Ils sont repartis… Enorme émotion.

C’est un sentiment étrange que de mêler joie et tristesse au même instant.

Les enfants ukrainiens et leurs accompagnatrices, que nous avons accueillis à Tomblaine pendant

deux semaines, en « séjour de répit » sont repartis pour l’Ukraine dimanche.

Samedi après-midi, nous leur avions organisé un petit goûter, pour se dire au revoir, en réunissant aussi

tous les bénévoles qui se sont généreusement investis pendant 15 jours pour que ce séjour leur soit agréable.

On leur avait préparé quelques surprises, en souvenir de Tomblaine, ils ont chanté « happy birthday to you »

pour Alexandre Huet. Les filles ont présenté une danse hip hop qu’elles avaient travaillé avec Karima Khiri

de l’association K-Move, on s’est pris en photo et on a promis qu’on ne s’oublierait pas.

Au moment de monter dans ma voiture, trois petites filles ukrainiennes m’ont couru après dans la rue, pour

me dire encore une fois au revoir, me serrer dans leurs bras et m’embrasser. L’une m’a offert un cahier,

l’autre un petit gâteau qu’elle avait fait, pour Pâques Orthodoxe et la troisième un bracelet aux couleurs de

l’Ukraine, que je porte désormais au poignet. Bouleversant… ça ne s’oublie pas.

Samedi soir, ils sont tous allés voir le match de l’ASNL qui leur a offert une belle victoire. Et puis dimanche,

ils sont partis. Avant de monter dans le bus, ils sont allés au bord de la Meurthe et chacun a jeté une petite

pièce de monnaie dans la rivière, une tradition ukrainienne « quand on est bien quelque part, on jette une

pièce de monnaie dans la rivière, pour être sûr qu’un jour on reviendra ».

Il se dit que l’offensive russe a repris et que les bombardements se rapproche à nouveau de Lozova. Que les

hommes sont cons dans leur folie meurtrière !

Un énorme merci aux employés municipaux et aux bénévoles qui se sont mobilisés une fois de plus, pour

cette action noble et solidaire. Vous êtes formidables.

Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami

Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris