Agir pour vous et avec vous

Catégorie : Grand Nancy Métropole (Page 60 de 142)

A la lecture de cet article de l’Est Républicain, j’ai vraiment cru que c’était le compte-rendu de mon intervention au Conseil de Métropole de juillet 2018 (dont la presse n’avait pas dit un seul mot, mais il est facile d’aller tout vérifier sur les compte-rendus officiels ou bien sur mon site)… Mathieu Klein dit aujourd’hui exactement ce que je disais depuis très longtemps : « ce mandat a été inutile… beaucoup de temps (et d’argent public) perdu… le Grand Nancy n’a pas la capacité à tenir le calendrier et le financement du tram… »
Il demande un audit financier, car selon lui le niveau d’endettement de 2600€ par habitant dans la Métropole serait le plus élevé de France ! On croit rêver ! Il vient de naître ?
Je dis cela en Conseil de Métropole depuis 10 ans et on me dit que je rabâche…
Et alors, pourquoi est-ce que les socialistes ont voté sur le tram en soutien à Rossinot-Hénart ?
Bon, c’est plutôt bien qu’aujourd’hui il se réveille, même si c’est beaucoup trop tard (car il a raison de dire que ce mandat a été celui du temps perdu, y compris pour la gauche mollassonne). Mais c’est bien qu’il change de discours, il ne manquerait plus qu’il s’exprime maintenant sur le scandale du Grand Nancy Thermal…

Pour revenir au tram. L’explication est simple, en juillet 2018, Rossinot nous a renvoyé à une délibération à décembre suivant. J’avais dit à la gauche, il nous ment, il ne veut pas d’un tram qui monte à Brabois, il s’en contrefiche, il joue la montre. La gauche avait préféré se ranger derrière Rossinot, un Vandopérien en tête, gonflé d’orgueil, car Rossinot lui avait fait des promesses (que la politique est moche parfois !). Je me suis alors démarqué de cette gauche, dont les traîtrises, les incohérences et le manque de travail m’irritaient. En décembre 2018, la délibération, comme je l’avais prédit, nous renvoyait à des études… Mais la gauche du Grand Nancy continuait à faire semblant de croire en Rossinot comme on croit au Père Noèl…
Et voilà qu’on nous dit aujourd’hui que le 20 décembre 2019 (Rossinot n’a plus que 3 mois à tenir), « la déclaration de projet, prélude à la déclaration d’utilité publique » devra être votée par le Conseil de Métropole ! Qu’elle mascarade ! Qu’elle bouffonnerie ! Les 45000 voyageurs qui ont besoin de se rendre à Brabois pour travailler, pour y vivre ou encore pour aller au CHU sont désespérés…

Rossinot se fout du tram et se fout des grands-nancéiens. Il a surendetté la Métropole. Relisez aussi mes interventions au Conseil de Métropole au moment du vote du Budget au début de l’année 2019. Je faisais remarquer une délibération dans laquelle il proposait au vote les AP (Autorisations de Programme) pour les années suivantes.
En un calcul tout simple, j’additionnais les autorisations de programme proposées pour les 3 années suivantes à l’état de la dette et j’en arrivais à démontrer logiquement que 3 ans plus tard la Métropole passerait en terme d’endettement le cap du milliard.
Il y avait donc deux solutions, soit ils mentaient en nous disant qu’ils maîtrisaient bien leur budget, soit ils mentaient en n’ayant pas du tout l’intention d’engager certaines de ces autorisations de programme…
Comme de toutes façons, il veulent faire leur Grand Nancy Thermal en donnant 87 millions d’euros de cadeaux à la société à laquelle ils ont offert la concession… C’est bien la montée en tram, sans rupture de charge, vers Brabois qui sera sacrifiée…
Dans le prochain Débat d’Orientation Budgétaire (juste avant les élections) ils vont nous faire remarquer que l’encours de la dette baisse (peu, très peu, trop peu, mais elle baisse), ce sera la démonstration du mensonge, puisque cela signifiera qu’ils n’ont encore rien engagé de ces autorisation de programme qu’ils ont pourtant fait voter…

Et si Rossinot, Choserot et tous les suivistes ont choisi sciemment le tracé par Villers, c’est parce qu’ils savent très bien que c’est le plus cher, le plus destructeur, le moins écologique, le moins cohérent. Cette solution sera la plus combattue, car la plus critiquable et ce sera un bel alibi pour, un jour, dire que finalement ce n’est pas possible et mettre en place « en provisoire » une montée à Brabois avec rupture de charge, solution qui finira par être pérennisée dans une Métropole au bord de la faillite financière et démocratique.

C’est dommage que M. Klein ne parle pas aussi de cet aspect, sur le fond…
PARCE QUE DES SOLUTIONS ONT ÉTÉ AVANCÉES PAR L’ASSOCIATION DE RIVERAINS DE VILLERS, PAR « LE BIEN COMMUN », PAR FRANÇOISE HERVÉ, PAR MOI-MÊME…
Mais si le titre de l’Est Républicain (« Mathieu Klein suspend son vote ») rappelle le poème de Lamartine « Ô temps, suspends ton vol », il faut connaitre la suite de ce poème :
« Ô temps, suspends ton vol !
Et vous, heures propices, suspendez votre cours !… »
Les campagnes électorales sont des heures propices aux déclarations de circonstances,
Alors que les luttes, toutes les luttes, pour la démocratie, la justice, le progrès social, ne devraient jamais s’arrêter…

Nouveau Conseil de Métropole insipide, comme d’habitude. 
On y parle de transition écologique. La gauche de NANCY qui a passé tout un mandat à ne rien dire à ce sujet en Conseil de Métropole intervient et donne des leçons à tout le monde ! Il faut oser…
La gauche de Vandoeuvre, celle-là même qui a voté le projet de tram à Villers et Vandoeuvre (itinéraire appelé « la balafre »), avec viaducs, expropriations de jardins et amputation du Jardin Botanique, intervient pour se faire le chantre de la transition écologique ! Il fallait oser…
Et comme le décor est posé, où chacun s’écoute et n’écoute d’ailleurs que soi même, ambiance mensonge partagé et effets de manches à la grand-messe soporifique du vendredi après-midi au Conseil de Métropole, il est ouvert un boulevard au Maire de Nancy Laurent Hénart, qui ne trouve rien de mieux que de nous brandir une comparaison du nombre d’arbres à Nancy il y a 6 ans avec le nombre d’arbres prétendu aujourd’hui. Non, mais allo ? Je rêve ?
Laurent, sors un peu  de chez toi et vas te promener un peu à la rencontre des gens dans ce que vous avez appelé « Nancy Grand Coeur » l’univers impitoyable du béton, « Entre Meurthe et Canal », la Place Simone Veil, « le Plateau de Haye »… et bientôt le Grand Nancy Thermal, les viaducs de Villers,…
Où sont les arbres ???

Nouveau Conseil de Métropole insipide, comme d’habitude. 
On y parle de transition écologique. La gauche de NANCY qui a passé tout un mandat à ne rien dire à ce sujet en Conseil de Métropole intervient et donne des leçons à tout le monde ! Il faut oser…
La gauche de Vandoeuvre, celle-là même qui a voté le projet de tram à Villers et Vandoeuvre (itinéraire appelé « la balafre »), avec viaducs, expropriations de jardins et amputation du Jardin Botanique, intervient pour se faire le chantre de la transition écologique ! Il fallait oser…
Et comme le décor est posé, où chacun s’écoute et n’écoute d’ailleurs que soi même, ambiance mensonge partagé et effets de manches à la grand-messe soporifique du vendredi après-midi au Conseil de Métropole, il est ouvert un boulevard au Maire de Nancy Laurent Hénart, qui ne trouve rien de mieux que de nous brandir une comparaison du nombre d’arbres à Nancy il y a 6 ans avec le nombre d’arbres prétendu aujourd’hui. Non, mais allo ? Je rêve ?
Laurent, sors un peu  de chez toi et vas te promener un peu à la rencontre des gens dans ce que vous avez appelé « Nancy Grand Coeur » l’univers impitoyable du béton, « Entre Meurthe et Canal », la Place Simone Veil, « le Plateau de Haye »… et bientôt le Grand Nancy Thermal, les viaducs de Villers,…
Où sont les arbres ???

 

Les cahiers de l’été – épisode 5 – esthétique, écologie, qualité de vie…

 

Retrouvez les épisodes précédents sur mon site herveferon.fr

 

Quand on parle de bilan sur le grand Nancy aujourd’hui en matière d’urbanisme, d’environnement et de qualité de la vie, force est de considérer l’ensemble du bilan du règne Rossinot et pour ce qui concerne la Ville-centre, il faudra que ce triste bilan soit assumé par le tandem Rossinot-Hénart, tant la situation s’est dégradée et précipitée pendant ce dernier mandat…

Globalement, il faut bien se rendre à l’évidence, ces deux-là n’ont pas le sens de l’esthétique, ça se saurait. Si la transformation de la Place Stanislas a été plutôt une réussite, elle a surtout été pensée et voulue par des experts.

Pour le reste où que l’on se tourne, que l’on parle des réalisations ou des projets… c’est moche ! Je sais, il est subjectif de le dire comme ça, mais comme chacun sait que ce ressenti est partagé très largement, on parlera donc de « subjectivité très partagée »…

 

Plusieurs raisons à cela, me semble-t-il :

 

1) A force de travailler trop souvent avec le(s) même(s) architecte(s), avec les mêmes promoteurs, on tisse des liens amicaux et ceux-ci se sentent suffisamment puissants pour s’engager dans des projets irresponsables, ils ne craignent rien. Alors, c’est laid, pas fonctionnel, c’est minéral, mais ça rapporte gros…

 

2)  A force de ne pas respecter impunément les règles de l’urbanisme, ou bien de les faire évoluer à sa guise (quand on a le pouvoir de modifier un PLU et qu’en même temps on est Maître d’Ouvrage sur de grands projets, on est en permanence juge et partie) on finit par faire n’importe quoi et surtout pas dans l’intérêt public.

 

3) On peut légitimement se poser la question aujourd’hui : « où sont passés les Bâtiments de France ? »… Car le nombre de réalisations ou de projets qui insultent l’histoire et le patrimoine interroge… Si vous voulez faire la moindre modification de façade chez vous et que vous avez à faire aux Bâtiments de France, chacun sait que la tolérance sera minime. Est-ce à dire que le Grand Nancy s’assied en permanence sur les préconisations des BF ?

J’en veux pour preuve l’immense quartier « Nancy Grand Cœur », le Grand Nancy Thermal, l’ancienne église du noviciat des Jésuites rue St Dizier, le projet de la tour « Emblème » face à l’Excelsior » (petite tour Thiers)… L’autre jour, je dînais à la terrasse d’un restaurant rue Gustave Simon, par une belle soirée d’été… Face à moi, l’arrière du Musée des Beaux Arts.. Qu’est-ce que c’est moche ! Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Juste à côté de la superbe façade du bâtiment ancien qui était avant l’AG (Association Générale des Étudiants de Nancy). Et aucun effort pour corriger ça, de grandes baies vitrées avec des rideaux tristes, qui ne font même pas propres de l’extérieur on a l’impression d’un bâtiment qui pleure…

 

4) Autre raison, les projets ne sont jamais partagés, chaque fois la concertation n’est que de principe. On interroge les gens sur des projets décidés au préalable et qui s’imposent à eux.

 

5) Hélas, il est encore une autre raison de cette énorme débâcle, qui, elle, est structurelle. On ne peut pas se déplacer à Nancy, on a fermé la Place Stanislas avant que de penser les déplacements et en particulier les transports en commun. On a fait monter à Brabois les universités, avant que de penser comment les gens allaient y aller quotidiennement. Alors la Ville Centre se vide, elle n’est plus attractive, les commerçants sont mécontents, les habitants partent. Il faut donc « faire du chiffre », faire revenir des habitants pour ne pas passer en-dessous du plancher en nombre d’habitants qui fera perdre des dotations de l’Etat… D’autant plus que les finances ne sont pas florissantes. Voilà comment on construit des bâtiments à remplir, peu importe l’esthétique, peu importe l’absence de verdure.

 

L’erreur c’est de n’avoir que des intentions spéculatives (au sens calculateur, à la recherche de bénéfices financiers) sans avoir de projet philosophique et humain.

L’erreur, c’est aussi de croire qu’en construisant des « cages à lapins » à perte de vue dans des quartiers inhumains et inaccessibles, on va donner envie de venir habiter là. Alors, ils imaginent y mettre des bureaux, du tertiaire, à 1h40 en TGV de Paris ! Mais, le résultat est le même : qui aurait envie de venir s’installer là dans ces conditions ?

On va donc refaire le coup du quartier « Entre Meurthe et Canal », A. Rossinot actionne son réseau d’influence et les premiers occupants sont… Pôle Emploi ! Installé là en précurseur tout seul au milieu du Grand Chantier de Nancy Grand Cœur. Quelle tristesse !

 

Chronique d’une mort annoncée… ou nouveau quartier sans vie et sans âme programmé.

 

La Ville est en effet étouffée. Allez vous promener dans les grandes villes du nord de l’Europe, tout près de nous, en Allemagne, en Belgique, en Hollande… Partout, on développe l’idée de la campagne qui reprend ses droits en cœur de ville, on y trouve des arbres, des espaces à vivre, de vraies prairies au milieu de la ville, où l’on pratique la fauche tardive pour favoriser la biodiversité, des voies vertes, des cheminements doux…  Si l’on avait mis autant d’argent et de moyens dans un tel projet qu’on en a mis pour construire « Nancy Grand Cœur », quelle belle ambition pourrait-on ainsi partager pour le Grand Nancy et la qualité de la vie…

À Nancy, on a définitivement raté ce rendez-vous, la Place CharlesIII, le quartier « Entre Meurthe et Canal », Nancy Grand Coeur, la Place Veil sont terriblement minéralisés, le projet de la tour « Emblème »…

 

La politique à Nancy… c’est du béton !!!

 

Et voilà que soudain, à quelques encablures des élections municipales, Laurent Hénart se met à évoquer, via la presse, la transition écologique ! On croit rêver, on entend déjà les petits oiseaux… Qui peut y croire avec un bilan pareil ?

Bien sûr que l’urgence est d’abord écologique, bien sûr que nous avons tous le devoir de changer nos modes de vie pour sauver la planète. Mais les actes ont été en parfaite contradiction avec un discours aseptisé et prononcé trop tardivement.

 

Et puis l’esthétique, ! Franchement, le Plateau de Haye, Entre Meurthe et Canal, Nancy Grand Cœur, et bientôt Grand Nancy Thermal ! On a envie de dire « arrêtez le massacre ! »

Ça, on pourra dire que Laurent Hénart et André Rossinot auront laissé leur empreinte, avec une dominante constante : « c’est moche ! »

 

Il ne faudra pas oublier que l’exécutif du Grand Nancy aura été complice (voire acteur) de cette politique. Par contre, il faut reconnaître qu’André Rossinot est un fin stratège. Même si la ficelle est un peu grosse et qu’on nous ressert la même supercherie à chaque fois en terme de communication…

 

Tout est dans la dialectique. Cela commence par les éléments de langage qui sont communiqués régulièrement aux bons petits soldats de l’exécutif. Cela nous donne des rapports interminables en Conseil de Métropole qui décrivent une vie idyllique et des réalisations de rêve sur le Grand Nancy.

 

Et puis, on dénomme… Avez-vous remarqué qu’on ne dit plus « un aveugle », on dit « un non-voyant ». On ne dit plus « un sourd » on dit « une personne malentendante », on ne dit plus « un chômeur », on dit « un demandeur d’emploi » (et maintenant on ne dit d’ailleurs plus rien, car il vient juste d’être radié !). Tout cela n’est que de la dialectique de communiquant pour cacher les problèmes. Le non-voyant est toujours aveugle, la personne malentendante est toujours sourde, le demandeur d’emploi radié ou non, n’a toujours pas d’emploi…

 

Et bien dans le Grand Nancy, on ne dit plus « le Haut du Lièvre », on dit « Le Plateau de Haye », on ne dira plus « la piscine Louison Bobet », on dira « Le Grand Nancy Thermal », on ne dit plus la Place Thiers (qui a assassiné la Commune) on dit la « Place Simone Veil », on ne parle pas de la « nouvelle Tour Thiers », on parle du bâtiment « Emblème » (et d’ailleurs on évite d’en parler en ce moment…)

 

Bref, on est dans le mensonge permanent, on habille tout cela de belles dénominations, mais tout reste laid, triste, et inhumain.

 

La prochaine majorité au Grand Nancy aura la lourde tâche de corriger, comme elle pourra, tout cela. Il y a un beau projet à partager, de longs et pénibles travaux restent encore à accomplir…

 

 

 

 

Les cahiers de l’été – épisode 5 – esthétique, écologie, qualité de vie…

 

Retrouvez les épisodes précédents sur mon site herveferon.fr

 

Quand on parle de bilan sur le grand Nancy aujourd’hui en matière d’urbanisme, d’environnement et de qualité de la vie, force est de considérer l’ensemble du bilan du règne Rossinot et pour ce qui concerne la Ville-centre, il faudra que ce triste bilan soit assumé par le tandem Rossinot-Hénart, tant la situation s’est dégradée et précipitée pendant ce dernier mandat…

Globalement, il faut bien se rendre à l’évidence, ces deux-là n’ont pas le sens de l’esthétique, ça se saurait. Si la transformation de la Place Stanislas a été plutôt une réussite, elle a surtout été pensée et voulue par des experts.

Pour le reste où que l’on se tourne, que l’on parle des réalisations ou des projets… c’est moche ! Je sais, il est subjectif de le dire comme ça, mais comme chacun sait que ce ressenti est partagé très largement, on parlera donc de « subjectivité très partagée »…

 

Plusieurs raisons à cela, me semble-t-il :

 

1) A force de travailler trop souvent avec le(s) même(s) architecte(s), avec les mêmes promoteurs, on tisse des liens amicaux et ceux-ci se sentent suffisamment puissants pour s’engager dans des projets irresponsables, ils ne craignent rien. Alors, c’est laid, pas fonctionnel, c’est minéral, mais ça rapporte gros…

 

2)  A force de ne pas respecter impunément les règles de l’urbanisme, ou bien de les faire évoluer à sa guise (quand on a le pouvoir de modifier un PLU et qu’en même temps on est Maître d’Ouvrage sur de grands projets, on est en permanence juge et partie) on finit par faire n’importe quoi et surtout pas dans l’intérêt public.

 

3) On peut légitimement se poser la question aujourd’hui : « où sont passés les Bâtiments de France ? »… Car le nombre de réalisations ou de projets qui insultent l’histoire et le patrimoine interroge… Si vous voulez faire la moindre modification de façade chez vous et que vous avez à faire aux Bâtiments de France, chacun sait que la tolérance sera minime. Est-ce à dire que le Grand Nancy s’assied en permanence sur les préconisations des BF ?

J’en veux pour preuve l’immense quartier « Nancy Grand Cœur », le Grand Nancy Thermal, l’ancienne église du noviciat des Jésuites rue St Dizier, le projet de la tour « Emblème » face à l’Excelsior » (petite tour Thiers)… L’autre jour, je dînais à la terrasse d’un restaurant rue Gustave Simon, par une belle soirée d’été… Face à moi, l’arrière du Musée des Beaux Arts.. Qu’est-ce que c’est moche ! Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Juste à côté de la superbe façade du bâtiment ancien qui était avant l’AG (Association Générale des Étudiants de Nancy). Et aucun effort pour corriger ça, de grandes baies vitrées avec des rideaux tristes, qui ne font même pas propres de l’extérieur on a l’impression d’un bâtiment qui pleure…

 

4) Autre raison, les projets ne sont jamais partagés, chaque fois la concertation n’est que de principe. On interroge les gens sur des projets décidés au préalable et qui s’imposent à eux.

 

5) Hélas, il est encore une autre raison de cette énorme débâcle, qui, elle, est structurelle. On ne peut pas se déplacer à Nancy, on a fermé la Place Stanislas avant que de penser les déplacements et en particulier les transports en commun. On a fait monter à Brabois les universités, avant que de penser comment les gens allaient y aller quotidiennement. Alors la Ville Centre se vide, elle n’est plus attractive, les commerçants sont mécontents, les habitants partent. Il faut donc « faire du chiffre », faire revenir des habitants pour ne pas passer en-dessous du plancher en nombre d’habitants qui fera perdre des dotations de l’Etat… D’autant plus que les finances ne sont pas florissantes. Voilà comment on construit des bâtiments à remplir, peu importe l’esthétique, peu importe l’absence de verdure.

 

L’erreur c’est de n’avoir que des intentions spéculatives (au sens calculateur, à la recherche de bénéfices financiers) sans avoir de projet philosophique et humain.

L’erreur, c’est aussi de croire qu’en construisant des « cages à lapins » à perte de vue dans des quartiers inhumains et inaccessibles, on va donner envie de venir habiter là. Alors, ils imaginent y mettre des bureaux, du tertiaire, à 1h40 en TGV de Paris ! Mais, le résultat est le même : qui aurait envie de venir s’installer là dans ces conditions ?

On va donc refaire le coup du quartier « Entre Meurthe et Canal », A. Rossinot actionne son réseau d’influence et les premiers occupants sont… Pôle Emploi ! Installé là en précurseur tout seul au milieu du Grand Chantier de Nancy Grand Cœur. Quelle tristesse !

 

Chronique d’une mort annoncée… ou nouveau quartier sans vie et sans âme programmé.

 

La Ville est en effet étouffée. Allez vous promener dans les grandes villes du nord de l’Europe, tout près de nous, en Allemagne, en Belgique, en Hollande… Partout, on développe l’idée de la campagne qui reprend ses droits en cœur de ville, on y trouve des arbres, des espaces à vivre, de vraies prairies au milieu de la ville, où l’on pratique la fauche tardive pour favoriser la biodiversité, des voies vertes, des cheminements doux…  Si l’on avait mis autant d’argent et de moyens dans un tel projet qu’on en a mis pour construire « Nancy Grand Cœur », quelle belle ambition pourrait-on ainsi partager pour le Grand Nancy et la qualité de la vie…

À Nancy, on a définitivement raté ce rendez-vous, la Place CharlesIII, le quartier « Entre Meurthe et Canal », Nancy Grand Coeur, la Place Veil sont terriblement minéralisés, le projet de la tour « Emblème »…

 

La politique à Nancy… c’est du béton !!!

 

Et voilà que soudain, à quelques encablures des élections municipales, Laurent Hénart se met à évoquer, via la presse, la transition écologique ! On croit rêver, on entend déjà les petits oiseaux… Qui peut y croire avec un bilan pareil ?

Bien sûr que l’urgence est d’abord écologique, bien sûr que nous avons tous le devoir de changer nos modes de vie pour sauver la planète. Mais les actes ont été en parfaite contradiction avec un discours aseptisé et prononcé trop tardivement.

 

Et puis l’esthétique, ! Franchement, le Plateau de Haye, Entre Meurthe et Canal, Nancy Grand Cœur, et bientôt Grand Nancy Thermal ! On a envie de dire « arrêtez le massacre ! »

Ça, on pourra dire que Laurent Hénart et André Rossinot auront laissé leur empreinte, avec une dominante constante : « c’est moche ! »

 

Il ne faudra pas oublier que l’exécutif du Grand Nancy aura été complice (voire acteur) de cette politique. Par contre, il faut reconnaître qu’André Rossinot est un fin stratège. Même si la ficelle est un peu grosse et qu’on nous ressert la même supercherie à chaque fois en terme de communication…

 

Tout est dans la dialectique. Cela commence par les éléments de langage qui sont communiqués régulièrement aux bons petits soldats de l’exécutif. Cela nous donne des rapports interminables en Conseil de Métropole qui décrivent une vie idyllique et des réalisations de rêve sur le Grand Nancy.

 

Et puis, on dénomme… Avez-vous remarqué qu’on ne dit plus « un aveugle », on dit « un non-voyant ». On ne dit plus « un sourd » on dit « une personne malentendante », on ne dit plus « un chômeur », on dit « un demandeur d’emploi » (et maintenant on ne dit d’ailleurs plus rien, car il vient juste d’être radié !). Tout cela n’est que de la dialectique de communiquant pour cacher les problèmes. Le non-voyant est toujours aveugle, la personne malentendante est toujours sourde, le demandeur d’emploi radié ou non, n’a toujours pas d’emploi…

 

Et bien dans le Grand Nancy, on ne dit plus « le Haut du Lièvre », on dit « Le Plateau de Haye », on ne dira plus « la piscine Louison Bobet », on dira « Le Grand Nancy Thermal », on ne dit plus la Place Thiers (qui a assassiné la Commune) on dit la « Place Simone Veil », on ne parle pas de la « nouvelle Tour Thiers », on parle du bâtiment « Emblème » (et d’ailleurs on évite d’en parler en ce moment…)

 

Bref, on est dans le mensonge permanent, on habille tout cela de belles dénominations, mais tout reste laid, triste, et inhumain.

 

La prochaine majorité au Grand Nancy aura la lourde tâche de corriger, comme elle pourra, tout cela. Il y a un beau projet à partager, de longs et pénibles travaux restent encore à accomplir…

 

 

 

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