C’est avec un certain plaisir que j’ai pu lire dans l’Est Républicain du 11 septembre dernier un petit billet dans lequel le journaliste se pose un certain nombre de questions sur la nécessité d’agrandir le stade Marcel Picot à 32 000 places. J’ai l’impression que les questions qui commencent à se poser ressemblent beaucoup aux affirmations qui sont les miennes depuis 18 mois. Il y est question des difficultés de l’A.S.N.L., difficultés sportives et budgétaires. Eu égard à ces difficultés, on se demande s’il est vraiment raisonnable d’agrandir ce stade à 32 000 places. C’est effectivement la question que je posais depuis longtemps !
Le président de la Communauté Urbaine ayant commandé un sondage SOFRES dans lequel on découvre que 58 % des Grands Nancéens trouvent inutile ce projet, j’ai vraiment l’impression que j’ai raison depuis le début, d’autant plus qu’il n’est pas encore d’actualité dans la presse locale de parler du financement public de ce projet, dans un contexte de fort endettement de la Communauté Urbaine du Grand Nancy.
Au sujet du financement, vous avez peut-être remarqué que j’affirme depuis le début que les 63 millions d’euros annoncés sont nettement sous-évalués. Il y a quelques mois, le président de l’A.S.N.L. dans les colonnes de l’Est Républicain évoquait la somme de 70 millions d’euros hors taxes (!) me donnant ainsi raison. Cette fois-ci, le journaliste parle de …80 millions ! Et je crois savoir que ce n’est pas fini.
Mais décidément, l’Est Républicain semble partager de plus en plus mes affirmations, puisqu’un journaliste sportif reconnaît dans l’édition du 13 septembre que le nombre de spectateurs annoncé officiellement lors des matches de l’A.S.N.L. est surévalué, puisque les 9 000 abonnés sont pris en compte automatiquement, alors que certains d’entre eux ne viennent pas aux matches. Ce week-end, il a été annoncé 14 206 spectateurs. Il est fort possible qu’il n’y ait eu que péniblement 10 000 spectateurs.
Je ne me réjouis pas des difficultés de l’A.S.N.L. que je continue à supporter, mais je continue à dire que les amitiés de certains dirigeants de clubs sportifs, dirigeants d’entreprises et élus, font que les finances publiques ne sont pas gérées de façon aussi démocratique et aussi lisible que ce que l’on voudrait nous faire croire.
Et à propos de démocratie, lors du vote du budget de la Communauté Urbaine, j’étais intervenu pour dire qu’il y avait des investissements plus judicieux et nécessaires à envisager, et par exemple (il n’y a qu’à relire le compte rendu du Conseil de Communauté pour y voir mon intervention), je proposais la création d’une nouvelle piscine dans l’agglomération en expliquant que les enfants des écoles n’avaient pas assez de créneaux. Bien sûr, ma proposition n’a pas été retenue.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir dans la presse locale que Monsieur PENSALFINI, vice-président de la Communauté Urbaine (en photo dans le journal, dès qu’il sort de chez lui !) annonce la création d’une nouvelle piscine « autour de Tomblaine ». La teneur de ses propos laisse penser que cela pourrait être même carrément à Tomblaine. Cette façon de faire est carrément scandaleuse. Jamais les élus de Tomblaine n’ont été concertés à ce sujet, ni d’ailleurs le Conseil de Communauté. Autant je pense que c’est une bonne idée et j’aurais même des propositions à faire pour situer un tel équipement, autant il n’est pas possible que les projets de cette importance soient discutés « entre amis », en faisant fi des élus locaux.
Il est grand temps que tout cela change !!!