Agir pour vous et avec vous

Jour : 14 mars 2016

            Voter l’interdiction des néonicotinoïdes pour protéger les abeilles et la biodiversité

 

                                                            ***

De plus en plus fréquemment dans le débat public, nous entendons parler des néonicotinoïdes, cette famille de molécules présentes dans des produits phytosanitaires largement utilisés dans l’Union européenne, extrêmement nocives pour les abeilles.

L’année dernière, une étude conjointe de l’INRA[1] et du CNRS[2] a en effet démontré la nocivité de ces substances pour les colonies d’abeilles. Selon une enquête publiée par la Commission européenne en mars 2015, près de 10 % des 2 000 espèces sauvages d’abeilles européennes seraient actuellement menacées d’extinction. Une autre étude, publiée à la Royal Holloway University de Londres, a prouvé la réduction des services de pollinisation assurés par les bourdons et a mesuré, pour la première fois, les conséquences économiques d’une telle réduction.

Ce n’est donc pas d’une, ni même de deux études scientifiques dont nous parlons, car il existe plus de 1 100 études convergentes à l’échelle internationale !

Or, les abeilles sont indispensables à la vie. La pollinisation, que l’usage de ces substances met en péril, est un enjeu fondamental pour l’avenir de l’humanité. On estime en effet que la plupart des plantes que nous mangeons (près de 85 %) en ont besoin pour vivre. Sans abeilles, un grand nombre de fruits et légumes n’existerait plus, et la diversité de notre alimentation serait grandement affectée. 

L’absence d’abeilles est déjà une réalité dans certains endroits du monde comme en Chine, à la Réunion ou encore dans certaines parties des Etats-Unis, où c’est l’homme qui doit se substituer aux abeilles pour polliniser artificiellement les plantes. 

Lors de la COP21, si la crise climatique a été présentée comme le défi majeur pour l’humanité, la perte de la biodiversité représentait ainsi un enjeu tout aussi important : nous assistons à une vague d’extinction d’espèces, notamment de pollinisateurs, qui ne laisse aucun doute sur le plan scientifique.

Avant d’en arriver là, il nous faut prendre les décisions qui s’imposent et interdire strictement et le plus rapidement possible les produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes. Convaincu de cela, je me suis tout de suite joint à l’initiative parlementaire œuvrant pour cette interdiction (par mon vote et en co-signant des amendements) couronnée d’un franc succès en première lecture du Projet de loi Biodiversité à l’Assemblée nationale mais qui avait été supprimée par la droite dès son arrivée au Sénat.

Le texte nous étant revenu par le jeu de la navette parlementaire, je me réjouis que la commission développement durable de l’Assemblée ait réussi à rétablir cette interdiction au 1er janvier 2017, et je plaide pour que ceci ne soit pas remis en cause au moment de l’examen en séance publique cette semaine. Je voterai en ce sens.

Vous pouvez également consulter ma question écrite datant d’avril 2015 dans laquelle j’interpellais déjà le Ministre de l’Agriculture sur la nécessité d’interdire les néonicotinoïdes (QE n°78474, http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-78474QE.htm).  

 

 

Vous noterez que je ne réponds pas aux messages d’interpellation inquisiteurs et agressifs qui encombrent nos réseaux sociaux, mais que j’ai grand plaisir à informer les personnes qui suivent mon travail dans un esprit constructif.

Hervé Féron.


[1] l’Institut national de la recherche agronomique

[2] Centre national de la recherche scientifique

            Voter l’interdiction des néonicotinoïdes pour protéger les abeilles et la biodiversité

 

                                                            ***

De plus en plus fréquemment dans le débat public, nous entendons parler des néonicotinoïdes, cette famille de molécules présentes dans des produits phytosanitaires largement utilisés dans l’Union européenne, extrêmement nocives pour les abeilles.

L’année dernière, une étude conjointe de l’INRA[1] et du CNRS[2] a en effet démontré la nocivité de ces substances pour les colonies d’abeilles. Selon une enquête publiée par la Commission européenne en mars 2015, près de 10 % des 2 000 espèces sauvages d’abeilles européennes seraient actuellement menacées d’extinction. Une autre étude, publiée à la Royal Holloway University de Londres, a prouvé la réduction des services de pollinisation assurés par les bourdons et a mesuré, pour la première fois, les conséquences économiques d’une telle réduction.

Ce n’est donc pas d’une, ni même de deux études scientifiques dont nous parlons, car il existe plus de 1 100 études convergentes à l’échelle internationale !

Or, les abeilles sont indispensables à la vie. La pollinisation, que l’usage de ces substances met en péril, est un enjeu fondamental pour l’avenir de l’humanité. On estime en effet que la plupart des plantes que nous mangeons (près de 85 %) en ont besoin pour vivre. Sans abeilles, un grand nombre de fruits et légumes n’existerait plus, et la diversité de notre alimentation serait grandement affectée. 

L’absence d’abeilles est déjà une réalité dans certains endroits du monde comme en Chine, à la Réunion ou encore dans certaines parties des Etats-Unis, où c’est l’homme qui doit se substituer aux abeilles pour polliniser artificiellement les plantes. 

Lors de la COP21, si la crise climatique a été présentée comme le défi majeur pour l’humanité, la perte de la biodiversité représentait ainsi un enjeu tout aussi important : nous assistons à une vague d’extinction d’espèces, notamment de pollinisateurs, qui ne laisse aucun doute sur le plan scientifique.

Avant d’en arriver là, il nous faut prendre les décisions qui s’imposent et interdire strictement et le plus rapidement possible les produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes. Convaincu de cela, je me suis tout de suite joint à l’initiative parlementaire œuvrant pour cette interdiction (par mon vote et en co-signant des amendements) couronnée d’un franc succès en première lecture du Projet de loi Biodiversité à l’Assemblée nationale mais qui avait été supprimée par la droite dès son arrivée au Sénat.

Le texte nous étant revenu par le jeu de la navette parlementaire, je me réjouis que la commission développement durable de l’Assemblée ait réussi à rétablir cette interdiction au 1er janvier 2017, et je plaide pour que ceci ne soit pas remis en cause au moment de l’examen en séance publique cette semaine. Je voterai en ce sens.

Vous pouvez également consulter ma question écrite datant d’avril 2015 dans laquelle j’interpellais déjà le Ministre de l’Agriculture sur la nécessité d’interdire les néonicotinoïdes (QE n°78474, http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-78474QE.htm).  

 

 

Vous noterez que je ne réponds pas aux messages d’interpellation inquisiteurs et agressifs qui encombrent nos réseaux sociaux, mais que j’ai grand plaisir à informer les personnes qui suivent mon travail dans un esprit constructif.

Hervé Féron.


[1] l’Institut national de la recherche agronomique

[2] Centre national de la recherche scientifique

Un nom a toujours un sens, il n’y a pas de mots par hasard, il ne peut donc pas y avoir de tirage au sort.

La méthode est étonnante : demander à des gens tirés au sort de proposer un nom. Comme s’il y avait refus de prise de responsabilité ? Ou bien comme s’il s’agissait de légitimer un possible mauvais choix à venir…

Et puis après, il sera proposé de faire voter par internet, avec tous les risques de manipulations, d’excentricité, ou d’erreurs, que cela permet…

D’autant plus qu’en ayant déjà verrouillé la proposition par le choix de ces « tirés au sort », on s’empêche quasiment de recevoir une proposition nouvelle et pertinente.
Etrange conception de la démocratie… Manque de sérieux ? Démagogie ? Cela fait un peu sondage de bistrot…

Que cherchent-ils ?  Veulent-ils faire croire qu’ils seraient plus démocrates que tous les autres ?
Quand on connait les méthodes de la Conseillère Régionale qui porte très médiatiquement tout ça, cela prête à sourire.

Trois possibilités s’offrent donc désormais à vous chers internautes : Acalie, Rhin-Champagne et Nouvelle Austrasie !

Il aurait été intéressant a priori de se poser quelques questions : que cherche-t-on ? Faire un coup médiatique, on a compris.

Mais plus sérieusement, par le nom de la nouvelle région on aurait pu intellectuellement viser une cible : définir une identité ? Un territoire ? Un projet ? Une histoire commune ?

Il me semble qu’aucune des trois propositions ne définit de près ou de loin une de ces quatre cibles.

– Acalie : il s’agit d’un néologisme issu, lui-même, d’un acronyme. On est certainement dans le pire en termes d’esthétisme, mais surtout, ça n’évoque rien de ces quatre cibles, sauf à faire une véritable enquête pour en trouver un minimum de sens. Le temps de l’enquête, le voyageur aura changé de région…

– Rhin-Champagne : cela évoque deux parties de deux morceaux de cette Grande Région. Même si on sent bien qu’il y a eu là la volonté de définir un territoire (de l’est à l’ouest), ça reste pauvre, à peu près, morcelé, fracturé. Comment voudriez-vous que les Ardennais ou les Lorrains s’y retrouvent ? C’est d’emblée abandonner l’idée de réunir. Mais la majorité de cette nouvelle région souhaite-t-elle l’équilibre du territoire ? La cohérence ? Ou bien est-on d’emblée engagé dans une lutte de tous les instants, entre les anciennes régions, les plus grandes villes, l’urbain et le rural ? Malheur aux faibles ! Adieu la République Une et Indivisible !

– La Nouvelle Austrasie : c’est passéiste, ça évoque un territoire qui n’est pas celui dont on parle aujourd’hui. Outre la Lorraine, l’Alsace et la Champagne, l’Austrasie des Mérovingiens comprenait aussi la Belgique, la Rhénanie, et la partie septentrionale des actuels Pays-Bas. Pour définir un territoire, même en le qualifiant de nouveau, on a vu mieux et plus  précis !

Et puis, il faut savoir raison garder ! Notre nouvelle grande Région est une réunion, la réunion de trois anciennes régions. Alors que  l’Austrasie était, elle, issue du partage du royaume des Francs, donc d’une division.

L’Austrasie était un royaume chrétien.

Alors que nous sommes toujours dans une République laïque, me semble-t-il ?

Et puis « Austrasie », moi ça me fait penser à « ostracisme » donc à l’exclusion, à l’éviction, au rejet. On parle d’ostracisme social, d’ostracisme religieux, d’ostracisme au travail, par exemple…
ça ne donne pas vraiment envie de devenir « néo-austrasien » !!!

Bref, je trouve que ces trois propositions sont malheureuses. Je redoute que l’une d’entre elles (ou peut-être les trois) n’intéresse la majorité de la nouvelle Grande Région. C’est pourquoi je m’inquiète de la méthode utilisée (très induite) pour interroger les citoyens et des possibilités de manipulation ou d’interprétation des résultats.

Un nom a toujours du sens et ce nom pèsera, comme tout nom, sur notre identité et sur l’histoire commune que nous aurons à construire.

Je suis contre ces trois propositions, mais on peut espérer qu’une proposition plus intéressante émergera suffisamment massivement pour peser dans la décision ?

Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il est déjà entré dans l’usage  d’appeler cette Grande Région « Grand Est ». Je pense que c’est là une proposition plus intéressante. Parce qu’elle est déjà dans l’usage, spontanément, et que je crois dans le bon sens populaire (loin du tirage au sort).

Parce que « Grand Est » évoque une situation géographique, mais aussi un territoire pas restrictif. Et parce que dans l’expression « Grand Est », j’entends une déclaration d’intention, peut-être même le début d’un projet de développement et d’ouverture vers les territoires environnants.

Et si on faisait la Région ensemble ?

Un nom a toujours un sens, il n’y a pas de mots par hasard, il ne peut donc pas y avoir de tirage au sort.

La méthode est étonnante : demander à des gens tirés au sort de proposer un nom. Comme s’il y avait refus de prise de responsabilité ? Ou bien comme s’il s’agissait de légitimer un possible mauvais choix à venir…

Et puis après, il sera proposé de faire voter par internet, avec tous les risques de manipulations, d’excentricité, ou d’erreurs, que cela permet…

D’autant plus qu’en ayant déjà verrouillé la proposition par le choix de ces « tirés au sort », on s’empêche quasiment de recevoir une proposition nouvelle et pertinente.
Etrange conception de la démocratie… Manque de sérieux ? Démagogie ? Cela fait un peu sondage de bistrot…

Que cherchent-ils ?  Veulent-ils faire croire qu’ils seraient plus démocrates que tous les autres ?
Quand on connait les méthodes de la Conseillère Régionale qui porte très médiatiquement tout ça, cela prête à sourire.

Trois possibilités s’offrent donc désormais à vous chers internautes : Acalie, Rhin-Champagne et Nouvelle Austrasie !

Il aurait été intéressant a priori de se poser quelques questions : que cherche-t-on ? Faire un coup médiatique, on a compris.

Mais plus sérieusement, par le nom de la nouvelle région on aurait pu intellectuellement viser une cible : définir une identité ? Un territoire ? Un projet ? Une histoire commune ?

Il me semble qu’aucune des trois propositions ne définit de près ou de loin une de ces quatre cibles.

– Acalie : il s’agit d’un néologisme issu, lui-même, d’un acronyme. On est certainement dans le pire en termes d’esthétisme, mais surtout, ça n’évoque rien de ces quatre cibles, sauf à faire une véritable enquête pour en trouver un minimum de sens. Le temps de l’enquête, le voyageur aura changé de région…

– Rhin-Champagne : cela évoque deux parties de deux morceaux de cette Grande Région. Même si on sent bien qu’il y a eu là la volonté de définir un territoire (de l’est à l’ouest), ça reste pauvre, à peu près, morcelé, fracturé. Comment voudriez-vous que les Ardennais ou les Lorrains s’y retrouvent ? C’est d’emblée abandonner l’idée de réunir. Mais la majorité de cette nouvelle région souhaite-t-elle l’équilibre du territoire ? La cohérence ? Ou bien est-on d’emblée engagé dans une lutte de tous les instants, entre les anciennes régions, les plus grandes villes, l’urbain et le rural ? Malheur aux faibles ! Adieu la République Une et Indivisible !

– La Nouvelle Austrasie : c’est passéiste, ça évoque un territoire qui n’est pas celui dont on parle aujourd’hui. Outre la Lorraine, l’Alsace et la Champagne, l’Austrasie des Mérovingiens comprenait aussi la Belgique, la Rhénanie, et la partie septentrionale des actuels Pays-Bas. Pour définir un territoire, même en le qualifiant de nouveau, on a vu mieux et plus  précis !

Et puis, il faut savoir raison garder ! Notre nouvelle grande Région est une réunion, la réunion de trois anciennes régions. Alors que  l’Austrasie était, elle, issue du partage du royaume des Francs, donc d’une division.

L’Austrasie était un royaume chrétien.

Alors que nous sommes toujours dans une République laïque, me semble-t-il ?

Et puis « Austrasie », moi ça me fait penser à « ostracisme » donc à l’exclusion, à l’éviction, au rejet. On parle d’ostracisme social, d’ostracisme religieux, d’ostracisme au travail, par exemple…
ça ne donne pas vraiment envie de devenir « néo-austrasien » !!!

Bref, je trouve que ces trois propositions sont malheureuses. Je redoute que l’une d’entre elles (ou peut-être les trois) n’intéresse la majorité de la nouvelle Grande Région. C’est pourquoi je m’inquiète de la méthode utilisée (très induite) pour interroger les citoyens et des possibilités de manipulation ou d’interprétation des résultats.

Un nom a toujours du sens et ce nom pèsera, comme tout nom, sur notre identité et sur l’histoire commune que nous aurons à construire.

Je suis contre ces trois propositions, mais on peut espérer qu’une proposition plus intéressante émergera suffisamment massivement pour peser dans la décision ?

Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’il est déjà entré dans l’usage  d’appeler cette Grande Région « Grand Est ». Je pense que c’est là une proposition plus intéressante. Parce qu’elle est déjà dans l’usage, spontanément, et que je crois dans le bon sens populaire (loin du tirage au sort).

Parce que « Grand Est » évoque une situation géographique, mais aussi un territoire pas restrictif. Et parce que dans l’expression « Grand Est », j’entends une déclaration d’intention, peut-être même le début d’un projet de développement et d’ouverture vers les territoires environnants.

Et si on faisait la Région ensemble ?