Agir pour vous et avec vous

Mois : janvier 2014 (Page 1 de 12)

Hervé Féron, devant 150 personnes, a présenté ses vœux en tant que député dans la salle du CME, rue Gustave Simon à Nancy. Ambiance conviviale, l’article qui a suivi dans la presse ne reflète pas du tout les propos du député. C’est pourquoi nous portons à votre connaissance son intervention :

 

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

 

Nous voilà arrivés à quelques encablures du marathon calorique du mois de janvier avec les cérémonies de vœux et de galettes des rois et avant d’enchaîner sur les crêpes de la chandeleur puis sur les verres de la victoire que je nous souhaite, j’avais quelques mots à vous dire pour entrer dans cette année 2014.

C’est l’histoire d’une France qui était au plus mal et François Hollande, la gauche, le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont pris leurs responsabilités avec courage et détermination dans un contexte difficile où la crise économique et l’héritage sarkozyste se conjuguent. A ceux qui ne manqueront pas de commenter en disant qu’on leur refait le sempiternel coup de l’héritage, quelques exemples.

La dette publique en 2012 était de 1.700 milliards d’euros soit une augmentation de plus de 50% en 5 ans ! Et là, il s’agissait bien de gestion calamiteuse et de cadeaux fiscaux quand la Cour des Comptes affirment qu’un tiers seulement de ce naufrage est imputable à la crise économique et financière.  On remarquera malheureusement que cette politique de l’endettement massif a fait école chez les élus locaux de droite puisque la dette de la CUGN + la dette de la ville de Nancy + la dette du CHU, plus, plus, ça finit par faire beaucoup, beaucoup trop.

En 2012, le montant du déficit public était de 87,2 milliards, en 2013 nous l’avons ramené à 71,9 milliards. Ça n’est pas assez, mais c’est un progrès, d’autant plus remarquable que le poids de la dette limite considérablement les marges de manœuvre du Gouvernement.

Les 80.000 emplois supprimés dans l’Education Nationale, c’est eux ! Les 60.000 postes créés d’ici à 2017 et d’ores et déjà 8.000, c’est nous ! Parce que Nelson Mandela disait « l’éducation est l’arme la plus puissante à utiliser pour changer le monde ». La courbe du chômage pour les moins de 25 ans inversée, c’est nous mais ne devrions-nous pas réunir toutes les forces vives pour gagner ensemble la victoire de l’emploi plutôt que de gloser et de disserter sur des résultats qui ne sont pas à la hauteur de ce que l’on espérait ? En 2013, pour la première fois, la masse salariale de l’Etat a baissé de 200 millions d’euros, c’est encore nous.

Et s’il fallait encore vous convaincre de la capacité de la gauche à bien gérer, lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, en 2011 le déficit des comptes sociaux et du fonds de solidarité vieillesse s’élevait à plus de 21 milliards d’euros. En 2012, nous l’avons ramené à un peu plus de 17 milliards. En 2013, 16 milliards et l’objectif en 2014 est de 12 milliards.

Alors voyez-vous, je crois qu’ils n’ont pas de leçons à nous donner même si les difficultés sont là, souvent cruelles, et nous le savons bien, car ce qui fait notre force à nous, les élus de gauche, c’est que nous sommes avant tout des élus de proximité. Nous avons donc conscience de ces difficultés que connaissent les plus fragiles, les plus pauvres, mais aussi les classes moyennes, les PME, les artisans. Cela n’empêche que nous pouvons être fiers du travail que nous menons au niveau national comme dans nos villes ou nos territoires. Non, Messieurs Rossinot, Husson, Hénart, vous n’avez pas de leçons à nous donner quand le bilan de la droite à la Communauté Urbaine du Grand Nancy est tout aussi édifiant que ce que vous avez provoqué hier au niveau national : l’encours de la dette sera fin 2014 de 710 millions d’euros pour la Communauté Urbaine, soit une hausse de 8 % en un an. La dette sera de 2.669 euros par habitant et c’est bien la dernière Communauté Urbaine de France pour ce ratio qu’était la CUGN en 2012 devant celle de Brest et celle du Mans, rappelez-vous, en Conseil de Communauté, il nous disait que ce n’était pas vrai, mais aujourd’hui ce sont des sources officielles. (comptes 2012 des groupements à fiscalité propre, source : www.collectivites-locales.gouv.fr).

Il y aurait beaucoup à dire mais je conclurai juste en rappelant que sous la présidence d’André Rossinot, la dette aura dérapé de 70%.

 

 

A l’Assemblée Nationale, avec nos collègues Chaynesse Khirouni, Christian Eckert, rapporteur du budget, Jean-Yves Le Déaut et Dominique Potier, nous sommes très actifs.

Pour ma part, j’ai interrogé en une année nos Ministres 328 fois par Questions Ecrites. Je suis 17ème sur 577. J’ai signé 141 amendements, 14 propositions de loi, même si je suis le premier à dire que cette comptabilité tenue est démago car on fait dire aux chiffres ce que l’on veut mais cela permet de rassurer les esprits chagrins qui s’inquiètent parfois de savoir si les élus travaillent.

Je suis fier d’avoir été aussi cette année rapporteur pour avis du budget de la culture. Un député, ça s’engage tous les jours et dans tous les domaines. Parmi les amendements que j’ai déposés ou signés : la baisse de la TVA à 5,5% sur le spectacle vivant, la proposition d’associer obligatoirement les directeurs de composantes, dépossédés de leurs compétences, aux décisions prises par les Conseils d’Administration suite à la loi LRU et face au pouvoir concentré entre les mains des Présidents d’Université, la diminution du droit de visa de régularisation à acquitter lors de la demande d’un titre de séjour, ou encore la proposition de places d’hébergement d’urgence et d’hébergement relais pour les personnes en situation d’urgence telles que victimes de violences conjugales. On pourrait énumérer aussi des centaines de réunions, d’entretiens, de dossiers à préparer, d’interventions dans l’hémicycle, en commission, … Mes collaborateurs, vous les connaissez, ce sont Eric Hibst, Catherine Melchiorre, Claude Lombard et Grégoire Ruhland en circonscription. Mathie Espargilière à Paris qui a été pendant 5 ans capitaine de l’équipe féminine de rugby de Sciences Po Bordeaux tout en ayant un prix de conservatoire de guitare classique ! Ils ont tous du talent, ils sont disponibles, passionnés, toute cette activité je la partage très largement avec eux. Notre permanence, elle, se trouve à Nancy : 26, rue Gambetta à proximité de la place Stanislas…

Voilà, pour mes vœux de député… A proximité de la place Stanislas parce que, voyez-vous, nos amis de droite m’ont amené à entreprendre un voyage initiatique il y a quelques années à travers la Communauté Urbaine. C’était en 2007, j’ai démarré mon voyage à Tomblaine. En pleine vague sarkozyste, je suis venu gagner les élections législatives sur une circonscription qui comptait parmi ses 40 communes, 15 communes de l’agglomération, et puis nos amis de droite l’ont découpée pour tenter de me faire perdre en 2012. Ils m’ont ainsi donné l’occasion de devenir député de 3 nouvelles communes de l’agglomération, je ne les remercierai jamais assez. Grâce à ces braves gens, je suis aujourd’hui le seul élu, droite et gauche confondues, qui peut revendiquer une expérience de député sur 18 communes sur les 20 de la Communauté Urbaine. Et dans la plupart d’entre elles, j’ai gagné les élections, et dans plusieurs d’entre elles, quand le maire de droite appelait officiellement à voter contre moi, je gagnais dans tous les bureaux de vote de sa ville.

C’est ainsi que sans fanfaronner, mais très sérieusement, l’idée nous est venue de gagner tous ensemble la Communauté Urbaine pour vivre la démocratie autrement, créer de l’activité, de l’innovation, des espaces à vivre, de la solidarité, réconcilier l’art, la nature et la ville.

Mathématiquement pour gagner, il faut gagner Nancy-Ville.

Politiquement, intellectuellement, pour gagner, il faut gagner ensemble. Alors, quelques-uns  auraient peut-être aimé voir, Mathieu et moi, nous écharper, ça aurait alimenté les rotatives et excité les salives. Mais non, c’est la différence avec ceux d’en face : ils s’épient, se méfient l’un de l’autre, ne s’aiment pas beaucoup, savent que l’un va trahir l’autre à un moment de l’histoire.

Nous, nous sommes différents. Ces différences, nous les revendiquons, mais elles ne nous opposent pas et elles ne nous opposeront jamais. Alors, nous allons faire campagne ensemble pour gagner. Mais ensemble, c’est Mathieu, moi et toutes les autres têtes de liste de gauche. Car gagner la Communauté Urbaine demain, cela signifie avoir une ambition pour l’ensemble de ses habitants, l’ensemble de ses communes, c’est l’intérêt général qui prévaut. Un espace de vie où chacun a sa place et toute sa place, ce que l’on veut demain, c’est une Communauté Urbaine et Citoyenne.

Tous ne pouvaient pas être là mais je remercie pour leur présence les têtes de liste de gauche.

Ce sera une campagne solidaire.

Mon propos ayant été déjà trop long, pour vos papilles gustatives, impatientes et irraisonnées quoi que de gauche, je souhaite vous dire tout simplement comment nous proposons de changer la vie dans cette Communauté Urbaine. Des projets, il y en aura, André Rossinot l’a annoncé ce qui signifie qu’il l’a décidé « ce sera projet contre projet ». Mais vous savez, les projets, avant que l’on se souvienne qu’ils ont pu être promesse, leur volatilité est très directement relative à la pression environnante, à l’évolution du contexte économique. Il ne suffit pas de promettre. Si Monsieur Rossinot nous sort un projet de son chapeau de prestidigitateur, soit on dira « mais pourquoi ne l’a–t-il pas fait avant ? » soit on dira « mais pourquoi le ferait-il après ? ». Car ce n’est pas le temps passé qui use et qui rend incrédible, c’est le temps passé à ne pas avoir fait ce qui devait être fait.

Nous, nous présenterons un projet avec un grand nombre de propositions responsables et d’intérêt général que nous tenterons de mettre en œuvre tout en ayant conscience de l’ampleur de la tâche. « De longs et pénibles efforts seront encore nécessaires avant que notre tâche ne soit achevée ».

Mais ce dont nous sommes sûrs, et c’est là le contrat que nous voulons passer avec les citoyennes et les citoyens, c’est que nous allons changer la méthode pour mieux atteindre nos objectifs. C’est parce que nous changerons (radicalement, Monsieur Rossinot !) le mode de gouvernance que nous réussirons. Parce qu’en favorisant l’écoute de l’autre, la concertation, en rapprochant les décideurs des gens de tous les jours, les choix pour engager l’argent public en fonctionnement comme en investissement seront plus raisonnés, plus judicieux, plus adaptés. Le budget ainsi mieux maîtrisé deviendra un véritable outil pour dynamiser les politiques publiques.

 

Voeux d'Hervé Féron

De gauche à droite : Michel Breuille, Vincent Matheron, Isabelle Jacques, Hervé Willer, Claude Lombard, Mathieu Klein, Hervé Féron, Christophe Gérardot, Henri Chanut et Dominique Deviterne

 

Quelques mots sur la gouvernance :

La Communauté Urbaine du Grand Nancy souffre d’un déficit de fonctionnement démocratique qui a pour incidence des décisions aux conséquences particulièrement dommageables, mais aussi une perte de confiance de la part des citoyens car le niveau de décision (présidence de la CUGN) est trop éloigné des citoyennes et des citoyens et de la réalité du terrain. Une évolution du mode de gouvernance devra permettre les objectifs suivants : la mutualisation des moyens, la solidarité intercommunale, et une Communauté Urbaine Citoyenne.

– Le débat qui consistait à se poser la question de la représentativité de toutes les communes, majorité et opposition, dans l’exécutif ne se posera plus puisque la loi a changé le nombre de Vice-Présidents. La Communauté Urbaine devra passer de 80 Conseillers Communautaires à 76 et alors qu’elle comptait 21 Vice-Présidents, elle ne pourra plus en compter que 15 au maximum (plus le Président). Mathématiquement, toutes les communes ne pourront pas être représentées dans l’exécutif.

– Les Vice-Présidents devront être à parité femmes/hommes.

– Il n’est plus souhaitable que le Président de la Communauté Urbaine cumule autant de mandats, de présidences ou de responsabilités dans les organismes liés directement à la CUGN.

– Il apparaîtra nécessaire de créer une instance composée d’un(e) représentant(e) par commune qui pourra travailler avec l’exécutif à la préparation des dossiers à soumettre au Bureau et au Conseil de Communauté, ainsi qu’à la mise en œuvre des politiques publiques votées par le Conseil de Communauté : un exécutif élargi.

– Les dossiers, après avoir été préparés par cet exécutif élargi, seront soumis aux Commissions. Non plus pour qu’elles entérinent des décisions prises au préalable, mais pour qu’elles émettent un avis véritablement critique et qu’elles travaillent techniquement le sujet.

– Le Bureau de Communauté Urbaine, instance décisionnelle réduite, devra être plus représentatif par la parité, la diversité politique et la participation de l’ensemble des territoires. Normalement, ce Bureau communautaire traite de délibérations d’une moindre importance (dans les faits sur ce mandat, cela n’a pas toujours été le cas). Quel que soit le niveau d’importance des délibérations, il sera souhaitable de leur donner le temps suffisant de la discussion pour que ce Bureau communautaire ne soit plus une simple chambre d’enregistrement, tout en limitant le temps de parole comme proposé pour le Conseil de Communauté.

– Le Conseil de Communauté Urbaine ne pourra plus présenter dans son ordre du jour d’aussi nombreux points. On ne peut imaginer travailler sérieusement pendant 6 ou 7 heures sur 80 points à l’ordre du jour après que certains Conseillers Communautaires aient vécu une première journée de travail. Cela n’est pas sérieux, cela n’est pas respectueux de nos concitoyens. Il pourra y avoir plus fréquemment des Conseils de Communauté avec un ordre du jour moins dense. Certaines délibérations pourront être étudiées par le Bureau de Communauté plutôt que par le Conseil de Communauté.

– Un règlement intérieur prévoira de limiter le temps de parole des intervenants pour permettre une large expression tout en évitant les stratégies de blocage. Ainsi, un rapporteur sur le point de l’ordre du jour pourra disposer d’un temps plus long et les intervenants qui commenteront ce rapport avant le vote disposeront chacun d’un temps plus limité d’intervention. Il est toujours frustrant d’être limité dans le temps de parole mais cela incitera à éviter les polémiques stériles et à se concentrer sur une approche critique et constructive du dossier à l’ordre du jour. Quant à l’aspect technique du dossier, il aura été travaillé en préalable en Commission.

– Il est nécessaire de donner plus de considération et d’écoute au Conseil de la Vie Etudiante et au Conseil de Développement Durable afin que les projets de la Communauté Urbaine dans ces domaines s’appuient sur la réflexion de ces instances de démocratie participative, en amont des décisions. La notion de démocratie participative n’est envisageable que si l’on respecte la démocratie représentative et que par conséquent, la décision n’appartient pas au seul chef de l’exécutif. Chaque fois qu’un de ces deux Conseils aura émis un avis, il devra être joint à la proposition de délibération correspondante pour être porté à la connaissance des Conseillers Communautaires. Ces deux Conseils ont la possibilité à tout moment de s’autosaisir.

– L’information directe des habitants sera à privilégier, le Président et les Vice-Présidents du Conseil de Communauté auront la mission d’aller porter sur l’ensemble du territoire, dans chaque commune, les politiques publiques décidées par le Conseil de Communauté. Ils auront mission de rencontrer régulièrement la population pour l’entendre et tenir compte des propositions faites dans les réunions publiques.

– La Communauté Urbaine s’appuiera sur les outils de démocratie locale existant dans chaque commune (Conseils de quartier, Ateliers territoriaux de partenaires, Ateliers de projets, …) afin de renforcer la participation des habitants à la vie et au développement du Grand Nancy. Il sera favorisé la création d’instances participatives de concertation sur des sujets d’intérêt territorial.

C’est une autre relation entre les élus et la population qui est proposée là, c’est une réconciliation pour construire la vie ensemble.

Je conclurai mon propos en citant Aimé Césaire : « l’homme de culture doit être un inventeur d’âmes » et Stéphane Hessel qui nous a quittés en 2013 : « créer c’est résister, résister c’est créer ». En vous souhaitant une excellente année 2014, faite de bonheur et de fraternité, je vous inviter à profiter des conseils d’Aimé Césaire et de Stéphane Hessel pour construire ensemble demain la Communauté Urbaine et Citoyenne du Grand Nancy.

 

Hervé Féron, devant 150 personnes, a présenté ses vœux en tant que député dans la salle du CME, rue Gustave Simon à Nancy. Ambiance conviviale, l’article qui a suivi dans la presse ne reflète pas du tout les propos du député. C’est pourquoi nous portons à votre connaissance son intervention :

 

Mesdames, Messieurs, Chers amis,

 

Nous voilà arrivés à quelques encablures du marathon calorique du mois de janvier avec les cérémonies de vœux et de galettes des rois et avant d’enchaîner sur les crêpes de la chandeleur puis sur les verres de la victoire que je nous souhaite, j’avais quelques mots à vous dire pour entrer dans cette année 2014.

C’est l’histoire d’une France qui était au plus mal et François Hollande, la gauche, le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont pris leurs responsabilités avec courage et détermination dans un contexte difficile où la crise économique et l’héritage sarkozyste se conjuguent. A ceux qui ne manqueront pas de commenter en disant qu’on leur refait le sempiternel coup de l’héritage, quelques exemples.

La dette publique en 2012 était de 1.700 milliards d’euros soit une augmentation de plus de 50% en 5 ans ! Et là, il s’agissait bien de gestion calamiteuse et de cadeaux fiscaux quand la Cour des Comptes affirment qu’un tiers seulement de ce naufrage est imputable à la crise économique et financière.  On remarquera malheureusement que cette politique de l’endettement massif a fait école chez les élus locaux de droite puisque la dette de la CUGN + la dette de la ville de Nancy + la dette du CHU, plus, plus, ça finit par faire beaucoup, beaucoup trop.

En 2012, le montant du déficit public était de 87,2 milliards, en 2013 nous l’avons ramené à 71,9 milliards. Ça n’est pas assez, mais c’est un progrès, d’autant plus remarquable que le poids de la dette limite considérablement les marges de manœuvre du Gouvernement.

Les 80.000 emplois supprimés dans l’Education Nationale, c’est eux ! Les 60.000 postes créés d’ici à 2017 et d’ores et déjà 8.000, c’est nous ! Parce que Nelson Mandela disait « l’éducation est l’arme la plus puissante à utiliser pour changer le monde ». La courbe du chômage pour les moins de 25 ans inversée, c’est nous mais ne devrions-nous pas réunir toutes les forces vives pour gagner ensemble la victoire de l’emploi plutôt que de gloser et de disserter sur des résultats qui ne sont pas à la hauteur de ce que l’on espérait ? En 2013, pour la première fois, la masse salariale de l’Etat a baissé de 200 millions d’euros, c’est encore nous.

Et s’il fallait encore vous convaincre de la capacité de la gauche à bien gérer, lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, en 2011 le déficit des comptes sociaux et du fonds de solidarité vieillesse s’élevait à plus de 21 milliards d’euros. En 2012, nous l’avons ramené à un peu plus de 17 milliards. En 2013, 16 milliards et l’objectif en 2014 est de 12 milliards.

Alors voyez-vous, je crois qu’ils n’ont pas de leçons à nous donner même si les difficultés sont là, souvent cruelles, et nous le savons bien, car ce qui fait notre force à nous, les élus de gauche, c’est que nous sommes avant tout des élus de proximité. Nous avons donc conscience de ces difficultés que connaissent les plus fragiles, les plus pauvres, mais aussi les classes moyennes, les PME, les artisans. Cela n’empêche que nous pouvons être fiers du travail que nous menons au niveau national comme dans nos villes ou nos territoires. Non, Messieurs Rossinot, Husson, Hénart, vous n’avez pas de leçons à nous donner quand le bilan de la droite à la Communauté Urbaine du Grand Nancy est tout aussi édifiant que ce que vous avez provoqué hier au niveau national : l’encours de la dette sera fin 2014 de 710 millions d’euros pour la Communauté Urbaine, soit une hausse de 8 % en un an. La dette sera de 2.669 euros par habitant et c’est bien la dernière Communauté Urbaine de France pour ce ratio qu’était la CUGN en 2012 devant celle de Brest et celle du Mans, rappelez-vous, en Conseil de Communauté, il nous disait que ce n’était pas vrai, mais aujourd’hui ce sont des sources officielles. (comptes 2012 des groupements à fiscalité propre, source : www.collectivites-locales.gouv.fr).

Il y aurait beaucoup à dire mais je conclurai juste en rappelant que sous la présidence d’André Rossinot, la dette aura dérapé de 70%.

 

 

A l’Assemblée Nationale, avec nos collègues Chaynesse Khirouni, Christian Eckert, rapporteur du budget, Jean-Yves Le Déaut et Dominique Potier, nous sommes très actifs.

Pour ma part, j’ai interrogé en une année nos Ministres 328 fois par Questions Ecrites. Je suis 17ème sur 577. J’ai signé 141 amendements, 14 propositions de loi, même si je suis le premier à dire que cette comptabilité tenue est démago car on fait dire aux chiffres ce que l’on veut mais cela permet de rassurer les esprits chagrins qui s’inquiètent parfois de savoir si les élus travaillent.

Je suis fier d’avoir été aussi cette année rapporteur pour avis du budget de la culture. Un député, ça s’engage tous les jours et dans tous les domaines. Parmi les amendements que j’ai déposés ou signés : la baisse de la TVA à 5,5% sur le spectacle vivant, la proposition d’associer obligatoirement les directeurs de composantes, dépossédés de leurs compétences, aux décisions prises par les Conseils d’Administration suite à la loi LRU et face au pouvoir concentré entre les mains des Présidents d’Université, la diminution du droit de visa de régularisation à acquitter lors de la demande d’un titre de séjour, ou encore la proposition de places d’hébergement d’urgence et d’hébergement relais pour les personnes en situation d’urgence telles que victimes de violences conjugales. On pourrait énumérer aussi des centaines de réunions, d’entretiens, de dossiers à préparer, d’interventions dans l’hémicycle, en commission, … Mes collaborateurs, vous les connaissez, ce sont Eric Hibst, Catherine Melchiorre, Claude Lombard et Grégoire Ruhland en circonscription. Mathie Espargilière à Paris qui a été pendant 5 ans capitaine de l’équipe féminine de rugby de Sciences Po Bordeaux tout en ayant un prix de conservatoire de guitare classique ! Ils ont tous du talent, ils sont disponibles, passionnés, toute cette activité je la partage très largement avec eux. Notre permanence, elle, se trouve à Nancy : 26, rue Gambetta à proximité de la place Stanislas…

Voilà, pour mes vœux de député… A proximité de la place Stanislas parce que, voyez-vous, nos amis de droite m’ont amené à entreprendre un voyage initiatique il y a quelques années à travers la Communauté Urbaine. C’était en 2007, j’ai démarré mon voyage à Tomblaine. En pleine vague sarkozyste, je suis venu gagner les élections législatives sur une circonscription qui comptait parmi ses 40 communes, 15 communes de l’agglomération, et puis nos amis de droite l’ont découpée pour tenter de me faire perdre en 2012. Ils m’ont ainsi donné l’occasion de devenir député de 3 nouvelles communes de l’agglomération, je ne les remercierai jamais assez. Grâce à ces braves gens, je suis aujourd’hui le seul élu, droite et gauche confondues, qui peut revendiquer une expérience de député sur 18 communes sur les 20 de la Communauté Urbaine. Et dans la plupart d’entre elles, j’ai gagné les élections, et dans plusieurs d’entre elles, quand le maire de droite appelait officiellement à voter contre moi, je gagnais dans tous les bureaux de vote de sa ville.

C’est ainsi que sans fanfaronner, mais très sérieusement, l’idée nous est venue de gagner tous ensemble la Communauté Urbaine pour vivre la démocratie autrement, créer de l’activité, de l’innovation, des espaces à vivre, de la solidarité, réconcilier l’art, la nature et la ville.

Mathématiquement pour gagner, il faut gagner Nancy-Ville.

Politiquement, intellectuellement, pour gagner, il faut gagner ensemble. Alors, quelques-uns  auraient peut-être aimé voir, Mathieu et moi, nous écharper, ça aurait alimenté les rotatives et excité les salives. Mais non, c’est la différence avec ceux d’en face : ils s’épient, se méfient l’un de l’autre, ne s’aiment pas beaucoup, savent que l’un va trahir l’autre à un moment de l’histoire.

Nous, nous sommes différents. Ces différences, nous les revendiquons, mais elles ne nous opposent pas et elles ne nous opposeront jamais. Alors, nous allons faire campagne ensemble pour gagner. Mais ensemble, c’est Mathieu, moi et toutes les autres têtes de liste de gauche. Car gagner la Communauté Urbaine demain, cela signifie avoir une ambition pour l’ensemble de ses habitants, l’ensemble de ses communes, c’est l’intérêt général qui prévaut. Un espace de vie où chacun a sa place et toute sa place, ce que l’on veut demain, c’est une Communauté Urbaine et Citoyenne.

Tous ne pouvaient pas être là mais je remercie pour leur présence les têtes de liste de gauche.

Ce sera une campagne solidaire.

Mon propos ayant été déjà trop long, pour vos papilles gustatives, impatientes et irraisonnées quoi que de gauche, je souhaite vous dire tout simplement comment nous proposons de changer la vie dans cette Communauté Urbaine. Des projets, il y en aura, André Rossinot l’a annoncé ce qui signifie qu’il l’a décidé « ce sera projet contre projet ». Mais vous savez, les projets, avant que l’on se souvienne qu’ils ont pu être promesse, leur volatilité est très directement relative à la pression environnante, à l’évolution du contexte économique. Il ne suffit pas de promettre. Si Monsieur Rossinot nous sort un projet de son chapeau de prestidigitateur, soit on dira « mais pourquoi ne l’a–t-il pas fait avant ? » soit on dira « mais pourquoi le ferait-il après ? ». Car ce n’est pas le temps passé qui use et qui rend incrédible, c’est le temps passé à ne pas avoir fait ce qui devait être fait.

Nous, nous présenterons un projet avec un grand nombre de propositions responsables et d’intérêt général que nous tenterons de mettre en œuvre tout en ayant conscience de l’ampleur de la tâche. « De longs et pénibles efforts seront encore nécessaires avant que notre tâche ne soit achevée ».

Mais ce dont nous sommes sûrs, et c’est là le contrat que nous voulons passer avec les citoyennes et les citoyens, c’est que nous allons changer la méthode pour mieux atteindre nos objectifs. C’est parce que nous changerons (radicalement, Monsieur Rossinot !) le mode de gouvernance que nous réussirons. Parce qu’en favorisant l’écoute de l’autre, la concertation, en rapprochant les décideurs des gens de tous les jours, les choix pour engager l’argent public en fonctionnement comme en investissement seront plus raisonnés, plus judicieux, plus adaptés. Le budget ainsi mieux maîtrisé deviendra un véritable outil pour dynamiser les politiques publiques.

 

Voeux d'Hervé Féron

De gauche à droite : Michel Breuille, Vincent Matheron, Isabelle Jacques, Hervé Willer, Claude Lombard, Mathieu Klein, Hervé Féron, Christophe Gérardot, Henri Chanut et Dominique Deviterne

 

Quelques mots sur la gouvernance :

La Communauté Urbaine du Grand Nancy souffre d’un déficit de fonctionnement démocratique qui a pour incidence des décisions aux conséquences particulièrement dommageables, mais aussi une perte de confiance de la part des citoyens car le niveau de décision (présidence de la CUGN) est trop éloigné des citoyennes et des citoyens et de la réalité du terrain. Une évolution du mode de gouvernance devra permettre les objectifs suivants : la mutualisation des moyens, la solidarité intercommunale, et une Communauté Urbaine Citoyenne.

– Le débat qui consistait à se poser la question de la représentativité de toutes les communes, majorité et opposition, dans l’exécutif ne se posera plus puisque la loi a changé le nombre de Vice-Présidents. La Communauté Urbaine devra passer de 80 Conseillers Communautaires à 76 et alors qu’elle comptait 21 Vice-Présidents, elle ne pourra plus en compter que 15 au maximum (plus le Président). Mathématiquement, toutes les communes ne pourront pas être représentées dans l’exécutif.

– Les Vice-Présidents devront être à parité femmes/hommes.

– Il n’est plus souhaitable que le Président de la Communauté Urbaine cumule autant de mandats, de présidences ou de responsabilités dans les organismes liés directement à la CUGN.

– Il apparaîtra nécessaire de créer une instance composée d’un(e) représentant(e) par commune qui pourra travailler avec l’exécutif à la préparation des dossiers à soumettre au Bureau et au Conseil de Communauté, ainsi qu’à la mise en œuvre des politiques publiques votées par le Conseil de Communauté : un exécutif élargi.

– Les dossiers, après avoir été préparés par cet exécutif élargi, seront soumis aux Commissions. Non plus pour qu’elles entérinent des décisions prises au préalable, mais pour qu’elles émettent un avis véritablement critique et qu’elles travaillent techniquement le sujet.

– Le Bureau de Communauté Urbaine, instance décisionnelle réduite, devra être plus représentatif par la parité, la diversité politique et la participation de l’ensemble des territoires. Normalement, ce Bureau communautaire traite de délibérations d’une moindre importance (dans les faits sur ce mandat, cela n’a pas toujours été le cas). Quel que soit le niveau d’importance des délibérations, il sera souhaitable de leur donner le temps suffisant de la discussion pour que ce Bureau communautaire ne soit plus une simple chambre d’enregistrement, tout en limitant le temps de parole comme proposé pour le Conseil de Communauté.

– Le Conseil de Communauté Urbaine ne pourra plus présenter dans son ordre du jour d’aussi nombreux points. On ne peut imaginer travailler sérieusement pendant 6 ou 7 heures sur 80 points à l’ordre du jour après que certains Conseillers Communautaires aient vécu une première journée de travail. Cela n’est pas sérieux, cela n’est pas respectueux de nos concitoyens. Il pourra y avoir plus fréquemment des Conseils de Communauté avec un ordre du jour moins dense. Certaines délibérations pourront être étudiées par le Bureau de Communauté plutôt que par le Conseil de Communauté.

– Un règlement intérieur prévoira de limiter le temps de parole des intervenants pour permettre une large expression tout en évitant les stratégies de blocage. Ainsi, un rapporteur sur le point de l’ordre du jour pourra disposer d’un temps plus long et les intervenants qui commenteront ce rapport avant le vote disposeront chacun d’un temps plus limité d’intervention. Il est toujours frustrant d’être limité dans le temps de parole mais cela incitera à éviter les polémiques stériles et à se concentrer sur une approche critique et constructive du dossier à l’ordre du jour. Quant à l’aspect technique du dossier, il aura été travaillé en préalable en Commission.

– Il est nécessaire de donner plus de considération et d’écoute au Conseil de la Vie Etudiante et au Conseil de Développement Durable afin que les projets de la Communauté Urbaine dans ces domaines s’appuient sur la réflexion de ces instances de démocratie participative, en amont des décisions. La notion de démocratie participative n’est envisageable que si l’on respecte la démocratie représentative et que par conséquent, la décision n’appartient pas au seul chef de l’exécutif. Chaque fois qu’un de ces deux Conseils aura émis un avis, il devra être joint à la proposition de délibération correspondante pour être porté à la connaissance des Conseillers Communautaires. Ces deux Conseils ont la possibilité à tout moment de s’autosaisir.

– L’information directe des habitants sera à privilégier, le Président et les Vice-Présidents du Conseil de Communauté auront la mission d’aller porter sur l’ensemble du territoire, dans chaque commune, les politiques publiques décidées par le Conseil de Communauté. Ils auront mission de rencontrer régulièrement la population pour l’entendre et tenir compte des propositions faites dans les réunions publiques.

– La Communauté Urbaine s’appuiera sur les outils de démocratie locale existant dans chaque commune (Conseils de quartier, Ateliers territoriaux de partenaires, Ateliers de projets, …) afin de renforcer la participation des habitants à la vie et au développement du Grand Nancy. Il sera favorisé la création d’instances participatives de concertation sur des sujets d’intérêt territorial.

C’est une autre relation entre les élus et la population qui est proposée là, c’est une réconciliation pour construire la vie ensemble.

Je conclurai mon propos en citant Aimé Césaire : « l’homme de culture doit être un inventeur d’âmes » et Stéphane Hessel qui nous a quittés en 2013 : « créer c’est résister, résister c’est créer ». En vous souhaitant une excellente année 2014, faite de bonheur et de fraternité, je vous inviter à profiter des conseils d’Aimé Césaire et de Stéphane Hessel pour construire ensemble demain la Communauté Urbaine et Citoyenne du Grand Nancy.

 

Hervé Féron présentera ses voeux en tant que député de Meurthe-et-Moselle le mardi 28 janvier prochain à 19h à l’Espace Roger Comets.

 

Voeux d'Hervé Féron

 

Hervé Féron présentera ses voeux en tant que député de Meurthe-et-Moselle le mardi 28 janvier prochain à 19h à l’Espace Roger Comets.

 

Voeux d'Hervé Féron

 

 

Samedi 25 janvier, la Fédération du Parti Socialiste de Meurthe-et-Moselle organisait ses vœux à Frouard, en présence de Catherine Trautmann, Députée européenne, et d’Edouard Martin, tête de liste socialiste aux élections européennes. La manifestation avait beaucoup de sens à une époque où l’engagement militant sera plus que jamais déterminant puisqu’Alban Cayon, qui ouvrait la séance, a rappelé dans son discours le bilan des socialistes et leur détermination à changer la vie. Il a bien sûr été question des prochaines élections municipales, de l’enjeu à faire basculer la Communauté Urbaine du Grand Nancy et surtout de la nécessaire mobilisation pour les élections européennes.

 

Avec Edouard Martin

Avec Edouard Martin

 

Dans leur prise de parole, Catherine Trautmann et Edouard Martin nous ont renforcés dans la conviction qu’il faut porter les socialistes aux responsabilités vers l’Europe, Catherine Trautmann avec toute son expérience et sa conviction, Edouard Martin est intervenu en parfaite complémentarité faisant référence à son histoire personnelle, syndicale et politique qui explique tout le sens de son engagement.

 

Avec Catherine Trautmann et Jacques Chérèque

Avec Catherine Trautmann et Jacques Chérèque

 

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