Agir pour vous et avec vous

Catégorie : Grand Nancy Métropole (Page 2 de 140)

 
Dans la saga de la caserne des pompiers de Tomblaine, tout le monde sait aujourd’hui que la Préfète a tort, elle même le sait, qui a expliqué au Député qu’elle ne pouvait revenir en arrière, car cela mettrait en cause son autorité ! Le Député me l’a rapporté.
Il faut savoir aussi que lorsque la Préfète préparait son coup et qu’elle est allée en automne 2023 visiter la caserne des pompiers, elle s’est exclamée devant des pompiers « comment peut-on vivre dans des conditions aussi insalubres ? » Un pompier me la raconté. Le problème, c’est que les pompiers ne peuvent pas parler, ils sont tenus à une obligation de réserve et risquent des sanctions… Et si, un journaliste investiguait et interviewait des pompiers sous couvert d’anonymat, histoire de tenter d’en savoir plus ?
Non seulement, je reste très inquiet de l’indignité des conditions dans lesquelles cette Préfète veut stocker les migrants, mais de plus, on peut s’interroger sur les conditions déplorables dans lesquelles vivaient depuis plusieurs années les pompiers en exercice…
Des travaux ont été entrepris, mais juste avant le départ des pompiers (les sanitaires étaient insuffisants, une grande partie hors service depuis longtemps / des travaux ont été réalisés pour régler les fuites dans les toitures / les chambres de garde étaient en grande partie insalubres…). C’est incroyable de savoir que les pompiers étaient traités ainsi !
Tout d’abord, ce n’est pas un hasard si les règles du Plan Local d’Urbanisme ne permettent pas d’installer là des locaux à usage d’habitation. On peut s’étonner que la Préfète s’arroge le droit de ne pas respecter le PLU…
L’ex-caserne des pompiers est située en Zone UEb du PLU. Au chapitre 5 du PLU, Règlement applicable à la ZONE UE, en Section 1, Article UE1 : Occupation et utilisation du sol interdites, il est indiqué clairement que sont interdites « les constructions à usage d’habitation, d’activités industrielles, artisanales, commerciales et de services ».
Il est ainsi démontré que si des « chambres de garde de pompiers » pouvaient y être utilisées pour des raisons de service et de façon ponctuelle, on fait bien là la différence avec l’usage d’habitation qui n’est pas autorisé.
L’arrêté de réquisition précise que cette caserne « accueillait encore récemment une soixantaine de pompiers quotidiennement… », mais ces pompiers y travaillaient et n’y étaient pas logés, sauf quelques-uns, de façon ponctuelle dans les chambres de garde.
La Préfète dit dans son arrêté de réquisition, vouloir loger ces personnes dans les locaux de la caserne des pompiers de Tomblaine, elle évoque des chambres de garde et des bureaux et joint d’ailleurs un plan cadastral d’implantation. Mais comme nous avons dénoncé les conditions dangereuses et insalubres, le discours a changé devant l’expert, il ne s’agissait plus d’accueillir les migrants que dans un seul bâtiment… Ainsi c’était le moyen d’éviter d’évoquer la dangerosité et l’insalubrité des autres locaux qui subsistent pourtant bien sur le site.
On savait qu’elle avait l’intention d’ajouter des conteneurs dans la cour de la caserne, faute de places. Elle s’en était cachée dans son arrêté de réquisition… Et bien ça y est, c’est confirmé… Elle appelle ça des « bungalows », elle a l’intention de mettre 10 à 15 personnes par bungalow… La préfète accepterait-elle de dormir ne serait-ce qu’une seule nuit dans ces conditions ???
Nos affirmations s’appuient sur du factuel et aussi sur des témoignages de pompiers.
– Chaque jour, la caserne est étouffée par une circulation très dense, dans les deux sens, en raison de la proximité de la cité scolaire en particulier.
– La clôture d’un mètre de haut ne protège pas le site d’éventuelles intrusions. Alors que nous avons fourni de nombreux témoignages de riverains qui évoquent les violences urbaines, attitudes racistes, bagarres, dégradations, jets de fumigène, de pétard, d’engins pyrotechnique, lors des matchs de l’ASNL (tous les 15 jours), car les supporters des équipes adverses sont regroupés dans la tribune juste en face de la caserne.
– Les extérieurs sont dégradés, portes rouillées (danger), panneaux détériorés en façade, parfois troués, rouillés, carreaux cassés et non-sécurisés ( voir photos, nous n’avons pas pu l’inventer).
– En termes de questions qu’il est nécessaire de se poser : pour ces panneaux (que l’on voit sur les photos) détériorés, n’y a-t-il pas du plomb dans les peintures ? Quel est l’état des revêtements de sol en intérieur (colle amiantée) ?
– La toiture est facilement accessible, mais n’est pas pourvue de protection…
– Les dalles de faux-plafonds sont en éternit (amiantées)
– La tour de séchage des tuyaux est insuffisamment protégée, accessible au premier venu, cette tour de 20 mètres de haut est un danger permanent.
– Deux puits dans la cour ne sont protégés que par de simples dalles en béton faciles à déplacer, même s’ils ne sont pas profonds, cela peut également constituer un danger, dans le cadre de cette occupation. Il faut savoir que des enfants et des adolescents pourront être « accueillis » là !!!
– La station d’hydrocarbure n’a pas été démontée, nous n’avons pas l’assurance que l’installation ait été véritablement et complètement dépolluée…
– Des plaques se sont détachées et d’autres se détachent des avant-toits, c’est un danger permanent.
– D’après le plan d’implantation transmis avec l’arrêté de perquisition, les personnes devaient être logées dans ces espèces de hangar. Les pompiers témoignent de chauffage défectueux et d’absence d’isolation, il en résulte qu’il y fait très froid l’hiver et très chaud l’été. Quid du diagnostic de performance énergétique obligatoire pour tous locaux à usage d’habitation ? Quid des accès PMR ?
– Le local d’entrepôt des tuyaux avait été condamné pour cause d’amiante.
– Une fosse pour mécanique est protégée, mais reste un danger hors activité professionnelle.
– Dans une remise pendaient du plafond des câbles électriques pour recharge des engins.
– Le réseau d’assainissement est défectueux depuis longtemps, il n’est pas aux normes, il en résulte de nombreuses nuisances, des odeurs d’égouts, des conditions sanitaires déplorables, des rats… Les pompiers avaient même adopté un chat pour chasser les rats ! Une entreprise privée a été mandatée en septembre 2023 (juste avant le départ des pompiers) pour une dératisation, mais les problèmes subsistent et les rats reviendront…
– Dans le patio principal, à un moment donné, en plus des rats, il y avait un renard (témoignage de pompiers) !
– Dans la deuxième remise, de nombreux pigeons ont élu domicile, il en résulte des déjections et un risque sanitaire avéré.
Et maintenant, les pompiers de deux casernes ont été réunis dans une seule à Nancy, stratégie étonnante sur le plan stratégique et opérationnel, à l’encontre de tout ce qui se fait ailleurs en France.
Les pompiers disent que le déménagement a été précipité (pour permettre la mise en oeuvre à marche forcée du projet de la Préfète en libérant plus vite la caserne de Tomblaine ?). Il en résulte de nombreux travaux dans la nouvelle caserne qui ne sont pas terminés. Alors que les pompiers, eux, sont en exercice au quotidien.
Les pompiers disent aussi que la conception de cette caserne n’a pas pris en compte les conditions opérationnelles. La caserne est belle, mais pas fonctionnelle…
– Si les deux casernes ont été réunies, les effectifs de personnels ont été réduits, pour être répartis sur d’autres casernes…
– Les chambres de garde sont au … 3ème étage !
– Moins d’effectifs pour le même nombre de véhicules + éloignement des chambres de garde = qualité des interventions mise à mal.
– Un ascenseur permet de monter au 3ème étage, mais arrive dans les locaux réservés au personnel féminin… Les personnels hommes n’ont donc pas le droit d’utiliser l’ascenseur !
Ça grogne chez les pompiers… Il ne faudra pas s’étonner si eux aussi manifestent durant cet automne qui risque d’être chaud.
 
 
ET un… et deux… et trois zéro !
Une belle soirée d’été à Tomblaine, au stade Marcel Picot, où l’AS Nancy Lorraine a bien entamé sa saison, en gagnant 3 buts à 0 contre Concarneau pour son premier match à domicile.
L’ASNL a montré de belles dispositions, une solidité défensive, une solidarité d’équipe, un milieu de terrain qui se cherche encore, une attaque prometteuse, avec quelques belles individualités…
Le formidable public de Nancy était au rendez-vous, avec déjà une affluence de Ligue 2 (au moins !), bref la fête était belle.
Et, cerise sur le gâteau, à la mi-temps, on s’est retrouvés entre copains… Sur cette photo, une belle brochette, avec Dominique Nato, une grande figure de la boxe, Président de la Fédération Française de Boxe, à peine revenu des JO de Paris, Hervé Collot, un grand monsieur du football, Gérard Parentin, Président historique de l’ASNL… de belles carrières… et de belles amitiés.
 
 
 
 
On a pu s’étonner de lire récemment un article dans la presse locale dans lequel le Pont de Tomblaine était dénommé « Pont de la rue de Tomblaine », comme si ce pont était situé à Nancy (où il y a une rue de Tomblaine)… On ne sait pas d’où cette appellation a pu venir ?
Il est très important d’apporter les précisions suivantes, parce que progressivement la légitimité des élus de Tomblaine est ainsi remise en cause sur leur territoire…
Et sur ce pont, il faudra être vigilant, quand les techniciens de la Métropole pensent à l’interdire à la circulation automobile pour que le BHNS soit « en site propre » en traversée du boulevard Jean Jaurès et du Pont de Tomblaine, alors que les élus et la population de Tomblaine y sont opposés, parce qu’ils connaissent les usages et la vie des habitants.
Les exemples sont fréquents.
– On a pu lire aussi récemment que la Plage des deux Rives serait située à Nancy, alors que, sur les 40 000m2, 32 000 m2 sont sur Tomblaine…
– L’aérodrome situé à 98% sur Tomblaine est appelé « aérodrome de Nancy-Essey »… Comme si Tomblaine était un gros mot. Avec André Rossinot, on avait réussi à s’entendre pour appeler le site « aéropôle de Nancy-Tomblaine », un panneau avait même été installé en entrée du site, mais étrangement, au début de ce mandat le panneau a été déposé…
Et, dans le même temps, on se souvient de ce drame survenu il y a quelques mois à St Max, quand un jeune homme a été assassiné. Il n’habitait pas Tomblaine non plus, mais pendant une semaine, à la Une du journal, « le meurtre de Tomblaine » était rappelé chaque jour… C’est dommageable pour l’image de notre ville, quand tant d’efforts ont été faits pour valoriser Tomblaine et améliorer la vie des habitants…
Et puis, cela permet impunément à la Préfète de prendre des décisions autoritaires sur notre territoire, avec le plus grand mépris pour les élus locaux, décisions qui portent lourdement préjudice au développement de notre ville.
Pour ce qui concerne le pont, la limite d’agglomération se situe au milieu du pont, les panneaux, eux, ont été posés en 1992, dans le cadre du plan de jalonnement, c’est le Ville de Tomblaine qui a été Maître d’Ouvrage de ce plan de jalonnement (délibération du Conseil Municipal du 15 mai 1992). On peut remarquer d’ailleurs qu’avant le pont côté Nancy, il y a un panneau qui indique l’entrée dans Tomblaine… Et puis sur la carte postale ci-jointe, qui date du début du XXe siècle, il est indiqué « Tomblaine – le Pont et perspective du village »
On comprend d’autant moins cette « erreur de dénomination »…
L’histoire est très importante, parce que longtemps Tomblaine était coupée de Nancy, naturellement par la Meurthe. Au temps du bac (on payait un droit de passage), puis au temps du pont jusqu’en 1896, on payait l’octroi… Et que ce soit au temps du bac, avec droit de passage ou au temps de l’octroi, cette « taxe » pour traverser la rivière sur une année, équivalait à deux mois d’un bon salaire d’ouvrier ! Il en coûtait pour un passage pour une personne 0,10 à 0,15 frs. Pour une charrette : 1,60 frs. Un salaire annuel, à l’époque, pour un mineur de fond en fin de carrière était de 180 frs, la traversée correspondait à près de deux mois de salaire d’un mineur !
N’allaient donc à Nancy que les personnes, assez rares, qui y avaient un bon emploi. Les autres travaillaient dans les quelques entreprises tomblainoises et l’activité de maraîchage étaient particulièrement développée…Tomblaine était donc structurellement isolée.
Au 18ème siècle, Tomblaine était déjà la poubelle de Nancy, l’expression n’est pas exagérée… La Ville de Nancy venait régulièrement déverser ses boues … à Tomblaine !
Sauf que, si les boues aujourd’hui sont polluantes, à l’époque, elles étaient fertilisantes. Dans son malheur, Tomblaine a alors pu voir se développer l’activité maraîchère sur une grande partie de son territoire, grâce à ces boues fertilisantes. Ainsi, le quartier « Marenchène » porte ce nom, parce que l’étymologie de Marenchène » est « maréchage » …
Cette histoire est importante, parce qu’on comprend là pourquoi la population de Tomblaine était pauvre. Et, quand par la suite, la Communauté Urbaine du Grand Nancy, devenue Métropole, et l’Etat ont empêché pendant des décennies le développement de Tomblaine sur un tiers de sa superficie (dont la Plaine Flageul), et que sur le reste du territoire, les mêmes y ont implanté des infrastructures qui ne sont pas assujetties à imposition, ils ont organisé structurellement la précarité financière de la Ville de Tomblaine en la privant de recettes fiscales tout en spéculant sur son foncier.
Tomblaine résiste donc et le Pont de Tomblaine en a été le témoin… Les vieux de Tomblaine racontent qu’en 1936, le Pont de Tomblaine a été tout rouge… Ils disent que « les Tomblaine » ont un jour décidé d’aller à Nancy pour bouger un peu les bourgeois du centre-ville qui ne se mobilisaient pas beaucoup pour soutenir cet énorme mouvement social de 1936… Alors, par centaines, les tomblainois ont traversé le Pont, avec leurs drapeaux rouges…
Voilà pourquoi, le Pont de Tomblaine est un symbole …
Les gens étaient donc pauvres. Et il ne faut pas s’étonner, par conséquent, si la municipalité de Tomblaine a été de gauche sans interruption depuis… 1929 ! Pas de cette gauche que l’on connait aujourd’hui en France, en perte d’identité et de solidarité, en rupture avec le peuple et le monde ouvrier, en perpétuelle recherche d’alliances ou de compromissions pour sauver sa peau. Non, une vraie gauche, de progrès social, proche des habitants, une gauche pragmatique et constructive au service des valeurs de la République.
Sans interruption ? Sauf sous Pétain, pendant quelques mois, quand c’était le Gouvernement de Vichy qui désignait autoritairement ceux qui géraient la ville… On célèbrera bientôt le centenaire de cette gestion de gauche à Tomblaine. On a malheureusement failli connaître une autre triste parenthèse après Vichy… Si la Préfète avait dû nommer un administrateur pour me remplacer… On a échappé à ça.
Alors le Pont de Tomblaine ?
Depuis 1540 environ, un bac assurait la traversée de Tomblaine à Nancy. Au début du XIXe siècle, il franchissait la rivière, en amont d’une baignade fort prisée des nancéiens (les Bains Poirel, dont je vous ai déjà parlé). Il y avait peu de ponts sur la Meurthe, le Baron Buquet qui deviendra Maire de Nancy sous le second Empire et Sénateur de la Meurthe, entreprit à ses frais la construction du Pont de Tomblaine. Les travaux commencèrent le 1er février 1842 et s’achèvérent le 6 septembre 42. Ce pont en pierre de 12,70 m de long et composé de cinq arches fut construit.
Les travaux furent conduits par A-F Solet, entrepreneur à Nancy et les ingénieurs J. Jaquiné et Charles Duhoux.
Le Pont était donc de propriété privée et sur le territoire de la ville de Tomblaine, c’est pourquoi l’appellation d’usage a toujours prévalu sur toute autre hypothèse : tout le monde appelle ce pont « Le Pont de Tomblaine ».
Le Pont a été ouvert en octobre 1842 et sera à péage jusqu’en 1896, date à laquelle il est racheté par la ville de Nancy.
En créant ce lien avec Nancy, le baron Buquet réalisait ainsi le souhait du seigneur de Tomblaine Cerf Beer. Cerf Beer, de son vrai nom Hirtz de Medelsheim (1726-1793), homme politique et philanthrope, était un personnage important de la communauté juive alsacienne. Préposé de la Nation Juive, il a été un des grands acteurs de l’émancipation des Juifs de France. Sa forte personnalité a fait qu’il a inspiré Balzac pour son personnage de la Comédie Humaine : le Baron d’Aldrigger ! La première et la troisième femme de Léon Blum descendaient de Cerf Beer…
Cerf Beer fit construire en 1785 le château de Tomblaine et sa ferme encore en activité aujourd’hui en cœur de ville (le château et la ferme abritèrent plus tard l’école d’agriculture, qui partit en 1953 s’installer à Malzéville Pixérécourt). Puis Cerf Beer les revendit au maréchal Molitor.
Le Maréchal d’Empire Molitor fut d’abord élu au Conseil Municipal de Tomblaine, puis Conseiller Municipal de Nancy.
Mais le baron Buquet n’était pas particulièrement philanthrope et ce n’était pas un cadeau qu’il faisait là à la population, puisque cette taxe, l’octroi de Tomblaine, lui est tout de même revenue de 1842 à 1896.
Cette petite pièce qui permettait de franchir le pont enjambant la Meurthe entre Nancy et Tomblaine, portait les initiales M et B, pour Marie Buquet, fille du baron Buquet, qui avait posé la première pierre du pont le 2 juillet 1842 et qui fut considérée comme « la marraine du pont ».
Hervé Féron.
 
 
 
Cela ne ce sait pas assez, mais le GNAC (Grand Nancy Aquatique Club) est soutenu par la Métropole du Grand Nancy depuis le début de ce mandat, parce que ce club le mérite bien. Je me suis beaucoup investi pour cela et j’en suis fier, malgré l’opposition critique de quelques Conseillers Métropolitains… Mais la Métropole a fait le choix d’aider de façon volontariste le sport féminin de haut niveau.
Ce club est enthousiasmant par son activité, son nombre d’adhérents et surtout les performances de l’équipe féminine de waterpolo qui évolue depuis longtemps au plus haut niveau national et même en Coupe d’Europe, malgré les difficultés dues à la fermeture de la piscine Gentilly.
Mais avec l’aide de la Métropole et la mobilisation des personnels de la Métropole, le GNAC surnage et a même terminé sa saison troisème du championnat de France !
Saviez-vous que 4 adhérentes et futures adhérentes du GNAC seront au cœur des JO de Paris, en tant qu’officielle de table, consultante pour la télévision ou encore athlète?
Emilie Desassis Raspo, Maud Betard, Lou Counil et Tiziana seront ainsi cet été les ambassadrices de la Métropole du Grand Nancy aux JO de Paris, suivez-les…
 
 
 
 

 

Certains journalistes m’appellent (ce n’est pas moi qui les sollicitent) et ils me demandent de «  réagir quant à l’attitude de la préfète… »

Ensuite, je lis dans la presse mes propos au conditionnel (« … la maltraitance dont ferait l’objet la commune de Tomblaine… »), comme si ma parole pouvait être mise en doute…Je lis aussi que j’auraiseu « un coup de colère », ce qui tend à me montrer comme quelqu’un d’impulsif, ce qui n’est pas le cas. Si la population de Tomblaine et des environs, ainsi que la totalité du Conseil Municipal sont en colère vis-à-vis de l’attitude de la Préfète, il n’y a pas de « Coup de colère », il y a une colère raisonnée, provoquée, justifiée. Quant à moi, je réagis juste auxpropos et agissements de la Préfète, parce que les journalistes me le demandent… Depuis le début de cette histoire, notre attitude est empreinte de responsabilité, de bon sens et d’humanité.

Je trouve parfois les commentaires réducteurs, alors je vous donne des éléments d’explication…

 

Il y a 6 ans, André ROSSINOT, Président de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, avait décidé unilatéralement le déménagement de la caserne des pompiers de Tomblaine, pour mutualiser deux casernes sur Nancy et réaliser ainsi, des économies budgétaires. Il s’agissait surtout de pouvoir libérer les locaux de la caserne Joffre dans le quartier Nancy Grand Cœur, et, une fois de plus, on sacrifiait la Ville de Tomblaine, pour un projet qui intéressait la Ville de Nancy. La réalité de ces économies n’a jamais été démontrée. Le coût de la construction d’une nouvelle caserne et des déménagements est resté occulte, malgré nos demandes d’informations. A l’époque, André ROSSINOT avait pris cette décision sans même en informer le Conseil Municipal de Tomblaine, je m’en étais plaint. 

 

Depuis, je n’avais eu de cesse de demander publiquement et officiellement la date de départ des pompiers, parce que je souhaitais que, dès le départ des pompiers, des travaux soient engagés pour aménager cette parcelle à cet endroit névralgique et éviter ainsi des squats ou lieux de trafics divers, à proximité de la cité scolaire…  Pendant six ans, je n’ai jamais obtenu de réponse de la part de la Métropole. 

Il faut savoir que ce quartier est en tension permanente, étant donné les importants flux de population. Depuis de nombreuses années, je travaille en lien avec les chefs d’établissements scolaires (car malheureusement les Groupes Locaux de Traitement de la Délinquance, qui étaient très efficaces ont été abandonnés par les Procureurs successifs) pour gérer les aller et venues et les activités des élèves en dehors de l’école, les squats, les deals, les bagarres, les agressions et les incivilités diverses… Il faut remarquer que si les Procureurs ont abandonné la pratique d’un Groupe Local de Traitement de la Délinquance sur Tomblaine (c’est tellement plus confortable de tout classer sans suite), il subsiste un GLTD spécialement pour les matches dits « à haut risque » de l’ASNL, qui sont de plus en plus nombreux. Cela démontre de fait, que ce secteur peut être dangereux… La Préfète préfère l’ignorer.

 

Le constat :

 

Nous avons travaillé avec les services de la Métropole dans la perspective d’un projet à court terme, en lieu et place de la caserne des pompiers, pour lequel le Conseil Municipal de Tomblaine s’est positionné unanimement.

En effet, le quartier nord de Tomblaine est étouffé par d’énormes infrastructures (stade Marcel Picot, stade Raymond Petit, Maison Régionale des Sports…), les parkings de ces stades non entretenus constituent un triste univers sans verdure, fait de macadam et de béton. Il s’est ajouté à cela le fait que depuis six années la caserne des pompiers n’a plus été entretenue et donne une piètre image de notre ville, facilement visible de l’extérieur (carreaux cassés, panneaux métalliques rouillés…). La ville de Tomblaine reste la poubelle de Nancy. On avait déjà l’impression d’un no man’s land à l’abandon, avant même que cette caserne ne soit récemment désaffectée.

 

Ce quartier nord de Tomblaine souffre aussi d’êtreenclavé, séparé du reste de la ville par le carrefour de la Fraternité, éloigné des commerces et des écoles.

 

Il a paru nécessaire et urgent au Conseil Municipal de Tomblaine d’installer, sur la parcelle de la caserne des pompiers, un parking relais pour toutes les personnes venues de l’Est de l’agglomération et qui sont obligées soit de stationner leur véhicule sur le parking de la piscine du Lido, empêchant alors les usagers de l’utiliser, soit d’entrer dans Nancy intramuros avec leur véhicule. Un parking relais sur cette parcelle (anticipant ainsi sur le futur trajet du BHNS – Bus à haut niveau de service) résoudrait rapidement ce problème. Ce projet existe, il est dessiné, prêt à être mis en œuvre rapidement. Il y aurait ainsi interconnexion entre les automobiles, l’arrêt futur du BHNS et un arrêt de la ligne Urbanloop prévue à cet endroit.

De plus, tous les 15 jours à l’occasion des matchs de l’AS Nancy Lorraine, tout ce quartier est envahi par des centaines de voitures qui détériorent les pelouses, les terre-pleins centraux, qui créent des situations d’insécurité et qui perturbent la vie de tout un quartier

La ville de Tomblaine et ses habitants subissent cette situation, sans jamais aucun dédommagement ni de la Métropole, ni de l’Etat. Il faut aussi ajouter que depuis longtemps le maire de Tomblaine, en début d’année, distribuait des laissez-passer aux riverains (dans le cadre de son pouvoir de police) pour qu’ils puissent librement sortir de chez eux avant, pendant et après les matchs de l’ASNL. Depuis quelques années, la police nationale ne reconnait plus la légitimité de ces laissez-passer, ce qui décrédibilise encore un peu plus le maire. Les habitants sont dépités et maltraités, ils se sentent abandonnés. C’est ainsi tout un quartier qui tous les 15 jours est puni et consigné chez lui autoritairement.

 

Ce parking silo permettrait de résoudre une grande partie du problème et nous demandons que dans le même temps les parkings de l’AS Nancy Lorraine existants soient reconfigurés, arborés avec des surfaces perméabilisées. Inciter aux transports en commun, végétaliser la ville, perméabiliser les parkings… Tout cela va dans le sens de toutes les belles déclarations politiques et de toutes les politiques publiques prétendues, claironnées, affichées. Nous ne voulons plus de discours, nous voulons des actes.

 

L’idée, pourtant (apparemment) partagée par la Métropole du Grand Nancy, consistera à relier le quartier nord de Tomblaine au centre, en créant une continuité verte et arborée, incitant naturellement à prendre un cheminement doux, depuis les rives de Meurthe jusqu’à la Plaine Flageul.

Dans cette perspective, un appel à participation citoyenne a été lancé par la Commune de Tomblaine au mois de mars 2024 et a connu un énorme succèsEn une formidable mobilisation, 1 100 personnes, en une semaine, sont venues planter des arbres sur une superficie de 2 500 m² (en raison des intempéries, le travail devrait être terminé au mois d’octobre). 

 

A proximité de la parcelle des pompiers, le carrefour de la Fraternité est accidentogène, il dysfonctionne, tout le monde s’accorde sur ce constat. Cela fait 40 ans que ça dure et chacun sait que dans 40 ans la Métropole ne l’aura toujours ni reconfiguré, ni sécurisé. Pourtant les 3000 élèves de la cité scolaire l’utilisent et sont ainsi en danger plusieurs fois par jour, à pied, ou en deux roues… 

 

C’est pourquoi la proposition du Conseil Municipal de Tomblaine, qui concerne un aménagement sécuriséen amont de ce carrefour, à quelques dizaines de mètres, a du sens et sa mise en œuvre est urgente. Elle vise à organiser un chemin d’usage naturel, depuis les bords de Meurthe, jusqu’à la Plaine Flageul, en traversée de la parcelle des pompiers. Ainsi, les deux quartiers seraient reliés, la traversée de l’avenue de la Fraternité pour les vélos, piétons, boosters et pour Urbanloop, se ferait de façon simple, naturelle et sécurisée, trente mètres en amont du carrefour de la Fraternité.

 

Le projet du Conseil Municipal est urgent et d’intérêt public.

 

Le Président de la Métropole m’avait annoncé une cession de ce terrain (parcelle des pompiers) à un privé pour le premier trimestre 2024… ce qui aurait permis de commencer des travaux dès le départ des pompiers… Cela ne s’est pas fait…

 

Le 26 mars 2024, madame la Préfète m’a proposé un rendez-vous en Préfecture en me demandant de « lister tous les petits problèmes que la ville de Tomblaine connaîtrait afin de les étudier ensemble ». Je me suis naïvement rendu à ce rendez-vous, qui n’était autre qu’un piège, voilà les méthodes de l’Etat en 2024.

 

En Préfecture ce jour-là, elle ne s’est pas intéressée du tout aux soucis de la ville de Tomblaine mais elle m’a signifié sa décision soudaine et autoritaire d’installer un camp de migrants sur la parcelle du SDIS dès le mois de septembre 2024, sans la moindre considération envers l’histoire de ce quartier, le contexte, ou encore les projets des élus locaux.

 

J’ai constaté alors que madame la Préfète connaissait mal le sujet puisqu’elle affirmait qu’il n’y avait pas de logements d’habitation à proximité et que ce secteur ne posait aucun problème. Je lui ai immédiatement répondu que sur la même parcelle, nous avons une tour avec 34 familles qui habitent en logements sociaux (environ 130 personnes) et que, dans un rayon de 200 mètres, nous avons deux lotissements (plusieurs centaines d’habitants : « les résidences du stade » et rue Aristide Briand). J’invite madame la Préfète à sortir de son bureau et à venir se rendre compte sur place de la réalité de la situation, peut-être accepterait elle aussi de rencontrer la population, qui le demande ? Nous avons à proximité une Cité Scolaire avec 3 000 élèves et nous avons le stade Marcel Picot, le stade Raymond Petit, la Maison Régionale des Sports (des milliers d’utilisateurs), avec lesquels il y aura forcément conflits d’usage. Mais aujourd’hui, la Préfète souhaite continuer à ignorer tout cela.

 

Dans un premier temps, madame la Préfète a évoqué un hébergement dans de beaux petits chalets en bois. Par la suite, il s’agissait de loger ces personnes dans des conteneurs. 

Le conflit d’usage viendra forcément de par l’activité de la Plage des deux Rives (135 000 personnes dans l’été 2023), du stade Marcel Picot (20 000 places, une moyenne de 9500 spectateurs tous les 15 jours, lors de la saison écoulée, alors que l’ASNL ne joue plus qu’au niveau Nationale…), les nombreux utilisateurs du stade Raymond Petit (importantes manifestations plusieurs fois par mois), de la Maison Régionale des Sports (tous les jours) de la Cité Scolaire (un collège et deux lycées). Il n’y a pas pire endroit pour un regroupement de migrants !

 

Pire encore : tous les 15 jours, lors des matchs de l’ASNL, des forces de police sont déployées largement, ce qui démontre une situation d’insécurité et de danger avérée. Il n’est pas rare que des violences urbaines, bagarres, violences, dégradations, jets de pétards, projectiles, fumigènes, artifices, nécessitent l’intervention des forces de polices à l’issue des matchs. L’AS Nancy Lorraine m’a fait savoir qu’elle partageait mon avis : les migrants seraient installés à une trentaine de mètres de l’endroit où tous les 15 jours, on parque les supporters souvent surexcités des équipes visiteuses. Les migrants seraient mis en danger.

 

Nous considérons donc que ces conditions d’accueil de migrants seraient indignes et dangereuses et nous considérons que ne pas reconnaître le projet des élus Tomblainois dans l’urgence, pour des raisons de sécurité, est un irrespect total.

 

Le Conseil Municipal de Tomblaine depuis fin mars a fait connaître son opposition unanime à ce projet.Nous avons prévenu pendant deux mois que nous irions jusqu’à la démission. La Préfète a choisi de l’ignorer, se réfugiant derrière son oukase.

Deux motions ont été votées en ce sens, toutes les deux à l’unanimité, par le Conseil Municipal de Tomblaine : une le 3 avril 2024, l’autre le 16 mai 2024. Sans réponse, nous avons avisé madame le Préfet de notre projet de démission, elle est restée obstinée sur sa décision, sans aucune considération pour l’avis unanime des élus locaux.

Le Conseil Municipal a donc décidé de démissionner : le maire, ses 8 adjoints et 14 des 17 conseillers municipaux de notre majorité. Les 3 conseillers qui n’ont pas démissionné se sont exprimés pour dire toute leur solidarité à notre démarche.

Les trois conseillers municipaux d’opposition qui avaient voté nos deux motions, nous ont également exprimé leur solidarité, mais n’ont pas démissionné.

 

Nous tenons la Préfète comme directement responsable de l’augmentation du vote d’extrême droite à Tomblaine lors des élections européennes. Ces méthodes autoritaristes et brutales révoltent les habitants…

Depuis, une pétition contre ce projet a été signée par plus de 5000 personnes, c’est-à-dire que la quasi-totalité des personnes majeures de Tomblaine soutiennent leurs élus et dénoncent ce projet.

 

Rien de tout cela n’a fait évoluer la position de madame le Préfet… C’est incroyable ! Elle continue à nous mépriser.

 

Jeudi 13 juin, à la demande de madame le Préfet, je l’ai rencontrée en Préfecture. J’ai fait le constat que, si elle acceptait ma démission et celle de mes 8 adjoints (elle avait jusqu’au 16 juillet pour le faire), nous ne pourrions pas réunir le Conseil Municipal pendant plusieurs mois et que cela générerait des conséquences dommageables pour les habitants de Tomblaine (impossible de voter une décision budgétaire modificative, le recours indispensable à l’emprunt prévu au Budget Primitif, impossible de réunir le CCAS pour attribuer les aides alimentaires d’urgence, etc). J’ai donc proposé à madame le Préfet qu’elle refuse ma démission et celle de mes adjoints. Ce qui nous ferait un total de 15 élus (sur 29) au Conseil Municipal (le maire, les huit adjoints, les trois conseillers municipaux de la majorité qui n’ont pas démissionné et les trois conseillers municipaux de l’opposition). Ainsi, la vie des habitants n’en serait pas perturbée et des élections municipales pourront être convoquées cet automne pour élire un Conseil Municipal au complet (car la démission des 14 conseillers municipaux est irrévocable, le Préfet ne peut pas la refuser).

Madame le Préfet a accepté cette proposition (elle y avait aussi intérêt, car elle était fort embarrassée par la situation) et m’a demandé de lui écrire cette proposition, ce que j’ai fait en date du 17 juin).

J’ai bien sûr précisé à madame le Préfet que j’étais toujours opposé à son projet de concentrer des migrants à cet endroit et que je continuerai à le combattre. Elle m’a répondu « ça, je l’ai bien compris ».

J’ai ensuite souhaité en parler, elle a refusé, se retranchant derrière son obligation de réserve, puisque suite à la dissolution de l’Assemblée Nationale, annoncée par le Président de la République, on était en période électorale. Elle m’a proposé qu’on se revoit après les législatives pour étudier toutes les solutions envisageables. Mais elle n’a pas tenu cet engagement.

 

Par contre, elle a profité de cette période de réserve pour faire démonter les conteneurs qui se trouvaient à Jarville et quand les journalistes lui ont demandé où elle comptait les réinstaller, elle s’est encore retranchée derrière son obligation de réserve…

 

Nous avons fait plusieurs propositions à madame la Préfète :

 

– D’abord, on aurait pu penser, puisque la Préfète évoque une durée de deux ans, qu’elle aurait pu laisser ces migrants aux deux endroits où ils étaient : Jarville (mais il faut dire que le Maire est devenu tardivement macroniste …) et Vandoeuvre (mais l’Etat a trouvé une aubaine en vendant très cher à la Commune de Vandoeuvre la caserne Faron et en pressant la Métropole pour quelle participe à y financer un projet sportif privé, alors qu’elle n’en a pas forcément compétence…)

 

 la meilleure solution consisterait à répartir ces 40 familles auprès des 13 Communes de la Métropole de plus de 5000 habitants. Si chaque commune accueillait trois familles, ce serait assez simple. Parce qu’une seule famille, ce serait l’isoler. Et 10 familles, ce serait le début d’un ghetto…

Si on confie à la ville de Tomblaine trois familles, je suis en mesure de les loger dans la semaine qui suit, en lien avec les bailleurs sociaux, dans le même quartier, pour qu’elles puissent s’entraider. Je peux le jour même scolariser les enfants, et les intégrer dans des associations sportives ou culturelles. Le CCAS de la Ville peut les accompagner.

Et puis, si l’Etat accepte de donner des papiers, ne serait-ce que pour un an, je me fais fort de trouver du travail aux parents immédiatement pour leur permettre de ne pas être assistés, de subvenir aux besoins de leur famille et de retrouver la dignité

 

– Le Président de la Métropole et Maire de Nancyavait proposé le site des Grands Moulins, au moins là il n’y a pas la proximité du stade et de la cité scolaire… Pour une durée deux ans, cela resterait une bonne solution.

 

– Autre solution, un terrain proposé par François Pelissier, président de la CCI, sur l’emprise de la DSP à Tomblaine. La Préfecture aurait dit que c’était trop éloigné de la ville. Or, on est à 400m du premier arrêt de bus et à 500m du centre de Tomblaine…

 

– Une cinquième solution serait de chercher un autre endroit dans une autre ville de l’agglomération, cela n’a pas été fait.

 

La Préfète a écarté sans discussion toutes ces propositions.

 

Mardi 9 juillet, France Bleu et l’Est Républicain m’appellent pour me demander de réagir aux informations qui leur ont été communiquées par la Préfecture, à savoir que la Préfète prétendait m’avoir adressé notification de son refus de notre démission (ce que nous avions convenu), mais également elle disait m’avoir informé qu’elle avait signé un arrêté de réquisition pour pouvoir installer ces conteneurs dans la cour de la caserne des pompiers. 

 

Voilà un irrespect de plus envers les élus locaux qui consiste à informer les médias avant même qu’il y ait eu communication auprès du Maire. Mais cetteobstination annoncée, juste après le deuxième tour des législatives (comme si le chaos national ne lui suffisait pas) est un retour immédiatement à la violence de l’Etat et à un déni assumé de la démocratie.

 

Par la suite, elle nous a effectivement adressé la notification de refus de notre démission (ce qui est un non évènement), mais elle s’est bien gardée de nous adresser son arrêté de réquisition de la caserne des pompiers… Parce qu’elle sait que nous allons engager une procédure en référé au Tribunal Administratif.

 

Je le lui ai donc demandé par lettre recommandée le mercredi 11 juillet et elle vient seulement de nous envoyer cet arrêté, aujourd’hui 15 juillet.

 

Il faut savoir que tous les chefs d’établissements scolaires de Tomblaine m’ont fait connaître leur hostilité à ce projet (mais ils sont tenus à une obligation de réserve), un dirigeant de l’ASNL, responsable de la sécurité du stade, également.

 

La pétition continue à circuler et à mobiliser des milliers d’habitants, s’étendant maintenant sur les communes proches d’Essey, St Max et Nancy.

 

Le député Thibaud Bazin, nouvellement réélu, soutient la position de la Commune de Tomblaine et de ses habitants, il s’est déclaré contre ce projet, le jugeant dangereux.

 

A la rentrée scolaire, les 6000 parents d’élèves de la cité scolaire seront invités à signer la pétition et dès le 19 août, premier match de l’ASNL, les spectateurs du stade le seront aussi.

 

J’entends aussi dans la population parler de manifestations devant la Préfecture…

 

La réalité aujourd’hui, c’est que la Préfète a commis une énorme erreur, mais elle s’est empêtrée dans sa rigidité et sa volonté de ne pas voir son autorité remise en cause. C’est pourquoi elle s’entête et, du coup, elle a déjà perdu toute crédibilité. Elle est disqualifiée.

Il aurait été tout à son honneur qu’elle reconnaisse s’être trompée et qu’elle étudie sans a priori les autres solutions proposées. Elle aurait pu ainsi être associée à la réussite du projet de développement urbain porté par les élus de Tomblaine (nombreux emplois, activité, attractivité, innovation au service de l’écologie et de l’environnement), projet qu’elle empêche, car d’ores et déjà des investisseurs qui s’étaient positionnés sur la Plaine Flageul se sont mis clairement en stand by, en raison du mauvais projet de la Préfète !

 

Il n’est jamais trop tard pour revenir, en responsabilité, à la Raison. Maire de Tomblaine et porteur d’une volonté affichée des habitants, je reste ouvert à une éventuelle discussion constructive.

 

« Anciens articles Nouveaux articles »