Agir pour vous et avec vous

Catégorie : Grand Nancy Métropole (Page 1 de 142)

Madame, Monsieur,

Une enquête publique aura lieu  du 2 avril au 5 mai prochains, pour recueillir vos avis quant au projet de PLUI (Plan Local Intercommunal d’Urbanisme Intercommunal) porté par la Métropole du Grand Nancy.

Ce projet a fait l’objet d’un long travail de la part des services de la Métropole et il nous avait été annoncé que tout cela se ferait en parfaite concertation avec les Commune. Pour ce qui concerne Tomblaine, nous avions eu plusieurs points de désaccord. Sur certains nous avions pu être entendus (cependant il faudra rester vigilants pour veiller à ce que les engagements soient tenus), mais un profond désaccord subsistait concernant deux points essentiels :

1)  La parcelle AH 142 en bord de Meurthe, à côté de la micro-forêt et de l’éco-zone de la Plage des deux Rives… La Métropole avait décidé de la rendre constructible, ce qui aurait été une énorme erreur. Nous voulions qu’elle devienne à 100% à vocation naturelle. Construire des immeubles là en bord de Meurthe aurait été sur le plan écologique un énorme gâchis, de plus, à proximité du stade avec tous les conflits d’usage, cela n’aurait pas été vivable pour les futurs habitants.

2) L’autre sujet, concernait l’implantation de l’aire d’accueil pérenne des gens du voyage (juste à côté de la piste d’aviation !!!). Là le projet était encore pire : modifier le zonage pour abandonner le projet de développement économique et implanter une aire permanente d’accueil de gens du voyage … à côté de la piste d’aviation ! Coincée entre la route et cette piste d’aviation et face à un lotissement de Saulxures ! Le pire des scénarios pour un accueil digne de gens du voyage.

Malgré les motions que nous avions votées à l’unanimité, la Métropole ne nous répondait pas et ne prenait pas nos demandes en considération. Notre Conseil Municipal avait donc voté contre le PLUI. En Conseil de Métropole, nos arguments n’ont été rapportés que très partiellement et de façon erronée… J’étais intervenu vivement en Conseil de Métropole, pour dire que nous allions continuer à combattre ce projet de PLUI et que cette posture  était insensée. Le Président Mathieu Klein avait alors dit publiquement que sur le fond j’avais raison, malgré cela, le Conseil de Métropole avait voté le PLUI… Elus de Tomblaine, Denise Gundelwein et moi avions voté contre.

Depuis, nous n’avons pas cessé de nous battre pour être entendus. Et voilà que la Métropole nous a adressé un courrier officiel au nom du Président dans lequel engagement est pris  :

=> Pour la parcelle AH 142, il est dit qu’elle sera « rendue inconstructible à l’issue de l’enquête publique, conformément à nos souhaits. L’OAP correspondante sera ajustée également. »  

=> Et il est rappelé ce que Mathieu Klein avait annoncé publiquement, à savoir l’abandon du projet d’implantation de l’aire d’accueil des gens du voyage sur le site du 7ème RHC, pour confirmer sa destination à vocation de développement économique.

Sur ces deux points de désaccord, ce sont la raison, le bon sens et l’intérêt public qui l’ont emporté. C’est une grande satisfaction.

Bien sûr, il faudra suivre tout ça de très près et rester vigilants, mais aujourd’hui, il n’y a plus de raison de combattre le projet de PLUI de la Métropole du Grand Nancy.

Le Conseil Municipal de Tomblaine estime avoir eu les garanties suffisantes et désormais, il soutiendra ce projet de PLUI.

Hervé Féron.

Droit d’expression, vive les réseaux sociaux … dans ce microcosme nancéïen, où l’obscurantisme règne …

La presse locale ne vous donne pas toujours les bonnes informations … Alors, comme mon site est très lu, je complète^^… 

Le titre hier d’un article en page départementale était «  La Plaine Flageul de Tomblaine n’accueillera pas l’aire de grand passage … » 

De quoi s’agit-il ? La Ville de Tomblaine est une variable d’ajustement budgétaire de la Métropole et de la Ville-Centre Nancy depuis très longtemps, on peut remonter au 19ème siècle quand Nancy venait déverser ses boues sur Tomblaine… Par la suite l’intercommunalité a spolié des terrains sur le territoire de Tomblaine en y implantant des infrastructures qui n’apportent aucune recette fiscale à la ville (piscine du Lido, stade Marcel Picot, stade Raymond Petit, Maison Régionale des Sports, Collège, Lycées, deux Maisons des Solidarités du Département (dont une qui ne concernera même pas les habitants de Tomblaine …)

Toute la zone autour de l’aéroport représente le tiers de de la superficie de Tomblaine (qui elle même a une superficie égale au tiers de celle de la Ville de Nancy). Sous l’ère Rossinot, cette zone a été achetée à l’Etat par la Métropole à l’euro symbolique et la Métropole a ensuite toujours empêché le développement sur cette zone et en particulier sur la Plaine Flageul où j’ai dû proposer l’implantation d’une trentaine d’entreprises depuis 25 ans … sans succès.

Les mauvais traitements de la Métropople jusqu’à aujourd’hui ont donc eu comme incidence une absence de recettes fiscales pour notre ville sur environ un tiers de la commune.

Dans le même temps, la Métropole loue à des associations des terrains qui sont sur ce territoire de Tomblaine, dans le même temps, les gamins du QPV à proximité n’ont pas le droit d’aller jouer sur des terrains qui sont mis à la disposition de la ville de Nancy par la Métropole … Voilà la réalité, voilà comment ça se passe chez ces gens-là, comme disait Jacques Brel …

Et puis, il y a le projet d’aire d’accueil pérenne de gens du voyage qu’ils appellent l’AGP, car chez ces gens-là monsieur, on parle par acronymes … Le Président de la Métropole du Grand Nancy doit proposer une aire d’accueil au Préfet, c’est la Loi et c’est bien normal. J’ai émis des propositions auprès d’André Rossinot il y a 15 ans, il ne voulait pas en entendre parler, c’était l’omerta … Depuis le début de ce mandat la situation s’est encore dégradée, parce qu’un producteur de spectacle a fait un caprice et a menacé d’annuler un concert au Zénith si les gens du voyage y étaient stationnés…

Donc, de façon provisoire (depuis cinq ans, 6 mois par an !), un arrêté préfectoral est pris pour que les gens du voyage puissent venir sur la Plaine Flageul, dans des conditions que j’ai souvent dénoncées pour être indignes. On m’a menti pendant cinq ans en me disant, me promettant, m’écrivant que c’était la dernière année … Celui qui était à la plume pour manier le mensonge était la plupart du temps le maire de Malzéville… (facile à démontrer les écrits restent)… Faut vous dire monsieur, que chez ces gens-là …

La ville de Tomblaine et moi-même n’avons aucune animosité vis à vis des gens du voyage, bien au contraire, chacun sait que Tomblaine est terre d’accueil et pratique la solidarité chaque fois que nécessaire. mais il faut savoir tout de même qu’entasser autant de personnes dans de telles conditions pendant cinq ans, crée des nuisances : détérioration du site, pollution, incivilités, voire plus (je ne veux pas stigmatiser, mais les faits sont là), mise en danger d’autrui, mise en danger d’eux-même (quand par exemple les enfants des gens du voyage étaient surpris en train de jouer au football sur la piste d’aviation …)

Et puis, pendant toutes ces années la Ville de Tomblaine a été empêchée de développement.

Alors, le Président de la Métropole a « confié » au maire de Pulnoy l’animation d’un groupe de réflexion pour proposer d’identifier une aire de grand passage définitive … Et là, on n’est plus dans le registre de Jacques Brel, mais plutôt dans celui-ci de Jean de la Fontaine «  le crapaud qui voulait devenir plus gros que le boeuf » … Gonflé d’orgueil à l’idée de se voir confier une telle mission, le maire de Pulnoy, qui se dit apolitique (uniquement quand ça l’arrange, mais qui ne manque pas d’intriguer quand ça lui sert), est venu me voir pour me présenter ce groupe de travail.

D’abord dans ce groupe il y avait des élus d’autres communes, on ne savait pas vraiment comment il avait été composé (en tous cas, il n’avait aucune légitimité), par la suite, on parlera plutôt de la Conférence des Maires … Le Maire de Pulnoy, particulièrement lâche est venu me voir à Tomblaine et il a été capable de me dire que 5 sites avaient été présélectionnés pour faire ce choix, dont … Tomblaine (il a tout de même mis une heure avant de me lâcher cette info, tout penaud). Cette présélection avait été faite par les technos de la Métropole et lui même me disait d’entrée que c’était une aberration et qu’il était sûr que Tomblaine ne serait pas retenu. Quelle lâcheté …

Je n’ai pas participé à cette mascarade, en expliquant :

– Ce groupe de travail n’avait aucune légitimité pour déterminer l’endroit définitif de l’AGP.

– Le jeu était d’emblée tronqué, parce que 5 sites avaient été présélectionnés de façon arbitraire et sur la base d’arguments stupides (pourquoi pas Villers les Nancy, Malzéville ou Pulnoy, par exemple ?)

– Depuis le début, j’ai expliqué qu’il y aurait conflit d’intérêt pour les maires qui accepteraient de se prêter à cette magouille organisée, car ils allaient devoir passer de petits arrangements politicards de bas étage entre eux, pour s’assurer que l’AGP ne viendrait pas chez eux. Il leur fallait donc ainsi s’associer et se liguer majoritairement  pour voter massivement pour un seul site à sacrifier. Je l’ai dit, tout le monde connaissait ce déni de démocratie, à l’arrivée, c’est ce qui s’est passé, ils ont tous été complices … 

Autres raisons de notre désaccord : 

– Il aurait été irrespectueux, dangereux, inhumain et illégal de stationner des centaines de caravanes de façon pérenne à proximité immédiate d’une piste d’aviation, coincé entre la piste d’aviation et une route à forte circulation !!! Tout le monde s’entend pour dire que ça aurait été une hérésie. La Métropole aurait perdu en justice.

– La proximité avec un quartier Politique de la Ville à Tomblaine et l’autre proximité immédiate d’un lotissement de Saulxures posaient également problème, quand on nous rebat les oreilles sans cesse pour les équilibres, la mixité de la population … La population se serait soulevée.

– La zone proposée à Tomblaine faisait partie de la Délégation de Service Public à vocation de développement industriel. Là aussi la Métropole aurait perdu en justice. On peut se demander d’ailleurs ce qui a poussé celles et ceux qui ont proposé le site de Tomblaine : intention malveillante, ou méconnaissance complète du sujet et du terrain ? Et d’ailleurs l’obstination des services de la Métropole à vouloir changer les règles pour cette zone dans le cadre du PLUI, malgré les protestations du Conseil Municipal de Tomblaine, reste suspecte …

– Après tout ce que la Ville de Tomblaine a subi depuis tant d’années et plus encore en 2024, avec le départ sans concertation de la caserne des pompiers (là encore pour

servir les intérêts de la Ville Centre, au détriment de la Ville de Tomblaine), ce qui a eu comme incidence une dégradation de ce service public pour les habitants de Tomblaine (on pourra développer quelques exemples), puis avec le blocage de notre projet de développement pour mettre des migrants sur ce site (j’avais dénoncé la dangerosité du site, eu égard à la proximité de l’entrée des spectateurs des équipes visiteuses au Stade Marcel Picot, malheureusement les incidents graves qui ont eu lieu lors du match Nancy-Sochaux démontrent que j’avais raison ce quartier est dangereux), cette nouvelle agression confinait à un véritable harcèlement.

Et puis, après avoir soi-disant travaillé, cette docte assemblée a été appelée à se réunir. Il y a 20 maires dans la Métropole, 13 ont participé seulement, ça en dit long sur le sérieux de cette organisation… 10 ont voté (en secret … courage fuyons !) pour le site de Tomblaine, 3 ont voté pour le site de Fléville (qui était également une proposition débile …). On remarquera que 10 sur 20, ce n’est pas une majorité, on remarquera qu’ils n’avaient aucune légitimité pour décider de quoi que ce soit, on remarquera qu’ils ne devaient que donner un avis, le Président de la Métropole avait demandé qu’il n’y ait pas de fuite … Le jour même, le maire de Pulnoy (de plus en plus gonflé …) contactait un journaliste qui balançait sur la place publique cette espèce d’information nauséabonde. Et la presse communiquait ça comme si cela avait été une décision actée, ce qui n’était pas le cas !!! 

Lui qui m’avait assuré qu’il n’était pas question de retenir le site de Tomblaine tellement c’était incohérent … le crapaud de la Fontaine s’était déballonné …

Comme par hasard, le lendemain le maire de Pulnoy était en photo dans la presse, acoquiné à quatre élus de droite revanchards de la Métropole pour une conférence de presse …

Une anecdote savoureuse : on remarque que 3 maires sur les treize n’ont pas voté pour Tomblaine … Or, cinq maires m’ont fait savoir par sms ou m’ont dit qu’ils n’avaient pas voté pour Tomblaine … C’est drôle, non ? Chez ces gens-là il n’y a de place ni pour le courage de penser, ni pour le courage de dire, ni pour le courage d’agir.

A l’époque le piège était trop gros, tout le monde attendait que j’explose. J’ai discuté tranquillement avec le Président de la Métropole qui m’a semblé avoir compris que la méthode qu’il avait lui-même mise en place avait été mauvaise … Il s’est engagé à trouver une autre solution.

Depuis, il y a eu :

– Les motions prises à l’unanimité par le Conseil Municipal de Tomblaine, qui n’ont fait l’objet d’aucune réponse, ce qui n’intéresse pas non plus la presse.

– Un courrier de madame le Préfet dans lequel elle écrit qu’elle ne trouverait pas souhaitable que le site retenu soit à Tomblaine, étant donné tout ce que Tomblaine a déjà enduré …

– Un courrier du Président de la CCI adressé au Président de la Métropole qui s’opposait à l’idée de sortir cette Zone de la DSP… Courrier qui n’a pas été transmis aux Conseillers Métropolitains et pour lequel aucune réponse n’a été portée à ma connaissance.

– Un courrier co-signé par le maire de Saulxures (qui avait peut-être lui même voté pour ce site ???) et par le maire de Tomblaine pour s’opposer à ce projet.

Et puis, je savais que le Président de la Métropole cherchait un autre site et que cela devenait urgent pour 2025, c’est donc moi qui lui ai proposé, il y a un mois, que s’il annonçait publiquement que l’AGP (pérenne) ne serait jamais à Tomblaine, j’acceptais qu’une aire provisoire pour 2025 soit encore sur la Plaine Flageul, mais après le 15 juinseulement et c’est une condition impérative. Parce que je savais que dans tous les cas de figure, il n’avait aucune solution possible pour cette année. Par la suite, il a rajouté 2026 …

Ce qui est sûr, c’est que cette AGP (aire pérenne) ne pourra jamais être installée à Tomblaine. Je pense qu’il faut travailler à chercher une autre solution, plus digne, mais sans postures politicardes … Quant au maire de Pulnoy, à force de se dégonfler, où sera-t-il en 2026 ???



Dommage qu’il y ait aussi peu de considération pour le sport fémnin de la part de la Métropole du Grand Nancy… Les élus « en responsabilité » font encore banquette vide… Décidément, ce n’est plus ce que c’était lol

Elle sont incroyables ! Après leur formidable parcours en Coupe d’Europe qui les a menées jusqu’en huitièmes de finale (!), après avoir battu en décembre le record de France du public le plus nombreux pour un match de volleyball (masculin ou féminin),  les volleyeuses du VNVB continuent leur épopée en championnat de France, elles viennent de battre le leader (qu’elles rejoignent du coup au classement) Nantes, 3 sets à 0 !!!

Ces jeunes femmes, leur entraineur André Sa, l’ensemble du club portés par un public formidable et encore une fois nombreux ce samedi, sont une véritable vitrine en terme d’attractivité et de communication, pour la Métropole du Grand Nancy.

Malheureusement, on peut légitimement se demander si la Métropole, qui a si souvent communiqué sur le thème « on veut soutenir le sport féminin », n’a pas depuis un certain temps lâché ce club …

Les instances du volleyball ont prononcé des sanctions financières très lourdes (du jamais vu à ce point) contre le VNVB (amende de 10 000€, impossibilité de participer aux play-offs, rétrogradation en fin de saison !), le tout sous prétexte que le club avait rendu ses comptes en retard et connait des difficultés financières (qu’il redresse progressivement pourtant).

 Le comble, c’est que pour un club qui n’a que de petits moyens par rapport aux autres, mais qui est un des plus performants en France, on le sanctionne financièrement (la double peine) et sportivement (la triple peine). On peut aussi se demander si les instances nationales du volleyball ne sont pas un peu suicidaires ? Elles risquent de mettre à terre un des plus beau fleuron de leur sport.

Quant à la Métropole, j’avais proposé une analyse et des solutions, qui n’ont connu aucune considération et aucune réponse, c’est une méthode du mépris instituée. Je sais que je dérange, parce que j’ai raison. J’observe pourtant de grandes dépenses dans des domaines où l’efficience, la pertinence, le pragmatisme, les résultats ne sont pas démontrés. La Métropole a choisi de ne pas apporter l’aide au VNVB qui lui aurait été nécessaire, elle n’a pas été au rendez-vous. C’est grave, elle se trompe une fois de plus.

Mais peut-être n’est-il pas trop tard pour réagir, sortir de sa posture et mériter aussi les applaudissements du public ?

Ou … il faut savoir écouter les supporters qui sont aussi des citoyens …

Ce qui s’est passé dimanche pendant le match et après le match doit pouvoir nous interroger.

Le VNVB (Vandoeuvre-Nancy-Volleyball) évolue en Ligue A Féminine depuis plusieurs années, troisième à la fin du Championnat de France la saison dernière, le club est actuellement en tête du championnat, au plus haut niveau national. Mieux encore, il s’est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe d’Europe (match aller le 22 janvier). Parmi les élus que cette équipe dérangeait, il y avait ceux qui lui reprochait une insuffisance de résultats, puis quand les excellents résultats sont venus, il y avait ceux qui disaient que ça n’allait pas durer … Mais voilà, les résultats sont là et depuis plusieurs années, le VNVB n’arrête pas de progresser. Il y avait ceux qui disaient que le volleyball féminin n’attire pas les foules, mais voilà la plupart du temps la salle du Palais des Sports de Vandoeuvre est pleine comme un oeuf …

Il faut se rendre à l’évidence, ce club est enthousiasmant par les valeurs qu’il véhicule et nombreux sont les grands nancéiens qui le suivent, le soutiennent et qui partagent ses valeurs. C’est l’image de la Métropole du Grand Nancy qui est ainsi portée par le meilleur de ses clubs sportifs.
Et voilà que ce dimanche le VNVB a pulvérisé le record de France du nombre de spectateurs jamais comptabilisé en France pour un match de volleyball féminin ou masculin !!!
Que vous faut-il de plus pour que vous entendiez ces supporters dimanche ?

A la Métropole du Grand Nancy, j’ai souvent entendu la parole officielle (que j’ai moi-même tenté de porter) selon laquelle le sport féminin doit être soutenu au moins autant que le sport masculin. Quand on est maire, en particulier pour les quartiers populaires, on sait que malheureusement, à notre époque encore, les jeunes femmes ont moins facilement accès au sport que les jeunes hommes … Le fait d’avoir des équipes féminines leaders, modèles, locomotives, peut permettre de changer l’ordre des valeurs … Et de mettre en cohérence le discours politique et les actes …

Le comble c’est que ce club à qui tout réussit (mais jusqu’à quand ?) est fortement menacé par la CACCP, qui est le gendarme financier du volleyball. Le club est bien tenu, bien géré, les dirigeants font des efforts remarquables depuis des années pour dépenser moins (connaissez-vous beaucoup de clubs dont le président se met à quatre pattes la veille du match pour aider à installer le taraflex sur le terrain ?). Le club a même eu un budget positif ces deux dernières années… L’entraineur, André Sà, est un véritable magicien, il va dénicher des joueuses quasi inconnues chaque année, qui se révèlent exceptionnelles lors de la saison, parce que la première des valeurs de ce club, c’est la combativité. Et chaque année, les clubs à gros budgets viennent piller le VNVB et recrutent en fin de saison les pépites que le VNVB avait repérées et formées ! De même le club a structuré un centre de formation et derrière l’équipe fanion, il y a de très nombreuses licenciées et très nombreux licenciés…

Malgré tout cela, la CACCP impose d’autres éléments structurels pour un club de ce niveau que le VNVB n’a pas les moyens de se payer.
La commission a prononcé une exclusion des phases de play-off pour la saison 2024-2025 et une mesure de rétrogradation administrative à titre conservatoire ! Des sanctions qui s’appliqueront immédiatement si le VNVB qui a la possibilité de faire appel, n’apporte pas rapidement des garanties financières…

Autant vous dire que si le VNVB a fait la fête dimanche soir, lundi matin tout le monde avait la gueule de bois …

Vous rendez-vous compte du gâchis que cela risque de représenter ? Sur le club, sur l’image de la Métropole, sur des centaines de jeunes femmes qui pratiquent un sport ou qui rêveraient d’en pratiquer … Comment dans ces conditions essayer de conserver de jeunes joueuses brillantes, sans parler de l’entraineur André Sà sollicité par ailleurs au plus haut niveau, mais qui fait beaucoup d’efforts pour ce club ?

Le club a besoin de 200 000€ supplémentaires sur son budget de fonctionnement. Cela lui permettrait, entre autres, de développer l’aspect commercial et sponsoring privé et à terme, cela permettrait de diminuer les demandes de subventions aux collectivités.

Quelles solutions ?

La Métropole est en difficultés budgétaires, de part l’héritage de la précédente majorité, cela ne s’est pas assez dit, mais aussi de par les baisses de dotations de l’Etat… Elle est en conventions avec 6 clubs de haut niveau, de par une compétence qu’elle s’est volontairement attribuée : Football / Basket / Handball / Volley masculin / Volley féminin / Waterpolo féminin, soit 4 clubs hommes et 2 clubs femmes. Mais aujourd’hui après la crise économique et les exigences toujours plus importantes des Ligues professionnelles, on sait que la Métropole n’a pas les moyens d’aider tous ces clubs. En comparaison Metz Métropole n’a que deux gros clubs pros à aider (le FC Metz et le handball féminin)…

L’idée n’est pas d’opposer tel ou tel sport, par préférence, par a priori ou par pseudo idéologie… L’idée consiste à faire en sorte que la Métropole et les collectivités puissent dégager les moyens d’aider suffisamment le VNVB et les clubs avec qui elle est en convention.
Je propose que la règle change et que la Métropole arrête le périmètre d’aide dans le cadre de cette compétence à 5 sports, au nom de l’histoire. Car il faut savoir que de nombreux autres clubs aimeraient être aidés par la Métropole, mais c’est impossible, cela n’entre pas dans ses compétences et elle n’en a pas les moyens.

Aider 5 sports différents, consisterait à ce que le club masculin de volley (GNVB) fusionne en un seul club avec le VNVB. Le VNVB est au plus haut niveau. Le GNVB, lui, peine au deuxième niveau national depuis toujours et a même failli l’an dernier descendre au troisième niveau. Financièrement le GNVB est en déficit important chaque année et ne doit son salut qu’au fait que son président, chef d’entreprise en retraite, renfloue sur ses deniers personnels, tous les ans, les caisses du club… Mais ce président, tout passionné soit-il ne suivra plus longtemps, il le répète souvent. Une fusion des deux clubs pourraient permettre de mieux aider le VNVB et devrait permettre à l’équipe masculine de continuer à évoluer à un très bon niveau régional.
Il faut être lucide, si on ne met pas cela en oeuvre, la situation pour tous ces clubs ne cessera pas de se dégrader, il y aura de la casse…

Le VNVB s’appelle « Vandoeuvre-Nancy », le minimum serait que chacune de ces deux villes apportent rapidement un apport supplémentaire de 50 000€ chacune. C’est un choix à faire, à assumer, mais pour les deux plus grandes villes de Meurthe et Moselle, c’est possible.

Et puis il y a le sujet d’une nouvelle salle de sport sur le site de la caserne Faron … Là, on est en pleine irresponsabilité collective. L’état avait besoin de réaliser une recette et de vendre ce terrain à la Ville de Vandoeuvre. Le Président du GNVB qui rêve depuis longtemps d’une grande salle, alors que ce club n’est jamais à l’étroit lorsqu’il joue au palais des Sports de Vandoeuvre, a annoncé qu’il allait investir dans une grande salle dédiée principalement au volleyball…
A seulement 500 m du Palais des Sports de Vandoeuvre où jouent actuellement le VNVB et le GNVB et qui a une capacité de 1800 places, quand la nouvelle salle ne ferait que 1500 places ! Autant dire que cet investissement serait inutile. La Fédération Française de Volleyball le dit elle-même.

Mais voilà que le Président du GNVB, initiateur du projet qu’il revendique comme privé, ne veut pas payer tout, il demande donc des aides publiques … Le Conseil Régional abondera et la Métropole dit qu’elle donnera un million maximum. Il manquera encore plusieurs millions pour faire le compte. La ville de Vandoeuvre aurait dit qu’elle serait prête si nécessaire à apporter le solde…
Pour démontrer que cette salle doit bénéficier d’argent public, le Président du GNVB dit qu’elle sera utile aux collèges, mais ce n’est pas le cas, les collèges sont trop éloignés. Il dit qu’elle pourra servir aux associations, mais dans quelles conditions ? Cela reste flou, devront-elles payer ? Qui paiera les fluides, le gardiennage ?
Pour rentabiliser la salle, il prévoit une location à l’année à la charge des deux clubs de volley (250 000€ chacun ?), qui n’ont déjà pas les moyens d’équilibrer chacun leur budget annuel … Qui paiera cette location ??? De plus cette salle de 1500 places permettra d’acueillir moins de spectacteurs.

Je propose que la Métropole ne s’engage pas dans cette participation financière, car cette salle de sport n’est pas nécessaire (alors que par ailleurs la Métropole n’entretient pas ces propres infrastructures sportives, il pleut dans le COSEC à Tomblaine !!! Mais il faut dire que la aussi c’est le sport féminin qui en est pénalisé …) La Métropole économisera ainsi un million d’euros en investissement et des centaines de milliers d’euros en fonctionnement chaque année par la suite. Avec cette économie, elle pourrait investir dans des travaux de confort supplémentaire au Palais des Sports de Vandoeuvre ce qui permettrait aux deux clubs de volley (et peut-être un seul, s’ils fusionnaient) de pouvoir accueillir plus de partenaires financiers (donc plus de recettes) et dans de meilleures conditions…

Il y a urgence à ce que chacun prenne ses responsabilités.

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