Agir pour vous et avec vous

Jour : 30 novembre 2011

 

« Monsieur le Président,

Chers Collègues,

 

Ma question s’adresse à Monsieur le Ministre du travail et de l’emploi.

La semaine dernière, un sondage publié dans un grand quotidien a révélé une triste image que les Français auraient de la jeunesse : « égoïstes, paresseux, intolérants » : voilà comment les Français verraient leurs jeunes.

Mais comment les considérer comme paresseux quand les seules portes s’ouvrant à eux sont celles de Pôle Emploi ?

Comment les considérer comme égoïstes quand ils constituent la classe la plus pauvre du pays et qu’ils n’ont rien d’autre à partager que leur désespoir. 22,5% d’entre eux en effet vivent sous le seuil de pauvreté !

Comment les considérer comme intolérants quand vous ne savez pas les entendre.

Monsieur le Ministre, en considérant la jeunesse comme un problème a priori, vous vous trompez, car la jeunesse est une chance, une opportunité pour notre société.

En matière de politique pour l’emploi, vos chiffres sont consternants. Vos résultats sont synonymes d’un échec cuisant.

440 000 jeunes de moins de 25 ans sont demandeurs d’emploi.

Le chômage des jeunes vient d’augmenter de 0,6% en un mois.

Quelles perspectives proposez-vous aux jeunes en matière de formation professionnelle ou d’emploi ?

Depuis 5 ans, vous avez beaucoup promis, mais à l’heure du bilan, votre réponse est toujours la même : récession, récession, récession !

Le 10 novembre 2010, Nicolas Sarkozy déclarait : « le chômage reculera l’année prochaine, l’économie repart ». Un an plus tard, 130 000 chômeurs de plus !

Nous voulons dire aux jeunes de ce pays qu’une autre politique économique et sociale est possible. Une véritable ambition pour la jeunesse est possible. Les choix que vous avez faits pour enrichir les nantis ont donné les résultats que nous constatons aujourd’hui.

Monsieur le Ministre, vous avez sacrifié toute une génération, cette génération qui est en droit d’attendre et d’espérer. »

La presse vous a habitués à relayer toutes les informations, même les plus fantaisistes, qui lui proviennent des dirigeants de l’A.S. Nancy-Lorraine ou de Michel Dufraisse, mais bien sûr elle ne vous communique pas mes prises de positions…

 

C’est pourquoi je vous informe que je suis intervenu (comme vous ne l’avez pas lu du tout  dans votre quotidien préféré…) en ouverture du Conseil de Communauté Urbaine, vendredi 25 novembre. Voilà en quelques mots ce que j’ai pu dire :

 

–          Ce qui se passe au niveau des jardins ouvriers de la Méchelle n’est absolument pas de ma responsabilité. Le propriétaire de ces terrains était Monsieur Lignac, ex-PDG de l’Est Républicain (ceci explique cela…), qui les a vendus à la communauté urbaine du Grand Nancy (cela explique ceci…). Il est prévu depuis 8 ans dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme de Tomblaine de supprimer ces jardins ouvriers. Je fais remarquer que pour cela, des enquêtes publiques ont été menées très largement et que pas une personne ne s’est opposée à cette décision. Je fais remarquer encore que les personnes qui exploitent ces jardins à cet endroit ont été interpellées à plusieurs reprises sur l’état déplorable de certains jardins (baraquements délabrés non autorisés, bidons en triste état, clôtures faites avec de la tôle ondulée, impression parfois de bidonville), même si souvent certains potagers étaient réellement cultivés et dans de bonnes conditions. La plupart de ces jardiniers n’habitent pas Tomblaine, et aucun n’était propriétaire de ces parcelles. On peut trouver anormal une telle concentration sur Tomblaine de jardins dans un tel état quand d’autres communes n’en veulent pas. J’ai fait remarquer à André Rossinot que je trouvais particulier que l’on parle du stade Marcel Picot de Nancy, de l’aérodrome de Nancy-Essey, de la piscine du Lido comme de la piscine de la Rive Droite, alors que tous ces équipements sont sur le territoire de Tomblaine, et que là, parce qu’il y a problème, on parle des jardins ouvriers de Tomblaine, alors que je viens de vous expliquer que nous ne sommes pas responsables de la situation.

–          Personne n’est en mesure de me donner des leçons quant au développement durable. Par exemple, j’étais très seul pendant plusieurs années quand je me suis battu pour faire reconnaître l’île du Foulon et l’île de l’Encensoir en espace naturel sensible, et ainsi faire protéger ces 17 hectares de poumon vert au milieu de la ville.

J’ai proposé aux jardiniers de venir me voir. Malheureusement, ils ne sont jamais venus me rencontrer. Je leur aurais dit que depuis que je suis maire, j’ai fait acheter par la commune de Tomblaine en tout une quarantaine de parcelles que j’ai mis à la disposition de personnes souhaitant jardiner dans la proximité, moyennant une location de 5 euros par an. Je leur aurais dit aussi que j’ai discuté avec André Rossinot, et que nous sommes prêts à leur proposer des parcelles dans les mêmes conditions, c’est-à-dire qu’il faudra bien les entretenir, sur la Plaine Flageole, à 300 mètres de là. Les gens qui s’agitent, qui font beaucoup de bruit autour de ce sujet, sont-ils bien intentionnés ? Quelles sont leurs intentions réelles ? En tout cas, ces personnes me nuisent puisque les médias locaux ne racontent pas l’histoire dans sa réalité.

–          Cela dit, au Conseil de Communauté Urbaine, j’ai aussi dit à André Rossinot que les quelques personnes qui protestent à propos des jardins le font parce qu’elles sont contre le projet d’agrandissement du stade et qu’elles ne comprennent pas qu’on ne les informe pas, qu’on ne les entende pas, alors que la presse publie des informations fantaisistes. J’ai alors fait référence à l’effet d’annonce « Aréna », rappelant que je suis le seul à dénoncer depuis le début l’incohérence du projet, sur un plan économique, environnemental, et démocratique, puisque les élus de la seule ville concernée, Tomblaine, ne sont ni informés, ni entendus. Je suis le seul aussi à dire depuis le début que d’autres infrastructures communautaires seront mises en difficulté par un tel projet, et en particulier le Zénith. Aujourd’hui, le journal local se fait à nouveau le relais de Michel Dufraisse par une annonce qui surprend tout le monde quant à des travaux à venir au Zénith. Tiens, tiens… Vous avez dit bizarre ? Comme c’est bizarre ! De deux choses l’une : soit Michel Dufraisse veut calmer les personnes qui s’inquiètent du devenir du Zénith en raison de l’inutile projet d’agrandissement de Picot, soit il commence à préparer l’opinion publique grâce au relais que lui donne le journal local dans l’éventualité d’un prochain abandon du projet d’agrandissement de Picot. La suite risque d’être croustillante !

Cela dit, je me permets à travers mon blog qui, je le sais, est fort lu, de prendre à témoin l’ensemble des conseillers communautaires du Grand Nancy, de la majorité comme de l’opposition : n’êtes-vous pas étonnés d’apprendre dans la presse que Monsieur Dufraisse ait l’intention d’engager de nouveaux travaux au Zénith ? Personnellement, je trouve que ce serait vraiment très bien, mais ce qui est étonnant, c’est que nous n’en avons jamais entendu parler, alors que lui communique cela à la presse. On est là sur les mêmes façons de faire que pour le projet d’agrandissement du stade Marcel Picot.

 

En tout cas, le président Rossinot était très embêté pour me répondre succinctement après mon intervention au Conseil de Communauté Urbaine ? Manifestement, ils sont embarrassés…

Cet après-midi, entre 15h et 16h, lors de la séance des questions au gouvernement, j’interpellerai le Premier Ministre sur la précarité des jeunes et les mauvais chiffres du chômage qui pénalise en particulier la jeunesse.

Vous pouvez suivre la question en direct sur France 3, LCP, ainsi que sur le site de l’Assemblée Nationale en cliquant ici.