Agir pour vous et avec vous

Mois : octobre 2016 (Page 8 de 10)

Ce matin, Hervé Féron est intervenu en Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation lors de l’examen du rapport d’information relatif à la formation des enseignants :

***

 

« Merci Monsieur le Président.

Monsieur le rapporteur, chers collègues,

Félicitations pour votre travail, c’est l’une des mesures majeures du quinquennat, dont nous pouvons être fiers : la formation des enseignants, indispensable à la refondation de l’école de la République. Vous le dites : « enseigner est un métier, qui ne s’improvise pas mais qui s’apprend et se perfectionne tout au long de la vie ».

Nous avions été nombreux ici à regretter la décision lors du précédent mandat en 2010 de supprimer l’année de stage à l’IUFM, pourtant indispensable avant l’entrée dans la carrière de jeunes professeurs qui se sont retrouvés jetés dans une classe avec des élèves devant lesquels ils ne savaient pas comment se comporter.

Si on ne peut que se réjouir du regain d’attractivité constaté avec l’augmentation du nombre des candidats aux concours de l’éducation nationale, il reste des questions à clarifier concernant les ESPE dont la majorité sont récapitulées dans le rapport. Ceci dit, je suis persuadé que, quelles que soient les mesures que l’on met en place, l’attractivité du métier d’enseignant passera forcément par une meilleure rémunération. 

C’est d’autant plus vrai que cinq années d’études sont désormais nécessaires pour faire un métier auparavant accessible avec une simple licence, pour des professionnels qui restent parmi les plus mal payés d’Europe. Or s’il faut être passionné pour exercer le métier d’enseignant, un sacrifice sans compensation financière ne suffira pas pour attirer les talents !

Sur les moyens d’attirer les talents, j’ai trouvé particulièrement intéressante la proposition n°19 de « libération » du master de la césure du concours[1]. Cela m’a fait penser aux sessions exceptionnelles organisées pour le CAPES il y a quelques années, avec de nombreux postes ouverts notamment en français, en anglais et en mathématiques. C’était une bonne idée qui a permis à des jeunes diplômés pas forcément préparés aux spécificités de l’enseignement en classe de se former sur le tas pendant un an avant de passer leurs oraux.

Enfin, je voudrais faire remarquer qu’il n’est à aucun endroit question d’éducation artistique et musicale dans le rapport. J’effectue actuellement un travail sur la place de la musique en France et notamment des jeunes artistes créateurs, et l’ensemble des gens que j’ai rencontrés m’ont convaincu de la dimension essentielle de cet aspect de l’éducation. Elle devrait constituer une matière à part entière comme le français ou les langues. En effet, des dispositifs comme l’Orchestre à l’école prouvent que la musique est bien plus qu’un esthétisme et qu’elle amène les jeunes, y compris les plus mal intégrés, à sortir de leur isolement, à se respecter et à se comprendre par la connaissance et la maîtrise d’une discipline.   

Or, l’éducation artistique et musicale, qui était bien présente dans les écoles normales, s’est amoindrie dans les IUFM, et elle est aujourd’hui totalement absente des ESPE. »

 

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Ce matin, Hervé Féron est intervenu en Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation lors de l’examen du rapport d’information relatif à la formation des enseignants :

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« Merci Monsieur le Président.

Monsieur le rapporteur, chers collègues,

Félicitations pour votre travail, c’est l’une des mesures majeures du quinquennat, dont nous pouvons être fiers : la formation des enseignants, indispensable à la refondation de l’école de la République. Vous le dites : « enseigner est un métier, qui ne s’improvise pas mais qui s’apprend et se perfectionne tout au long de la vie ».

Nous avions été nombreux ici à regretter la décision lors du précédent mandat en 2010 de supprimer l’année de stage à l’IUFM, pourtant indispensable avant l’entrée dans la carrière de jeunes professeurs qui se sont retrouvés jetés dans une classe avec des élèves devant lesquels ils ne savaient pas comment se comporter.

Si on ne peut que se réjouir du regain d’attractivité constaté avec l’augmentation du nombre des candidats aux concours de l’éducation nationale, il reste des questions à clarifier concernant les ESPE dont la majorité sont récapitulées dans le rapport. Ceci dit, je suis persuadé que, quelles que soient les mesures que l’on met en place, l’attractivité du métier d’enseignant passera forcément par une meilleure rémunération. 

C’est d’autant plus vrai que cinq années d’études sont désormais nécessaires pour faire un métier auparavant accessible avec une simple licence, pour des professionnels qui restent parmi les plus mal payés d’Europe. Or s’il faut être passionné pour exercer le métier d’enseignant, un sacrifice sans compensation financière ne suffira pas pour attirer les talents !

Sur les moyens d’attirer les talents, j’ai trouvé particulièrement intéressante la proposition n°19 de « libération » du master de la césure du concours[1]. Cela m’a fait penser aux sessions exceptionnelles organisées pour le CAPES il y a quelques années, avec de nombreux postes ouverts notamment en français, en anglais et en mathématiques. C’était une bonne idée qui a permis à des jeunes diplômés pas forcément préparés aux spécificités de l’enseignement en classe de se former sur le tas pendant un an avant de passer leurs oraux.

Enfin, je voudrais faire remarquer qu’il n’est à aucun endroit question d’éducation artistique et musicale dans le rapport. J’effectue actuellement un travail sur la place de la musique en France et notamment des jeunes artistes créateurs, et l’ensemble des gens que j’ai rencontrés m’ont convaincu de la dimension essentielle de cet aspect de l’éducation. Elle devrait constituer une matière à part entière comme le français ou les langues. En effet, des dispositifs comme l’Orchestre à l’école prouvent que la musique est bien plus qu’un esthétisme et qu’elle amène les jeunes, y compris les plus mal intégrés, à sortir de leur isolement, à se respecter et à se comprendre par la connaissance et la maîtrise d’une discipline.   

Or, l’éducation artistique et musicale, qui était bien présente dans les écoles normales, s’est amoindrie dans les IUFM, et elle est aujourd’hui totalement absente des ESPE. »

 

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Une lettre, cosignée par Hervé Féron, a été publiée dans le Huffington Post. C’est une lettre adressée au Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, réalisée dans le cadre du réseau Élie Wiesel, dont Hervé Féron fait partie. Le réseau Élie Wiesel est une initiative de l’EGAM (Mouvement Antiraciste Européen), il est composé de parlementaires européens et 82 d’entre eux ont signé cette lettre ouverte, dont 14 français.

***

Monsieur le Président,

Au cœur de l’Europe, une usine porcine est installée sur le site d’un camp de concentration. Il est du devoir de l’Union Européenne d’agir enfin pour mettre un terme à ce « locucide », ce crime contre le lieu.

A Léty, en République Tchèque, le camp établi en 1939 pour y détenir différents types de prisonniers fut transformé en camp de concentration exclusivement pour Roms de juillet 1942 à sa fermeture en août 1943. Des centaines de Roms y ont été réduits à l’état de travailleurs forcés, sont morts sur place ou en déportation à Auschwitz-Birkenau.
Depuis 1973, une usine industrielle porcine fonctionne sur le site du camp. Cela signifie odeurs nauséabondes, ignorance de l’histoire du lieu, manque de recherche des restes des morts sur place, absence de sépultures,…
En peu de mots : souillure de la dignité des morts et des vivants.

Ce locucide résonne avec le génocide dont les Roms ont été victimes durant la Seconde guerre mondiale, le « Samudaripen ». Il fait écho aux persécutions et aux discriminations dont ils sont toujours les cibles aujourd’hui dans de nombreux pays d’Europe. Il symbolise le manque de connaissances relatives à ce pan de notre histoire. Alors que le drapeau européen est accroché aux grilles de l’usine, qui reçoit des subventions de l’UE, ce locucide est devenu le symbole de l’insoutenable indifférence des institutions publiques pour ces morts, les rescapés et leurs descendants.

Depuis plusieurs années, la société civile européenne, menée par le Mouvement antiraciste européen (EGAM) et ses partenaires en République Tchèque, s’est engagée pour restaurer la dignité qui sied au lieu et à l’histoire du Samudaripen.
Elle montre la voie à suivre : commémorations internationales mêlant Roms et non-Roms, recherches historiques, recueil de témoignages, transmission de l’histoire et de la mémoire du génocide, construction de mémorial digne,…

Les autorités tchèques successives n’ont cessé de promettre, depuis plus de trente ans, le déplacement de l’usine porcine. Or, celle-ci n’a jamais bougé. Uns stèle a été construite, mais sur les fosses communes, démultipliant ainsi la violence symbolique du lieu. Le Vice-Premier Ministre et ministre des Finances a même récemment publiquement nié la nature du camp de concentration, avant de devoir présenter ses excuses.
Le gouvernement tchèque évalue le coût de ce déplacement à entre 10 et 20 millions d’euros, autant dire une bagatelle pour les budgets de la République Tchèque et de l’Europe. Son manque de volonté, ou en tous cas d’action, ne peut plus durer.

L’engagement de l’Union Européenne est impératif. Il s’agit en effet d’un lieu d’un génocide perpétré en Europe, par des pays européens, contre des citoyens d’un pays européen, dans un camp de concentration construit par un pays européen, gardé par la police d’un pays européen.
L’Europe ne peut décemment s’extraire de cette histoire.

C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président, de ne pas renvoyer la responsabilité à d’autres et d’engager pleinement la Commission Européenne pour mettre un terme au locucide de Léty.

Avec la société civile européenne, nous sommes désireux de travailler avec vous en ce sens.

C’est une question de dignité. Pour les morts, pour les rescapés, pour leurs descendants, pour les Roms, pour tous. Pour l’Europe.


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Une lettre, cosignée par Hervé Féron, a été publiée dans le Huffington Post. C’est une lettre adressée au Président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, réalisée dans le cadre du réseau Élie Wiesel, dont Hervé Féron fait partie. Le réseau Élie Wiesel est une initiative de l’EGAM (Mouvement Antiraciste Européen), il est composé de parlementaires européens et 82 d’entre eux ont signé cette lettre ouverte, dont 14 français.

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Monsieur le Président,

Au cœur de l’Europe, une usine porcine est installée sur le site d’un camp de concentration. Il est du devoir de l’Union Européenne d’agir enfin pour mettre un terme à ce « locucide », ce crime contre le lieu.

A Léty, en République Tchèque, le camp établi en 1939 pour y détenir différents types de prisonniers fut transformé en camp de concentration exclusivement pour Roms de juillet 1942 à sa fermeture en août 1943. Des centaines de Roms y ont été réduits à l’état de travailleurs forcés, sont morts sur place ou en déportation à Auschwitz-Birkenau.
Depuis 1973, une usine industrielle porcine fonctionne sur le site du camp. Cela signifie odeurs nauséabondes, ignorance de l’histoire du lieu, manque de recherche des restes des morts sur place, absence de sépultures,…
En peu de mots : souillure de la dignité des morts et des vivants.

Ce locucide résonne avec le génocide dont les Roms ont été victimes durant la Seconde guerre mondiale, le « Samudaripen ». Il fait écho aux persécutions et aux discriminations dont ils sont toujours les cibles aujourd’hui dans de nombreux pays d’Europe. Il symbolise le manque de connaissances relatives à ce pan de notre histoire. Alors que le drapeau européen est accroché aux grilles de l’usine, qui reçoit des subventions de l’UE, ce locucide est devenu le symbole de l’insoutenable indifférence des institutions publiques pour ces morts, les rescapés et leurs descendants.

Depuis plusieurs années, la société civile européenne, menée par le Mouvement antiraciste européen (EGAM) et ses partenaires en République Tchèque, s’est engagée pour restaurer la dignité qui sied au lieu et à l’histoire du Samudaripen.
Elle montre la voie à suivre : commémorations internationales mêlant Roms et non-Roms, recherches historiques, recueil de témoignages, transmission de l’histoire et de la mémoire du génocide, construction de mémorial digne,…

Les autorités tchèques successives n’ont cessé de promettre, depuis plus de trente ans, le déplacement de l’usine porcine. Or, celle-ci n’a jamais bougé. Uns stèle a été construite, mais sur les fosses communes, démultipliant ainsi la violence symbolique du lieu. Le Vice-Premier Ministre et ministre des Finances a même récemment publiquement nié la nature du camp de concentration, avant de devoir présenter ses excuses.
Le gouvernement tchèque évalue le coût de ce déplacement à entre 10 et 20 millions d’euros, autant dire une bagatelle pour les budgets de la République Tchèque et de l’Europe. Son manque de volonté, ou en tous cas d’action, ne peut plus durer.

L’engagement de l’Union Européenne est impératif. Il s’agit en effet d’un lieu d’un génocide perpétré en Europe, par des pays européens, contre des citoyens d’un pays européen, dans un camp de concentration construit par un pays européen, gardé par la police d’un pays européen.
L’Europe ne peut décemment s’extraire de cette histoire.

C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président, de ne pas renvoyer la responsabilité à d’autres et d’engager pleinement la Commission Européenne pour mettre un terme au locucide de Léty.

Avec la société civile européenne, nous sommes désireux de travailler avec vous en ce sens.

C’est une question de dignité. Pour les morts, pour les rescapés, pour leurs descendants, pour les Roms, pour tous. Pour l’Europe.


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Quand Eric Pensalfini revient faire son numéro dans l’Est Républicain pour annoncer qu’il discute avec Jacques Rousselot de la vente du Stade Marcel Picot, c’est une véritable imposture. Il n’a aucune légitimité. Cette discussion appartient au Conseil de Métropole et au Maire de la Commune concernée. Les tomblainois sont irrités des méthodes scandaleuses de Pensalfini qui méprise en permanence les riverains.

L’Est Républicain a beau nous expliquer que le Stade Marcel Picot se trouve à Nancy, il se situe à Tomblaine, où le Maire a encore des responsabilités en terme de pouvoir de police, comme d’urbanisme.

Ces méthodes en disent long sur le niveau de la démocratie pratiqué par le Grand Nancy Métropole.

Quand à la course contre le cancer du sein dans le cadre d’octobre rose, si elle s’est déroulée en majeure partie sur Tomblaine, c’est parce que le Maire de Tomblaine a été plus accueillant que la Ville de Nancy qui n’a pas voulu la recevoir dans le Centre Ville.

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