Vous ne trouverez pas le compte-rendu du Conseil de Communauté urbaine du Grand Nancy dans la presse régionale d’aujourd’hui.

En effet, on peut y retrouver les affirmations d’André Rossinot mais en aucun cas l’analyse qui a été faite par la Gauche de la situation budgétaire, économique et du système de gouvernance de la Communauté urbaine.

Je vous invite à lire mes deux longues interventions que j’ai publiées hier sur ce site. Certes, c’est souvent très technique et pas facile à diffuser dans la presse, mais il est important que les Grands Nancéiens aient conscience d’un minimum de choses.

En tous les cas, ce que je vous ai écrit là ne vous est pas communiqué par ailleurs. Ce que vous devez savoir, c’est que mon intervention a duré 12 minutes et qu’on a eu ensuite près de 50 minutes de temps de parole utilisé par la Droite qui n’a quasiment pas parlé du budget. Ils se sont contentés de parler de moi. Les deux primaires de service, MM. Dessein et Pensalfini ont été aussi agressifs que médiocres, et les autres ne faisaient que de parler de moi. J’étais ravi !

Plusieurs de mes collègues de Gauche sont intervenus, Pascal Jacquemin, Chaynesse Khirouni et d’autres, chaque fois pour me soutenir. Mais à un moment donné, Christophe Choserot est intervenu pour déclarer : « Mais c’est Hervé Féron la super star du Conseil de Communauté, vous ne parlez que de lui ! ». On pourrait en rire mais c’est très grave car la dette de 2200 euros par habitant est bien là, la nature de la dette reste très inquiétante et le service public ainsi que l’égalité de traitement sur le territoire entre les communes se dégradent.

Il y a bien eu quelques velléités de justifier l’injustifiable : lorsque Laurent Garcia par exemple annonce que l’enveloppe destinée à la voirie en 2015 est légèrement supérieure à l’enveloppe 2014 et que j’éclate de rire en disant que c’est parce qu’il a compté dans l’enveloppe 2015 les crédits reports et les restes à réaliser de 2014, même André Rossinot rit tellement c’est gros.

Mais ce qui est vraiment dommage, c’est que ces interminables Conseils de Communauté ne sont qu’un dialogue de sourds. Nos interventions, nos contributions sont critiques mais elles sont toujours proposantes. Or, les réponses agressives ne servent à rien. André Rossinot qui lui n’est pas agressif, manifestement n’est pas intéressé pour me répondre sur le fond. Les réponses qui viennent sont la continuité des affirmations premières de la Majorité. Ils répètent que les baisses de dotations de l’Etat posent problème, ce que nous ne nions pas, mais ils ne répondent pas aux questions que nous posons.

Le seul moment qui a été constructif, me semble-t-il (ça a duré 1 minute 30 sur 5 heures de Conseil de Communauté), c’est quand Pierre Boileau a répondu à mon intervention sur la nature de la dette en reconnaissant que j’avais raison et qu’il en avait conscience, et qu’il fallait qu’on travaille pour corriger tout cela.

De longs et pénibles travaux nous restent encore à accomplir…

Hervé FERON