50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la Communauté Urbaine du Grand Nancy en 2014.
Le Président Rossinot veut tout maîtriser et, pour ce faire, il a une capacité à empêcher les initiatives, ou à geler les projets de développement, il distribue les avantages à ses amis pour tenter de conserver une majorité, il organise un traitement inégalitaire des communes et des quartiers sur l’agglomération nancéienne. Tout cela va à l’encontre de l’intérêt public et de la cohésion sociale. Les Grands Nancéiens souffrent. Nous développerons d’ici à 2014, « 50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la Communauté Urbaine du Grand Nancy en 2014 », par la présentation de 50 dossiers, des petits dossiers, qui paraissent insignifiants, tant ils passent inaperçus, ou encore de gros dossiers… qui paraissent insignifiants tant ils passent inaperçus !
Dossier n° 24 – 26 novembre 2013
« Le grand avantage du béton, c’est qu’on n’a pas à le tondre tous les trois jours ». La boutade de Jean-Marie Gourio semble avoir trouvé des émules au sein de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, qui ne brille ni par son côté vert, ni par son esthétique. Celle-ci organisait il y a quelques mois un concours photo dans le cadre de Renaissance Nancy 2013 afin de « sensibiliser le plus grand nombre à la préservation des espaces naturels de l’agglomération ». Il aurait été bon qu’elle commence par donner l’exemple. 30 ans après la plaisanterie de l’auteur des « Brèves de comptoir », l’équipe Rossinot n’a pas bougé d’un iota en ce qui concerne la politique d’aménagement paysager (si au moins c’était la seule !). Pourtant, dans un monde en accélération permanente, les quelques 266.000 habitants de ce territoire auraient besoin de pouvoir poser leur regard sur autre chose qu’un horizon complètement cimenté, afin de souffler ne serait-ce que l’espace d’un instant.
Il existe bien quelques lieux où la nature conserve ses droits, éparpillés par-ci par-là aux quatre coins de l’agglomération. Cependant, ces rares espaces préservés de l’urbanisation sauvage et sans discernement ne sont pas légion, particulièrement en cœur de ville, carrefour des déplacements quotidiens, où il est difficile d’apercevoir de la verdure ailleurs qu’à la Pépinière ou au Parc Sainte-Marie. Un petit circuit dans l’agglomération est saisissant par le contraste existant entre la périphérie et le centre, où la sensation dominante est celle d’un territoire marqué par le bétonnage massif. Et ce ne sont pas les projets récemment sortis de terre qui pourraient contredire cette impression majoritairement ressentie par les habitants du Grand Nancy.
Prenons l’exemple du quartier flambant neuf Entre-Meurthe-et-Canal dont on vous parlait récemment sur ce blog et qui laisse une large part à l’habitat dans certains secteurs. Hormis le long de la Meurthe (c’est tout de même la moindre des choses, la plupart des villes de cette importance ou de taille plus vaste aménagent des promenades vertes), enfin sur une partie des berges seulement, il faut fouiller pour pouvoir dénicher ne serait-ce qu’un petit carré de verdure. Les habitants auraient pourtant apprécié de pouvoir ouvrir leurs volets sans tomber directement sur un vis-à-vis avec leurs voisins d’en face. Et pourtant, malgré la surface disponible sur laquelle quelques aménagements paysagers n’auraient pas empêché le développement de cette zone, même si l’on peut émettre des réserves quant aux résultats enregistrés, et auraient même participé à sa valorisation, rien n’a été mis en œuvre pour embellir ce quartier présenté comme une vitrine du renouveau nancéien. Au lieu d’entasser les gens, n’y avait-t-il pas des possibilités pour construire, certes, mais différemment, de façon plus responsable ?
La place Charles III a, elle aussi, été oubliée. Tout juste rénovée, combien d’arbres, combien d’espaces fleuris ? C’est pavé sur pavé, un damier tristement dépourvu d’âme et de mobilier urbain. Dans le quartier de la gare, on construit encore et toujours. Le futur centre des congrès, la place Thiers… dans tous les cas, la surface dévolue à la nature semble bien mince au regard des étendues bâties. On sent au vu des premières ébauches que l’heure n’est pas au verdissement de ces lieux et que l’été a laissé la place à l’hiver nordique. Que cela relève de la commune ou de l’intercommunalité, le bilan reste néanmoins le même et montre bien, comparativement aux autres communes de l’agglomération, qu’il s’agit d’un choix délibéré du président de la Communauté Urbaine, maire de Nancy, au détriment de la qualité de vie des habitants.
La nature en ville constitue pourtant un facteur d’embellissement tout autant que de bien-être. On parle beaucoup de la pollution de l’air dans les grandes villes, mais dans le Grand Nancy, la pollution est également visuelle. A commencer par les caténaires qui ont envahi l’espace aérien. Dans des rues déjà fermées des deux côtés par la succession ininterrompue d’immeubles, lever la tête au ciel ne suffit pas pour fuir l’urbanisation et apercevoir la nature sans gêne. Il ne s’agit pas de contester l’utilisation de l’énergie électrique dans le domaine des transports, ce qui est l’une des rares actions en matière de développement durable à mettre à l’actif de l’équipe Rossinot, mais cela n’ajoute qu’à la désolation d’un paysage déjà peu attrayant visuellement.
Autre exemple, la ligne de tram qui parcourt l’agglomération dans l’axe Nord-Sud. L’état de la chaussée sur laquelle circule les rames est affligeant en dépit des travaux annuels (voire pluriannuels) pour raccommoder autant que possible les trous et fissures causés par les véhicules. C’est l’un des inconvénients (il y en a tellement qu’il est impossible de tous les énumérer) de cette technologie du tram sur pneus. Dans d’autres villes comme à Bordeaux, à Tours, le tram sur rails permet l’installation de pelouses, dont l’aspect est tout de même plus convivial et agréable que ce qui nous est proposé dans le Grand Nancy. Ici, on doit se contenter du goudron qui ne sert même pas la circulation automobile. Avec les pelouses « high-tech », il est aujourd’hui possible d’embellir une ville, même pour un coût financier et écologique réduit.
Au XXIème siècle, alors qu’on parle développement durable, qualité de vie, écologie, ces thématiques sont occultées sur l’agglomération nancéienne. Comment attirer les citoyens, leur vanter et promouvoir le bien-vivre dans de telles conditions ? La nature doit avoir sa place dans le Grand Nancy.
La gestion d‘André Rossinot est comparable à la technique en football. Quand on accumule les défaites, quand on se prépare à une nouvelle défaite, quand on n’est pas fier de son bilan, on joue la défense et on bétonne.
Une raison supplémentaire pour que la majorité de la Communauté Urbaine change prochainement.