Agir pour vous et avec vous

Mois : décembre 2016 (Page 4 de 15)

Hervé Féron répond à François Werner qui a tenu des propos erronés lors du Conseil de Métropole du vendredi 9 décembre dernier, à travers une lettre rendue ici publique.

***

Monsieur le Maire,

 

Lors du Conseil de Métropole du Vendredi 9 décembre, vous êtes intervenu publiquement, de façon convenue avec plusieurs de vos collègues Vice-Présidents de droite, pour m’agresser gratuitement. Tout cela avait été savamment orchestré à l‘avance. Vous avez affirmé que « vous m’aviez interpellé pour me demander de la Réserve Parlementaire pour une Maison de Santé Pluriprofessionnelle à Villers-Clairlieu ». Vous avez affirmé que la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Tomblaine avait bénéficié de la Réserve Parlementaire que je peux solliciter en tant que Député pour la deuxième circonscription. J’étais très étonné et je vous ai fait passer un petit message pour vous dire que je n’avais pas été, à ma connaissance, jusque-là, interpellé sur ce sujet. Vous m’avez répondu, sur ce même billet, par écrit, que « vous aviez signé le lundi précédent un courrier et que je ne l’avais peut-être pas encore reçu ». Lorsqu’après une demi-heure pendant laquelle vos collègues et vous-même n’avez cessé de m’accabler parfois d’insultes, parfois de mensonges, j’ai demandé au Président du Grand Nancy quinze secondes pour rétablir quelques vérités, celui-ci m’a refusé la prise de parole. Je vous réponds donc par écrit :

 

  • Lorsque vous avez publiquement dit que vous m’aviez interpellé, c’était un mensonge puisque contrairement à ce que vous avez écrit, ce n’est pas lundi 5 décembre que vous avez signé ce courrier c’est le mercredi 7 décembre, avant-veille du Conseil de Métropole. Je n’avais donc pas reçu ce courrier le vendredi 9, lorsque vous avez affirmé « m’avoir interpellé ».

 

  • Lorsque vous affirmez que la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Tomblaine a bénéficié, je cite votre courrier (mais vos affirmations publiques ont été les mêmes) « de l’importante mobilisation de ma dotation d’action parlementaire de la seconde circonscription pour le futur équipement de Tomblaine », c’est à nouveau un mensonge à plusieurs titres : la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Tomblaine n’a pas bénéficié du moindre centime de ma Réserve Parlementaire (c’est facilement vérifiable) et par ailleurs, la Réserve Parlementaire d’un Député n’est pas forcément attribuable à sa seule circonscription comme vous semblez l’écrire.

 

  • Par contre, cette façon de m’interpeller n’est pas correcte, en comparant les deux initiatives. En effet, à Tomblaine, la commune s’est engagée courageusement en maitrise d’ouvrage constatant qu’il y avait sur son territoire une situation, reconnue par l’Agence Régionale de Santé (ARS), de désert médical. Le projet a été agréé par l’ARS et donc on parle bien d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle. À Villers-lès-Nancy, ce n’est pas le cas, la commune ne s’est pour l’instant pas engagée de cette façon-là, vous dites même que « la municipalité va apporter son concours dans le cadre des limites fixées par la loi ». Il serait intéressant que vous puissiez nous en dire plus, n’est-ce pas une façon de dégager en touche pour ne pas dire aux professionnels de santé que vous ne souhaitez pas un engagement significatif de la commune ? Si la participation de la commune de Villers ne consiste qu’à céder, au prix le plus bas possible, un terrain pour cette réalisation, je vous informe que pour la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Tomblaine, le coût du terrain acheté par la ville de Tomblaine a été de 100 000 € pour un budget total de 2 200 000 €. La ville de Tomblaine a bénéficié effectivement d’aides diverses de l’État, dont la Réserve Ministérielle pour 100 000 €, ce qui était dû à la reconnaissance de la qualité de ce projet, et cela a été conditionné à l’agrément de l’ARS en Maison Pluriprofessionnelle de Santé. Est-ce le cas pour le projet de Villers ? Vous ne m’apportez aucune information à ce sujet.

 

  • Pour ce qui concerne la participation du Grand Nancy pour le projet de Tomblaine, elle n’aura été que de 98 000 € après que je l’aie sollicitée pendant trois ans et essuyé plusieurs refus. Cette participation ne nous a été annoncée que 15 jours avant la visite inaugurale de la Ministre de la Santé, et encore elle devrait nous être versée sur deux années budgétaires. Et dans le même temps, le Grand Nancy ne répond pas à ma demande d’exonération de la taxe d’aménagement, c’est-à-dire que, pour l’instant, le Grand Nancy reprend à la ville de Tomblaine ce qu’il ne nous a même pas encore attribué par ailleurs.

 

  • Enfin, Monsieur le Maire, vous savez tout comme moi que la Réserve Parlementaire se sollicite habituellement au mois d’octobre même si cette année le délai est repoussé. Ainsi, depuis le mois d’octobre, j’ai sollicité pour divers projets, dont plusieurs dans votre commune, la totalité de l’enveloppe qui m’est accordée. Je considère donc votre courrier comme une basse manœuvre de campagne politique. Je pense que vous feriez mieux de travailler avec les professionnels de santé qui ont un beau projet sur Villers-lès-Nancy pour les accompagner et les soutenir sincèrement. Lorsque j’aurai connaissance du maitre d’ouvrage, je ne manquerai pas de prendre contact avec lui pour l’aider au mieux dans son projet et solliciter mon enveloppe de Réserve Parlementaire pour l’année 2018. Je suis prêt à travailler avec vous de façon constructive sur tout projet d’intérêt général sur votre commune mais vous comprendrez bien que je n’accepte pas ce genre d’attitude et de propos. Les citoyennes et les citoyens dans notre pays méritent une toute autre façon de faire de la politique.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’expression de mes sincères salutations.

 

Hervé Féron

Ce matin, Hervé Féron est intervenu en Commission des Affaires Culturelles et de l’Éducation lors de l’audition de M. Denis Peschanski, historien, directeur de recherche au CNRS pour le programme « 13 novembre ». Ce programme de recherche pluridisciplinaire a pour objectif d’étudier la construction et l’évolution de la mémoire individuelle et collective après les attentats. L’historien cherche à comprendre pourquoi et comment « tout le monde se rappelle où il était le 13 novembre ». C’est à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) que pendant 12 ans, 1 000 personnes seront interrogées dans le cadre de ce programme. 

 

***

« Merci Monsieur le Président.

Monsieur Peschanski, cher.e.s collègues,

Nous sommes à la fois heureux et curieux de découvrir votre ambitieux programme, dont l’objet et l’ampleur inédits sont véritablement fascinants. 1000 personnes, interrogées chacune quatre fois en 12 ans, le chantier est immense alors que plus de 2000 heures de vidéos ont déjà été collectées !

Comme vous le dites, « il n’y a pas un Bataclan mais 100 Bataclans, 100 personnes que l’on interviewe » : la mémoire n’est pas la même en fonction des personnes et le champ des « memory studies » qui s’ouvre à nous donne le tournis. Le choix est très novateur de « mettre l’humain au centre » en allant chercher l’information au cœur des émotions, des souvenirs intenses et des cauchemars. Comment transformer ces témoignages en données qui pourront ensuite être analysées par la communauté scientifique ? En d’autres termes, comment passer de l’émotion à la donnée ?

J’ai lu que vous aviez déjà travaillé dans le cadre d’un programme franco-américain il y a une dizaine d’années sur l’importance d’étudier et de tenir compte de l’évolution de la mémoire. Nous pouvons imaginer que c’était dans le cadre du 11 septembre, acte traumatique à l’« effet de sidération maximal » qui fait que chacun de nous se souvient là où il était ce jour. Quelles seront, selon vous, les différences entre le peuple français et le peuple américain dans leur appréhension ces événements traumatiques et leur capacité à se construire une mémoire collective, qui comme vous ne cessez de le rappeler évolue continuellement ?

Vous travaillez à partir de l’émotion, du sentiment, tout en installant votre réflexion dans un temps suffisamment long qui permet d’avoir le recul nécessaire à une analyse apaisée et source de véritables enseignements. Ne croyez-vous pas que les méthodes aujourd’hui pratiquées par certains médias et notamment les chaînes d’information en continu, où l’information circule beaucoup plus vite qu’avant et qui présentent certaines personnes comme des « experts » parfois à la va-vite, peuvent être dangereuses ? Selon vous, les recommandations du CSA relatives à la couverture audiovisuelle d’actes terroristes, rendues publiques fin octobre, seront-elles utiles ? Plus largement, quelles règles pourrions-nous imposer aux médias pour parer à ces dérives et notamment au phénomène de ressassement dont vous dites qu’il peut entretenir la pathologie du syndrome post-traumatique, et donc causer une véritable « maladie de la mémoire » ? 

Je retiens enfin de votre intervention et des informations que j’ai pu rassembler des éléments porteurs d’espoir : un an après les attentats du 13 novembre, on note le « nouveau contrat » passé avec les policiers, la solidarité, le fait que « la société tient le coup » avec même une baisse des actes antisémites et anti-musulmans… Car ce qui se joue est la défense de nos valeurs partagées, avec au premier rang celles de la Révolution française, et qu’une organisation comme l’Etat islamique veut nous faire abandonner. Un programme comme celui que vous menez est une forme d’engagement des scientifiques à leur manière pour défendre ces valeurs citoyennes, et le politique doit également y prendre sa part. 

Pour tout cela, nous vous remercions. »

Ce matin, Hervé Féron est intervenu en Commission des Affaires Culturelles et de l’Éducation lors de l’audition de M. Denis Peschanski, historien, directeur de recherche au CNRS pour le programme « 13 novembre ». Ce programme de recherche pluridisciplinaire a pour objectif d’étudier la construction et l’évolution de la mémoire individuelle et collective après les attentats. L’historien cherche à comprendre pourquoi et comment « tout le monde se rappelle où il était le 13 novembre ». C’est à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) que pendant 12 ans, 1 000 personnes seront interrogées dans le cadre de ce programme. 

 

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« Merci Monsieur le Président.

Monsieur Peschanski, cher.e.s collègues,

Nous sommes à la fois heureux et curieux de découvrir votre ambitieux programme, dont l’objet et l’ampleur inédits sont véritablement fascinants. 1000 personnes, interrogées chacune quatre fois en 12 ans, le chantier est immense alors que plus de 2000 heures de vidéos ont déjà été collectées !

Comme vous le dites, « il n’y a pas un Bataclan mais 100 Bataclans, 100 personnes que l’on interviewe » : la mémoire n’est pas la même en fonction des personnes et le champ des « memory studies » qui s’ouvre à nous donne le tournis. Le choix est très novateur de « mettre l’humain au centre » en allant chercher l’information au cœur des émotions, des souvenirs intenses et des cauchemars. Comment transformer ces témoignages en données qui pourront ensuite être analysées par la communauté scientifique ? En d’autres termes, comment passer de l’émotion à la donnée ?

J’ai lu que vous aviez déjà travaillé dans le cadre d’un programme franco-américain il y a une dizaine d’années sur l’importance d’étudier et de tenir compte de l’évolution de la mémoire. Nous pouvons imaginer que c’était dans le cadre du 11 septembre, acte traumatique à l’« effet de sidération maximal » qui fait que chacun de nous se souvient là où il était ce jour. Quelles seront, selon vous, les différences entre le peuple français et le peuple américain dans leur appréhension ces événements traumatiques et leur capacité à se construire une mémoire collective, qui comme vous ne cessez de le rappeler évolue continuellement ?

Vous travaillez à partir de l’émotion, du sentiment, tout en installant votre réflexion dans un temps suffisamment long qui permet d’avoir le recul nécessaire à une analyse apaisée et source de véritables enseignements. Ne croyez-vous pas que les méthodes aujourd’hui pratiquées par certains médias et notamment les chaînes d’information en continu, où l’information circule beaucoup plus vite qu’avant et qui présentent certaines personnes comme des « experts » parfois à la va-vite, peuvent être dangereuses ? Selon vous, les recommandations du CSA relatives à la couverture audiovisuelle d’actes terroristes, rendues publiques fin octobre, seront-elles utiles ? Plus largement, quelles règles pourrions-nous imposer aux médias pour parer à ces dérives et notamment au phénomène de ressassement dont vous dites qu’il peut entretenir la pathologie du syndrome post-traumatique, et donc causer une véritable « maladie de la mémoire » ? 

Je retiens enfin de votre intervention et des informations que j’ai pu rassembler des éléments porteurs d’espoir : un an après les attentats du 13 novembre, on note le « nouveau contrat » passé avec les policiers, la solidarité, le fait que « la société tient le coup » avec même une baisse des actes antisémites et anti-musulmans… Car ce qui se joue est la défense de nos valeurs partagées, avec au premier rang celles de la Révolution française, et qu’une organisation comme l’Etat islamique veut nous faire abandonner. Un programme comme celui que vous menez est une forme d’engagement des scientifiques à leur manière pour défendre ces valeurs citoyennes, et le politique doit également y prendre sa part. 

Pour tout cela, nous vous remercions. »

Lundi matin, Hervé Féron a rencontré une cinquantaine d’élèves de Terminale au Lycée Jacques Callot, à Vandoeuvre dans sa circonscription. Certains de ces élèves étaient venus visiter l’Assemblée Nationale avec le Député, début octobre. Hervé Féron est revenu sur certains sujets qu’il avait alors évoqués comme le rôle d’un Député, le processus de création de la Loi et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale, les valeurs de la République, … Il a ensuite échangé avec les élèves sur des sujets très variés, les conséquences des élections présidentielles américaines, les conditions de travail des Députés, le stade Marcel Picot à Tomblaine, la Laïcité, …

Lundi matin, Hervé Féron a rencontré une cinquantaine d’élèves de Terminale au Lycée Jacques Callot, à Vandoeuvre dans sa circonscription. Certains de ces élèves étaient venus visiter l’Assemblée Nationale avec le Député, début octobre. Hervé Féron est revenu sur certains sujets qu’il avait alors évoqués comme le rôle d’un Député, le processus de création de la Loi et le fonctionnement de l’Assemblée Nationale, les valeurs de la République, … Il a ensuite échangé avec les élèves sur des sujets très variés, les conséquences des élections présidentielles américaines, les conditions de travail des Députés, le stade Marcel Picot à Tomblaine, la Laïcité, …

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