Agir pour vous et avec vous

Jour : 12 octobre 2018 (Page 1 de 2)

Louise Mushikiwabo.

 
 
Madame la Ministre des Affaires étrangères de la République du Rwanda Louise Mushikiwabo a été élue par consensus secrétaire générale de l’organisation internationale de la francophonie.
C’est un véritable évênement et je nourris l’espoir que cette promotion, véritable reconnaissance de la communauté internationale francophone vis à vis du Rwanda, puisse permettre enfin de faire la lumière sur l’histoire du génocide des tutsis.
Je suis fier d’avoir déjeuné avec cette femme admirable Louise Mushikiwabo le 7 avril 2016 à Kigali. Ce déjeuner avait eu lieu à l’Hôtel des Milles Collines tristement célèbre puisque c’est l’hôtel du film « hotel Rwanda». 
À l’époque, j’avais été le seul élu député français qui avait osé braver la réprobation de l’Élysée pour participer à la commémoration du 22ème anniversaire du génocide contre les tutsis.
Ceux qui aujourd’hui s’insurgent contre cette nomination taisent honteusement que la France continue en 2018 à accueillir des génocidaires, refuse de les juger et refuse de livrer ses archives à la justice internationale. Ils ignorent aussi les efforts incroyables que le Rwanda met en oeuvre pour reconstruire ce pays pour faire en sorte que la réconciliation soit possible.
J’ai vu des enfants, des ados, des vieux pleurer pour que la France reconnaisse et leur apporte l’apaisement.
Voilà le communiqué que j’avais alors écrit.
Malheureusement depuis rien n’a changé.
Hervé Féron.
 
7 avril 2016 : commémorations du génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994   

 

Nous aurons l’occasion sur ce site de revenir sur l’histoire du génocide contre les Tutsis, sur la situation actuelle du Peuple Rwandais et sur l’attitude de la France avant, pendant et après ce génocide.  Hervé Féron était l’invité de l’EGAM –mouvement antiraciste européen, dans le cadre de l’initiative « Génocide contre les Tutsis : la vérité, maintenant ! ».

 

Hervé Féron a donc participé à Kigali aux commémorations du génocide contre les Tutsis au Rwanda qui a fait plus d’1 million de victimes entre avril et juillet 1994. Cette délégation formée par l’EGAM a réuni la jeunesse associative, politique et syndicale européenne, française et rwandaise, ainsi que des députés européens et un député français, Hervé Féron. Il s’agissait de rentre hommage aux victimes du génocide, de connaître et reconnaître l’histoire dramatique du Rwanda ainsi que sa situation actuelle pour sensibiliser la France à la vraie histoire, celle qu’on ne lui a jamais racontée. Il se pose aujourd’hui la question de la reconnaissance de la responsabilité de certains hauts représentants de l’appareil d’Etat, notamment dans leur collaboration avec le régime génocidaire, avant, pendant et après le génocide.

 

Alors que l’émotion était grande au Rwanda, pour ce 22eme anniversaire, les déclarations d’Alain Juppé, par tweet ont été reçues comme un manque de respect incroyable. Celui-ci a déclaré « faire procès à la France de porter une part de responsabilité dans le génocide au Rwanda est une honte et une falsification historique ». Monsieur Juppé est certainement gêné puisqu’il était Ministre des Affaires étrangères à l’époque, mais on pourrait attendre un peu plus de considération pour les victimes et les familles de victimes en période de commémoration. Quant à la responsabilité de certains représentants de l’Etat français, il serait bon de commencer par ouvrir les archives pour que le travail vers la vérité puisse s’organiser. La déclassification des archives a été annoncée en 2015 mais cela a été de la poudre aux yeux : quelques dizaines de papiers sans intérêt qui ne permettent pas l’investigation. On attend toujours que puisse se dérouler le procès de génocidaires habitants en France aujourd’hui.

 

La cérémonie de cette année en présence du Président de la République Rwandaise, a été marquée par l’émotion de l’allumage de la flamme de l’espoir qui brûlera pendant les 100 jours de deuil national, et par le discours d’accueil Jean-Damascène Bizimana (historien, président de la commission nationale de lutte contre les génocides) qui a rappelé que les commémorations de cette année mettent au premier plan la lutte contre le négationnisme et a remercié l’EGAM pour sa présence.

 

Un grand moment d’émotion a été aussi, la rencontre de l’association des étudiants rescapés du génocide. Discussions très constructives mais bouleversantes car la douleur est omniprésente.

 

Hervé Féron et la délégation ont étés accueillis au Sénat puis au Ministère des Affaires étrangères. Il s’est entretenu avec Madame la Ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo, lors d’un déjeuner avec également Patrick de Saint Exupéry, journaliste et Benjamin Abtan président de l’EGAM. Ce déjeuner a eu lieu à l’Hôtel des Milles Collines tristement célèbre puisque c’est l’hôtel du film « hotel Rwanda ».

Louise Mushikiwabo.

 
 
Madame la Ministre des Affaires étrangères de la République du Rwanda Louise Mushikiwabo a été élue par consensus secrétaire générale de l’organisation internationale de la francophonie.
C’est un véritable évênement et je nourris l’espoir que cette promotion, véritable reconnaissance de la communauté internationale francophone vis à vis du Rwanda, puisse permettre enfin de faire la lumière sur l’histoire du génocide des tutsis.
Je suis fier d’avoir déjeuné avec cette femme admirable Louise Mushikiwabo le 7 avril 2016 à Kigali. Ce déjeuner avait eu lieu à l’Hôtel des Milles Collines tristement célèbre puisque c’est l’hôtel du film « hotel Rwanda». 
À l’époque, j’avais été le seul élu député français qui avait osé braver la réprobation de l’Élysée pour participer à la commémoration du 22ème anniversaire du génocide contre les tutsis.
Ceux qui aujourd’hui s’insurgent contre cette nomination taisent honteusement que la France continue en 2018 à accueillir des génocidaires, refuse de les juger et refuse de livrer ses archives à la justice internationale. Ils ignorent aussi les efforts incroyables que le Rwanda met en oeuvre pour reconstruire ce pays pour faire en sorte que la réconciliation soit possible.
J’ai vu des enfants, des ados, des vieux pleurer pour que la France reconnaisse et leur apporte l’apaisement.
Voilà le communiqué que j’avais alors écrit.
Malheureusement depuis rien n’a changé.
Hervé Féron.
 
7 avril 2016 : commémorations du génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994   

 

Nous aurons l’occasion sur ce site de revenir sur l’histoire du génocide contre les Tutsis, sur la situation actuelle du Peuple Rwandais et sur l’attitude de la France avant, pendant et après ce génocide.  Hervé Féron était l’invité de l’EGAM –mouvement antiraciste européen, dans le cadre de l’initiative « Génocide contre les Tutsis : la vérité, maintenant ! ».

 

Hervé Féron a donc participé à Kigali aux commémorations du génocide contre les Tutsis au Rwanda qui a fait plus d’1 million de victimes entre avril et juillet 1994. Cette délégation formée par l’EGAM a réuni la jeunesse associative, politique et syndicale européenne, française et rwandaise, ainsi que des députés européens et un député français, Hervé Féron. Il s’agissait de rentre hommage aux victimes du génocide, de connaître et reconnaître l’histoire dramatique du Rwanda ainsi que sa situation actuelle pour sensibiliser la France à la vraie histoire, celle qu’on ne lui a jamais racontée. Il se pose aujourd’hui la question de la reconnaissance de la responsabilité de certains hauts représentants de l’appareil d’Etat, notamment dans leur collaboration avec le régime génocidaire, avant, pendant et après le génocide.

 

Alors que l’émotion était grande au Rwanda, pour ce 22eme anniversaire, les déclarations d’Alain Juppé, par tweet ont été reçues comme un manque de respect incroyable. Celui-ci a déclaré « faire procès à la France de porter une part de responsabilité dans le génocide au Rwanda est une honte et une falsification historique ». Monsieur Juppé est certainement gêné puisqu’il était Ministre des Affaires étrangères à l’époque, mais on pourrait attendre un peu plus de considération pour les victimes et les familles de victimes en période de commémoration. Quant à la responsabilité de certains représentants de l’Etat français, il serait bon de commencer par ouvrir les archives pour que le travail vers la vérité puisse s’organiser. La déclassification des archives a été annoncée en 2015 mais cela a été de la poudre aux yeux : quelques dizaines de papiers sans intérêt qui ne permettent pas l’investigation. On attend toujours que puisse se dérouler le procès de génocidaires habitants en France aujourd’hui.

 

La cérémonie de cette année en présence du Président de la République Rwandaise, a été marquée par l’émotion de l’allumage de la flamme de l’espoir qui brûlera pendant les 100 jours de deuil national, et par le discours d’accueil Jean-Damascène Bizimana (historien, président de la commission nationale de lutte contre les génocides) qui a rappelé que les commémorations de cette année mettent au premier plan la lutte contre le négationnisme et a remercié l’EGAM pour sa présence.

 

Un grand moment d’émotion a été aussi, la rencontre de l’association des étudiants rescapés du génocide. Discussions très constructives mais bouleversantes car la douleur est omniprésente.

 

Hervé Féron et la délégation ont étés accueillis au Sénat puis au Ministère des Affaires étrangères. Il s’est entretenu avec Madame la Ministre des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo, lors d’un déjeuner avec également Patrick de Saint Exupéry, journaliste et Benjamin Abtan président de l’EGAM. Ce déjeuner a eu lieu à l’Hôtel des Milles Collines tristement célèbre puisque c’est l’hôtel du film « hotel Rwanda ».

Taxe d’habitation.

Taxe d’habitation : la majorité présidentielle lance une campagne de dénigrement contre les maires

Depuis hier, la question de la taxe d’habitation est revenue sur le devant de la scène, notamment au travers d’une violente campagne menée par le gouvernement et ses soutiens, qui accusent les maires rien de moins que de vouloir « saborder » la réforme engagée par le gouvernement.
Le gouvernement avait annoncé que, dès cette année, la taxe d’habitation allait diminuer pour « 80 % des Français », avec dès 2018 « une diminution de 30 % » pour 22 millions de foyers. Or, un certain nombre de contribuables ont constaté, en recevant leur avis, que leur TH avait stagné, voire augmenté.
Pour expliquer ces hausses, le gouvernement n’a pas hésité à en faire porter directement la responsabilité aux maires. Sur les avis d’imposition figure en effet un encadré expliquant : « À la suite de la réforme nationale de la taxe d’habitation, vous bénéficiez pour cette année d’une réduction de 30% de cet impôt. Toutefois, l’une au moins de vos collectivités locales ayant augmenté son taux ou supprimé des avantages vous concernant, votre gain est diminué. »
Sauf que les cas où les augmentations de taux votées par les communes cette année sont suffisamment importantes pour effacer les 30 % de baisse sont très rares. En se reportant à la base de données rendue publique par les services fiscaux, on peut en avoir une idée très précise : seules 138 communes, sur les 35 335 qui sont référencées dans la base, ont augmenté leur taux de plus de 30 % – soit 0,39 % d’entre elles. Dans la grande majorité des cas où les contribuables ont été touchés par une hausse nette de leur imposition, cela est dû – comme Gérald Darmanin a d’ailleurs dû le reconnaître lui-même, ce matin sur RTL – à la modification de la composition du foyer, avec par exemple le départ d’un enfant.

« Tutelle morale »
Mais peu importe : les éléments de langage du gouvernement et du parti LaREM, répétés en boucle depuis hier, consistent clairement à charger les maires pour leur faire porter toute la responsabilité des hausses. Autrement, dit, plutôt que de s’interroger sur sa communication peut-être un peu trop triomphaliste, qui a laissé croire que tous les foyers modestes allaient connaître une baisse de la TH, le gouvernement choisit de s’en prendre aux maires. Quitte à attaquer personnellement certains d’entre eux, comme l’a fait ce matin Gérald Darmanin, en s’attardant longuement sur la hausse du taux de TH décidée par le conseil municipal de Sceaux et son maire, Philippe Laurent – par ailleurs secrétaire général de l’AMF. Une attaque « ad hominem » qui a ulcéré André Laignel, premier vice-président délégué de l’AMF, joint ce matin par Maire info : « C’est du jamais vu. Je considère qu’il est absolument inadmissible de se livrer à une attaque personnelle contre un des principaux responsables de l’AMF – ce qui revient à une agression de l’institution AMF. »
Plus généralement, André Laignel se dit « scandalisé » de l’immixtion du gouvernement dans les décisions des maires. « C’est une attaque contre les principes que la Constitution a fixés, contre le droit fondamental qu’est la libre administration des collectivités territoriales. Le gouvernement, qui est déjà en train de mettre en place une tutelle administrative sur les communes, y ajouterait à présent une tutelle morale ? La petite fraction des maires de France qui a décidé d’augmenter le taux de TH est constitutionnellement libre de le faire, et dans tous les cas, c’est pour répondre aux besoins de leur territoire. » Le maire d’Issoudun, qui parle d’une « malhonnêteté intellectuelle absolue » dans la démarche du gouvernement, estime que cet épisode « ne pourra qu’aggraver encore un peu plus les relations entre l’AMF et le gouvernement ».

Une campagne politique sur twitter
Au-delà des propos tenus par les ministres, les militants du parti présidentiel ont lancé depuis hier une campagne d’une violence inouïe contre les maires sur les réseaux sociaux, avec le mot-dièse (hashtag) « #BalanceTonMaire ». Une référence évidente au fameux #BalanceTonPorc, dont on rappelle qu’il visait à dénoncer des harceleurs et des violeurs. Un parallèle jugé, là encore, « particulièrement injurieux » par André Laignel, stupéfait que le parti du président de la République « s’abaisse à utiliser les réseaux sociaux pour prétendre dénoncer les maires ». La campagne s’offre en effet le ridicule d’appeler à « dénoncer » sur twitter les maires qui ont augmenté la TH – comme s’il s’agissait d’un secret, comme si les délibérations des conseils municipaux n’étaient pas publiques, et comme si tous les chiffres n’étaient pas disponibles pour quiconque dispose d’une connexion internet.
Les militants LaREM qui postent sous ce hashtag ne se cachent pas des visées politiques de leur campagne, la plupart des posts se concluant, d’une façon ou d’une autre, par une formule du style « n’oubliez pas cela aux municipales ». Exemple pris entre cent : « Balance ton maire qui lui, a augmenté (la TH), à ton détriment ! Souviens-t-en au moment de voter pour les prochaines municipales ! Car ce maire-là n’œuvre pas pour toi !!!! ». Un autre : « 2020, n’oubliez pas de dégager votre maire ! ».
Parmi tous ces tweets, on trouve aussi la réaction de quelques citoyens indignés par la méthode, comme celle qui twitte : « Tu augmentes la taxe habitation pour maintenir le niveau de service public de ta ville et tu es mis au même niveau qu’un porc violeur, c’est ça ? Castaner, tu ferais mieux de tenir tes troupes… »

Franck Lemarc

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