule le partage des Biens Communaux, fait en l’an 2 de la Commune de Tomblaine en vertu de la Loi du 10 juin 1793, et réintègre la Commune dans la propriété et jouissance du terrain partagé, sauf à ceux des détenteurs qui seraient dans l’un des cas prévus à l’article 3 de la Loi du 9 Ventose, an 12, à faire les réclamations et soumissions prescrites par cet article, est annulé… » 

Les élus de la Commune étaient ainsi respectés, la Préfecture était désavouée, son autoritarisme mis en cause, par Napoléon lui-même, qui sous le conseil de son Ministre de l’Intérieur rédigeait ce décret spécialement pour Tomblaine !!!

Aujourd’hui, au 21ème siècle, la Métropole du Grand Nancy, sous le règne de Rossinot d’abord (et ceux qui l’entouraient et qui sont responsables de son triste bilan sont toujours là), a spolié le tiers de la Commune de Tomblaine, dont elle est devenue propriétaire privée. La Préfète de Meurthe et Moselle en a rajouté une couche, en ayant pris un arrêté de réquisition sur des terrains au coeur du projet urbain de la ville, elle a institué alors une situation d’exception. Ainsi, le développement économique, écologique et harmonieux sur le tiers de la Commune de Tomblaine est empêché, tout comme le projet de vie des habitants. Le tiers de la Commune de Tomblaine est privé de recettes fiscales et le droit des élus locaux à la libre administration de leur collectivité locale est supprimé …

Et on voudrait que l’on se taise ? En deux siècles, on a régressé sur le plan social et démocratique, sur les valeurs de la République. Les technocrates rêvent de dissoudre les Communes et les élus locaux, qui eux s’emploient à donner du service public aux populations les plus fragiles, en réponse à l’injustice sociale et à leurs conditions de vie en perpétuelle aggravation.

Au 18ème et 19ème siècle, les journaux étaient tenus par des intellectuels, qui avaient le courage et la liberté de parole… 

Aujourd’hui, je dis la simple vérité et, comme disait le poète, « le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté… » 



Vous pouvez toujours demander l’impossible à vos maires. Voilà comment ce gouvernement traite les Communes (source Association des Maires de France). L’objectif est de supprimer les Communes pour laisser ce pays aux mains des technocrates, ceux de l’État et ceux des Métropoles … 

C’est une grande entreprise de démantèlement, la mort programmée du service public, du socle républicain, de la démocratie, de la Fraternité.

Publication d’une tribune d’Hervé Féron sur Marianne.fr :

***

Depuis plusieurs années déjà, les conflits en Irak, en Syrie ou en Libye sont régulièrement évoqués dans les médias, de même que les destructions de patrimoine qu’ils provoquent. Un autre pays est sous les bombes, mais personne ou presque n’en parle : il s’agit de l’ « Arabia Felix » ou Arabie Heureuse des Romains, l’actuel Yémen, théâtre d’une guerre civile depuis plus d’un an.

La guerre au Yémen a donné lieu à une véritable catastrophe civile et humanitaire. Depuis mars 2015, on compte plus de 6 000 morts dont la moitié sont des civils, avec plus de 30 000 blessés et deux millions et demi de personnes déplacées depuis le début du conflit. Les écoles et hôpitaux, y compris de Médecins Sans Frontières, ne sont pas épargnés par les bombes.

Mais un autre drame se déroule au Yémen, sur le plan historique et culturel. Depuis des mois, l’UNESCO tente d’alerter sur les dégâts subis, en vain : les pourparlers n’aboutissent à aucun cessez-le-feu durable et les bombardements continuent, touchant détruisant des sites culturels et historiques d’exception ne présentant pas d’intérêt militaire stratégique.

Si les dégâts sont difficiles à évaluer dans un pays dont nous parviennent si peu d’informations, on sait qu’au moins 47 sites et monuments archéologiques ont été endommagés ou réduits à zéro depuis le début des attaques aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite.

Le Grand Barrage de Ma’rib, véritable chef-d’œuvre d’ingénierie construit vers 750 à 700 avant J.-C., a été sévèrement endommagé et il subit toujours des assauts. Le site de Sirwah, haut lieu religieux du royaume de Saba, est également le théâtre de violents combats, et la muraille extérieure de son remarquable temple Almaqah, jusqu’alors incroyablement préservée, a été endommagée. Dans Baraqish, ville fortifiée la mieux préservée du Yémen, le Temple minéen de Nakrah, qui constitue l’un des plus beaux vestiges datant du premier millénaire avant J.-C., semble également avoir subi des dommages à la suite d’un bombardement aérien.

En outre, organisé de manière de plus en plus professionnelle, le pillage est en plein essor : l’un après l’autre, les sites sont minutieusement pillés, en particulier dans les régions où le gouvernement central n’exerce plus de contrôle. Dans certains cas, ces sites sont systématiquement pilonnés par des bulldozers, laissant derrière eux des champs de désolation.

L’anéantissement de ce patrimoine est d’autant plus tragique qu’il est au cœur de l’identité du peuple yéménite. Or, ces œuvres et monuments sont ciblés en tant que tels et pour ce qu’ils représentent. Car il n’y a pas d’identité sans mémoire ; ainsi, dans son Histoire universelle de la destruction des livres, Fernando Baez développe la notion de  « mémoricide », qui désigne toute politique visant à effacer les traces de la mémoire d’un peuple à travers sa culture afin de reconfigurer son identité dans un but de soumission. Il n’y a pas d’hégémonie religieuse, politique ou militaire sans hégémonie culturelle.

Malgré l’évidente entreprise de destruction, voire de dépeçage, perpétrée par la coalition saoudienne, qui n’empêche pas le développement, au sol, d’une guerre de position entre islamistes et Houthis menaçant la société yéménite de nouvelles divisions, la communauté internationale reste désespérément inactive. On ne peut pas ne pas voir derrière cela les intérêts commerciaux qui musèlent si fortement les porte-parole des pays occidentaux.

Nos amitiés avec certaines puissances ne doivent pas nous faire perdre notre lucidité et il est indispensable que la France participe activement à la résolution de ce conflit qui détruit de nombreuses vies mais aussi un patrimoine irremplaçable, mémoire de civilisations millénaires s’étant succédé en Mésopotamie, lieu de naissance de l’écriture et des premières cités-Etats.

Pour mettre fin à la crise qui ravage le Yémen, l’une des plus graves au monde, seuls des efforts conjoints de la communauté internationale permettront de trouver une solution durable afin de faire en sorte que le Yémen redevienne l’« Arabie Heureuse » d’il y a deux mille ans.

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Publication d’une tribune d’Hervé Féron sur Marianne.fr :

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Depuis plusieurs années déjà, les conflits en Irak, en Syrie ou en Libye sont régulièrement évoqués dans les médias, de même que les destructions de patrimoine qu’ils provoquent. Un autre pays est sous les bombes, mais personne ou presque n’en parle : il s’agit de l’ « Arabia Felix » ou Arabie Heureuse des Romains, l’actuel Yémen, théâtre d’une guerre civile depuis plus d’un an.

La guerre au Yémen a donné lieu à une véritable catastrophe civile et humanitaire. Depuis mars 2015, on compte plus de 6 000 morts dont la moitié sont des civils, avec plus de 30 000 blessés et deux millions et demi de personnes déplacées depuis le début du conflit. Les écoles et hôpitaux, y compris de Médecins Sans Frontières, ne sont pas épargnés par les bombes.

Mais un autre drame se déroule au Yémen, sur le plan historique et culturel. Depuis des mois, l’UNESCO tente d’alerter sur les dégâts subis, en vain : les pourparlers n’aboutissent à aucun cessez-le-feu durable et les bombardements continuent, touchant détruisant des sites culturels et historiques d’exception ne présentant pas d’intérêt militaire stratégique.

Si les dégâts sont difficiles à évaluer dans un pays dont nous parviennent si peu d’informations, on sait qu’au moins 47 sites et monuments archéologiques ont été endommagés ou réduits à zéro depuis le début des attaques aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite.

Le Grand Barrage de Ma’rib, véritable chef-d’œuvre d’ingénierie construit vers 750 à 700 avant J.-C., a été sévèrement endommagé et il subit toujours des assauts. Le site de Sirwah, haut lieu religieux du royaume de Saba, est également le théâtre de violents combats, et la muraille extérieure de son remarquable temple Almaqah, jusqu’alors incroyablement préservée, a été endommagée. Dans Baraqish, ville fortifiée la mieux préservée du Yémen, le Temple minéen de Nakrah, qui constitue l’un des plus beaux vestiges datant du premier millénaire avant J.-C., semble également avoir subi des dommages à la suite d’un bombardement aérien.

En outre, organisé de manière de plus en plus professionnelle, le pillage est en plein essor : l’un après l’autre, les sites sont minutieusement pillés, en particulier dans les régions où le gouvernement central n’exerce plus de contrôle. Dans certains cas, ces sites sont systématiquement pilonnés par des bulldozers, laissant derrière eux des champs de désolation.

L’anéantissement de ce patrimoine est d’autant plus tragique qu’il est au cœur de l’identité du peuple yéménite. Or, ces œuvres et monuments sont ciblés en tant que tels et pour ce qu’ils représentent. Car il n’y a pas d’identité sans mémoire ; ainsi, dans son Histoire universelle de la destruction des livres, Fernando Baez développe la notion de  « mémoricide », qui désigne toute politique visant à effacer les traces de la mémoire d’un peuple à travers sa culture afin de reconfigurer son identité dans un but de soumission. Il n’y a pas d’hégémonie religieuse, politique ou militaire sans hégémonie culturelle.

Malgré l’évidente entreprise de destruction, voire de dépeçage, perpétrée par la coalition saoudienne, qui n’empêche pas le développement, au sol, d’une guerre de position entre islamistes et Houthis menaçant la société yéménite de nouvelles divisions, la communauté internationale reste désespérément inactive. On ne peut pas ne pas voir derrière cela les intérêts commerciaux qui musèlent si fortement les porte-parole des pays occidentaux.

Nos amitiés avec certaines puissances ne doivent pas nous faire perdre notre lucidité et il est indispensable que la France participe activement à la résolution de ce conflit qui détruit de nombreuses vies mais aussi un patrimoine irremplaçable, mémoire de civilisations millénaires s’étant succédé en Mésopotamie, lieu de naissance de l’écriture et des premières cités-Etats.

Pour mettre fin à la crise qui ravage le Yémen, l’une des plus graves au monde, seuls des efforts conjoints de la communauté internationale permettront de trouver une solution durable afin de faire en sorte que le Yémen redevienne l’« Arabie Heureuse » d’il y a deux mille ans.

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Avec les Jeux Olympiques 2016, accueillis par la ville de Rio de Janeiro, nous avons assisté à un grand événement sportif de niveau planétaire. Je suis le premier à me réjouir de pouvoir célébrer de tels évènements rassembleurs et les valeurs du sport ainsi véhiculées : la fraternité, la solidarité, enflammant pour quelques jours nos discussions dans un contexte international parfois si sombre. Cela fait du bien de pouvoir honorer l’esprit olympique des sportifs du monde entier et en particulier de nos français, la performance et l’esprit olympique de Kévin Mayer, le courage héroïque de Yohann Diniz ou encore le bonheur du couple en or Tony Yoka et Estelle Mossely. Je me réjouis et je félicite plus largement l’ensemble de la délégation française, qui a rapporté 42 médailles, record absolu pour notre pays (depuis les si particuliers Jeux Olympiques de Paris de 1900 avec les 91 médailles rapportées).

Cependant, malgré ce bonheur et cet enthousiasme collectif, il ne faut pas perdre contact avec la réalité. Et voir une telle manifestation, vectrice d’espoir mais coûteuse, se dérouler à côté d’autant de misère dans la ville de Rio et de ses Favelas doit nous faire réagir, et j’ai vraiment l’impression que personne n’en parle. Dans l’une des deux villes les plus inégalitaires du monde (en 2011, selon Euromonitor), que peut apporter un événement comme les JO ? Quelles améliorations peuvent être envisagées pour la population carioca et à l’ensemble du Brésil ?

Un constat déplorable

Les expériences précédentes étaient déjà bien tristes. Ayant accueilli les Jeux Panaméricains de 2007 ou la Coupe du monde de football 2014, Rio a pu observer des phénomènes de gentrification, l’expulsion et la marginalisation des populations les plus pauvres. Ainsi, les prix de l’immobilier ont augmenté suite à une spéculation appuyée par ces événements planétaires, des murs ont été construits afin de cacher la pauvreté à la vue des touristes et étrangers venus du monde entier. De la même façon, alors que plus de 20% de la population de Rio habite dans ces quartiers déshérités, les inégalités ne semblent pas se réduire, d’autant plus que les infrastructures et autres installations pour les Jeux Olympiques, se construisent majoritairement dans les quartiers les plus favorisés (le quartier Barra da Tijuca par exemple). Dans un pays où la violence est repartie à la hausse depuis la Coupe du monde (augmentation de 14% des meurtres en ce début 2016), où une lourde récession pèse à la fois sur l’inflation, les taux d’intérêt (plus de 20%), le chômage et l’éducation des jeunes et où elle impose une austérité délétère aux brésiliens, il me semble que ces investissements pharaoniques (15 milliards de dollars pour le mondial de football, entre 10 et 13 milliards de dollars pour les Jeux Olympiques) pourraient être repensés. Une répartition plus équitable et plus réfléchie des dépenses et investissements aurait pu éviter les conclusions affolantes du Sondage Datafolha (19/07/2016) selon lequel plus de 64% des brésiliens attendaient plus de préjudices que de bénéfices suite à la tenue des Jeux Olympiques. Cela peut aussi expliquer ces tribunes à moitié vides dans un pays souffrant d’une crise à la fois économique et politique.

Quelles solutions pour l’avenir ?

En nous basant sur les expériences précédentes des JO d’Athènes (en partie responsables des déboires actuels du pays), des JO de Pékin (responsables de l’expulsion de plus de 1,5 millions de personnes) ou ceux de Rio (pour lesquelles il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions), il nous faut penser un nouveau moyen d’organiser ces événements sportifs. Il ne faut plus concevoir les villes hôtes comme un espace dédié aux touristes aisés, aux sponsors et aux entreprises internationales, mais utiliser ces événements sportifs comme un moyen de favoriser un usage populaire et multiculturel des équipements et de la ville dans son ensemble. Pourrait-on alors envisager que 10% des recettes engagées pour l’organisation des Jeux Olympiques soient utilisées pour lutter contre la précarité, pour la scolarisation, la pratique sportive et la dignité de la vie des personnes les plus marginalisées ? Bien qu’une volonté de ne plus négliger les aspects sociaux et environnementaux au sein des pays hôtes transparaisse dans le « Cadre de Référence Olympique » publié par le Comité International Olympique pour les jeux de 2024, une autre approche est nécessaire et urgente alors que les coûts des différents événements sportifs mondiaux ne vont pas en diminuant, en atteste les prévisions pour le mondial de foot au Qatar (environ 200 milliards d’euros).

Et si soudain le monde retrouvait une conscience et devenait courageux ?

Hervé FÉRON

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