Mois : janvier 2012 (Page 4 de 5)
François HOLLANDE est aujourd’hui en Lorraine, à l’aciérie Arcelor Mittal de Gandrange, « symbole de l’échec industriel » de cinq années de sarkozisme.
Paroles, paroles, paroles… Une spécialité présidentielle depuis 2007. Le 4 février 2008, Nicolas SARKOZY débarque en grande pompe à Gandrange et promet aux ouvriers que l’Etat prendra en charge « tout ou partie des investissements nécessaires » au maintien de l’activité de l’usine. Le Président de la République n’a pas tenu deux mois avant de changer d’avis et de ne promettre finalement que des reclassements, et quels reclassements ! Sur les 575 salariés de l’aciérie :
-130 ont dû se contenter d’un temps partiel avant de partir en retraite (quand on sait que les dernières années sont prises en compte dans le calcul de base retraite, on imagine la faiblesse de la pension de ces personnes…).
-Une quinzaine a été licenciée pour avoir refusé des offres de reclassement. Ont-ils eu raison ? Sans doute ! Car les autres ont été affectés sur le laminoir de Gandrange ou le site de Florange, en acceptant souvent des baisses de salaires. C’est inacceptable !
La politique industriel de l’UMP, c’est 400.000 emplois perdus dans l’industrie et une baisse de la compétitivité de la France dans ce secteur ! L’Institut de l’Entreprise est clair : ces résultats catastrophiques relèvent de facteurs structurels. Ce n’est pas à cause de la crise, comme le martèle souvent l’UMP, c’est à cause des mauvais choix budgétaires des gouvernements sarkozistes successifs ! La droite a été capable d’injecter 15 milliards d’euros pour aider des banques qui ont spéculé avec l’argent des Français, mais elle a été incapable de placer correctement un seul centime pour sauver l’industrie française !
Face à cet immobilisme à peine latent, les élus locaux n’ont pas attendu l’UMP pour se mobiliser et ont tout fait pour sauver les emplois de Gandrange, tout comme je l’ai fait par exemple pour que les 67 hommes et 33 femmes de Cignet Electronics à Jarville soient reclassés (avec un objectif atteint à quasiment 100 % !).
Aujourd’hui, l’Etat doit mener une véritable politique de réindustrialisation pour relancer la croissance et résorber le problème du chômage. Les priorités du Parti socialiste en la matière sont pertinentes, tournées vers les PME (qui sont avec les artisans les véritables producteurs de richesses), offrant aux régions des outils adaptés au développement de l’industrie (banque publique d’investissement régionalisée), développant l’idée d’un patriotisme industriel.
C’est loin des paillettes du Fouquet’s que nous y parviendront !
Comme la presse locale ne vous en a pas dit un mot, je vous informe de quelques éléments de mon activité de député et de maire :
Cette semaine, lundi, j’ai participé aux voeux du maire d’Houdemont SUR MA CIRCONSCRIPTION !
Mardi, j’étais à l’Assemblée, j’en suis vite revenu pour participer aux voeux du maire de Vandoeuvre, SUR MA CIRCONSCRIPTION.
Mercredi, retour à l’Assemblée, travail en commission et questions au gouvernement.
Jeudi, travail à la mairie, j’ai posé une Question Ecrite au Ministre essentielle sur les nouvelles suppressions de postes dans l’Education Nationale et sur la suppression des RASED. Ce sujet intéresse beaucoup d’entre vous, mais la presse locale préfère ne pas parler de cette Question Ecrite.
Vendredi, j’étais le seul député présent à l’audience solennelle de rentrée du Conseil des Prud’hommes.
Toujours Vendredi, j’ai pris la parole et participé à Tomblaine au 25ième anniversaire de la FNACA.
Ce samedi et ce dimanche je suis allé embrasser la centaine d’enfants de Tomblaine en classes de neige durant 18 jours à La Clusaz, ils vont tous très bien.
La semaine à venir sera aussi chargée, entre autres mardi : le matin, je serai à Paris pour rencontrer Dominique Baudis, le Défenseur des Droits, sur un problème que connait une famille de Villers-les-Nancy. Ensuite à midi, je recevrai et dînerai à l’Assemblée Nationale avec Messieurs Zitouni Tayeb, Maire d’Alger, Mohamed Benzeghir médecin et Président du Croissant Rouge Algérien, et Mahrez Lamari, président du Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui. Toujours mardi, l’après-midi, je participerai aux Questions au Gouvernement, puis je rentrerai vite pour assister aux voeux de mon ami Pascal Jacquemin, le Maire de Villers-les-Nancy !
Vous le voyez, je ne manque pas d’activité,… c’est la dynamique de la gagne !!!
Hervé FERON.
Comme c’est la « tradition », un aréopage d’élus étaient présents, au premier rang desquels le Président du Grand Nancy, lui se réjouissant d’abord de la présence en grand nombre de sa majorité et, paraît-il, de sa cohésion.
Trois discours étaient au programme : celui du Directeur des services de la commune, celui du Maire et enfin celui du Président du Grand Nancy.
Si on peut rendre hommage à une prudente « retenue » du Maire dans son discours, on ne peut pas en dire autant des deux autres, pour lesquels heureusement le comique ne tue plus.
Pour le premier, on a cru deviner la frustration de devoir assumer des fonctions d’organisation et de management des services à défaut de pouvoir endosser les habits de la posture politique. On pouvait aussi s’interroger sur l’objet de son intervention, en l’absence du personnel municipal, convié à une manifestation séparée au mois de décembre.
Le clou de la soirée fut bien sûr le discours de M. Rossinot qui a dû se plier à l’exercice, une fois de plus, de vanter la « réussite » du schéma d’aménagement du secteur sud-est, avec la non–réalisation de la VLI et la réalisation de la bretelle d’autoroute en sortie de la zone de Frocourt. Mais il n’a pas osé énoncer, parmi ses « réussites », les couacs de l’expansion de la zone commerciale sur l’avenue des Erables et surtout la future réalisation de la descente de Frocourt. Même le Maire avait soigneusement éludé l’ensemble du sujet pour éviter d’en « oublier » une partie… On a quand même bien remarqué la méthode Coué du Président du Grand Nancy, se rappelant avec nostalgie du grand moment « démocratique » de la réunion publique du 3 juin 2010 à Heillecourt qui l’a en effet confronté à la réalité, et se félicitant des décisions prises par sa majorité ayant permis ces « réussites » …
Manifestement en mal d’inspiration, l’actualité n’encourageant pas à l’autosatisfaction habituelle, ni à l’euphorie, il a révélé à l’auditoire qu’il réclamait (sans doute en secret), depuis des années, l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. Et comme lui et ses amis de l’UMP n’hésitent jamais à réécrire l’histoire, la dégradation de la notation financière de notre pays serait ainsi liée, selon lui, à la volonté d’instaurer cette taxe. Une mesure de représailles des agences de notation, en quelque sorte… Il a donc exhorté les parlementaires de droite présents à voter rapidement cette taxe … pour « ne pas se laisser dicter la loi par les agences de notation » … Toute ressemblance avec …
M. Rossinot n’a pas osé annoncer qu’il était alter mondialiste depuis des années, ni qu’il regrettait les politiques menées par les gouvernements de droite qu’il soutient depuis 10 ans. Il aurait seulement fallu pouvoir lui rappeler que ses parlementaires UMP ont voté à plusieurs reprises, ces dernières années, contre des propositions de loi de la gauche d’instaurer cette taxe.
Les orateurs qui nous ont gratifié d’un court mais intense numéro de « grand comique » n’ont pas eu, ce vendredi, la seule chance que celui-ci ne tue plus, mais surtout celle d’avoir le monopole de la prise de parole. Il est vrai qu’on peut se permettre plus facilement, dans ces conditions, de réécrire l’histoire et de fanfaronner… »
J’interpelle Monsieur le Ministre de l’Education Nationale par question écrite, il est temps que les parents, les enseignants, les élus, se mobilisent pour empêcher ce grand gâchis ! Voici cette question :
« Monsieur Hervé Féron interpelle Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative, sur la grande inquiétude qui est la sienne quant aux nouvelles suppressions de postes annoncées dans l’Education Nationale, et plus particulièrement en Meurthe-et-Moselle. En effet, après les 65.000 postes déjà supprimés en France depuis 2007 dans l’Education Nationale, c’est une véritable saignée qui est mise en œuvre. La CAPD (Commission Académique Paritaire Départementale), réunie ce 10 janvier, a confirmé la terrible lettre de mission de l’Inspecteur d’Académie, qui devra rendre en Meurthe-et-Moselle 96 postes de plus uniquement pour le premier degré ! Il est expliqué aux enseignants que la priorité dans les suppressions de postes ira vers les « enseignants n’ayant pas de classe », c’est-à-dire les remplaçants, les RASED, les enseignants qui font de la formation continue…
On a là l’impression au moins d’une double peine, puisque en désignant ces enseignants de la sorte, on laisse à penser qu’ils travailleraient moins que les autres, qu’ils seraient plus inutiles. Cela discrédite une fois de plus le beau métier d’enseignant. Par ailleurs, il y a chez ces enseignants un climat d’insécurité qui règne en permanence. L’Ecole Publique a besoin de remplaçants, a besoin de maîtres d’adaptation ou de rééducateurs pour soutenir très largement les enfants face à leurs difficultés, elle a besoin aussi de formation continue.
Sur la circonscription de Saint-Max, où la ville de Tomblaine du député est située, sur treize postes de RASED, sept postes sont aujourd’hui menacés ! A Tomblaine, sur quatre de ces postes de RASED, une rééducatrice partira en retraite et ne sera pas remplacée ; sur les trois autres postes, deux postes de maîtresses d’adaptation sont menacés. Monsieur le Ministre a affirmé, confirmé à plusieurs reprises, devant la représentation nationale, que les RASED ne seraient pas remis en cause. Or, Monsieur le Ministre le sait très bien, il n’y a plus de formation pour les intervenants des RASED, et la situation que Monsieur le Député décrit sur la Meurthe-et-Moselle, sur la circonscription de Saint-Max, et plus précisément à Tomblaine, est une remise en cause complète des RASED. Monsieur le Député demande à Monsieur le Ministre de tenir ses promesses par rapport aux RASED. Il demande à ce que cesse le démantèlement de l’Ecole Publique. »