Agir pour vous et avec vous

Catégorie : Grand Nancy Métropole (Page 65 de 143)

Dans la série, on se fait tous… posséder…
Question à la majorité de la Métropole : êtes-vous vraiment fiers de ce que vous avez fait ?

Dans la catégorie « fallait oser », la Fondation Abbé Pierre a décerné un « Pic d’or » : le prix
« du dispositif le plus décomplexé » pour ses bancs installés sur la Place Veil, qui a porté pendant des décennies le triste nom de Thiers… Pour la Fondation Abbé Pierre ces bancs « sont là pour empêcher les personnes sans domicile fixe de se reposer ».

Aussitôt l’Est Républicain prend la défense d’André Rossinot (il fallait oser) et lui consacre une Une complète (!) en titrant par une affirmation partisane et non un commentaire « des bancs injustement mis au ban ».

Ce n’est pas la première fois que la presse locale produit des articles pour faire l’éloge de cette catastrophique réalisation (regardez sur Google le nombre d’articles, cela tourne en véritable propagande). Place, qui pourtant,  a été élue par les internautes en 5ème position parmi les places les plus moches de France… Et là, on a moins communiqué  !
Mais si André Rossinot avait un tant soit peu le sens de l’art et de l’esthétisme, cela ce saurait…
On peut toujours disserter, mais pourquoi ne pose-t-on pas les questions essentielles ? 
Par exemple :

– Trouvez-vous que la Place Veill soit esthétique ? La trouvez-vous fonctionnelle ? La trouvez-vous accueillante, chaleureuse, suffisamment végétalisée ?
– Quel a été le coût total de la Place Thiers ?

Puis :
– Trouvez-vous que ces bancs soient esthétiques ?
– Les trouvez-vous fonctionnels ? Confortables ? Aviez-vous compris que c’était des bancs ?
– Avez-vous déjà été tentés de vous asseoir dessus ?

Et surtout :
– Quel a été le coût de cette réalisation ?

On ne nous en dit rien, mais, comme pour s’excuser à l’avance, on affirme que le coût a été pris sur « le 1% artistique »…

En disant ça, on ne dit toujours rien, c’est 1% de combien pour un telle réalisation ?

Et puis, il faut savoir que le 1% artistique est une mesure (cadrée par la Loi) qui consiste à réserver, à l’occasion d’une construction ou de l’extension de bâtiments publics, une somme permettant la réalisation d’une ou plusieurs œuvres d’art spécialement conçues pour le lieu. La Loi, à la limite,  permet la réalisation de ces œuvres  dans ses abords…
Mais dans ce cas, de quel bâtiment public parle-t-on étendu ou réalisé sur cette Place ? 
La procédure participative très cadrée par la Loi pour le choix de l’artiste et de l’œuvre a-t-elle été respectée ? On ne nous en a pas parlé… Qui a payé ? Le Grand Nancy ? Ou la Ville de Nancy ? Pourquoi ne communique-t-on pas ces informations ?
N’y a-t-il pas eu une fois de plus un petit arrangement entre amis qui a permis au roi de faire ce qu’il voulait ?

Alors je donne mon avis : 
« Avec la cruauté d’une bête sauvage, Thiers a tué la Commune, en un rouge carnage »… disait le poète.

– Ces bancs sont laids et pour le coup il y a eu recherche d’harmonie pour s’intégrer dans la laideur ambiante de la Place Veil.
– Cette Place est inhumaine, parce que minéralisée à 100%, quand toutes les grandes villes d’Europe font entrer la nature dans le centre-ville.
– Je pense que ces bancs ont couté une fortune aux contribuables qu’ils sont des repoussoirs à toute velléité de convivialité (Il est loin le temps où Georges Brassenschantait les amoureux qui s’bécottent sur les bancs publics…) pour des bancs qui me font plutôt penser à des invertébrés à corps mou, parasites sous forme larvaire, froids et qui semblent ramper, à la recherche d’un ailleurs meilleur.

L’art doit être absolument critiqué, c’est essentiel parce qu’il doit absolument nous interroger. Mais lorsqu’il a une fonction précise (et dans ce cas hostile) dans l’espace urbain, les citoyens doivent être interrogés avant que l’acte ne soit posé.

Dans la série, on se fait tous… posséder…
Question à la majorité de la Métropole : êtes-vous vraiment fiers de ce que vous avez fait ?

Dans la catégorie « fallait oser », la Fondation Abbé Pierre a décerné un « Pic d’or » : le prix
« du dispositif le plus décomplexé » pour ses bancs installés sur la Place Veil, qui a porté pendant des décennies le triste nom de Thiers… Pour la Fondation Abbé Pierre ces bancs « sont là pour empêcher les personnes sans domicile fixe de se reposer ».

Aussitôt l’Est Républicain prend la défense d’André Rossinot (il fallait oser) et lui consacre une Une complète (!) en titrant par une affirmation partisane et non un commentaire « des bancs injustement mis au ban ».

Ce n’est pas la première fois que la presse locale produit des articles pour faire l’éloge de cette catastrophique réalisation (regardez sur Google le nombre d’articles, cela tourne en véritable propagande). Place, qui pourtant,  a été élue par les internautes en 5ème position parmi les places les plus moches de France… Et là, on a moins communiqué  !
Mais si André Rossinot avait un tant soit peu le sens de l’art et de l’esthétisme, cela ce saurait…
On peut toujours disserter, mais pourquoi ne pose-t-on pas les questions essentielles ? 
Par exemple :

– Trouvez-vous que la Place Veill soit esthétique ? La trouvez-vous fonctionnelle ? La trouvez-vous accueillante, chaleureuse, suffisamment végétalisée ?
– Quel a été le coût total de la Place Thiers ?

Puis :
– Trouvez-vous que ces bancs soient esthétiques ?
– Les trouvez-vous fonctionnels ? Confortables ? Aviez-vous compris que c’était des bancs ?
– Avez-vous déjà été tentés de vous asseoir dessus ?

Et surtout :
– Quel a été le coût de cette réalisation ?

On ne nous en dit rien, mais, comme pour s’excuser à l’avance, on affirme que le coût a été pris sur « le 1% artistique »…

En disant ça, on ne dit toujours rien, c’est 1% de combien pour un telle réalisation ?

Et puis, il faut savoir que le 1% artistique est une mesure (cadrée par la Loi) qui consiste à réserver, à l’occasion d’une construction ou de l’extension de bâtiments publics, une somme permettant la réalisation d’une ou plusieurs œuvres d’art spécialement conçues pour le lieu. La Loi, à la limite,  permet la réalisation de ces œuvres  dans ses abords…
Mais dans ce cas, de quel bâtiment public parle-t-on étendu ou réalisé sur cette Place ? 
La procédure participative très cadrée par la Loi pour le choix de l’artiste et de l’œuvre a-t-elle été respectée ? On ne nous en a pas parlé… Qui a payé ? Le Grand Nancy ? Ou la Ville de Nancy ? Pourquoi ne communique-t-on pas ces informations ?
N’y a-t-il pas eu une fois de plus un petit arrangement entre amis qui a permis au roi de faire ce qu’il voulait ?

Alors je donne mon avis : 
« Avec la cruauté d’une bête sauvage, Thiers a tué la Commune, en un rouge carnage »… disait le poète.

– Ces bancs sont laids et pour le coup il y a eu recherche d’harmonie pour s’intégrer dans la laideur ambiante de la Place Veil.
– Cette Place est inhumaine, parce que minéralisée à 100%, quand toutes les grandes villes d’Europe font entrer la nature dans le centre-ville.
– Je pense que ces bancs ont couté une fortune aux contribuables qu’ils sont des repoussoirs à toute velléité de convivialité (Il est loin le temps où Georges Brassenschantait les amoureux qui s’bécottent sur les bancs publics…) pour des bancs qui me font plutôt penser à des invertébrés à corps mou, parasites sous forme larvaire, froids et qui semblent ramper, à la recherche d’un ailleurs meilleur.

L’art doit être absolument critiqué, c’est essentiel parce qu’il doit absolument nous interroger. Mais lorsqu’il a une fonction précise (et dans ce cas hostile) dans l’espace urbain, les citoyens doivent être interrogés avant que l’acte ne soit posé.

Après le vote du budget et le vote des autorisations de programme qui vont allègrement nous amener à un endettement d’un milliard, selon moi pour 2022 (sauf si le projet Grand Nancy Thermal était remis en cause), on peut se dire que ce Conseil de Métropole a été plutôt serein…
Comme si la droite était anesthésiée, nous avons posé des questions, ils n’ont répondu à rien et d’ailleurs ils ne répondent de rien.
C’est une espèce d’irresponsabilité collective, avec une droite qui s’écrase sous la pression d’André Rossinot, ou pire, une droite qui est complice de cette grande magouille, avec une partie de la gauche qui, a fait l’effort cette fois-ci de s’abstenir ! (Quel manque de courage !) et puis la presse qui banalise terriblement cette gestion catastrophique, alors que par ailleurs, elle ne manque pas de participer à la propagande orchestrée par André Rossinot pour tenter de faire avaler la pilule aux contribuables quant à ses projets iresponsables…
– lorsque je dis que le Grand Nancy Thermal n’est rien d’autre qu’un projet immobilier qui va profiter aux amis, que la Métropole va donner en tout sur ce projet et sur 30 ans plus de 100 millions d’euros, quand la société privée à qui a été attribué la délégation de service public prévoit 87 millions de bénéfices qui seront redistribués intégralement à ses actionnaires, je n’obtiens pas de réponses.
– quand on découvre dans ces autorisations de programme qu’il vous en coûtera 1 million d’euros en plus pour la communication autour du projet Grand Nancy Thermal… pas de réponse.
– quand je dis que le tram choisi coûte plus cher en le faisant passer par Villers (pour faire plaisir au gendre), je n’obtiens pas de réponse…
– quand je dis que le tram ne sera opérationnel qu’en 2028 (et encore faudra-t-il qu’on trouve les financements) et que l’erreur a été de faire monter à Brabois les facs de dentaire et pharma avant même que d’avoir pensé les déplacements, ce qui met en galère des milliers de personnes quotidiennement pour aller travailler ou aller étudier… Là, j’obtiens des réponses, mais tellement décalées, tellement grotesques ! Christophe Choserot, le bon petit soldat de Rossinot, affirme que le tram sera en fonction avant même que d’avoir été payé (mdr !) et A. Rossinot, qui semble piqué au vif, essaie de nous faire gober (c’est nouveau, ça vient de sortir) qu’il n’est en rien responsable du déménagement de dentaire et pharma, mais que c’est la faute de l’Etat !

– quand je dis que ces dépenses pharamineuses entraînent  la dégradation des services publics, des objets hétérogènes qui ne sont plus ramassés qu’une seule fois par an, ce qui crée dès incivilités et rend indignes certains quartiers à forte densité quand vous avez des ordures et des hétérogènes qui s’amoncellent autour des containers semi-enterrés… Je n’obtiens pas de réponses.
Les routes qui ne sont plus entretenues, en particulier dans les villes de banlieues et les quartiers excentrés, à la sortie de l’hiver ces routes sont quasi impraticables à certains endroits… Pas de réponses.
Les gymnases insuffisamment chauffés et pas entretenus qui mettent les associations sportives en grandes difficultés… pas de réponse.
Ah si ! Eric Pensalfini est plutôt seul à oser défendre le Grand Nancy Thermal, mais sans répondre aux questions posées, on a l’impression que ce projet c’est son petit château de Versailles à lui… Peu importe ce que ça va coûter aux contribuables pour des activités privées… Et puis il est seul, tout seul à défendre avec opiniâtreté la politique d’accès aux piscines pour les scolaires… Il faut dire qu’il n’y a que lui qui y croit, tout parent, tout enseignant qui a vécu les séances de piscine pour les scolaires, écourtées, dans des parties de bassin en sur-densité, par manque de créneaux, sait qu’en matière de piscine, il faut prioriser le service public et l’accès pour tous plutôt que l’usage privé pour des bénéfices privés grâce à l’argent public…

Excusez-moi de le dire avec insistance, mais aujourd’hui dans cette intercommunalité, c’est l’omerta. Le microcosme des notables est organisé pour que rien ne puisse être contesté. Mais bientôt, quand on se réveillera, Rossinot ne sera plus là pour assumer sa responsabilité et tous ses courtisans oublieront qu’ils ont été complices. Vous, habitants du Grand Nancy, vous n’aurez plus qu’à payer la note, vous serez les plus endettés de France.

Après le vote du budget et le vote des autorisations de programme qui vont allègrement nous amener à un endettement d’un milliard, selon moi pour 2022 (sauf si le projet Grand Nancy Thermal était remis en cause), on peut se dire que ce Conseil de Métropole a été plutôt serein…
Comme si la droite était anesthésiée, nous avons posé des questions, ils n’ont répondu à rien et d’ailleurs ils ne répondent de rien.
C’est une espèce d’irresponsabilité collective, avec une droite qui s’écrase sous la pression d’André Rossinot, ou pire, une droite qui est complice de cette grande magouille, avec une partie de la gauche qui, a fait l’effort cette fois-ci de s’abstenir ! (Quel manque de courage !) et puis la presse qui banalise terriblement cette gestion catastrophique, alors que par ailleurs, elle ne manque pas de participer à la propagande orchestrée par André Rossinot pour tenter de faire avaler la pilule aux contribuables quant à ses projets iresponsables…
– lorsque je dis que le Grand Nancy Thermal n’est rien d’autre qu’un projet immobilier qui va profiter aux amis, que la Métropole va donner en tout sur ce projet et sur 30 ans plus de 100 millions d’euros, quand la société privée à qui a été attribué la délégation de service public prévoit 87 millions de bénéfices qui seront redistribués intégralement à ses actionnaires, je n’obtiens pas de réponses.
– quand on découvre dans ces autorisations de programme qu’il vous en coûtera 1 million d’euros en plus pour la communication autour du projet Grand Nancy Thermal… pas de réponse.
– quand je dis que le tram choisi coûte plus cher en le faisant passer par Villers (pour faire plaisir au gendre), je n’obtiens pas de réponse…
– quand je dis que le tram ne sera opérationnel qu’en 2028 (et encore faudra-t-il qu’on trouve les financements) et que l’erreur a été de faire monter à Brabois les facs de dentaire et pharma avant même que d’avoir pensé les déplacements, ce qui met en galère des milliers de personnes quotidiennement pour aller travailler ou aller étudier… Là, j’obtiens des réponses, mais tellement décalées, tellement grotesques ! Christophe Choserot, le bon petit soldat de Rossinot, affirme que le tram sera en fonction avant même que d’avoir été payé (mdr !) et A. Rossinot, qui semble piqué au vif, essaie de nous faire gober (c’est nouveau, ça vient de sortir) qu’il n’est en rien responsable du déménagement de dentaire et pharma, mais que c’est la faute de l’Etat !

– quand je dis que ces dépenses pharamineuses entraînent  la dégradation des services publics, des objets hétérogènes qui ne sont plus ramassés qu’une seule fois par an, ce qui crée dès incivilités et rend indignes certains quartiers à forte densité quand vous avez des ordures et des hétérogènes qui s’amoncellent autour des containers semi-enterrés… Je n’obtiens pas de réponses.
Les routes qui ne sont plus entretenues, en particulier dans les villes de banlieues et les quartiers excentrés, à la sortie de l’hiver ces routes sont quasi impraticables à certains endroits… Pas de réponses.
Les gymnases insuffisamment chauffés et pas entretenus qui mettent les associations sportives en grandes difficultés… pas de réponse.
Ah si ! Eric Pensalfini est plutôt seul à oser défendre le Grand Nancy Thermal, mais sans répondre aux questions posées, on a l’impression que ce projet c’est son petit château de Versailles à lui… Peu importe ce que ça va coûter aux contribuables pour des activités privées… Et puis il est seul, tout seul à défendre avec opiniâtreté la politique d’accès aux piscines pour les scolaires… Il faut dire qu’il n’y a que lui qui y croit, tout parent, tout enseignant qui a vécu les séances de piscine pour les scolaires, écourtées, dans des parties de bassin en sur-densité, par manque de créneaux, sait qu’en matière de piscine, il faut prioriser le service public et l’accès pour tous plutôt que l’usage privé pour des bénéfices privés grâce à l’argent public…

Excusez-moi de le dire avec insistance, mais aujourd’hui dans cette intercommunalité, c’est l’omerta. Le microcosme des notables est organisé pour que rien ne puisse être contesté. Mais bientôt, quand on se réveillera, Rossinot ne sera plus là pour assumer sa responsabilité et tous ses courtisans oublieront qu’ils ont été complices. Vous, habitants du Grand Nancy, vous n’aurez plus qu’à payer la note, vous serez les plus endettés de France.

Sur cette délibération Stéphane Hablot avait quitté l’Assemblée, il n’y avait de toutes façons pas la grande foule pour ce Conseil de Métropole, comme d’habitude…
Chaynesse Khirouni et Annie Lévi-Cyferman avaient fait de belles interventions. La majorité n’a pas été très véloce, les réponses ont été rares et bredouillées (Pierre Boileau parle du coût du tram en l’annonçant en TTC (412 millions), mais je lui fais remarquer qu’il se trompe, puisque 412 correspond au hors taxes et que le TTC est de… 488millions d’euros ! Mais on sent que dans la majorité, ils ne sont pas nombreux à se mouiller pour défendre un tel budget et, devrais-je dire, un tel bilan !
Même André Rossinot rame et conclue dans la douleur … Il sait que ce budget n’est pas défendable.
Le Groupe de Gauche et le Groupe de Progrès pour une Métropole Solidaire votent contre.
Je trouve triste et affligeant que les maires de gauche aient voté pour, démontrant-là une nouvelle fois leur faiblesse vis à vis du pouvoir autocrate d’André Rossinot. C’est l’omerta.

Vendredi 8 février 2019.

Mr le Président, chers collègues,

Voici donc l’avant dernier budget primitif de ce mandat que vous qualifiez dans votre rapport de « première étape d’un scénario d’équilibre ». Votre rapport débute ainsi par un énorme lapsus révélateur, vous annoncez un numéro d’équilibriste mais pour le coup il me paraît évident que nous avons plutôt affaire à un numéro d’illusionniste. Selon vous tout va très bien monsieur le Président, vous nous laisserez affronter la dure réalité lorsque vous ne serez plus en responsabilités.

Vous êtes le dernier de la classe parmi toutes les Métropoles et les Communautés Urbaines de France dans le rapport dette par habitant et nous le disions bien avant 2013…
Vous nous dites que votre épargne brute progresse en 2019 d’un million deux. Quand on est titulaire d’une dette cumulée de 685 millions, au 31 décembre 2018, excusez du peu. Et vous vous déclarez satisfait d’une capacité de désendettement dont vous dites qu’elle se bonifie sensiblement par l’amélioration des niveaux d’épargne et par la diminution significative de l’encours de la dette à hauteur de – 15,5 millions d’euros.

Je ne vois pas Mr le Président, dans votre rapport, les prévisions que vous faites concernant l’évolution de notre capacité d’autofinancement pour les années à venir ? D’ici 2024 et pire encore, d’ici 2028.

Comment pouvez-vous faire preuve d’une telle autosatisfaction quand dans la délibération précédente rien que pour les 3 années 2019-2020-2021 vous avez fait voter l’ouverture des autorisations de programmes pour 31 AP récurrentes pour 273 millions d’euros et 12 AP de projets pour 226 millions d’euros, rien que sur ces trois années. C’est-à-dire que vous envisagez de dépenser 499 millions d’euros d’ici 2021.
Vous savez pertinemment qu’une grande partie de ces 500 millions ne pourra être couverte que par de nouveaux emprunts engagés.
Pour couvrir ces dépenses, vous écrivez, et c’est un comble, une série de moyens à mettre en œuvre, mais vous ne parlez absolument pas de vos projets de recours à l’emprunt. Parmi les moyens que vous annoncez :

– La poursuite des économies structurelles engagées et l’identification de nouvelles économies. Il faut traduire cela par « diminutions/suppressions de services publics » : savez-vous qu’en particulier dans les grands quartiers, la gestion des objets hétérogènes qui ne sont ramassés plus qu’une fois par an est devenue insupportable ? Autour des containers semi-enterrés, on trouve des tas d’ordures et objets divers. Savez-vous que dans les quartiers des villes de banlieue, les routes à la sortie de l’hiver sont dangereuses parce que mal entretenues et les nids de poules sont nombreux. Savez-vous que dans les gymnases de l’agglomération il fait froid, que les locaux sont dégradés, et que les associations utilisatrices ont le sentiment d’être mal considérées ?Savez-vous que les enfants des écoles bénéficient de créneaux si étriqués qu’ils ne leur permettent d’évoluer dans la piscine que 25 minutes sur une heure, dans un espace réduit en sur-densité ?

– Vous proposez aussi comme solution l’étalement des investissements. Le problème c’est que vous avez priorisé de très mauvais choix et que les investissements attendus aujourd’hui sont urgents et trop tardifs, en particulier le nouveau tramway qu’on attendra au moins jusqu’en 2028.

– Vous envisagez aussi le recours à la fiscalité et il est clair que la totalité de ces autorisations de programmes aura comme conséquences dans les années à venir une explosion des taux d’imposition de la Métropole. Vous le savez, mais vous ne le dites pas.

Nous sommes donc sur une délibération parfaitement en contradiction avec la précédente mais qui tendrait à nous faire croire que tout va bien. Alors que la précédente délibération nous démontre que tout ira mal.

Tout comme nos taux d’impositions, ces autorisations de programmes exploseront notre capacité de désendettement à échéance 2021.

Notre situation à partir de 2022 sera intenable avec une épargne nette négative et une capacité de désendettement fortement dégradée. Les perspectives que vous occultez à travers ce rapport budgétaire sont aujourd’hui plus qu’inquiétante. Vous avez mis clairement le cap vers le milliard de dette avant même 2024. Si je dis tout cela aujourd’hui, c’est pour appeler chacun en conscience à prendre ses responsabilités et pour que l’on se souvienne de ces affirmations dans 3 ans.

Monsieur le Président, vous êtes dans l’erreur, vous avez commis une énorme erreur avec le Palais des congrès, dont vous nous rappelez que sa construction s’est traduite par une mobilisation de 64,25 millions d’euros d’emprunt, et donc une annuité en 2019 de 4,64 millions, mais à aucun moment vous ne nous avez rapporté le coût total des études jusqu’aux avenants qu’a représenté la construction de ce Palais des Congrès Prouvé. Et voilà que dans le budget annexe « congrès et événements », vous proposez une subvention exceptionnelle de 6,65 millions, quand par ailleurs, vous vous plaisez à dire que c’est une réussite économique.

On pourrait aussi parler des millions dépensés à tort et à travers pour une Place Thiers, devenue Veil, austère, inhumaine, pas fonctionnelle, pour un quartier Nancy Grand Cœur où le béton est roi. Vous avez définitivement plombé l’avenir avec une ville-centre qui étouffe. Tout le monde sur la place de Nancy sait que vous travaillez trop souvent avec les mêmes, même aménageur, mêmes promoteurs, mêmes bureau d’études, même architecte…Vous avez sacrifié la qualité de vie des grands-nancéiens au profit des promoteurs immobiliers.

Enfin quelques mots sur le projet du Grand Nancy Thermal, pour lequel vous organisez une propagande sans précédent. Nous direz-vous combien la journée du 27 janvier de visite-exposition a pu coûter au contribuable ? La réalisation de ces expositions, ou des films, le personnel mobilisé toute la journée, la nourriture servie toute la journée, il serait très intéressant que vous nous donniez un chiffre. Parce que, ce que vous nous vendez trop cher, comme un projet de piscine thermale, n’est en fait rien d’autre qu’un projet immobilier dont vous faites cadeau à Bouygues.

Ce projet du début à la fin, entre les études, les travaux pour études, les subventions d’investissement, les subventions de fonctionnement, tous les frais annexes, et votre propagande, aura coûté plus de 100 millions d’euros aux contribuables. Pour moins de service public, et pour un investisseur privé qui sur ce projet et sur la même période de 30 ans, prévoit de redistribuer 87 millions d’euros de bénéfices à ses actionnaires.

J’espère encore que nous pourrons vous faire reculer car cet argent public, la Métropole va en avoir un cruel besoin dans les années à venir et nous répétons qu’il serait possible de faire un projet d’aussi bonne qualité qui coûterait beaucoup moins cher et qui nécessiterait beaucoup moins de participation publique.

En conclusion, Mr le Président, nous avons affaire à un effet de vitrine, ce budget nous paraît insincère de par sa contradiction évidente avec la délibération concernant les autorisations de programmes, C’est vous même qui en faites la démonstration. Le Groupe de Progrès pour une Métropole solidaire votera contre ce budget.

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