Agir pour vous et avec vous

Jour : 21 septembre 2015

Les maires de Meurthe-et-Moselle, d’après la presse, étaient en colère et dans le journal de dimanche, se sont rendus à la Préfecture. Ils protestent bien sûr contre les baisses de dotation de l’Etat et sur le fond, je suis d’accord avec eux. Les collectivités ne pourront pas continuer avec ce rythme de baisses de dotations sans supprimer du service public. C’est une réalité alors que les collectivités n’ont pas de responsabilité dans l’état de la dette publique.

Mais, il faut quand même dire que cette manifestation des Maires, sur la forme, était tout à fait particulière. Si on regarde la photo, la Présidente des Maires de Meurthe-et-Moselle est entourée très majoritairement des Maires de Droite de la Communauté Urbaine qui ont vraisemblablement répondu au mot d’ordre, en bons petits soldats. Ils sont plutôt mal placés pour parler des difficultés financières des collectivités, eux qui sont collectivement responsables du fait que la Communauté Urbaine du Grand Nancy est dernière de France pour ce qui concerne le rapport dette par habitant.

Autour de cette Présidente des Maires de Meurthe-et-Moselle, il n’y a que des élus de Droite. Il s’agit donc d’une démarche très politisée. Que dire de la présence du sénateur Nachbar dont on se souvient encore, à Jarny, de ses talents de gestionnaire ? Mais que dire aussi de la présence de Nadine Morano ? Elle était là pour représenter les Maires ? Se prendrait-elle pour Valérie Debord ? On se souvient que Nadine Morano, candidate à la Mairie de Toul, en 2008, avait réalisé le superbe score de 26,26% face à Nicole Feidt, gagnante au second tour. Du coup, elle ne s’était même pas présentée en 2014. Les mauvaises langues (mais uniquement les mauvaises langues) disent alors que si elle représentait les Maires en préfecture, ça n’était surtout pas de la politique politicienne, elle n’était surtout pas en campagne pour les régionales. Tout comme le fait qu’elle soit en première page du journal, à la Une, dans des camps de réfugiés avec des petits enfants qu’elle entoure de ses bras protecteurs, le fait qu’elle soit en deuxième page du même journal avec les « Maires contre la disette » et qu’elle soit en photo toujours en page France-Monde dans le même journal où on la voit rencontrer des familles de refugiés syriens : ce n’est certainement pas parce qu’elle est en campagne pour les régionales…

J’ai vu que Francis Lalanne avait écrit une chanson sur le sort des réfugiés et qu’il s’est fait brocarder, moquer, on a dit de lui qu’il était ridicule et opportuniste.

Les maires de Meurthe-et-Moselle, d’après la presse, étaient en colère et dans le journal de dimanche, se sont rendus à la Préfecture. Ils protestent bien sûr contre les baisses de dotation de l’Etat et sur le fond, je suis d’accord avec eux. Les collectivités ne pourront pas continuer avec ce rythme de baisses de dotations sans supprimer du service public. C’est une réalité alors que les collectivités n’ont pas de responsabilité dans l’état de la dette publique.

Mais, il faut quand même dire que cette manifestation des Maires, sur la forme, était tout à fait particulière. Si on regarde la photo, la Présidente des Maires de Meurthe-et-Moselle est entourée très majoritairement des Maires de Droite de la Communauté Urbaine qui ont vraisemblablement répondu au mot d’ordre, en bons petits soldats. Ils sont plutôt mal placés pour parler des difficultés financières des collectivités, eux qui sont collectivement responsables du fait que la Communauté Urbaine du Grand Nancy est dernière de France pour ce qui concerne le rapport dette par habitant.

Autour de cette Présidente des Maires de Meurthe-et-Moselle, il n’y a que des élus de Droite. Il s’agit donc d’une démarche très politisée. Que dire de la présence du sénateur Nachbar dont on se souvient encore, à Jarny, de ses talents de gestionnaire ? Mais que dire aussi de la présence de Nadine Morano ? Elle était là pour représenter les Maires ? Se prendrait-elle pour Valérie Debord ? On se souvient que Nadine Morano, candidate à la Mairie de Toul, en 2008, avait réalisé le superbe score de 26,26% face à Nicole Feidt, gagnante au second tour. Du coup, elle ne s’était même pas présentée en 2014. Les mauvaises langues (mais uniquement les mauvaises langues) disent alors que si elle représentait les Maires en préfecture, ça n’était surtout pas de la politique politicienne, elle n’était surtout pas en campagne pour les régionales. Tout comme le fait qu’elle soit en première page du journal, à la Une, dans des camps de réfugiés avec des petits enfants qu’elle entoure de ses bras protecteurs, le fait qu’elle soit en deuxième page du même journal avec les « Maires contre la disette » et qu’elle soit en photo toujours en page France-Monde dans le même journal où on la voit rencontrer des familles de refugiés syriens : ce n’est certainement pas parce qu’elle est en campagne pour les régionales…

J’ai vu que Francis Lalanne avait écrit une chanson sur le sort des réfugiés et qu’il s’est fait brocarder, moquer, on a dit de lui qu’il était ridicule et opportuniste.

Les médias parlent beaucoup des incidents très graves qui ont eu lieu ce dimanche soir lors du match de football Marseille-Lyon qui s’est déroulé à Marseille. Je suis très inquiet des dérives constatées en particulier autour de ce sport et sur le fait que trop de dirigeants et trop d’observateurs ont tendance à banaliser une montée du fanatisme.

Je trouve irresponsable la façon dont le Président de l’Olympique de Marseille a banalisé ces comportements pourtant d’une extrême gravité. La France sera-t-elle en capacité, dans un tel contexte, d’organiser dans de bonnes conditions l’Euro 2016 ?

Il est peut-être déjà trop tard pour réagir. Les insultes à caractère sexiste, homophobe, raciste, les jets de projectiles ciblés pour blesser, les slogans, les bagarres, sont insupportables.

Alors, que dire du match de football Metz-Nancy qui a été organisé pour raisons de sécurité avec interdiction aux supporters de Nancy de s’approcher du stade St Symphorien à Metz ? Je trouve étonnant, là encore, qu’après ce match, le comportement d’une très grande partie des spectateurs ait été autant banalisé. Qu’est-ce qui m’a choqué ? Dès le moment de l’échauffement, les insultes, les pancartes aux slogans agressifs, les projectiles tirés sur les joueurs nancéiens, étaient particulièrement inquiétants. L’ambiance était électrique, la violence semblait omniprésente. Au moment où les joueurs commençaient à rentrer aux vestiaires avant le début du match, j’ose espérer que le système d’arrosage automatique n’a pas été mis en route exprès pour tremper le dernier joueur nancéien qui était en train d’échauffer son gardien. Cela a particulièrement réjoui les supporters haineux placés derrière les buts, ils n’avaient pas besoin de ça…

Pendant tout le match, les joueurs nancéiens ont subi de nombreuses insultes. Le gardien de buts de Nancy a été véritablement bombardé de projectiles divers. Il fallait être particulièrement courageux pour rester dans les buts. Que dire des nombreux pétards et nombreuses fusées lancés sur le terrain, mais que dire surtout des fusées lancées directement en direction de joueurs nancéiens à certains moments du match. Il aurait pu y avoir des blessés graves. Et lorsqu’à trois reprises, les joueurs nancéiens blessés restaient étendus sur le terrain, que dire de cette foule qui reprenait en chœur : « Tuez-les, tuez-les ! »

Quand on est un être civilisé, respectueux des valeurs de la République et amoureux de ce sport, on est abasourdi.

Est-ce du fanatisme ? Est-ce une forme de fascisme ? Est-ce de la folie collective ? Il faut savoir que cela ne concerne pas que les quelques milliers de fanatiques placés derrière les buts. Dans un tel stade, il y a des milliers d’autres supporters que l’on pourrait supposer plus intelligents, plus responsables, ce sont de bons pères de famille, ce sont des gens qui vont au travail et qui sont sans histoires dans la semaine. Mais dans un stade, dans la foule, ils deviennent fous, vulgaires, stupides.

Quand ils reprennent en chœur les mêmes slogans, les mêmes chansons, quand ils reproduisent les mêmes gestes (dont certains rappellent terriblement les années les plus sombres de l’histoire) alors qu’ils sont parfois accompagnés de leur enfant dans le stade, j’ai peur pour demain. Le plus inquiétant, c’est que ces gens-là se reconnaissent en un sentiment de même appartenance, en partageant les mêmes gestes, les mêmes insultes, la même médiocrité dans laquelle ils semblent se complaire.

Il est urgent de ne pas se taire, il est urgent de résister. Il faut combattre la banalisation de ces nouveaux codes sociaux.
Il est urgent de prendre des sanctions systématiques dans ce genre de situation.

Les médias parlent beaucoup des incidents très graves qui ont eu lieu ce dimanche soir lors du match de football Marseille-Lyon qui s’est déroulé à Marseille. Je suis très inquiet des dérives constatées en particulier autour de ce sport et sur le fait que trop de dirigeants et trop d’observateurs ont tendance à banaliser une montée du fanatisme.

Je trouve irresponsable la façon dont le Président de l’Olympique de Marseille a banalisé ces comportements pourtant d’une extrême gravité. La France sera-t-elle en capacité, dans un tel contexte, d’organiser dans de bonnes conditions l’Euro 2016 ?

Il est peut-être déjà trop tard pour réagir. Les insultes à caractère sexiste, homophobe, raciste, les jets de projectiles ciblés pour blesser, les slogans, les bagarres, sont insupportables.

Alors, que dire du match de football Metz-Nancy qui a été organisé pour raisons de sécurité avec interdiction aux supporters de Nancy de s’approcher du stade St Symphorien à Metz ? Je trouve étonnant, là encore, qu’après ce match, le comportement d’une très grande partie des spectateurs ait été autant banalisé. Qu’est-ce qui m’a choqué ? Dès le moment de l’échauffement, les insultes, les pancartes aux slogans agressifs, les projectiles tirés sur les joueurs nancéiens, étaient particulièrement inquiétants. L’ambiance était électrique, la violence semblait omniprésente. Au moment où les joueurs commençaient à rentrer aux vestiaires avant le début du match, j’ose espérer que le système d’arrosage automatique n’a pas été mis en route exprès pour tremper le dernier joueur nancéien qui était en train d’échauffer son gardien. Cela a particulièrement réjoui les supporters haineux placés derrière les buts, ils n’avaient pas besoin de ça…

Pendant tout le match, les joueurs nancéiens ont subi de nombreuses insultes. Le gardien de buts de Nancy a été véritablement bombardé de projectiles divers. Il fallait être particulièrement courageux pour rester dans les buts. Que dire des nombreux pétards et nombreuses fusées lancés sur le terrain, mais que dire surtout des fusées lancées directement en direction de joueurs nancéiens à certains moments du match. Il aurait pu y avoir des blessés graves. Et lorsqu’à trois reprises, les joueurs nancéiens blessés restaient étendus sur le terrain, que dire de cette foule qui reprenait en chœur : « Tuez-les, tuez-les ! »

Quand on est un être civilisé, respectueux des valeurs de la République et amoureux de ce sport, on est abasourdi.

Est-ce du fanatisme ? Est-ce une forme de fascisme ? Est-ce de la folie collective ? Il faut savoir que cela ne concerne pas que les quelques milliers de fanatiques placés derrière les buts. Dans un tel stade, il y a des milliers d’autres supporters que l’on pourrait supposer plus intelligents, plus responsables, ce sont de bons pères de famille, ce sont des gens qui vont au travail et qui sont sans histoires dans la semaine. Mais dans un stade, dans la foule, ils deviennent fous, vulgaires, stupides.

Quand ils reprennent en chœur les mêmes slogans, les mêmes chansons, quand ils reproduisent les mêmes gestes (dont certains rappellent terriblement les années les plus sombres de l’histoire) alors qu’ils sont parfois accompagnés de leur enfant dans le stade, j’ai peur pour demain. Le plus inquiétant, c’est que ces gens-là se reconnaissent en un sentiment de même appartenance, en partageant les mêmes gestes, les mêmes insultes, la même médiocrité dans laquelle ils semblent se complaire.

Il est urgent de ne pas se taire, il est urgent de résister. Il faut combattre la banalisation de ces nouveaux codes sociaux.
Il est urgent de prendre des sanctions systématiques dans ce genre de situation.