Les malheurs du sophiste...

 

Le système de gouvernance de la Métropole du Grand Nancy par son Président André Rossinot est basé sur le mensonge permanent, structuré, programmé.
Il y avait un Conseil de Métropole vendredi 5 avril. Ces Conseils sont inintéressants, interminables, vides de sens et surtout ils ne sont pas le lieu des prises de décisions.
Pour ce Conseil, les trois premiers points à l'ordre du jour constituaient une sorte de grand numéro pour donner à penser que l'écologie et la qualité de vie des habitants pourraient être une priorité pour la Métropole du Grand Nancy... Une sorte de fourre-tout, vocabulaire technocratique et éléments de langage convenus, par lesquels Rossinot, incarnation paroxystique de ce verbiage assommant et mono-colore, devient soudain le "monsieur bricolage de l'écologie" !

On y croirait presque. Rien que les titres de ces trois premiers points vous font saliver...

1) Communication - Chemins Métropolitains - Métropole Nature Transition.
2) Développement économique et innovation - Appels à projets transition écologique et solidaire.
3) Appel à projets national "Territoires d'innovation" : contexte et contenu de la candidature "Des Hommes et des Arbres, les racines de demain" et portage juridique du projet par la Métropole du Grand Nancy.

Ouf... complètement ouf... Pour ces trois premiers points de l'ordre du jour 45 pages de rapports ! Combien de fonctionnaires ont été sommés de travailler pour fournir cet agglomérat d'alibis à l'exécutif du Grand Nancy ?
Rien que sur le premier sujet, pas moins de 10 rapporteurs, dont le Président lui-même étaient annoncés ! Quand on sait que le temps imparti aux rapporteurs est illimité, alors que dans l'opposition vous avez un maximum de 5 minutes pour vous exprimer (exceptionnellement 10 sur demande pour les présidents de groupe). C'est un exercice de démocratie qui consiste à faire laminer systématiquement toute critique malvenue de la méthode...

Sur le fond, il n'y a rien à dire. C'est beau, c'est angélique, on est au pays de oui-oui...

Mais comment peut-on oser écrire, dire et commenter de si belles intentions quant à l'écologie, quand on on a défiguré complètement Nancy, créé la Place Thiers terriblement minérale, inhumaine et austère, le quartier dit "Nancy Grand Coeur" en béton, en béton et en béton, quand on annonce que le prochain tracé du tram va balafrer le jardin botanique ou encore quand on a choisi le candidat-promoteur immobilier qui consommera le plus d'eau pour le projet du "Grand Nancy Thermal" ???
Mesdames, messieurs de l'exécutif et toutes celles, tous ceux qui ont voté cet incroyable gâchis, comment pouvez-vous oser vous revendiquer de la "transition écologique et solidaire" ?
Le sophiste, à l'origine est un professeur d'éloquence qui maitrise le discours, ce qui lui apporte le prestige, mais au sens moderne, il désigne une personne utilisant des arguments spécieux pour tromper ou faire illusion. Platon disait même que "les sophiste ne s'embarrassaient pas de considérations quant à l'éthique, la justice ou à la vérité..."
André Rossinot est donc un sophiste et son exécutif a fait vœu d'insincérité...

Et pendant ce temps là, parce que le Maire de Tomblaine se permet de dire tout haut ce que beaucoup pensent, le Président empêche tous projets sur Tomblaine.
Un exemple : le gymnase COSEC à Tomblaine est en triste état, que ce soit pour recevoir les collégiens, les lycéens ou bien encore les associations et leur public. Je demande que des travaux de mise aux normes et de confort soient réalisés depuis de nombreuses années.
Mais le Grand Nancy ne m'entend pas.

Alors que le Grand Nancy dépense sans compter sur des actions de prestige (on y reviendra), les équipements utilisés par la population et les petites associations n'intéressent pas ces élus.
Ce COSEC (comme d'autres équipements, le stade Raymond Petit,...) avait été créé par les Communes qui adhéraient au SIS (Syndicat Intercommunal Scolaire) dont Tomblaine faisait partie... André Rossinot, dans sa vision hégémonique, a souhaité que le Grand Nancy récupère ces équipements et leur gestion...
Il n'a rien payé pour cela et aujourd'hui, il ne les entretient pas !

Dès lors, le SIS ne servait plus à rien. La logique aurait été qu'il fut dissous, c'est ce que je proposais déjà il y a une quinzaine d'années. Et bien non. Le SIS ne sert à rien, mais Rossinot l'a conservé, car il lui aura permis de distribuer des postes et quelques indemnités à des élus qui lui en sont ainsi redevables, et qui ne le contestent jamais...

Démonstration : la semaine dernière, il était programmé une réunion du SIS avec à l'ordre du jour le Compte administratif 2018 et le Budget 2019.
On peut lire dans ce Budget que les subventions de ces élus (qui ne font donc rien) ont été de 67000€ en 2018 et sont augmentées à 70000€ en 2019, sans compter les cotisations. Dans le même temps, les subventions aux collèges qui étaient de 15000€ en 2018, n'augmenteront pas. Cherchez les erreurs...
Et savez-vous pourquoi cette réunion du SIS n'a finalement pas eu lieu ? Elle a été reportée parce que le quorum n'était pas atteint. La plupart du temps les élus n'y sont pas présents !
J'ai calculé qu'avec le montant des indemnités allouées sur ce mandat aux élus du SIS, on aurait eu suffisamment d'argent pour rénover le gymnase du COSEC....
Mais la volonté n'y est peut-être pas...

Les malheurs du sophiste sont les malheurs qu'il destine aux autres...

 

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