La Métropole, premier partenaire de l’ASNL.

L’ASNL a sauvé son statut de club professionnel, avec tous les enjeux que cela implique, possibilité de jouer au troisième niveau national, de conserver ses joueurs professionnels, de garder son centre de formation et d’espérer ainsi rebondir pour retrouver enfin le niveau qu’elle mérite, dû à son histoire. Mais il ne s’agit plus de parler de l’histoire ou de regarder derrière soi, il faut maintenant construire l’avenir.
J’ai été un peu surpris de lire dans la presse les remerciements appuyés en direction d’un certain nombre d’acteurs (réels) de ce sauvetage, mais en omettant d’y associer la Métropole du Grand Nancy. Nous n’avons pas besoin de remerciements et nous ne les cherchons pas, mais il est bon de reconnaitre le travail qui est fait.
J’ai été également parfois surpris de lire ici où là qu’un élu donnait des leçons, distribuait des conseils, sur le thème « il faut, il faudrait, il aurait fallu.. » , alors que lui-même n’a jamais été acteur de ce difficile dossier et qu’une grande collectivité dont il est lui-même élu est restée aux abonnés absents…
Depuis le changement de propriétaires de l’ASNL, il y a deux ans et demi la Métropole du Grand Nancy, son Président Mathieu Klein et moi, n’avons jamais manqué de tenir notre place, c’est à dire d’affirmer notre soutien au club emblématique nancéien et de le prouver dans les faits, tout en tentant sans cesse d’obtenir des garanties de la part des dirigeants et des propriétaires du club et en exigeant un projet cohérent sur le plan financier, sportif et humain.
Tenir notre place et toute notre place, mais rien que notre place.
Car nous savons que le football exacerbe toutes les passions. Nous savons le capital sympathie qui est la première richesse de ce club, la dimension affective et émotionnelle de par son histoire, Michel Platini, bien sûr, les anciens, Hervé Collot, Roger Piantoni, tous ces joueurs qui ont fait l’histoire et la passion de ce club de Bernard Lech à Benoît Pedretti. Ce « formidable public de Nancy » comme aimait le déclamer Gérard Parentin au micro, les grands dirigeants, Jacques Rousselot « Mais le rôle des responsables politiques n’est ni de verser dans l’affectif, ni de se mêler d’imaginer quelle serait la meilleure composition de l’équipe, ni d’avoir des états d’âmes ou des humeurs eu égard aux propriétaires du club.
Notre seul rôle est d’agir en responsabilité. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire, Mathieu Klein et moi, en permanence.
D’abord en donnant du sens à notre action : pourquoi soutenir l’ASNL ? Ce club est nécessaire, il apporte de l’attractivité au territoire Métropole, département, région… Il fait partie de notre identité (quand un club évolue en National 1, que son public est de très loin le plus nombreux de France, jusqu’à remplir complètement le stade, c’est qu’il se passe quelque chose qu’on ne peut ignorer…). Il génère de l’emploi direct et indirect, de l’activité et stimule l’économie locale.
Toutes celles et tous ceux qui n’aiment pas le football, ne peuvent contester ces bonnes raisons d’engager l’argent public.
Quelle a été notre action ? La Métropole a pris compétence en matière de sport professionnel (pour les raisons indiquées ci-dessus), dès lors que les clubs concernés évoluent au premier ou deuxième niveau national. Ainsi, une charte lie six clubs métropolitains de haut niveau à la Métropole, qui permet des financements publics, avec des contreparties, dont chaque club doit justifier la réalité et la pertinence chaque année. Ces contreparties concernent la formation, des actions sociales, le développement de ce sport au travers de la section amateure, les jeunes….
Lorsque l’ASNL est descendue, malheureusement en National 1, troisième niveau national, la logique aurait voulu que le club sorte du périmètre de cette charte et qu’ainsi la Métropole du Grand Nancy ne lui verse plus de subvention. Au contraire, nous avons modifié la charte, pour permettre de continuer à aider l’ASNL en difficulté et nous avons permis alors qu’elle soit aidée au troisième niveau national. Déjà, à ce moment-là, nous avons participé au sauvetage de l’ASNL.
Nous avons donc aidé, en responsabilité, de façon volontariste et dans le cadre strict de ce que la loi nous permet, l’ASNL association et l’ASNL SASP.
La difficulté était que nous n’avions pas d’interlocuteur direct et fiable. Thorsten Theys et Nabil El Yaagoubi ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Mais le président fantôme, absent, fuyant, ne permettait aucun dialogue. Nous étions également coupés des propriétaires nombreux du club, ce qui ne nous laissait peu de possibilité d’agir de façon constructive.
Quand l’ASNL a été rétrogradée en National 2, puis administrativement en National 3, Mathieu Klein et moi, n’avons eu de cesse de nous investir pour trouver des solutions.
D’abord, nous avons rassuré publiquement quant aux questions qu’on nous posait tous les jours : « Oui, la Métropole du Grand Nancy va continuer à soutenir l’ASNL. Non, le stade Marcel Picot ne sera pas rasé et l’ASNL continuera à évoluer sur ce stade, quoi qu’il arrive » .
Les rumeurs les plus folles circulaient, beaucoup affirmaient, savaient, connaissaient, avaient des infos, supputaient…
Nous avons travaillé sereinement. Ce qui a changé à l’ASNL a été déterminant. La nomination d’un nouveau président. Intéressé, pour ne pas dire passionné par l’ASNL, présent, bref… un véritable interlocuteur : Sébastien Janodet.
Mais aussi, le fait que deux actionnaires aient pris la main, Chien Lee et Krishen Sud. Nous avons pu enfin avoir des contacts directs avec eux. Et c’est tellement plus simple de pouvoir se parler directement, sans intermédiaire, sans interprétation…
Ces propriétaires reconnaissent avoir fait des erreurs et disent apprendre tous les jours. Mais ils expriment leur volonté affirmée aujourd’hui de se concentrer sur l’ASNL et de lui construire un avenir. Dans les discussions que nous avons eues avec eux, nous leur demandions un projet sur plusieurs années. Ils répondent clairement : objectif retour en Ligue 1, d’ici 4 à 5 ans. La Ligue 2 ? Le plus rapidement possible. Comme aujourd’hui ils sont plus proche de l’ASNL, ils n’ignorent pas (comme ce fut le cas l’an dernier) qu’il y aura encore six descentes cette année en National 1. L’équipe devra donc être compétitive et chacun sait qu’un groupe trop nombreux est difficile à gérer pour un coach, il vaut mieux être moins nombreux et plus compétitifs.
Par contre, il semble évident qu’une rétrogradation en Nationale 2 remettrait tout en question. Voilà, la feuille de route est claire. Ainsi, les deux actionnaires ont mis 5 millions de plus sur la table ce qui démontre leur engagement et leur motivation.
Remonter en Ligue 2 est urgent, car tant que le club sera en National 1, il sera privé des droits TV et il ne sera pas viable financièrement.
Descendre en National 2, signifierait la perte du statut professionnel et la perte du centre de formation, c’est "la valeur marchande" des joueurs sous contrat et des joueurs en cours de formation que perdrait alors l’ASNL, ce qui entrainerait sa chute sur le plan financier et sur le plan sportif.
Cela peut paraitre un peu crû que de mêler ainsi « sport » et « valeur marchande » des joueurs » dans une même phrase, mais c’est la réalité.
Effectivement l’aspect financier est prépondérant et, on peut comprendre que cela irrite. Mais il faut comprendre aussi la DNCG (le gendarme financier du football). Elle demande de fortes garanties, sans lesquelles, elle prononce la rétrogradation. Parce que son rôle est de s’assurer que le club saura assumer financièrement toute la saison. D’abord pour s’assurer que les joueurs et les personnels seront payés et ainsi les protéger. Mais aussi parce qu’un club incapable d’assumer financièrement, peut être amené à déposer le bilan en cours de championnat et alors, avec une équipe de moins, en cours de saison, ce serait tout le championnat qui serait faussé.
Depuis deux mois, avec Mathieu Klein nous avons multiplié les contacts, interpellé, assuré de notre soutien. Dans les dernières semaines, nos contacts avec le président et parfois même certains joueurs inquiets, ont été quasi quotidiens. De façon raisonnée, raisonnable et responsable, nous sommes des supporters de l’ASNL.
A mi-mandat de Président de la Métropole et de Maire de Nancy, Mathieu Klein aura participé à sauver l’ASNL.
 

 

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