Grâce à nous, Monsieur Rossinot progresse. Rappelez-vous, j’ai été le premier depuis plusieurs années à dire qu’il fallait changer le mode de gouvernance à la Communauté Urbaine. Par la suite, chacun aura repris l’expression à son compte et aujourd’hui, vous ne trouvez pas un élu à gauche comme à droite qui ne reconnaisse que le mode de gouvernance doive être changé. C’est un constat unanime d’échec de la gestion passé(iste) de la Communauté Urbaine. Même le Président Rossinot lors de sa dernière prise de parole clôturant le dernier Conseil de Communauté Urbaine a annoncé publiquement, pour ne pas dire « a reconnu », qu’il faudra changer le mode de gouvernance. Sauf que personne ne disait comment, alors l’équipe des têtes de listes de Gauche, dans son projet pour le Grand Nancy, a fait des propositions très précises.
Rappelez-vous, j’ai été le premier en Conseil de Communauté il y a 3 ans à dire que la Communauté Urbaine était dernière Communauté Urbaine de France dans le rapport dette/habitant. Dans un premier temps, le Président Rossinot et son Vice-Président aux Finances ont dit publiquement que ça n’était pas vrai. Puis, dans un deuxième temps, c’est-à-dire quelques mois plus tard, ils m’ont fait remarquer que la CUGN n’était pas dernière mais avant-dernière. Coup de chance pour eux car la ville du Mans était passée dernière et pour quelle raison ? Parce que Le Mans s’était engagée dans le projet d’une arena, deuxième grand stade de football pour une même agglomération ce qui l’endettait considérablement. A l’époque, le Président Rossinot a même envisagé, rappelez-vous d’une Une complète de l’Est Républicain, de repartir sur une arena du même type avant que d’abandonner ce projet pour lequel il était caché aux Grands Nancéiens qu’il avait l’intention de le payer avec leurs impôts. Aujourd’hui, le club de football du Mans est descendu de Ligue 1 en Ligue 2, puis de Ligue 2 en National. La réalisation de ce deuxième grand stade s’est avérée être une catastrophe économique. Mais depuis, et les chiffres le démontrent, la Communauté Urbaine du Grand Nancy est redevenue dernière de France dans le rapport dette/habitant : 2.363 euros en 2012 (source : comptes 2012 des groupements à fiscalité propre – www.collectivites-locales.gouv.fr). Ces sources sont donc officielles. Eh bien, figurez-vous que lors de sa dernière prise de parole pour clôturer le dernier Conseil de Communauté Urbaine du mandat, le Président Rossinot a dit textuellement « nous avons beaucoup investi, nous avons beaucoup emprunté mais ça ne sera plus possible ». Quel terrible aveu ! Quel constat d’échec ! Cela signifie que, quoi qu’il arrive, on ne pourrait plus rien faire car cette Communauté Urbaine est étouffée par la dette. Le Président Rossinot progresse, nous l’avons éclairé, il semble aujourd’hui lucide. Cela dit, nous avons l’intention de faire mieux si nous gagnons la Communauté Urbaine du Grand Nancy, beaucoup mieux.
Les socialistes et la Gauche ont décidé d’être très unis et très solidaires dans cette campagne pour la Communauté Urbaine du Grand Nancy. Quand André Rossinot lançait sa campagne, terriblement seul dans un restaurant nancéien, nous avions réuni toutes les têtes de listes sur les communes du Grand Nancy pour les présenter et pour présenter notre programme. Jamais dans le passé André Rossinot n’avait pensé à une telle stratégie. Eh bien grâce à nous, il a progressé, il a mûri, voilà qu’il présente aujourd’hui les têtes de listes de droite dans l’agglomération nancéienne et qu’il présente un projet, leurs engagements pour 2014 à 2020. Petit détail savoureux : s’il énumère en bas de page les vingt communes de l’agglomération, il ne figure sur sa photo que 16 têtes de listes dont certaines ont été rajoutées par collage grâce à la magie de la technique moderne. 16 candidats sur 20 communes quand on est en position de force car Président et Maire de la ville-centre sortants, on aurait pu espérer mieux. Jamais André Rossinot n’avait présenté une équipe pour piloter la CUGN. Nous l’avons fait, il le fait, jamais il n’avait proposé un aussi beau programme, nous l’avons fait, il le fait, nous nous réjouissons de le voir progresser de la sorte. Son introduction est d’ailleurs assez semblable à celle qu’Hervé Féron a rédigée il y a deux mois. Et après, c’est beau, c’est tellement beau qu’on ne se pose qu’une question essentielle : « élu depuis 1969, Maire de Nancy depuis 1983, Président de la Communauté Urbaine depuis 2001 et précédemment premier Vice-Président de l’intercommunalité, pourquoi n’a-t-il pas fait tout cela avant ? ».
Réponse : parce que grâce à nous, il progresse.