Le 28 juin dernier, j’avais interpellé Madame la Secrétaire d’Etat chargée de la Santé au sujet des vertus antimicrobiennes du cuivre. En m’appuyant sur un certain nombre d’études et de travaux réalisés par des scientifiques de l’Université de Southampton et des parlementaires (notamment le rapport Vasselle), ma proposition était on ne peut plus claire : mettre en place un plan pluriannuel d’équipement en cuivre antimicrobien des matériels utilisés dans les hôpitaux français (poignées de porte, rampes d’escalier, etc.).

 

La réponse de la Ministre ne fut pas celle que j’attendais. Les résultats scientifiques lui semblaient être encore trop limités pour envisager un tel plan. Elle avait alors choisi d’attendre que de nouvelles données scientifiques soient publiées avant de donner une suite favorable à ma demande.

 

Or, la conférence ICPIC de l’Organisation Mondiale de la Santé, qui s’est tenue à Genève du 29 juin au 2 juillet 2011, a justement permis au Dr. Michael Schmidt, de l’Université médicale de Caroline du Sud (Etats-Unis), de présenter les résultats d’un essai clinique réalisé dans les Unités de Soins Intensifs (USI) de trois hôpitaux américains. Des résultats pour le moins excellents !

 

On y apprend notamment que les surfaces en cuivre antimicrobien tuent 97 pour cent des bactéries à l’origine des infections nosocomiales, comme le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), et ce de manière continue dans le temps. Ce taux de réduction est le même que celui obtenu par « désinfection terminale des locaux », un processus mis en place après qu’un patient quitte une pièce.

 

Par ailleurs, le cuivre permet de réduire le risque de contracter une infection nosocomiale de 40,4 pour cent. Ce sont donc 1500 vies qui pourraient être sauvées chaque année en France.

 

La corrélation entre l’éradication des bactéries par les surfaces en cuivre est donc clairement établie. Motivé par les très bons résultats des essais, le directeur de l’hôpital de Rambouillet a annoncé le 1er juillet 2011 qu’il allait devenir le premier établissement français à équiper ses services de réanimation et de pédiatrie avec des éléments en cuivre et alliages de cuivre antimicrobien, labellisés « Antimicrobial Copper ».

 

Après analyse de ces excellents résultats, nous devons tous prendre nos responsabilités et agir au plus vite. J’ai donc logiquement interpellé à nouveau la Secrétaire d’Etat chargée de la Santé pour lui demander de reconsidérer ma proposition de plan pluriannuel d’équipement en éléments en cuivre antimicrobien des hôpitaux français.