Agir pour vous et avec vous

Jour : 24 février 2017

Ce n’est pas beau de mentir. Les enfants savent que quand Pinocchio disait des mensonges son nez s’allongeait et, l’autre jour, j’ai vu à la télévision le nez de François Bayrou s’allonger démesurément. Il n’y a  pas si longtemps, il vilipendait Emmanuel Macron, pour ce qu’il est personnellement, comme pour son projet. Et voilà qu’il annonce, soudainement, une alliance avec Macron. Quelle mouche l’a piqué pour qu’il soit pris soudain d’un macronite aigue ? Manifestement, il en a bafouillé son latin. Je me suis repassé en boucle l’enregistrement de ses explications télévisées et je n’ai rien compris. Sinon qu’il y a là, de toute évidence, une recherche d’intérêt personnel. Chacun sait qu’il a tenté de négocier un poste de Premier ministre, personne n’est dupe. Encore un coup d’éclat qui ne va pas grandir la classe politique.

Ce qu’il faut savoir, c’est que j’étais Député de 2007 à 2012, en même temps que François Bayrou. Je ne l’ai quasiment jamais vu siéger. Dans son grand souci de préserver les dépenses publiques, il s’est employé à user le moins possible son siège à l’Assemblée nationale. Que ce soit ses présences ou ses interventions en commissions ou dans l’hémicycle, elles sont, sur 5 ans, quasiment nulles. Ce n’est pas une simple affirmation de ma part, c’est très facile à vérifier. Par contre, tous les 5 ans, à l’époque de la présidentielle, François Bayrou nous revient, qui lave plus blanc que blanc, grand donneur de leçon.

La vérité c’est qu’il ne pèse quasiment plus rien, que le score qu’il a fait à la dernière présidentielle l’a un petit peu refroidi et qu’il sait très bien que, seul, il n’a aucune chance de dépasser les 5% des votes. La vérité c’est aussi, qu’à l’Assemblée nationale, les centristes qui se prévalent encore de François Bayrou ne sont pas légion. La vérité c’est encore, que dans les intentions de vote des électeurs, ceux qui pourraient peut être encore prêter l’oreille aux consignes de François Bayrou, pensaient depuis longtemps qu’il était cuit et avaient certainement déjà fait leur choix. En conclusion, ce ralliement négocié ne changera pas grand-chose au score d’Emmanuel Macron.

Quant aux sondages, il serait temps que l’on retrouve un peu la raison dans ce pays. Bien évidemment, comme tout le monde, je redoute le score du Front National, mais, il faut savoir que le Front National fait des bons scores quand il y a une forte abstention comme par exemple lors des élections départementales et régionales. La présidentielle, reste une élection mobilisatrice et, proportionnellement, on peut espérer que les choses se passent différemment que ce qu’on nous annonce.

Le dernier sondage commandé par BFM TV nous indique que 40% des sondés ne savent pas encore quel sera leur choix. Déjà cela relativise les pronostics. Mais on peut être sûr que dans les 60% qui s’expriment, on trouve largement les mécontents qui ne se déplaceront pas pour aller voter aux urnes mais qui expriment leur mécontentement face aux sondeurs en annonçant un vote extrême.

Je crois plus que jamais que les sondeurs se trompent et c’est une raison pour motiver tous les progressistes, tous les républicains, pour militer, pour rassembler, pour rappeler au devoir de citoyenneté, pour redonner espoir.

Pour ce qui me concerne, c’est clair, c’est Benoît Hamon.

 

Hervé Féron

Ce n’est pas beau de mentir. Les enfants savent que quand Pinocchio disait des mensonges son nez s’allongeait et, l’autre jour, j’ai vu à la télévision le nez de François Bayrou s’allonger démesurément. Il n’y a  pas si longtemps, il vilipendait Emmanuel Macron, pour ce qu’il est personnellement, comme pour son projet. Et voilà qu’il annonce, soudainement, une alliance avec Macron. Quelle mouche l’a piqué pour qu’il soit pris soudain d’un macronite aigue ? Manifestement, il en a bafouillé son latin. Je me suis repassé en boucle l’enregistrement de ses explications télévisées et je n’ai rien compris. Sinon qu’il y a là, de toute évidence, une recherche d’intérêt personnel. Chacun sait qu’il a tenté de négocier un poste de Premier ministre, personne n’est dupe. Encore un coup d’éclat qui ne va pas grandir la classe politique.

Ce qu’il faut savoir, c’est que j’étais Député de 2007 à 2012, en même temps que François Bayrou. Je ne l’ai quasiment jamais vu siéger. Dans son grand souci de préserver les dépenses publiques, il s’est employé à user le moins possible son siège à l’Assemblée nationale. Que ce soit ses présences ou ses interventions en commissions ou dans l’hémicycle, elles sont, sur 5 ans, quasiment nulles. Ce n’est pas une simple affirmation de ma part, c’est très facile à vérifier. Par contre, tous les 5 ans, à l’époque de la présidentielle, François Bayrou nous revient, qui lave plus blanc que blanc, grand donneur de leçon.

La vérité c’est qu’il ne pèse quasiment plus rien, que le score qu’il a fait à la dernière présidentielle l’a un petit peu refroidi et qu’il sait très bien que, seul, il n’a aucune chance de dépasser les 5% des votes. La vérité c’est aussi, qu’à l’Assemblée nationale, les centristes qui se prévalent encore de François Bayrou ne sont pas légion. La vérité c’est encore, que dans les intentions de vote des électeurs, ceux qui pourraient peut être encore prêter l’oreille aux consignes de François Bayrou, pensaient depuis longtemps qu’il était cuit et avaient certainement déjà fait leur choix. En conclusion, ce ralliement négocié ne changera pas grand-chose au score d’Emmanuel Macron.

Quant aux sondages, il serait temps que l’on retrouve un peu la raison dans ce pays. Bien évidemment, comme tout le monde, je redoute le score du Front National, mais, il faut savoir que le Front National fait des bons scores quand il y a une forte abstention comme par exemple lors des élections départementales et régionales. La présidentielle, reste une élection mobilisatrice et, proportionnellement, on peut espérer que les choses se passent différemment que ce qu’on nous annonce.

Le dernier sondage commandé par BFM TV nous indique que 40% des sondés ne savent pas encore quel sera leur choix. Déjà cela relativise les pronostics. Mais on peut être sûr que dans les 60% qui s’expriment, on trouve largement les mécontents qui ne se déplaceront pas pour aller voter aux urnes mais qui expriment leur mécontentement face aux sondeurs en annonçant un vote extrême.

Je crois plus que jamais que les sondeurs se trompent et c’est une raison pour motiver tous les progressistes, tous les républicains, pour militer, pour rassembler, pour rappeler au devoir de citoyenneté, pour redonner espoir.

Pour ce qui me concerne, c’est clair, c’est Benoît Hamon.

 

Hervé Féron