Actualité

"A l'insu de leur plein gré"...

Ils se sont trompés à l'insu de leur plein gré ! Avec deux sondages contradictoires le même jour, il faut bien admettre que l'Ifop a été énorme !

Si Sarkozy est omniprésent à la télé et sur les ondes, il est toujours nettement derrière François HOLLANDE...

Schengen : les couacs de l'UMP...

Hervé FERON vient d'adresser une question écrite au Ministre des Affaires Etrangères et Européennes, suite aux propos de Nicolas SARKOZY sur l'espace Schengen lors du meeting de Villepinte. En effet, les propos du Président-candidat sont en contradiction avec la réponse faite par Monsieur Alain JUPPE à une précédente question écrite d'Hervé FERON sur ce sujet.

 

Question écrite déposée le 12 mars 2012, adressée à Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et Européennes :

« Monsieur Hervé Féron attire l'attention de Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et Européennes sur les récents propos du Président de la République concernant les accords de Schengen. Le 12 juillet dernier, peu après que la Danemark ait annoncé, sous la pression du PPD, parti d'extrême droite au Danemark, son intention de rétablir les contrôles douaniers permanents à ses frontières avec l'Allemagne et la Suède, le député avait interrogé le ministre sur l'avis du gouvernement sur cette mesure. Dans une réponse du 15 novembre dernier, le ministre affirmait que « la confiance mutuelle est un élément décisif d'un espace commun de libre circulation. C'est dans cet esprit que la France plaide pour un renforcement de la gouvernance et du pilotage politique de l'espace Schengen ». Cette réponse confirmait la volonté de la France de renforcer la coopération avec nos amis et voisins européens et il n'était au mois de novembre aucunement question de remettre en cause les accords de Schengen. Or, à l'occasion du meeting de campagne dit de Villepinte du 11 mars 2012, le Président-candidat a non seulement réclamé une « révision » des accords de Schengen, mais surtout, il a menacé de « suspendre la participation » de la France si un « gouvernement politique de Schengen » n'était pas mis en place « dans les douze mois ». Un véritable ultimatum de la part du Président de l'un des pays fondateurs de l'Union Européenne, qui s'accorde bien mal avec l'avis du gouvernement qui, au mois de novembre, chantait les vertus de la confiance mutuelle entre partenaires. Par ailleurs, la question écrite du député posait en réalité une question fort simple : le député, inquiet de la décision danoise, a voulu s'assurer que le gouvernement Français était pour sa part toujours favorable au respect des accords de Schengen. La réponse a été claire, c'était un oui. Dans cette perspective, il s'étonne des récents propos du Président-candidat, qui remet en cause ces accords sur lesquels jusqu'à présent, il n'était jamais revenu. Aussi souhaite-t-il que le gouvernement précise sa position sur les accords de Schengen, car il semble y avoir une contradiction entre les propos du Président de la République de mars 2012 et ceux de son ministre en novembre 2011. »

 

Question n° 114078, publiée au Journal officiel le 12 juillet 2011 :

« M. Hervé Féron attire l'attention de Monsieur le Ministre auprès du ministre d'État, ministre des Affaires Etrangères et Européennes, chargé des Affaires Européennes, sur la décision prise par le Danemark de rétablir les contrôles douaniers à ses frontières. En effet, vendredi 1er juillet dernier, la Commission des finances du Parlement danois a entériné le projet gouvernemental de rétablir les contrôles douaniers aux frontières du pays, rendant la mesure exécutoire. Sous la pression du Parti du peuple danois (PPD), parti d'extrême droite, le Danemark avait annoncé le 10 mai sans aucune concertation préalable avec les autres pays concernés son intention de rétablir des contrôles douaniers permanents à ses frontières avec l'Allemagne et la Suède. Ce projet fait courir un risque à la libre circulation à l'intérieur de l'espace Schengen et donc au projet européen. Il lui demande quel est l'avis du Gouvernement sur cette mesure. »

 

Réponse de Monsieur Alain JUPPE, publiée le 15 novembre 2011, à la question n° 114078 :

« Le Danemark a pris la décision de rétablir des contrôles douaniers à ses frontières, avec l'objectif de lutter contre la criminalité. Les autorités françaises ont pris note de cette décision et des précisions apportées par le ministre de l'intérieur danois lors du Conseil (JAI) du 12 mai dernier. Elles regrettent cependant qu'une telle décision n'ait pas fait l'objet d'une concertation préalable. L'espace Schengen est régi par des règles claires. Il appartient à la Commission d'en vérifier le plein respect. C'est la raison pour laquelle elle a envoyé une équipe d'experts au Danemark les 14 et 15 juillet derniers afin d'évaluer la conformité des mesures prises par les autorités danoises avec ces règles. Dans un communiqué du 18 juillet 2011, la Commission a indiqué que ses experts n'avaient pas pu obtenir des justifications suffisantes de la part de la partie danoise sur l'intensification des contrôles aux frontières intérieures. La commissaire en charge des affaires intérieures, Mme Cecilia Malmström, a estimé que des inquiétudes persistaient quant à la conformité des mesures de renforcement de contrôles douaniers du Danemark avec les libertés garanties par le traité de l'Union européenne, y compris l'acquis Schengen. Elle a précisé qu'il incombait au Danemark de démontrer de manière factuelle que la gravité de la situation justifiait la mise en oeuvre de mesures qui affectent la liberté de circulation des biens, des services et des personnes aux frontières intérieures avec l'Allemagne et la Suède. La commissaire, qui avait déjà envoyé une lettre au Gouvernement danois pour demander des clarifications, a réaffirmé qu'elle n'hésiterait pas à utiliser « tous les outils » à sa disposition pour forcer le Danemark à respecter la liberté de circulation en Europe. La Commission a renouvelé le 11 août 2011 sa menace d'ouvrir une procédure d'infraction contre le Danemark. L'évaluation finale qui sera faite par les services de la Commission dans le cadre de son dialogue avec le Danemark sera étudiée attentivement par les autorités françaises. En tout état de cause, la confiance mutuelle est un élément décisif d'un espace commun de libre circulation. C'est dans cet esprit que la France plaide pour un renforcement de la gouvernance et du pilotage politique de l'espace Schengen. »

Un week-end de député

Ce week-end, Hervé FERON n'était pas à Villepinte, mais sur le terrain dans sa circonscription !


Jeudi matin, il était à l'inauguration de la rue Marie-Odile LAROCHE, à Villers-lès-Nancy (voir aussi un précédent article ici).



Jeudi soir, il était au concert de Hugo F au Hublot à Nancy, et c'était très très bon !


Vendredi soir, Hervé FERON organisait à l'espace Jean Jaurès à Tomblaine une rencontre-discussion sur le thème de la Palestine, en partenariat avec l'Association France Palestine Solidarité 54. Il a eu l'occasion d'échanger avec la salle sur son expérience personnelle lors de son voyage en Palestine en octobre/novembre 2011, qu'il raconte dans son "Carnet de Voyage" (cliquer ici pour le télécharger au format PDF).

Puis le public a pu regarder le film "Notre Histoire", réalisé par Palestinian National Initiative et présenté par le Docteur Mustafa BARGHOUTHI.


Samedi matin à 11h, à la salle des fêtes de Tomblaine, Hervé FERON a participé au vernissage de l'exposition de l'association "Plaisir de peindre", présidée par Madame Josiane FLORIMOND.

Samedi à 14h30, il s'est rendu à l'Assemblée générale de l'association Bien Vieillir en Lorraine, dont le Président pour la région Lorraine est Luc MEJEAN. Puis il a célébré un mariage en mairie de Tomblaine.

Samedi soir, il est allé supporter le SLUC qui a gagné, comme à chaque fois qu'il se rend à un match !


Dimanche matin à 11h, à l'invitation de Pascal JACQUEMIN, maire de Villers-lès-Nancy, et de Charles ANCÉ, Président de l'ADILL, le député assistait à l'inauguration du salon "Lorrains, écrivains et illustrateurs" au château de Madame de Graffigny à Villers-lès-Nancy.


Franck Michael meilleur que Sarkzoy à Villepinte !

Hervé FERON est actuellement au concert de Franck MICHAEL, organisé par Stéphane Hablot et la municipalité de Vandœuvre au Parc des Expositions. 3500 personnes ! C'est de la folie, c'est encore plus réussi que Villepinte !

Stop aux expulsions d'élèves et étudiants étrangers !

Il y a un mois, Hervé FERON avait interpellé le Ministre de l'Intérieur au sujet d'un jeune Chinois, élève au lycée Marie Marvingt de Tomblaine, menacé d'expulsion.

Il y a quelques jours, le député a relancé le Ministre par une question écrite et par courrier. Voici la question écrite :

"Monsieur Hervé FERON attire l'attention de Monsieur le Ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l’Immigration, sur la façon dont sont étudiées les demandes de titres de séjour des élèves et étudiants étrangers en pleine année scolaire. Un cas inacceptable se présente actuellement sur la commune dont le Député est aussi le maire, avec un jeune Chinois, qui n’a aucune attache familiale dans son pays, qui était mineur au moment de son entrée en France, et qui suit assidument des cours dans un établissement de la ville de Tomblaine. Il obtient d’ailleurs des résultats qui satisfont l’ensemble de ses enseignants. Après avoir refusé d’annuler l’OQTF qui pesait sur ce jeune, les services de l’Etat dans le département ont assigné à résidence l’intéressé, l’année dernière, pendant 45 jours. Le jeune Chinois en question s’est soumis à cette obligation, mais en dehors de ses heures de cours afin de ne pas avoir d’absence. Il a ainsi montré une volonté inébranlable de s’intégrer, pendant que d’autres l’en empêchaient. Ce jeune Chinois n’est sans doute pas le seul dans ce cas. Le député demande donc à Monsieur le Ministre d’intervenir sur ce cas précis pour que soit respecté le droit à l’éducation, un droit garanti par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, en cessant ces expulsions."

Inauguration de la Rue Marie-Odile LAROCHE à Villers

Hervé FERON était hier à l'inauguration de la rue Marie-Odile LAROCHE, à Villers-lès-Nancy.

Dans sa prise de parole, il a bien sûr fait le lien entre la journée internationale des droits des femmes et ce grand moment qui a vu la dénomination de la rue Marie-Odile LAROCHE.

Sur la photo, avec Hervé FERON : Pascal JACQUEMIN (maire de Villers-lès-Nancy), Pierre BAUMANN (conseiller général du canton de Laxou/Villers), Evelyne GAREAUX (conseillère régionale de Lorraine), Bernard ENEL (conseiller municipal de Villers), Claude KEIFLIN (1er adjoint au maire de Villers), Pascal BRENNEUR (conseiller municipal de Villers).


Claude Guéant et la viande halal...

C’est normal que Guéant n’aime pas la viande halal : il nous a plutôt habitués à manger de la vache enragée…

25 suppressions de postes d'agents des Finances publiques annoncées dans le département : Hervé FERON interpelle Valérie PECRESSE

Il y a quelques semaines, Hervé FERON est intervenu auprès de la Ministre du Budget, des Comptes Publics et de la Réforme de l'Etat, pour soutenir les agents des Finances publiques de Meurthe-et-Moselle face à l'annonce de 25 suppressions de postes.

Depuis 2002, ce sont en effet près de 300 postes qui ont disparu dans le département, et il est prévu la suppression de 25 nouveaux postes en 2012, sur 2.441 au niveau national. Ces disparitions constituent ni plus, ni moins, qu’une nouvelle attaque contre les services publics de proximité, et ce sont bien les usagers, mais aussi les collectivités locales qui vont en faire les frais.

Ces suppressions de postes ne se justifient pas du tout, puisque les contribuables se présentant à l’accueil sont de plus en plus nombreux, que les délais d’attente ne cessent donc d’augmenter, et que la charge de travail a explosé. En résumé : la qualité du service public et les conditions de travail des agents se dégradent chaque jour.

On a finalement là l’impression d’un double discours de la part du Gouvernement, qui d’un côté souhaite accentuer la lutte contre la fraude fiscale, mais de l’autre ne donne pas à la France les moyens humains d’y parvenir.

Hervé FERON avait alors demandé donc à Valérie PECRESSE si elle comptait maintenir ces emplois, notamment dans le but de lutter contre ces fraudes fiscales, ou si elle maintenait ces suppressions en faisant ainsi payer une fois de plus les mauvais choix budgétaires des cinq années passées aux Français.


François HOLLANDE à Vandœuvre le 5 mars !

Venez nombreux, ce lundi 5 mars, soutenir François HOLLANDE au Parc des Expositions de Vandœuvre-lès-Nancy !

Entrée libre.


Festival "L'Humour en Poche" de Villers et rencontre avec les élèves du lycée Callot de Vandœuvre

Hervé FERON était hier soir à l’ouverture du festival « L’Humour en Poche » à Villers-lès-Nancy. Une salle des Ecraignes comble pour un spectacle énorme : « Eclats de Rire », avec Jacques WEBER ! 

Jacques WEBER est un grand du théâtre. Il porte les textes qu’il a choisis avec brio. Lorsque l’on compare tous ceux qui font du one-man-show à Jacques WEBER, on se dit que tous ces gens-là font un autre métier… 

Patrick SCHOENSTEIN a eu le talent de proposer ce bijou au public villarois.


Ce matin, Hervé FERON a rencontré les élèves du lycée Jacques Callot de Vandœuvre-lès-Nancy, qui étaient venus visiter l’Assemblée Nationale il y  a quelques semaines, de 10h à 12h. 


Le théâtre amateur finance-t-il le théâtre professionnel ?

Voici un article paru sur le site www.theatrotheque.com le 13 février 2012 :


Les amateurs financent-ils le secteur professionnel ?


Les compagnies de théâtre amateur participeraient au financement du théâtre privé. Selon Hervé Féron, député PS, une taxe leur est en effet prélevée sur leurs recettes de billetterie. Le ministère de la Culture reconnaît que les amateurs n'ont pas à la supporter.


Hervé Féron, député PS, vient d'attirer l'attention du ministre de la culture et de la communication sur la taxe portant sur les spectacles vivants, instaurée en 2003. Cette taxe a pour objet principal d'apporter une aide financière au profit de l'association pour le soutien au théâtre privé (ASTP). "Il est incontestable que les milliers de compagnies de spectacles amateurs sont paradoxalement les plus pénalisées par l'instauration de cette taxe, d'un montant de 3,5 % sur les recettes de billetterie", estime M. Féron. Ces recettes de billetterie, qui sont le plus souvent une contribution aux frais d'organisation desdits spectacles (costumes, décors, accessoires), sont en effet "amputées, dit-il, de ce pourcentage sans que les associations de bénévoles ne puissent espérer une redistribution".

Selon lui, les compagnies de théâtre amateur "ne peuvent raisonnablement adhérer à l'association pour le soutien au théâtre privé, dont la cotisation annuelle est particulièrement élevée. Ainsi, à travers cette taxe, le secteur associatif sans but lucratif soutient le secteur commercial. C'est un peu comme si les milliers d'associations de football amateur participaient financièrement à la vie des clubs professionnels."

Face à ce qu'il appelle "une anomalie", les associations de spectacles amateurs et plus particulièrement la Fédération nationale des compagnies de théâtre et d'animation (FNCTA) militent "pour l'ouverture d'une nouvelle réflexion visant à rechercher une plus grande équité entre la pratique amateur et le secteur commercial". La FNCTA soutient la suppression de la taxe sur les spectacles vivants pour toutes les compagnies de théâtre amateur.

Selon le code du travail, est entrepreneur de spectacles vivants toute personne qui exerce une activité d’exploitation de lieu de spectacles, de production ou de diffusion de spectacles, seul ou dans le cadre de contrats conclus avec d’autres entrepreneurs de spectacles vivants, quel que soit le mode de gestion, public ou privé, à but lucratif ou non, de ces activités.

Cette activité n’est cependant réglementée que pour les entrepreneurs s’assurant de la présence d’un artiste du spectacle rémunéré. C’est pourquoi le ministère de la Culture et de la Communication considère "qu’un spectacle présenté par une association de théâtre amateur installée sur le territoire national, ne donnant pas lieu à la rémunération d'au moins un artiste, n’est pas réputé entrer dans le champ de la taxe sur les spectacles". Et de conclure : "Les recettes perçues à cette occasion n'entrent donc pas dans le champ de ladite loi de 2003 et la compagnie n'a donc pas à supporter la taxe sur les spectacles auprès de l'ASTP".

Aussi, la FNCTA avertit-elle les associations de théâtre amateur ayant leur siège sur le territoire national et ne rémunérant aucun artiste du spectacle : "Vous n’avez pas l’obligation de déclarer votre spectacle auprès de l’ASTP". Une bonne nouvelle pour les amateurs !

Voilà où nous en sommes...


La "Marie-France Garaud de chez Lidl"...

Lu dans "La Semaine" du 16 février 2012 :

"Avant d'apprécier la férocité de la comparaison, encore faut-il rappeler aux plus jeunes que Marie-France Garaud fut l'éminence grise de Jacques Chirac. Une femme d'influence aux jugements acérés que beaucoup redoutaient. Alors, quand cette personnalité vandopérienne aujourd'hui retirée de la vie politique locale dont le cœur ne penche pas franchement à gauche, compare Valérie Rosso-Debord "à la Marie-France Garaud de chez Lidl", allusion à son rôle dans le dispositif électoral de l'UMP, on mesure combien cet observateur à la dent dure et combien les choses s'annoncent difficiles pour VRD dans la deuxième circonscription de Meurthe-et-Moselle. Décidément très en verve, le même commentateur ajoute : "Morano fait du Morano, elle n'essaie pas de se faire passer pour Morano de l'Académie française". Qu’élégamment ces choses sont dites..."

La question du nucléaire en France.


Alors que la centrale nucléaire de Fessenheim fait actuellement débat et qu'il est attaqué par l'UMP sur sa position à ce sujet, François HOLLANDE en a fait un argument de campagne : il souhaite réduire progressivement la part du nucléaire dans la production d’électricité française, en commençant par arrêter définitivement les réacteurs de Fessenheim. Cet objectif peut-il être atteint ? Assurément oui.


Réduire la part du nucléaire :

François HOLLANDE propose déjà de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité française de 75% à 50% à l’horizon 2025. Pourquoi voir si loin ? Déjà, un arrêt trop radical du nucléaire en France serait économiquement catastrophique. En effet, la part de l’énergie nucléaire dans la production mondiale de l’électricité est de 14%. Les énergies renouvelables et les énergies fossiles (charbon, gaz, etc.) représentant respectivement 19% et 67% de la production mondiale d’électricité. Ce chiffre de 14% n’est bien sûr qu’une moyenne. La part du nucléaire est à peine de 20% aux Etats-Unis, 30% au Japon, et 15% au Canada. Mais elle est de plus de 75% en France ! Autant dire que nous sommes totalement dépendants du nucléaire…

Dès lors, quelles seraient les conséquences d’un arrêt brusque de plusieurs de nos centrales ? Eu égard à la situation allemande, cette décision serait économiquement irresponsable. En effet, en mars 2011, l'arrêt des sept centrales nucléaires allemandes les plus anciennes a contraint l'Allemagne à augmenter ses achats en provenance de l'étranger, et notamment de France.

Depuis le 17 mars 2011, date à laquelle les principales centrales concernées ont effectivement arrêté de produire, la production allemande d'électricité a diminué d'environ 120 gigawatt-heures par jour. Cela s'est également traduit par une hausse des prix de l'électricité à la Bourse de l'énergie de Leipzig EEX, en moyenne de 12%. On voit donc parfaitement où mènerait une réduction trop radicale. Ironie du sort, l'électricité importée de France est produite majoritairement par des réacteurs nucléaires…

Eu égard à ce constat et à l’augmentation avérée du prix de l’électricité en France depuis 5 ans (+ 25%), et dans un contexte de souffrance économique pour les Français, il serait donc irresponsable d’engager une telle procédure de réduction de la production électrique nucléaire sans qu’une véritable politique de développement des énergies renouvelables ne soit mise en place.


Fermer dès maintenant la centrale nucléaire de Fessenheim :

Le débat fait rage entre la gauche et l’UMP autour de la fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne des centrales françaises. Il va sans dire que la catastrophe de Tchernobyl en 1986, et plus proche de nous la catastrophe de Fukushima, ont marqué les esprits et éveillé fortement les consciences. 

Pour Le Président SARKOZY, « vouloir fermer Fessenheim, c'est un scandale parce que c'est sacrifier l'emploi qui est le vôtre à des arrières pensées politiciennes ». Mais ne pas le faire est surtout totalement irresponsable… En effet, il faut rappeler que le rapport initial de sûreté de 1971, confirmé ensuite par le rapport définitif de sûreté de 1979, avait déterminé une durée d’exploitation en sûreté de 40 ans. La multiplication du nombre d’incidents de niveau 0 et 1 (incidents mineurs) depuis 2000 est d’ailleurs particulièrement inquiétante…

Les risques constatés depuis des années sont multiples dans cette centrale :

- Des risques d’inondation : il semble qu’EDF n’ait pas pris en compte au moment des études de réalisation les risques d’inondation de la centrale qui seraient liés à une rupture de la digue du grand canal d’Alsace, situé à huit mètres au-dessus du niveau de la centrale. C’est en tout cas ce qu’a pu constater le service Environnement du Haut-Rhin, dans une étude réalisée après la catastrophe de Fukushima. Mais EDF présente ce scénario comme étant improbable et refuse pour l’heure d’en tenir compte…

- Des risques sismiques : les rapports ne font pas l’unanimité sur la résistance de l’infrastructure aux risques sismiques. Si l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) estime que la prise en compte du risque sismique de la centrale de Fessenheim est pertinente, le bureau d’études « Résonance », dans un rapport de 2007, conclut quant à lui à une sous-estimation de ce risque sismique. L’IRSN, suite à différents colloques et plusieurs études, a d’ailleurs été contrainte de revoir l’évaluation de la magnitude à 6,8 alors qu’elle l’estimait à 6,0 au départ. Malgré tout, l’entreprise EDF reste fixée sur une base de 6,1…

- Des risques de pollution de la nappe phréatique rhénane : comme tous les réacteurs en exploitation en France, les réacteurs de Fessenheim ne disposent pas d'une cuve de récupération du corium, un dispositif pouvant limiter les conséquences ultimes d’un accident grave en cas de fusion de son cœur. C'est pourquoi l'Autorité de Sûreté Nucléaire a prescrit dans son avis du 4 juillet 2011 que le radier du réacteur soit renforcé avant le 30 juin 2013. Pour l’heure, l’absence d’un tel dispositif augmente considérablement les risques de contamination de la nappe phréatique rhénane en cas d’accident nucléaire important. Cette contamination conduirait à une interdiction totale de tous prélèvements dans cette nappe…

Malgré l’autorisation décennale de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) de continuer l’exploitation de la centrale, plusieurs collectivités locales, dont le conseil régional de Franche-Comté, la ville de Strasbourg ou encore la CU de Strasbourg, ont demandé l’arrêt des réacteurs. Cette multiplicité des risques en est à l’origine.

Dans ce contexte, la centrale nucléaire de Fessenheim devrait donc fermer. Il faut également rappeler que sur les 55 centrales en activité aujourd’hui dans le pays, 42 ont plus de 25 ans ! La décision de Nicolas SARKOZY de maintenir l’activité de la centrale nucléaire de Fessenheim n’est qu’une vague posture électoraliste, un choix totalement irresponsable. D’autant plus lorsqu’on sait qu’il est responsable de la perte de 450.000 emplois dans le secteur industriel… François BROTTES, responsable Energie dans l'équipe de François HOLLANDE, l'a d'ailleurs affirmé : la fermeture de Fessenheim n'aura "aucune incidence en matière sociale", "parce que les emplois dans la filière nucléaire vont demeurer". Le choix de la responsabilité, c’est avant tout celui d’une politique énergétique raisonnée et de long terme, qui seule permettra le redressement industriel de la France. C’est en tout cas le choix de François HOLLANDE.


Une autre priorité : achever le chantier de l’EPR de Flamanville, et garantir une sûreté maximale des installations et de poursuivre la modernisation de l’industrie nucléaire du pays :

L’EPR (Réacteur pressurisé européen) marque la troisième génération de réacteurs nucléaires. Conçu dans les années 1990, ses concepteurs le présentent non pas comme révolutionnaire, mais comme évolutionnaire. Il contient effectivement un certain nombre d’avancées par rapport aux REP (Réacteur à Eau Pressurisé) actuels, mais qui restent minimes. Ainsi, on constate des différences :

- En termes de sûreté : le récupérateur de corium par exemple, absent dans la centrale de Fessenheim, est conçu avec un matériau qui permet de maintenir le corium dans l’enceinte et le réfrigérer en cas de percement de la cuve.

- En termes de performances : les nouveaux générateurs de vapeur améliorent sensiblement le rendement.

- En termes de déchets et d’émissions : là-dessus, les avis sont mitigés. L’Autorité de Sûreté Nucléaire, notamment, restent sceptiques sur la capacité de la Génération III à réduire les déchets.

Il convient de remarquer que les réacteurs de troisième génération sont ni plus, ni moins, qu’une version légèrement améliorée des réacteurs de Génération II. La Génération IV est à l’étude depuis 2011, avec toujours les mêmes objectifs (moins de déchets, plus de rendements, améliorer la sûreté, etc.). Il va sans dire que l’Etat doit fournir un effort énorme dans le financement de la recherche destinée à trouver une méthode de recyclage des déchets nucléaires. C’est la condition pour que l’énergie nucléaire soit enfin considérée comme « propre ».



 

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