Actualité

Hervé Féron rencontre le Président du CNASPS

La presse nationale algérienne annonce depuis vendredi la rencontre entre Hervé Féron et Lammari Mohamed Mehrez, Président du CNASPS (Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui). qui a lieu aujourd'hui, dimanche 30 septembre 2012. Ici, dans le quotidien national "Horizons" :


Hervé Féron - Horizons

Article de "L'expression", quotidien Algérien.

Article paru ce jour, samedi 29 septembre, dans le quotidien Algérien "L'expression", traitant notamment de la visite d'Hervé FERON dans les camps de réfugiés saharouis.

IL Y A ENTAMÉ, HIER, SA VISITE

Un député français dans les camps de réfugiés

Par Ahmed MESBAH - Samedi 29 Septembre 2012

Le blocage affectant l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental sera abordé.

Hervé Féron, député socialiste français de Meurthe-et-Moselle, a entamé aujourd'hui une visite dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf.
Ce déplacement vient conforter le choix des socialistes de soutenir la recherche d'une paix durable au Sahara occidental comme l'ont déjà exprimé d'autres membres du partis, y compris Jean Marc Ayrault, Premier ministre de François Hollande.
Ce dernier a même été invité par le gouvernement sahraoui à oeuvrer à la recherche d'une solution au conflit qui oppose le Sahara occidental au Maroc depuis les années 1970.
A Tindouf, le député aura des entretiens avec les autorités sahraouies qui auront à lui donner un aperçu sur les conditions de vie des réfugiés. Selon un communiqué parvenu à notre rédaction, il devra restituer les résultats de sa visite le lendemain à Alger lors d'une conférence de presse. Auparavant, il devra rencontrer des membres du Comité national Algérie de solidarité avec le peuple sahraoui, présidé par Mahrez Lamari.
Le membre du Parlement français poursuivra ses contacts avec des responsables algériens, ce lundi. Le président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée populaire nationale a prévu une entrevue avec le député. Le président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la nation, sera le deuxième responsable à recevoir l'hôte d'Alger. Le président du Croissant-Rouge algérien a, quant à lui, prévu d'avoir un déjeuner de travail avec le député français. Même le P/APC d'Alger-Centre aura une entrevue avec cette personnalité en qualité de vice-président de l'Union des villes, cités et gouvernements locaux d'Afrique. Lors de sa visite, qui s'étale du 29 septembre au 1er octobre, le député français va s'imprégner des tentatives et initiatives de débloquer les négociations entre Sahraouis et Marocains ainsi que de la mission de l'envoyé spécial de l'ONU dans la région. La Minurso n'arrive toujours pas à imposer l'application de la décision de la communauté internationale visant l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental.


http://www.lexpressiondz.com/internationale/161106-un-depute-francais-dans-les-camps-de-refugies.html

Hervé Féron à la rencontre du peuple Sahraoui

Je suis actuellement en visite pour 4 jours en territoires sahraouis.

Dimanche soir, à 21h00, je serai l'invité de la télévision nationale algérienne, qui diffusera un reportage sur Canal Algérie (Chaîne 481 sur FreeBox ; 406 sur NeufTV ; 492 sur Orange TV ; 486 sur SFR TV ; 566 sur Alice Box ; 600 sur BBox ; 272 sur Naxoo ; 403 sur Numericable ; 653 sur Noos ; 310 sur MC Cable ; 325 sur Coditel).

Bien sûr, je vous raconterai mon périple plus en détails sur mon blog dès mon retour.

Le Traité Budgétaire Européen : un grand enjeu bientôt en débat à l’Assemblée Nationale

Le Traité Budgétaire Européen, renégocié par le Président de la République François Hollande, a été présenté en Conseil des Ministres le 19 septembre 2012. Le pacte budgétaire instaure une règle d’or pour ramener les finances publiques à l’équilibre, obligation qui sera désormais surveillée en France par un Haut Conseil des finances publiques placé sous l’autorité de la Cour des Comptes qui se prononcera sur les prévisions de croissance du gouvernement et le respect des objectifs fixés. 

Par ce texte, les Etats signataires s’engagent à maintenir leur comptes publics à l’équilibre ou en excédent, c’est-à-dire à ramener leur déficit structurel à 0,5% du PIB maximum. 

Toutefois, François Hollande a obtenu l’ajout d’un Pacte de Croissance complétant ce texte punitif. C’est ainsi qu’une somme de 120 milliards d'euros sera mobilisée, au niveau européen, pour des investissements porteurs de croissance, afin de financer des mesures de croissance à effet rapide (emploi)  et des politiques de grands chantiers (réseaux, énergies renouvelables, biotechnologies).

Hervé FERON votera le Traité Budgétaire Européen, lorsqu’il sera soumis à l’Assemblée Nationale, par solidarité avec le Président de la République et en soutien à son action sur la scène internationale. Toutefois, le Député serait favorable à la tenue d’un référendum car c’est un formidable vecteur de débat citoyen et d’explications approfondies, considérant que le peuple est mature pour se déterminer sur des sujets qui orienteront durablement leur quotidien

Un référendum permettrait aux Français de s’exprimer sur un sujet important qui engage à terme la gestion de la politique économique et fiscale, mais sa valeur pédagogique est aussi importante car elle permettrait de préciser sans tabou si le Traité Budgétaire Européen est la poursuite du projet Sarkozy-Merkel ou si le Président Hollande a réussi à infléchir durablement l’esprit de ce texte par l’apport d’engagements mutuels sur la croissance.

En effet, Hervé FERON ne souhaite pas un abandon de souveraineté qui nous mettrait sous le joug des gendarmes de l’Europe comme la Banque Centrale Européenne ou nous imposer un diktat de l’Allemagne de Madame Merkel. Le Député ne souhaite pas voir s’imposer un carcan budgétaire qui serait le premier rouage d’un engrenage austérité-récession ; récession-austérité.

Par contre, Hervé FERON soutiendra un engagement de solidarité et de sérieux budgétaire lié à une mutualisation des objectifs de croissance entre les Etats européens.

Le week-end du député

Vendredi après-midi, Hervé Féron s’est rendu à l’école La Paix-Langevin à Tomblaine, pour présenter aux parents d’élèves les nouveaux locaux déjà réalisés dans le cadre de la rénovation de l’établissement, et leur parler des travaux à venir, en présence des élus de la ville, et de M. Picoche, Inspecteur d’Académie. 

Les classes d’écoles de la commune sont toutes équipées de TBI (Tableau Blanc Interactif). Les enfants de l’école La Paix-Langevin ont ainsi pu faire une démonstration à leurs parents de cet outil particulièrement apprécié des enfants et des enseignants.

L’école La Paix-Langevin, dotée également de meubles mobiles avec ordinateurs en réseau, est désormais « une école numérique ». On se souvient que l’école Jules Ferry de Tomblaine était déjà devenue en Lorraine la première école numérique en milieu urbain de Meurthe-et-Moselle.

Les enfants de l’école La Paix-Langevin apprennent à leurs parents à utiliser les TBI !

Les enfants de l’école La Paix-Langevin apprennent à leurs parents à utiliser les TBI !

 

Vendredi soir, Hervé Féron a participé à une soirée rétrospective sur le Tour de France, organisée dans la salle Léo Ferré de l’espace Jean Jaurès à Tomblaine 

Il a pu expliquer les différentes étapes qui ont mené Tomblaine à accueillir  cette année la Grande Boucle. C’était aussi l’occasion de remercier les nombreux bénévoles qui se sont investis dans la préparation de ce bel événement exceptionnel. 

Des petits films ont été projetés durant cette soirée très conviviale. Vous pourrez prochainement les retrouver sur le site de la ville de Tomblaine : www.tomblaine.fr

Soirée Tour de France, le 21 septembre 2012


Samedi matin, Hervé Féron a présidé la cérémonie de la citoyenneté à Tomblaine. Une trentaine de Tomblainois qui ont nouvellement obtenu la nationalité française, ont été accueillis chaleureusement.

Cérémonie de la citoyenneté, le 22 septembre 2012


Puis Hervé Féron s’est rendu à Vandœuvre, pour les 10 ans de l’association France Dépression Lorraine. Cette association, présidée par Claudie Bernard-Tondon, fait un travail remarquable au quotidien, et apporte un soutien nécessaire aux personnes qui souffrent de cette maladie dont on parle tant, mais qui est trop méconnue du grand public. 

A l’occasion de cet anniversaire, l’association a invité le public à une visite de ses nouveaux locaux, beaucoup plus accueillants et faciles d’accès. Hervé Féron a eu le plaisir de rencontrer Sabine Servan-Schreiber et d’échanger avec elle sur des sujets d’actualité. 

Dimanche matin, Hervé Féron était au COSEC de Tomblaine à l’occasion du 4ème open de Lorraine féminin de basket. Une très belle manifestation, portée par l’ASPTT Nancy-Tomblaine Basket, et son sympathique président Olivier Rambault. Tout le gratin du basket féminin lorrain était présent, avec en prime des ateliers basket et des rencontres poussines à la mi-temps des grands matchs. Une belle fête !

 

Les risques du vaccin Pandemrix révélés : Madame Bachelot s’en féliciterait-elle ?


Roselyne Bachelot


Souvenez-vous, c’était en 2009, au détour d’un été. La Ministre de la Santé d’alors, Madame Bachelot-Narquin, s’apprêtait à faire face avec le plus grand discernement à la pandémie attendue de grippe A/H1N1. 

Proactive et traversée d’une grande lucidité concernant les risques encourus pour la santé publique, elle avait aussitôt commandé quelque 94 millions de doses de vaccins pour un montant total de 869 millions d’euros. 

Tout ceci avant de se rendre compte, entre deux atermoiements, qu’elle avait vu un peu grand… Faisant volte face, la Ministre avait annoncé au Journal Télévisé de TF1 la résiliation de la commande de 50 millions de doses de vaccin contre la grippe H1N1. 

Déclenchant une vive polémique à la hauteur de son erreur d’appréciation, la Ministre trouvait encore le moyen, à grands renforts de sourires, de se féliciter de la gestion gouvernementale de la vaccination, clamant : « si c’était à refaire, je referais exactement la même chose ! »

Pourtant, on connait la probité et l’impartialité de Madame Bachelot qui fut « Déléguée à l’information médicale – laboratoires ICI Pharma – de 1969 à 1976. Elle qui a aussi été chargée des Relations Publiques chez Soguipharm de 1984 à 1989. »

Des renseignements qui ont curieusement disparu de son CV officiel.

Mme Bachelot a également été salariée du laboratoire Astra Zeneca qui a développé un vaccin contre le virus H1N1.

L’agence européenne du médicament (EMEA) a donné le 25 septembre 2009 son feu vert pour l’autorisation de mise sur le marché de deux vaccins contre la grippe A/H1N1 pandémique : Pandemrix et Focetria. 

Or, des inquiétudes ressurgissent quant à la gestion de la vaccination et aux risques potentiels liés à l’usage du vaccin Pandemrix. C’est pourquoi le Député Hervé FERON interpelle aujourd’hui la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé par une Question Ecrite. 

En effet, une étude française, coordonnée par le Docteur Antoine Pariente sous l’égide de l’Inserm et du CHU de Bordeaux, rendue publique le jeudi 20 septembre 2012 à Stockholm, évoque les risques du vaccin Pandemrix – commercialisé par le laboratoire GlaxoSmithKline – largement utilisé contre la grippe pandémique A(H1N1) en 2009. 

Les résultats évoquent un risque multiplié par quatre chez les personnes vaccinées de développer une maladie rare, la narcolepsie, confirmant des études menées en Finlande et en Suède. 

Selon un bilan établi en juin dernier, près de 450 cas de narcolepsie ont été signalés après la vaccination A(H1N1), pour la plupart en Finlande et en Suède, deux pays où le Pandemrix a été le seul vaccin utilisé lors de la campagne de vaccination 2009-2010. En France, l'agence du médicament ANSM fait état de 51 cas de narcolepsie rapportés à ce jour chez des personnes vaccinées, dont 47 cas chez des personnes vaccinées par le Pandemrix. Lors de la campagne de 2009-2010, 4,1 millions de personnes ont été vaccinées en France par Pandemrix.

Quelque 900 nouveaux cas de narcolepsie sont dénombrés chaque année en France où le taux de prévalence (cas nouveaux et anciens confondus) est de 20 cas pour 100 000 habitants. En se fondant sur la nouvelle étude française, l'ANSM évalue à 400 le nombre de cas de narcolepsie qui pourraient être attribuables à la vaccination, tout en rappelant, elle aussi, « qu'aucune relation de causalité » n'a été établie « sur la base des données existantes ».

Ainsi, il demande à la Ministre les mesures que le gouvernement entend prendre afin d’évaluer avec une plus grande certitude les effets du vaccin Pandemrix, ainsi que les décisions que le gouvernement compte prendre si de tels résultats sont validés.


Les permis exclusifs de recherches pour le gaz de houille toujours d'actualité...

La presse locale ne relayant pas de façon visible les communiqués de presse d'Hervé Féron, nous les publions donc sur son blog pour que chacun puisse en prendre connaissance...


Les permis exclusifs de recherches pour le gaz de houille toujours d'actualité...


"Alors que récemment, le Président de la République a rejeté sept nouvelles demandes de permis de recherches pour le gaz de schiste, le député Hervé Féron tient à rappeler que les permis sont toujours délivrés pour un autre gaz non conventionnel, le gaz de houille, dont l’extraction se fait également par fracturation hydraulique, une méthode gravement nuisible pour l’environnement et la population. La Lorraine est directement concernée, et Hervé Féron adresse donc à ce sujet une question écrite à Madame la Ministre de l’Ecologie. 

Dès 2011, suite à l’annonce par le précédent gouvernement d’un moratoire sur le gaz et l’huile de schiste, Hervé Féron avait rappelé à la Ministre de l’Écologie de l’époque, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, (question écrite n° 104138) que rien n’avait été décidé pour ce gaz. Malgré sa demande d’extension du moratoire sur le gaz de schiste à l’ensemble des gaz dits « non conventionnels », et deux relances, il n’a jamais obtenu de réponse… 

En Lorraine, en janvier 2012, quatre Permis Exclusifs de Recherches (PER) avaient été accordés pour exploiter du gaz de houille, trois faisaient l’objet d’une instruction pour demande de prolongation, et deux PER étaient en cours d’instruction. Cela concerne l’ensemble de la région : le pays du Saulnois, une zone située très largement autour de Nancy et Metz qui s’étend au département des Vosges au Sud et à la Meuse à l’Ouest, la zone située autour de Creutzwald/Freyming-Merlebach/Forbach, et l’Est de Bar-le-Duc.N 

Il est important que le gouvernement et la Président de la République prennent pleinement conscience des conséquences qu’ont ces permis de recherches sur l’environnement. L’instruction de ces demandes de PER doit cesser au plus vite, et les permis en cours ne doivent plus être renouvelés, tant qu’une autre méthode d’extraction que la fracturation hydraulique n’aura pas été trouvée. C’est l’objet de la question écrite adressée ce jour à Madame Delphine Batho."

Hervé FERON refuse que ses concitoyens soient les cobayes de la firme Monsanto

Communiqué de presse


C’est avec une grande inquiétude que le Député Hervé FERON a pris connaissance de l’étude réalisée par des universitaires de Caen, sous l’autorité du Professeur Gilles-Eric Séralini, évaluant les effets néfastes d’un pesticide – le Roundup – et d’un maïs génétiquement modifié – OGM NK603 – de la firme Monsanto, sur un échantillon significatif de 200 rats. 

Les résultats alarmants suggèrent que la consommation de maïs OGM de la firme Monsanto provoque des effets dommageables pour la santé, comme des tumeurs mammaires, des troubles organiques des reins et du foie ainsi qu’une surmortalité.

Le maïs OGM NK603 est autorisé à l'importation en Europe et particulièrement en France, où il est utilisé dans l'alimentation du bétail que nous sommes amenés à consommer.

Soucieux de la santé de ses concitoyens, il refuse que ces derniers soient les cobayes de la firme Monsanto ! 

C’est ainsi que le Député adresse aujourd’hui une Question Ecrite à Monsieur le Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt afin de lui signifier son inquiétude et de connaître les mesures que le gouvernement entend prendre pour s’assurer que les autorités sanitaires mettent en œuvre des phases de test davantage sécurisées faisant autorité. Il lui demande également les mesures que le gouvernement entend favoriser pour les procédures communautaires d’homologation des OGM soient plus strictes, dans un souci de prévention des risques et de garantie de la santé publique. 

Le gouvernement a saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) pour évaluer la pertinence de cette étude, tout comme le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa).

Le député Hervé FERON souhaite que les résultats des enquêtes – qu’il espère réalisées par des autorités différentes de celles ayant autorisé préalablement ces produits vraisemblablement dangereux –, soient connus rapidement avec la plus grande transparence, afin d’envisager des décisions importantes, telles que l’arrêt des importations et la révision globale des procédures d’homologation en Europe.


Intervention télévisée du Président de la République

Le Président de la République a été tout à fait à la hauteur de la fonction et de la situation, sur TF1, hier soir. 

Il a rappelé ses objectifs, son cap, dans un contexte de situation économique particulièrement dégradé par des années de gestion sarkoziste, auquel s’ajoute le contexte international, plus défavorable encore qu’on avait pu l’imaginer.

La croissance est trop faible, et les emplois et nombreux plans sociaux préparés avant l’élection présidentielle se sont multipliés.

Les médias ne font pas de cadeau à ce Président, et ses adversaires politiques, qui ont très peu de mémoire et qui assument sans honte le bilan Sarkozy, l’ont vivement critiqué au lendemain même de son élection.

Alors 100 jours après, il ne faut pas attendre une attitude républicaine de la part de tous ces beaux parleurs. Alors qu’ils devraient soutenir massivement le Président de la République, dans une démarche de solidarité nationale, il est l’objet de critiques incessantes, et après son intervention, on a eu droit à une kyrielle de petites phrases, bien préparées avant même que le Président ne se soit exprimé à la télévision.

Beaucoup de choses ont été faites en urgence, lors de la session extraordinaire du mois de juillet, et dès cette semaine à l’Assemblée Nationale, de nouvelles mesures seront votées.

On est dans l’urgence, et François Hollande s’est donné 2 ans pour relever la France. C’est à cela que tous ensemble nous devons contribuer.

A titre personnel, dans un contexte encore plus compliqué que prévu, je pense qu’il serait souhaitable d’être plus volontariste quant au coût du travail. Je suis pour que le capital soit taxé au même niveau que le travail, ce qui permettrait de taxer moins fort le travail, ce qui créerait bien sûr de l’emploi, de la consommation et de la croissance, ce qui aiderait les petites entreprises aussi.

Mais l’heure n’est pas à la critique. L’heure est à la solidarité. Face à la difficulté, nous devons aider le Président qui fait preuve de courage et de détermination.

François Hollande et Hervé Féron

La fin de la PEC ( prise en charge)

La presse locale ne vous en parle pas trop, mais en tant que député, il m’est arrivé de produire certains rapports qui finissent par être efficaces.

J’avais dénoncé dans un premier rapport, en 2009, sur l’action extérieure de l’Etat, le scandale de la prise en charge (la PEC) dans les lycées français à l’étranger.

Vous trouverez ci-joint la note récapitulative que j’avais faite en 2010 : "L'essentiel sur la PEC".


J’avais participé ensuite, avec deux députés UMP (à cause desquels les conclusions ont dû être plus soft) à la rédaction d’un nouveau rapport à ce sujet en 2010. 

Aujourd’hui, François Hollande, fidèle à ses engagements et sur la base du travail que j’avais produit, a supprimé la PEC. Les députés UMP m’ont beaucoup attaqué à ce sujet au mois de juillet. 

Vous trouverez ci-dessous un lien pour lire un article très instructif du Monde Diplomatique. Prenez le temps de le lire. Tout est dit dans cet article :


Au lycée français de New-York, la fin d'un privilège (Le Monde Diplomatique)


                                                                                                                             Hervé FERON

Mado...

Depuis des années, dans la plupart de nos réunions du Parti Socialiste, dans la plupart de nos moments de combat, de fête, de campagne, nous croisions une personnalité étonnante, que tout le monde appréciait, et que chacun appelait Mado.

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Madeleine Gnaedig à l’âge de 91 ans. Mado a très souvent soutenu mes campagnes. Elle était encore là lors de nos législatives. Elle était la doyenne d’âge au Parti Socialiste, mais elle était également doyenne en années d’adhésion. Les jeunes du P.S. avaient également beaucoup d’affection pour elle. Ils la surnommaient « la mamie des MJS ».

Mado avait toujours des choses à raconter, pleine de vie et d’espoir, elle était un modèle pour tous. Cette petite personne aux cheveux blancs et aux yeux bleus qui pétillaient de malice avait eu une vie faite de combats, de valeurs et de convictions.

Fille d’un boulanger des mines du Pays Haut, Mado aimait raconter la période où elle travaillait à la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle a connu 1936, elle s’est toujours engagée pour le droit des femmes et pour la justice sociale. Chacun avait plaisir à l’écouter, tant elle avait de choses à nous apprendre. Même à la fin de sa vie, Mado souhaitait rester indépendante, autonome, pour se déplacer, pour venir aux réunions, alors que sa santé se dégradait. C’est une vraie force qui s’est éteinte. Nous avions beaucoup d’amitié et de tendresse pour elle. On n’est pas prêt d’oublier Mado. Nous sommes tristes…

A propos du non cumul.

Je me suis expliqué très largement. Vous êtes très nombreux à me témoigner votre soutien et à me dire que j’ai raison sur le fond et sur la forme. 

Les journalistes locaux, qui ne relaient jamais mes communiqués de presse, qui ne sont absolument pas intéressés par tout ce que je fais quotidiennement en tant que député et en tant que maire, et qui souvent ont soutenu la campagne de mon adversaire UMP aux législatives, se sont emparés de ce débat pour mettre de l’huile sur le feu et développer l’idée d’une soi-disant fracture au sein du PS. 

Et bien sûr, ceux qui jouent les étonnés candides et qui déclarent qu’il ne devrait pas y avoir d’attaque personnelle, sont ceux-là même qui fonctionnent de façon clanique, et qui nous attaquent personnellement depuis des mois, nous, parlementaires socialistes, comme si nous étions des pestiférés.

Pour information, le Parti Socialiste, au niveau national, a lancé une pétition contre nous. Ils ont réuni à ce jour 2.468 signatures au NIVEAU NATIONAL ! Sur ma seule circonscription, j’ai été élu par 21.803 électeurs… 

Par ailleurs, je vous laisse juge de cette phrase écrite par Martine Aubry : « Tout élu (socialiste), parlementaire, qui abandonnera son mandat exécutif local, devra avoir préparé avec le Parti les modalités de sa succession ».

Je suis scandalisé par ses propos, je suis un Républicain, respectueux du vote des électeurs. Il n’appartient pas à un parti de désigner le successeur d’un maire. Cela choquera une grande majorité des citoyens dans ce pays. Ces façons de fonctionner ne sont pas des méthodes républicaines. 

Merci à vous tous, très nombreux, qui me soutenez.

Université Rurale d'été 2012 à Sion

La Fédération Départementale des Foyers Ruraux de Meurthe-et-Moselle organisait cette année son Université Rurale d’été sur la colline de Sion, du samedi 25 au mercredi 29 août 2012.

C’est à chaque fois un rendez-vous d’une grande importance pour l’éducation populaire en milieu rural et d’une grande originalité. Comme le dit une de leurs banderoles : « Les foyers ruraux sont bien indispensables ».

C’est une sorte de grande réunion de famille, une espèce de fête de village, ou encore l’exposition d’un savoir-faire. 

Hervé Féron, qui ne manque pas de rappeler qu’il est un pur produit de l’éducation populaire, apprécie ce moment-là, et chaque fois qu’il le peut, dans le cadre de ses fonctions aujourd’hui de député, il rend visite aux acteurs de cette manifestation, tant pour leur apporter la reconnaissance qu’ils méritent, que par amitié.

Cette année encore, cela a été une grande réussite. Le site à Sion du Conseil Général y est vraisemblablement pour beaucoup. Mais lorsque l’on cumule autant d’activités intenses, créatives, partagées, sur cinq jours, on ne peut que réussir.

L’objectif est que chacun puisse prendre la parole et agir. Au programme : la discussion, la formation, l’information, et un maître mot : la convivialité. On est étonné en permanence, c’est intergénérationnel, c’est dynamique, et toujours participatif. Les foyers ruraux de Meurthe-et-Moselle travaillent toute l’année en milieu rural à la cohésion sociale, au bien-vivre ensemble, au développement local, et comme ils le disent eux-mêmes, « à préparer un monde plus juste et plus humain ».

Université rurale d'été à Sion

Avec les acteurs des Foyers Ruraux.


Université d'été rurale à Sion

Autour d'un repas convivial.


Université rurale d'été à Sion

La fête du soir en préparation.

Vous avez dit "cumulards" ?

Vous avez dit « cumulards » ?



Il est temps aujourd’hui pour moi de dire ce que je pense à propos du cumul des mandats, ce que beaucoup pensent aussi d’ailleurs, mais ne peuvent dire. Parce que dans ce pays, la malhonnêteté intellectuelle fait qu’il devient difficile de dire tout haut ce que l’on pense. Moi, j’ai plutôt l’habitude de dire les choses, je n’ai ni Dieu ni Maître, je ne flatte pas à la Cour, je ne dois mon parcours personnel qu’à mon travail et ma légitimité qu’au vote du peuple. 

Car aujourd’hui, le non-cumul est dans l’air, pour ne pas dire à la mode, et ne pas dire que cela devient un dogme, soit parce qu’il arrange bien certains dans leurs parcours personnels, soit parce qu’il permet de mieux préparer l’éviction d’élus en place toujours pour mieux favoriser le petit parcours personnel de certains, mais aussi et surtout parce que le sport national aujourd’hui consiste à remettre en cause les fondements même de la République et à salir trop souvent les élus.


Quand vous êtes élu, vous avez été choisi… et cela dérange ceux qui ne l’ont pas été.

Aussi, lorsqu’il y a quelques semaines, je lisais un édito dans la presse, dont le titre était « Cumulards ! », je me suis senti insulté, moi qui cumule les fonctions de maire d’une ville de 8.000 habitants et celle de député. Insulté déjà parce que le suffixe « -ard », en langue française, sert à donner une note péjorative (exemple : bâtard, bavard, binoclard, braillard, connard, etc.). C’est donc une insulte. Mais surtout je trouve cela très injuste : je n’ai jamais rien volé, je n’ai pas intrigué pour en arriver là, je ne dois rien à personne. Ce sont juste les électeurs qui m’ont élu ! Je travaille beaucoup, je suis un député et un maire très actif.

Celles et ceux qui viendraient donc me donner des leçons sont bien malvenus, comme par exemple cette nouvelle députée de Meurthe-et-Moselle qui s’épanchait récemment sur « Rue 89 ». Mais qui est-elle pour nous donner des leçons ?

Elle a intérêt à ce que des élus qui cumulent soient évincés pour mieux faire son chemin personnel. Elle a jusque-là été désignée candidate prioritaire parce que femme et issue de la diversité, et je trouve cela très bien. Elle a été beaucoup aidée à la Cour, ce qui n’a jamais été mon cas. Elle a gagné des législatives dans des conditions de vent socialiste très favorable, alors que moi, j’ai gagné mes premières élections cantonales, ma première élection de maire, mes premières législatives dans des conditions très difficiles en étant souvent très peu aidé, voire pas aidé du tout, par le Parti Socialiste, car je n’étais pas suffisamment courtisan. J’ai repris ainsi un canton, puis une circonscription à la droite. Je n’ai dû tout cela qu’à mon travail et ma proximité avec les gens. Cette fois-ci, j’ai à nouveau gagné les législatives dans des conditions très dures, ma circonscription ayant été découpée par la droite pour me faire perdre, en sortant ma propre ville de ma propre circonscription. Et ni Bruno Leroux, responsable national du P.S., ni Mathieu Klein localement, ne m’ont véritablement défendu alors. Certainement parce que je dérange… 

Et voilà donc cette nouvelle députée socialiste, qui n’a jamais géré une commune, qui ne connaît rien au sujet, et qui vient donner des leçons. Elle demande : « Faut-il être maire pour rencontrer des chômeurs, des salariés, des entrepreneurs, des parents inquiets pour l’avenir de leurs enfants ? ». Quelle naïveté ! Quelle ignorance de ce qu’est réellement la vie des gens ! Je l’invite quand elle veut à venir faire un stage pratique dans ma mairie.

Quand elle affirme que « tous les candidats du Parti Socialiste se sont engagés par écrit à se démettre de leur fonction dans les exécutifs locaux dans les trois mois suivant l’élection », elle ne dit pas la vérité. Elle revient à l’insulte lorsqu’elle appelle à ne pas « rompre la parole donnée ».

En effet, comme un certain nombre de mes camarades candidats, dont plusieurs ministres aujourd’hui, et nombre de députés réélus, j’ai écrit que « je m’engageais à respecter la règle, lorsqu’une loi serait votée, et qu’elle s’appliquerait ainsi à tous ». Car je juge que dans la forme comme sur le fond, ce diktat de Martine Aubry est stupide.

Cette nouvelle élue socialiste, comme beaucoup d’autres, cause et donne des leçons, alors qu’elle n’a jamais géré une collectivité. Elle n’a pas donné aux luttes sociales et à la cause publique (au sens que lui donnait Victor Hugo) le dixième de ce que j’ai donné. Et d’autres au Parti Socialiste ont la même attitude, alors qu’ils n’ont jamais eu un travail autre que dans ou par le Parti Socialiste. Ça s’appelle des apparatchiks. Et ça réussit en flattant à la Cour de Solférino ou à la Cour de Meurthe-et-Moselle. 

Olivier Falorni qualifie Martine Aubry de caporale, autoritariste. Je suis assez d’accord avec lui. C’est pour cela qu’elle vient d’imposer qu’une seule motion sera présentée à notre prochaine convention. Du jamais vu ! Comme ça, on aura le choix de voter pour elle… ou pour elle. 

Pour s’assurer du soutien du reste de la gauche et d’une partie des militants (à une époque où elle visait les primaires et combattait ouvertement François Hollande), et donc les flatter, Martine Aubry a fait voter les militants sur un texte pour la Convention Nationale. Sur le non cumul des mandats, la question était très orientée, voire fermée. On ne pouvait que voter pour. Malgré cela, 71% des militants seulement ont voté « oui ».


Et depuis, c’est une sorte de déchaînement. 

Certains journalistes ont trouvé là leur exutoire, tant ils ont du mépris pour les élus qui, selon eux, sont suspects d’être tricheurs, profiteurs, ne travaillent pas assez, passent leur temps à inaugurer, à serrer des mains, à flatter l’électorat, à organiser des pots,… Si je retourne au dictionnaire, cela s’appelle du populisme. 

Si vous posez la question aux gens « Etes-vous pour les cumulards ? », on connaît la réponse.

Si par contre vous demandez « Souhaitez-vous que le député-maire que vous avez élu en connaissance de cause soit obligé de démissionner ? », ou bien « Souhaitez-vous qu’à l’Assemblée Nationale, il n’y ait plus que des députés, uniquement députés, et par conséquent qu’on ait une Assemblée constituée de notables parisianistes, souvent apparatchiks, complètement déconnectés de la réalité du terrain ? », la réponse serait tout autre… Ce qui explique que si 92% de Français seraient contre le cumul des mandats, 75% ont élu leur député sur un double mandat !

  

Le but de Martine Aubry était stratégique. 

Comme elle est autoritariste, elle a ensuite persévéré, c’est devenu obsessionnel.

Mais aujourd’hui, cela continue à être stratégique, car en imposant cela à François Hollande et à Jean-Marc Ayrault,  elle les met en difficultés, eux qui n’y étaient pas favorables au départ, comme nombre de ministres d’ailleurs et une large majorité de députés. 

Chacun aura parfaitement compris que Martine est amère et qu’elle se dit qu’en quittant la direction du P.S., en laissant ce cadeau empoisonné à François Hollande et Jean-Marc Ayrault, et en poussant vers la sortie ceux qui sont contre cette loi du non-cumul absolu, elle se dit que d’ici à deux ans, il y aura peut-être un poste de Premier Ministre à prendre…


Mais regardons un peu les donneurs de leçons qui sont pour le non-cumul des mandats : 

Martine Aubry : Première Secrétaire Nationale du P.S. + Maire de Lille + Présidente de Lille Métropole.

Les Ministres (qui ne sont donc plus concernés), qui étaient député + maire d’une grande ville ou + Président de Conseil Général. 

En Meurthe-et-Moselle, le Président du Conseil Général s’est déclaré (peut-être en espérant un ministère), dans toutes ses interventions avant la Présidentielle, pour le non-cumul des mandats : il est Président du Conseil Général + Conseiller Régional ! 

Le Premier Secrétaire Fédéral, dont le discours est un copier-coller de celui de la Reine Martine : il est Premier Secrétaire Fédéral + Vice-Président du Conseil Général + Conseiller Municipal de Nancy ( ça devrait prendre un peu de temps quand même) + Conseiller Communautaire + il a un mi-temps de permanent du P.S. à Solférino auprès de … Martine Aubry. Il s’est autoproclamé futur candidat aux municipales de Nancy sans désignation des militants. 

Alors qu’on arrête de nous donner des leçons ! 

Je pense que vouloir imposer cela uniquement au P.S. pour tenter de laver plus blanc que blanc est suicidaire. C’est montrer que l’on a bien peu d’intérêt pour l’avenir de ce Parti. On l’a compris, les ayatollahs du non-cumul ne sont, pour des raisons diverses, que sur des postures.


Après, je suis POUR une loi sur le non-cumul, mais plafonnée, parce que : 

Je ne trouve pas normal qu’un député ou sénateur puisse être en même temps Président ou Vice-Président de Département ou de Région. Cela devrait être interdit par la loi. 

Pas normal non plus que le maire de Nancy puisse être aussi député ou sénateur. C’est matériellement et physiquement impossible. 

Mais je pense tout à fait possible et même nécessaire que le maire de Tomblaine soit en même temps député. Par mon activité, j’ai démontré sur mon premier mandat de député que c’était possible. C’est nécessaire parce qu’il faut garder à l’Assemblée la richesse par la connaissance de la gestion des territoires, dans une proximité que les maires ont bien plus que les conseillers municipaux. Ne nous racontez pas d’histoires ! 

Par conséquent, il faut certainement une loi qui limite le cumul des mandats aux collectivités d’un certain nombre d’habitants (10.000 ? 15.000 ? 20.000 ?). 

Par contre, je suis pour interdire le cumul des indemnités. Actuellement, elles sont écrêtées pour les députés ou les sénateurs, ce qui signifie qu’elles ne le sont pas pour les mandats locaux. Donc, par exemple, un Président de Conseil Général qui serait en même temps maire et conseiller communautaire n’est pas écrêté ! 

Je suis pour que l’élu qui aurait un mandat national et un mandat local ne conserve que son indemnité due à son mandat national. De plus, cela donnerait un coup de pouce aux petites communes.

Interdire tout cumul des mandats aurait un coût. En effet, il n’y aurait plus d’écrêtements, mais il y aurait plus de personnes élues, et donc une addition plus importante d’indemnités. 

Je pense qu’il n’est pas souhaitable que le Président d’une Communauté de Communes soit en même temps le maire de la ville centre, car la charge de travail est trop importante. 

Il y a urgence par ailleurs à travailler sur un véritable statut de l’élu (indemnité des maires, retraite, assurance sociale, retour à l’emploi). 

Je trouve surprenant que l’on s’acharne ainsi sur des élus qui cumulent deux mandats, et que l’on taise certaines situations d’élus de droite, mais on en trouve aussi à gauche. Ceux, par exemple, qui sont députés et en même temps avocat d’affaires, ou chef de clinique, ou chirurgien qui va opérer et monnayer ses services une fois par mois aux Emirats, tout en étant député… 

Là, il y a un cumul qui dérange peut-être un peu plus que celui du député, maire d’une petite commune ?


Voici des éléments d’analyse, dont les sources sont extraites en partie de travaux publiés en 2012 par Laurent Bach, professeur assistant à la Stockholm School Economics.

Il paraîtrait que les députés pourraient être plus présents à l’Assemblée grâce au non cumul. Pour quoi faire ? La France est un pays où l’on vote déjà beaucoup trop de lois. Or, c’est l’une des missions principales des députés. Doit-on voter encore plus de lois, alors que nous ne sommes pas capables de les mettre en œuvre une fois qu’elles sont votées ? 

Par ailleurs, il est faux de dire qu’un élu sera plus présent dans l’Hémicycle grâce au non cumul. La preuve en est : il suffit de regarder le classement des députés les moins présents à l’Assemblée pour se rendre compte qu’il y a en bas du tableau des élus au mandat unique (cf. Jean-Christophe Cambadélis, potentiel Premier Secrétaire du PS…). 

Etre plus présent dans l’Hémicycle implique que cela se fasse au détriment du terrain, des rencontres avec les habitants. Or, si le rôle principal du député est de faire et de voter les lois, la base de son travail se trouve sur le terrain : c’est en se rendant compte des réalités quotidiennes qu’on peut faire avancer les choses. Les « cumulards » sont moins présents à l’Assemblée paraît-il. De 8% environ. C’est 8% de présence en plus sur le terrain ! 

Comment peut-on aujourd’hui juger qu’un député qui ne cumule pas est plus présent dans l’hémicycle qu’un député qui cumule ? Il y a beaucoup trop de variables pour quantifier l’intensité de l’activité des députés : selon qu’on appartienne à la majorité ou à l’opposition, selon la situation géographique du député, etc. Les députés majoritaires, les députés parisiens, dévouent logiquement une part plus importante de leur temps au travail législatif (commissions…). 

Il est évident que l’impact du cumul sur l’intensité du travail parlementaire est plus important quand le mandat local est « lourd ». Mais à l’Assemblée, 45% des députés qui cumulent ont une fonction locale dans une collectivité inférieure à 9.000 habitants. 20% sont également Président d’un exécutif régional ou départemental ou maire d’une grosse commune.

Un constat à ce sujet : sur les textes concernant les collectivités, les députés cumulant avec un mandat local consacrent 40% de temps en plus que ceux qui ont un mandat unique.  Et depuis 1988, plus de 150 lois ayant trait aux collectivités locales ont été discutées à l’Assemblée. Et jamais un seul député sans mandat local n’a été rapporteur spécial ou pour avis d’une de ces lois ! Coïncidence ? 

Il est intéressant enfin de constater que régulièrement, les positions les plus intéressantes et les plus importantes sont proposées par des députés cumulant avec un mandat local. Auraient-ils davantage conscience des réalités du terrain du fait de leur mandat local ? 

Vous trouverez ci-dessous un extrait d’article du journal lemonde.fr, signé par Frédérique Espagnac, Sénatrice des Pyrénées-Atlantique, Luc Carvounas, Sénateur et Maire d’Alfortville, et Emeric Bréhier, Député de Seine-et-Marne :


« Nous souhaitons aussi aborder sans fard la question du cumul des mandats, sans oublier celle du cumul des fonctions. Rappelons d'abord que nul membre du Parti socialiste n'a à rougir, puisque chacune des avancées réalisées en la matière le fut à l'initiative de cette formation politique.

Si donc de nouvelles avancées sont indispensables, il convient de savoir distinguer les exécutifs locaux selon les collectivités territoriales et leur taille. La question du curseur est ici essentielle, sauf à méconnaître la réalité du travail d'un élu local ou à ne pas vouloir penser clairement l'organisation administrative de la France.

Il devra d'ailleurs être mis en place un statut de l'élu favorisant la diversification sociologique des représentants de la République. C'est la condition sine qua non pour ne pas voir une catégorie d'individus s'instituer dans la vie publique.

La démocratie devra, à cet égard, faire l'objet d'une réforme ambitieuse, en concertation avec les élus. Nous ne devons pas apporter des solutions démagogiques qui ne régleraient rien. »


Contrairement à ce que l’on a pu entendre ou lire ici et là, si au Royaume-Uni le mandat de parlementaire n’est pas cumulable avec celui de maire, il l’est en Allemagne et en Espagne, il l’est aussi en Italie pour les villes jusqu’à 20.000 habitants (« Le Cumul des Mandats », lemonde.fr du 6 août 2012).


En conclusion :

Je pense que les socialistes, au lieu de céder à la tentation de la démagogie, aux pressions du populisme, devraient s’employer à répondre aux véritables urgences, en pratiquant courageusement une vraie politique de gauche, en étant fermes vis-à-vis de Madame Merkel, de l’Europe, du MEDEF.

L’urgence, c’est combattre le chômage, redonner un niveau de vie et une dignité à tous, de l’espoir aux jeunes, résorber la dette en supprimant (vite ! tout de suite !) les niches fiscales, donner aux pauvres, aux jeunes, aux vieux, l’accès aux soins, l’accès au logement, le droit au bonheur.


Je ramène maintenant le problème à ma situation personnelle, puisque c’est ce que chacun fait.

Je suis venu en politique progressivement sans avoir vraiment prévu mon parcours. Contrairement à beaucoup, ce n’est pas le Parti qui m’a fait. Je ne l’ai pas utilisé, car je n’avais pas de plan de carrière. Je suis venu en politique en me passionnant pour le développement et la qualité du « vivre ensemble » d’une ville de 8.000 habitants : Tomblaine en Meurthe-et-Moselle. Cette ville allait mal, car elle a subi plusieurs traumatismes (dynamitage à la fin de la guerre par les Allemands, la droite pour des raisons partisanes a ensuite empêché le développement de la ville depuis plusieurs décennies). C’est parce que j’ai été le maire de cette ville que je suis devenu député. Parce que j’ai appris en étant maire, et les électeurs l’ont alors reconnu en m’élisant deux fois député.

J’ai eu un parcours atypique, puisque j’ai été musicien, comédien, metteur en scène de métier. Je suis le seul député de France dans ce cas, et j’en suis fier. C’est un atout, pour l’Assemblée, c’est de la diversité. Lorsque l’on est sur un texte et qu’il n’y a que des médecins dans l’Hémicycle, on peut faire valoir sa différence. Mais contrairement à d’autres professions plus courantes dans l’Hémicycle, quand le mandat s’arrête, on ne retrouve pas son travail aussi facilement.

Lorsque j’ai été élu député, j’étais maire et Vice-Président du Conseil Général. J’ai choisi de démissionner de mon mandat de Vice-Président du Conseil Général, alors qu’il était beaucoup plus rémunérateur que celui de maire. Parce que cela me semblait avoir du sens. Mais aussi parce que je me suis engagé auprès de mes concitoyens pour un projet pour un territoire, que l’on ne peut abandonner comme cela, n’importe quand, n’importe comment.

Aujourd’hui, j’ai ce travail à terminer, et je ne peux pas, je ne veux pas déserter. Les électeurs qui m’ont élu maire, en sachant que j’étais député, ont le droit au respect. Les électeurs qui m’ont élu député, en sachant que j’étais maire, ont droit au respect.

Ces gens-là ne sont pas bêtes ! Ils ont voté en connaissance de cause. Alors un peu de respect pour les citoyens, Mesdames, Messieurs les donneurs de leçons ! En changeant la règle, vous confisquez le pouvoir au Peuple ! Si le Peuple le veut, c’est à lui d’empêcher le double mandat par le vote. Monique Rabin, députée P.S. disait : « Démissionner, ce serait trahir ceux qui m’ont élue ».

Sous mon précédent mandat de député, sur certains sites qui évaluent l’activité des députés, j’étais un député très actif. Très loin devant certains donneurs de leçons, notables de salons.

Eh oui ! Souffrez que vos élus travaillent ! Contrairement à ce qu’on essaie de vous faire croire dans une très grande majorité, vos élus sont intègres et travailleurs.

Je suis passionné par le devenir de ma ville et, vous pouvez me reprocher ça aussi : je n’ai pas encore été suffisamment performant pour préparer ma relève. Je sais que nul n’est irremplaçable, mais à ce jour, personne à ma connaissance ne souhaite prendre ma place de maire en ayant les compétences et les connaissances pour cela.

Ce sont des années de travail pour un élu local qui lui permettent d’être capable, c’est l’expérience. Car les élus locaux n’ont pas de formation, et cela nous éclaire sur un point : interdire complètement aux élus locaux le chemin de l’Assemblée Nationale, c’est ouvrir un boulevard aux Enarques, aux Sciences-Pistes, et à la technocratie galopante.

Je suis soucieux du devenir de ma ville, du travail que j’ai commencé et que je dois finir. Je suis soucieux de la démocratie de proximité. Je suis respectueux du Peuple, qui par son vote m’a donné la légitimité de dire. Tout ce dont on se contrefiche aujourd’hui dans les salons parisiens ou nancéiens.



Hervé Féron adresse cet article au journal « Le Monde » et à M. Lionel Jospin, Président de la Commission sur la Rénovation et la Déontologie de la Vie Politique.

 

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