Agir pour vous et avec vous

Jour : 3 juillet 2012

J’ai été particulièrement choqué par l’attitude irrespectueuse des députés UMP lors de la Déclaration de Politique Générale du Premier Ministre Jean-Marc AYRAULT. 

Celui-ci, avant même que d’avoir pris la parole, se faisait brocarder, insulter, huer par les députés UMP. Tout le long de sa prise de parole, ces députés se sont comportés comme des voyous. 

Le pire est arrivé lorsque Jean-Marc AYRAULT, rendant hommage aux soldats français morts en Afghanistan et à leurs familles, tous les députés se sont levés et ont applaudi, sauf la plupart des députés UMP, qui sont restés assis de façon ostensible. Piètre spectacle… Même dans les heures les plus terribles du sarkozysme, jamais les socialistes ne se sont comportés comme ça.

Cela n’a pas empêché le Premier Ministre d’être brillant, et après quelques semaines de désinformation, d’annoncer une véritable politique réaliste, courageuse, de retour à la justice.

Le rapport de la cour des comptes est un nouveau désaveu pour l’ancienne majorité de droite qui a laissé une situation économique et financière profondément dégradée.

Sa première faute est de n’avoir rien fait pour endiguer le surendettement du pays qui atteint le chiffre record de 90% du PIB.

Sa deuxième faute est d’avoir étouffé notre développement économique en conjuguant des plans d’austérité à répétition avec le gaspillage de cadeaux fiscaux aux plus fortunés qui ont affaibli l’investissement productif et diminué d’un tiers les prévisions de croissance.

Sa troisième faute est d’avoir engagé des dépenses sans en assurer leur financement. Les crédits affectés à la politique de l’emploi ont été ainsi intégralement consommés en cinq mois sans résultats alors que le chômage connaît une hausse continue depuis treize mois.

Ce lourd héritage est la coproduction de MM. Fillon et Copé qui, non contents d’avoir laissé le pays en mauvais état, nous abreuvent aujourd’hui de leçons qu’ils ont oubliées de s’appliquer à eux-mêmes.

Ces difficultés, que le président de la République avaient anticipées et clairement exposées aux Français, ne changeront pas le cap fixé durant la campagne. Le Premier ministre le rappellera demain avec force dans son discours de politique générale, tous les engagements pris seront tenus : le redressement des comptes comme les mesures de justice sociale ; le redressement productif comme la priorité éducative ou la transition énergétique. C’est dans ce respect de la parole donnée et dans l’équité des efforts demandés que les Français retrouveront la confiance dans l’action publique et l’espoir dans l’avenr du pays.

Bruno Le Roux

Président du Groupe Socialiste, Radical et Citoyen à l’Assemblée Nationale