Agir pour vous et avec vous

Auteur/autrice : adminmtb (Page 18 de 1966)

C’est une femme exceptionnelle qui était mise à l’honneur jeudi soir à Ludres. Evelyne Bertrand a créé et dirigé pendant 18 ans le lieu de vie Fasilado. Peu de gens savent ce qu’est un lieu de vie. Dans la palette des. offres d’accueil de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), il y a toutes sortes d’établissements, de centres éducatifs, de maisons d’enfants, des assistantes maternelles … Et puis il y a les lieux de vie. Ils sont assez rares, parce qu’il demandent un investissement personnel et professionnel énorme de la part des personnes en responsabilité. Une disponibilité, une sorte de militance professionnelle. Forcément en marge des dispositifs habituels, de par leur originalité, chaque lieu de vie a dû inventer un projet de vie, un projet pédagogique dans le seul but d’accompagner l’enfant, de lui apporter sécurité, protection, bienveillance, éducation. Le concept d’éducation exige de la rigueur et n’ayons pas peur de le dire également de l’amour. Evelyne Bertand  par ses qualités personnelles, relationnelles, comme  par son savoir-faire professionnel sait être rigoureuse et aimante.

N’oublions pas la Loi et le sens de la Loi, l’Ordonnance de 1945 qui évoque « la Protection de l’Enfance » et qui proclamait alors la prééminence de l’éducatif sur le répressif. Il en résulte qu’avant de parler de sanction, il faut protéger, éduquer, accompagner. C’est un devoir de société, une responsabilité collective (« il faut tout un village pour éduquer un enfant »)

A propos de ces jeunes, ces enfants au parcours douloureux, parfois dès le plus jeune âge, ne parlons surtout pas de « jeunes à problèmes », même s’ils présentent souvent des troubles du comportement, parce que ce ne sont jamais eux qui ont posé les problèmes, c’est notre société qui a créé une situation problématique, douleur, ruptures, l’enfant n’est alors pas en capacité de se construire et de répondre à toutes les exigences sociétales, et de rentrer dans les normes qui rassureront le tout venant …

Les lieux de vie accueillent des enfants pour qui toutes les autres structures existantes sont ou sont devenues inadaptées. C’est pourquoi ces lieux de vie sont si précieux.
Jeudi soir, Evelyne Bertrand fêtait son départ en retraite. Elle a accompagné ainsi 67 enfants  en 18 ans dans son lieu de vie Fasilado. Elle a réalisé un travail énorme, bousculant toutes les embûches, toutes les difficultés, déterminée, passionnée, j’ai toujours été admiratif de cette femme et je le serai toujours.

Toutes les personnes présentes jeudi ont couvert d’éloges Evelyne Bertrand qui mérite tant cette reconnaissance, mais la plus grande des reconnaissances, a été celle de cette dizaine de jeunes qui se sont succédés au micro popur apporter spontanément leur témoignage et remercier avec force et chaleur Evelyne. 
Bouleversant. 

Certains sont aujourd’hui installés dans la vie, en couple, avec un bon métier … Tous reviennent de très loin. Tous continuent à se construire parce qu’à Fasilado, on leur a donner les clés… Et quand un jeune dit « merci Evelyne, si tu n’avais pas été là, je ne serais plus là … » l’émotion est grande.

Ces témoignages et remerciements nombreux suffiront-ils pour effacer les blessures d’Evelyne, qui a subi en fin de carrière des contrôles abjects dans la forme de la part de la technocratie en place. Interrogatoires, suspicion, mises en accusation, questions intrusives et déplacées… Quelle indécence ! C’est terrible de voir son honneur et son intégrité mis en cause par du flicage primaire de technocrate … L’ASE n’est décidément plus ce qu’elle a été. Quand on donne tant de soi dans l’intérêt public, on attend d’être aidé, soutenu, on attend qu’on s’intéresse à la réalité de notre mission.

C’était le cas avant, mais la société a dérapé et le pouvoir aux technocrates pervertit la République.

Je n’ai pas pu m’empêcher le parallèle avec ce que je vis comme Maire de plus en plus, deux autres maires étaient présents, on en a parlé, apparement c’est un (re)sentiment largement partagé.

Dans la salle, il y avait plusieurs personnes responsables ou ex-responsables de lieux de vie en Meurthe et Moselle … Ils m’ont confié, avec tristesse, avoir subi les mêmes mauvais traitements de l’administration … Et, si j’ai bien compris, il n’y aurait quasiment plus de lieux de vie dans le département …
Je pense à ces 67 jeunes, dont la plupart va mieux, va bien et va aller bien … Merci Evelyne.

Les enfants sont bien arrivés à St Jean de Sixt (à 17h17), tout le monde va bien, tout s’est bien passé … Ils ont commencé par un bon goûter!

A Tomblaine tous les enfants des classes de CM2 partent en classes de neige depuis … 1961 !

Ce matin ce sont 103 élèves et 21 accompagnants (1 directeur, 5 enseignants, 1 assistant sanitaire, 13 animateurs et 1 chauffeur qui restera sur place) qui ont pris le départ dans deux superbes bus confortables. Durant ce séjour de 18 jours, ils seront hébergés dans des conditions optimales à St Jean de Sixt et ils skieront (ski alpin, ski de fond, biathlon …) sur le domaine skiable de La Clusaz …
Bon séjour à tous !

A l’entrée de Tomblaine, nous avions validé un beau projet de réhabilitation d’un bâtiment, par un promoteur privé, à l’angle de la rue Jules Guesde et de la Place F. Mitterrand, ce qui allait valoriser l’entrée de notre ville…

Ce poteau empêchait la bonne tenue des travaux et surtout les travaux sur la façade dont il était très proche, de plus très laid, il ne servait plus à rien depuis très longtemps. Il y a trois ans nous avons demandé à la Métropole que ce poteau soit déposé… 

Mais voilà… que vaut la parole d’un maire, face à l’inertie administrative ? La Métropole renvoyait le problème sur ENEDIS qui renvoyait le problème sur la Métropole …Et cela fait trois ans que ça dure … Le promoteur a été très embêté, avec beaucoup de retard, il a pu tant bien que mal terminer ses travaux, mais en attendant le poteau restait en place. 

A force de demander, il y a eu tout de même intervention… en 2023 ! Entre Noël et Nouvel an, pour couper des câbles, mais les opérateurs se sont trompé de câbles et le quartier avait été plongé dans le noir complet, pendant toute la période des fêtes (y compris les illuminations de Noël). Imaginez un tel scénario à Nancy centre, le problème aurait été résolu immédiatement, mais quand il s’agit d’une ville de banlieue … les responsables dorment sur leurs deux oreilles, bien au chaud et passent de bonnes fêtes. Je regrette, mais c’est une triste réalité.

Aujourd’hui, le poteau moche que vous voyez sur cette photo, est toujours pourvu de câbles tout aussi moches relayés à rien du tout. Depuis des années, mais le poteau n’a toujours pas bougé parce qu’aujourd’hui dans la Métropole, la demande d’un Maire n’obtient même pas une réponse, ne serait-ce que par politesse …

Des travaux d’enfouissement de réseaux ont commencé rue Jules Guesde, vous pouvez voir l’état de la rue (on est en centre-ville). Ces travaux d’enfouissement n’ont rien à voir avec le poteau, puisque de toutes manières les câbles ne sont plus relayés à quoi qu ce soit, on aurait donc pu déposer ce poteau il y a très longtemps. Alors, je me demande s’ils vont oser faire leurs travaux d’enfouissement de réseaux et repartir sans avoir touché au poteau ? Peut-être vont-ils tourner autour et ne pas le voir ? 

C’est tellement énorme, ce n’est même pas drôle, mais les pauvres gens qui habitent là sont les victimes de ces aberrations.

Pour la Journée Mondiale des Droits des Femmes, l’association Aux Actes Citoyens a proposé un véritable évènement ce samedi. Tout d’abord une rencontre-discussion en après-midi avec des femmes au destin exceptionnel. Et déjà là, le public avait répondu nombreux (malgré le peu d’intérêt que la presse locale avait malheureusement porté à cet évènement …). La discussion était présentée et animée (avec tact et talent) par des femmes de l’association Agnès Féron, Francine Vanhee, Sarah Bigeard. 

Boshra venue de Syrie, avec sa fille Yam, Aryan et ses deux soeurs, qui ont fui le régime des talibans en Afghanistan, nous ont raconté leurs parcours dramatiques et douloureux, avec pudeur, mais le propos était chaque fois très émouvant. Femmes exceptionnelles qui se battent pour vivre, pour exister, pour se reconstruire. Nous avons eu le plaisir d’accueillir aussi Chaynesse Khirouni, qui a été députée et qui est une des rares Présidentes de Conseil Départemental en France, son parcours est remarquable … Hélène Franoux, professeure à l’Université, qui fait aussi partie d’un réseau d’aide aux sans-abris, a évoqué le cas plus douloureux encore des femmes qui (sur)vivent dans la rue. Marie-Claude Halleaume, qui anime bénévolement des cours de FLE (Français Langues Etrangères) à l’Espace Jean Jaurès a apporté aussi son témoignage.

Boshra était scénariste en Syrie, sa fille Yam nous a lu un texte d’elle … Bouleversant. Boshra, travaille à Tomblaine en restaurant d’insertion, elle espère pouvoir revenir à son métier d’origine un jour …

Aryan, travaille en restauration à Tomblaine, elle était dentiste en Afghanistan, nous essayons de trouver une solution pour lui permettre d’obtenir une équivalence en France.

Plus d’une heure et demi de discussion, d’écoute de partage avec une sorte de bienveillance collective. Un moment très fort. L’association Aux Actes Citoyens avait ensuite invité ces femmes qui ont témoigné à diner (les excellentes lasagnes de Mireille Daffara !!!);

A 20h30 : Morgan de Quelen, professeure de l’association Tomblaine Danse avait créé une chorégraphie, à partir de la chanson d’Arthur H « la boxeuse amoureuse ». Prestation très appréciée par un public là encore nombreux. Et puis le spectacle « femme non rééducable » interprété magistralement par Caroline Rochefort et Pierre Berçot, à partir de la vie d’Anna Politkovskaia; Terrible histoire vraie d’une journaliste qui fut assassinée pour avoir voulu dire la vérité. Terrible parce que tellement crue, tellement proche de nous, tellement d’actualité dans ce monde que les tyrans et les despotes enflamme …

Ce spectacle à la mise en scène et l’interprétation magistrales est un choc, une révélation. Plus que nécessaire, il est indispensable. Ce qui est réjouissant, c’est de voir que le public se mobilise aussi nombreux pour un moment d’intelligence partagée, jusqu’à être même en communion avec les comédiens (la qualité d’écoute !), et pour poser là ensemble un acte citoyen.

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