Agir pour vous et avec vous

Mois : janvier 2011 (Page 1 de 2)

Intervention CUGN 28 janvier 2011
Rapport 1

Intervention d’Hervé Féron

Monsieur le Président, mes chers collègues,

Nous sommes beaucoup dans la prose sur ce rapport ! Proche même du dédoublement de personnalité ! A la lecture de ces pages, on est même en droit de se demander si vous vous rappelez bien à quelle majorité nationale vous appartenez et quelle politique vous soutenez.

Car ce dont on parle ici aujourd’hui est bien lié directement à la politique nationale :  les jeunes grands nancéiens paient directement la politique de votre majorité, et ce n’est pas la pétition de principe faite d’études et de bonnes attentions qui va d’un coup redonner un droit à l’avenir à ces jeunes !

Et comme d’habitude, quand cela sonne creux, vous nous inventez un peu de démocratie participative, qui n’a de participatif que le nom, pour qu’au moins, l’emballage ait l’air séduisant. Je cite :

« c’est bien la démarche participative produite ensemble entre les différentes institutions et opérateurs» ou encore «le plan jeune se fera POUR (avec majuscule) et AVEC (re majuscule) les jeunes». La participation ne se décrète pas mes chers collègues. A moins que cela ne soit une méthode de persuasion à la Emile Coué.

Ensuite, nous apprenons que près de 10% des jeunes grands nancéens demandeurs d’emploi n’ont aucune qualification reconnue. Mais heureusement, une plate-forme territoriale anti-décrochage dont les missions seront d’une part d’observer les phénomènes de décrochage et d’autre part de proposer à ces jeunes une alternative à la «sortie sans solution». Je peux, Monsieur le Président, vous éviter le coût d’une énième étude pour vous donner les causes du décrochage scolaire des jeunes : la politique de casse de l’Ecole publique qui considère ses écoliers comme la variable d’ajustement budgétaire de la politique fiscale injuste que nous connaissons ! Depuis 2002 nous voyons chaque année les postes d’enseignants supprimés, avec une accélération considérable depuis 2007, et ce sont ces jeunes dont vous parlez qui paient les pots cassés aujourd’hui de cette politique désastreuse. Il ne suffit pas de s’offusquer dans une assemblée de ce que l’on a engendré en le votant et en l’applaudissant même des deux mains dans une autre assemblée !  

On lit également que le diagnostic de l’ADUAN met en évidence la difficulté des jeunes diplômés à accéder au 1er emploi. Une étude supplémentaire dont on ne nous dit pas une fois de plus le coût pour une conclusion qui est sans surprise, puisque le phénomène est malheureusement national : être jeune sur le marché du travail est un caractère discriminant qu’aucune politique nationale ne prend en compte !

Puis, j’ai relu deux fois pour être sur de ce qui était écrit, on apprend que l’Etat développe et soutient un dispositif «envie d’agir» et la communauté urbaine décide d’apporter un soutien pour les lauréats retenus par l’Etat. Le gouvernement voulait purement et simplement supprimer ce dispositif dans le cadre du budget 2011 ! Face à la fronde créée par cette annonce, il a reculé fin 2010 en maintenant «envie d’agir» et son financement, mais en ce début d’année, on se rend compte que l’enveloppe a fortement diminué, que le dispositif Défi jeunes a disparu et qu’il n’y a plus d’harmonisation nationale. Si vous souhaitez tant que cela soutenir les jeunes lauréats, demandez le maintien de l’enveloppe financière !

Après, on nous présente les abonnements étudiants pour les transports en commun, étudiants qui ne bénéficient pas de la gratuité, et on ne manque pas de souligner le coût pour l’ensemble des mesures vis à vis des jeunes grands nancéens pour le transport en commun : 3,52 millions d’euros. Mais en terme de transport, sur le Grand Nancy, tout est relatif. Ainsi, 3 millions et demi, c’est le prix de la réfection de 4 trams nancéens …

Puisque vous vous intéressez aux jeunes et que vous évoquez leur accès à la culture, aux sports et aux loisirs, je vous fais, Monsieur le Président, publiquement une proposition. Il existe sur le territoire de la CUGN (c’est une attention toute particulière que le conseil général réserve à notre communauté de destin) un dispositif d’accès aux activités culturelles et sportives pour les jeunes de 6 à 25 ans, le dispositif Pass’sport et Culture. Ce dispositif est reconnu comme particulièrement performant. Dans le cadre d’un partenariat qui réunit le conseil général de Meurthe et Moselle et 15 communes de l’agglomération, cela concerne plus de 1 000 jeunes chaque année. La première commune historiquement partenaire a été Nancy. Le budget global actuel du dispositif Pass’sport et Culture est de 400 000 euros (135 000 pour les activités, 40 000 euros pour les locaux et le fonctionnement, 225 000 pour les salaires des accompagnants).Aujourd’hui, le succès de ce dispositif montre un besoin de participation nouvelle à hauteur de 30 000 euros que les communes ne peuvent abonder. Je vous propose pour aider à la pérennisation de ce dispositif d’inscrire au budget primitif de la communauté urbaine la somme de 30 000 euros pour l’accès des jeunes à la culture, aux sports et aux loisirs, dans le cadre du dispositif Pass’sport et Culture.

Les jeunes souffrent dans notre pays, pour la première fois depuis des décennies, ils pensent vivre moins bien que leurs parents. C’est de la régression sociale que l’on pensait cantonner aux livres d’histoires ! Pour enrayer cela, il faudra bien plus qu’un plan qui masque la forêt de l’injustice.

Hervé Féron

Intervention CUGN 28 janvier 2011
Rapport 7

Intervention d’Hervé Féron

Le réseau de transport Nancéen, et son tram, font aujourd’hui peur même aux grands groupes !!  En effet, au regard du vieillissement de nos rames, le coût engendré à de quoi refroidir ! Et plutôt que d’avouer l’échec, on reporte encore le problème ! Troisième fois que le contrat de 10 ans avec Véolia est prolongé d’un an ! On reporte par cette délibération le problème sur d’hypothétiques solutions dont on ne connaît rien !

Car comme à l’accoutumé, on en apprend plus dans la presse que dans ce conseil de communauté dont le niveau d’information est à contrario de la flambée budgétaire de la ligne 1 du tram ! On peut lire dans la presse locale que la collectivité va directement s’atteler à la tache, mais aussi que vous avez approché d’autres collectivités pour grouper les commandes afin d’obtenir un meilleur prix.

J’aimerais que vous nous donniez clairement ici, devant les élus issus du suffrage universel, quelles solutions vous envisagez, quels contacts sont pris et quels perspectives vous envisagez pour la ligne 1 du tram ! Je vous demande, Monsieur le Président, de ne plus repousser continuellement le problème pour brouiller votre échec, j’ai vraiment l’impression là d’une stratégie comme pour le stade Marcel Picot ! Les inspecteurs généraux du Conseil du développement Durable qui ont remis un rapport l’été dernier n’ont même pas pu, à regrets, établir le coût total de l’exploitation tellement vous avez savamment embrumé ce qui reste une grave erreur de choix technique !

Alors, que ferez vous quand aucun délégataire privé ne voudra aller droit dans le mur ? Que ferez vous quand, comme vous le dites, la collectivité pourra obtenir de meilleurs prêts, les banques refuseront ce prêt au regard de l’endettement abyssal de notre collectivité? Que ferez quand, alors que la rame en question n’est plus produite et que l’échange avec Caen est impossible en raison de différences de voitures, nous n’aurons plus assez de rames pour assurer le service aux voyageurs  ? Est-c que nous remplacerons sans rien dire petit à petit par des bus ?

Au delà de la triste réalité financière de ce mode de transport, le tram de Nancy est le symbole de votre gouvernance : informations non partagées, entêtement plutôt que raison, positionnements politiques plutôt qu’intérêt communautaire. C’est dommage, car les grands nancéiens paient mais aussi subissent. Comme le dit le titre d’un groupe facebook qui remporte un grand succès : «à nancy, la meilleure excuse quand on est en retard, ça reste encore le tram !»

Hervé Féron

M. Hervé Féron attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative sur la scolarisation des enfants de moins de trois ans en Zones Urbaines Sensibles (ZUS) ainsi qu’en Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU). Trois communes de sa circonscription ayant un quartier classé en ZUS et ZRU, cette question revêt une importance particulière pour lui. Ces communes sont Jarville-la-Malgrange, Vandoeuvre-lès-Nancy et Tomblaine. D’après l’article L. 113-1 du code de l’éducation, « l’accueil des enfants de deux ans est étendu en priorité dans les écoles situées dans un environnement social défavorisé, que ce soit dans les zones urbaines, rurales ou de montagne ». Par ailleurs, l’article 1465 A du code général des impôts stipule que « les zones de revitalisation rurale comprennent les communes membres d’un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre, incluses dans un arrondissement ou un canton caractérisé par une très faible densité de population ou par une faible densité de population et satisfaisant à l’un des trois critères socio-économiques suivants : […] un déclin de la population ; […] un déclin de la population active ; […] une forte proportion d’emplois agricoles ». Au regard de ces éléments, il lui demande de bien vouloir lui préciser si les ZRU et ZUS répondent aux critères de l’article L. 113-1 du code de l’éducation et si les citoyens résidant ces quartiers peuvent bénéficier, à ce titre, de l’accueil des enfants de deux ans dans les établissements scolaires.

Samedi 22 janvier, une demi-page est consacrée dans ce journal  au Maire de Nancy et Président de la CUGN au prétexte du mi-mandat. Cela ne devait certainement pas suffire puisque dans les pages suivantes, on le voit remettre des médailles et vaquer à des occupations diverses.

C’est le quotidien de ce quotidien très à l’écoute de la bande Rossinot-Hénart-Rosso Debord. Les lecteurs de moins en moins nombreux seraient-ils lassés ? En tout cas, cet article à mi-mandat (du 5ème mandat de Maire !) apparaît plus comme une fin de règne difficile à justifier. Le fait que l’Est Républicain vante les mérites de ces gens là quotidiennement ne me dérange pas, je n’aurais qu’à pas lire ce journal. Ce qui m’irrite plus, c’est quand on parle de moi et que l’on dénature mes propos ou mes actes.

Ca a été le cas récemment de la part d’un journaliste commentant mon intervention lors des voeux du Maire de Vandoeuvre. Il avait même réussi l’exploit, sans citer mon nom, de transformer complètement le sens de mon intervention en la critiquant négativement bien sûr. Vous êtes un certain nombre à avoir eu l’impression que je dérangeais ce journaliste. Triste conception de ce métier.

Plus particulièrement le dossier du stade Marcel Picot est traité de façon scandaleuse. Je n’ai jamais pu avoir la parole à ce sujet dans ce journal. Par contre, souvent, on a fait parler les autres à mon sujet.  J’ai subi des attaques personnelles. Il a été écrit que je retournais ma veste alors que mon positionnement a toujours été le même.

J’ai eu un entretien téléphonique d’une heure et demi avec un journaliste sportif qui avait donné la parole largement à Jacques Rousselot, le président de l’ASNL, lui donnant l’occasion de m’attaquer. J’avais trouvé lors de cette conversation téléphonique le journaliste très partisan, mais j’espérais qu’il me permette au moins quelques mots de Droit de réponse. Rien, pas un mot … Un autre journaliste m’a interviewé au téléphone assez longuement à ce sujet , et le lendemain à la une de l’Est Républicain, des propos complètement différents de ceux que j’avais tenus apparaissaient sous la forme de déclaration de la part du Président de l’ASNL. Il était annoncé notamment que «le montage financier était bouclé». C’est un mensonge !

Vous êtes citoyen, contribuable, on vous ment. Les banques n’ont rien validé, le Conseil de Communauté Urbaine n’a rien validé, la loi (souvenez-vous bien de ce que j’ai toujours dit depuis le début !) n’a toujours pas évolué et rien n’apparaît à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale jusqu’au 10 février. Un bail emphytéotique administratif (BEA) avec participation ou cautionnement de la CUGN est donc pour l’instant légalement impossible. Or la fédération Française de Football a demandé une confirmation de candidature avec montage financier et juridique pour le 31 janvier.

André Rossinot manipule. Il bafoue la démocratie et les élus issus du suffrage universel. Il dit dans cet article à sa gloire : «Monsieur Féron me pousse à emprunter 25 millions d’euros». C’est malhonnête de diffuser cette information. Je ne le pousse à rien (je n’en ai pas les moyens). Je n’ai même pas proposé d’emprunter 25 millions d’euros, j’ai juste proposé qu’on en discute. La nuance est énorme.

Car jamais le Conseil de Communauté Urbaine n’a pu avoir, à aucun moment, un espace de discussion éclairé par des éléments d’analyses précis pour pouvoir construire un projet de décision de façon démocratique.

André Rossinot a refusé ce temps de discussion !

La CUGN est la communauté urbaine la plus endettée de France. Elle n’a pas les moyens d’engager 25 millions d’euros et le temps de discussion que je demandais aurait permis de le démontrer. André Rossinot craint que la loi évolue et permette une participation de la CUGN. C’est pour cela qu’il sollicite sans aucun élément technique, d’information, d’analyse, les finances du Conseil Général et du Conseil Régional par un courrier à leurs Présidents respectifs, après l’avoir annoncé dans la presse.

Il aimerait ainsi leur faire porter la responsabilité de l’échec du projet. Malin ! Mais le règne a été trop long, les citoyennes et citoyens n’en peuvent plus de ce genre de méthodes : les études pour faire travailler les copains, les projets attribués aux amis, et pendant ce temps, une population qui souffre.

Dans cet article, il est dit aussi qu’André Rossinot vient d’écrire au Président de la Fédération Française de Football pour lui indiquer que la Communauté Urbaine a confirmé le choix d’un Un bail emphytéotique administratif (BEA). Mensonge et déni de démocratie, jamais la CUGN n’a délibéré en ce sens. Elle a autorisé le Président à consulter en vue de conclure un BEA mais elle n’a jamais été informée de résultats de cette cosultation, ni même précisément de son objet et le Conseil de Communauté n’a pas validé un BEA, d’autant plus que le mode de financement reste inconnu.

André Rossinot assure avoir été approché par d’autres partenaires potentiels qui s’engagent à investir 50 millions d’euros. De nouveaux amis ? Ou et quand André Rossinot a-t-il eu mandat pour cela ? La mauvaise nouvelle, c’est que vous risquez d’être collectivement sur-endettés pour très longtemps …

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