Nous voulons le Grand Nancy Thermal !

… et nous n’avons jamais rien dit d’autre.

J’ai attendu une bonne semaine avant de répondre aux interpellations qui me sont faites indirectement, c’est à dire par voie de presse. Car il faut savoir que ces gens-là ne me disent rien directement, ils préfèrent prendre leur courage à deux mains et aller raconter leurs inepties aux oreilles journalistiques trop bienveillantes pour être crédibles, ensemble, trois pieds nickelés au nombre de quatre comme des mousquetaires et unis (en façade) comme les cinq doigts d’une main à qui il en manquerait un (cherchez l’erreur ?)
J’ai préféré attendre pour ne pas être taxé de réagir à chaud, mais il faut dire que cette pseudo-conférence de presse, qui leur a valu tout de même plusieurs articles (avec même une annonce en première page) était vide de contenu. Et réagir à rien, n’est pas chose aisée… 
Et puis j’ai attendu parce que le collectif de citoyens « Le Bien Commun » et les élus signataires du recours engagé, nous avons diffusé un communiqué de presse… que la presse ne vous a pas communiqué.

Et comme je sais que mon site internet herveferon.fr est très lu (prochainement 3 millions de vues) et fait beaucoup parler, je souhaite faire connaitre quelques éléments factuels.

=> Cette réunion était tout sauf une possibilité de discuter, puisqu’elle avait été organisée en cachette (!). Comme il y avait eu des fuites (ambiance « Nancy Thermal »), un membre du collectif « Le Bien Commun » s’y est présenté, il a été éconduit gentiment, poliment mais clairement, sous prétexte qu’il s’agissait d’une réunion privée… 
Une réunion privée dans un bistrot pour parler d’intérêt public ? Est-ce vraiment sérieux ? Que nous cache-t-on donc ? 

=> On lit dans un de ces articles que « Pascal Jacquemin, passé par hasard prendre un verre, était en terrasse… » Comme par hasard ! On nous prend pour des imbéciles ? 

=> Et puis un peu plus loin, il est écrit que « l’ex-maire de Villers a voté le projet ». Alors là, on est carrément dans le mensonge. Pascal Jacquemin s’est abstenu sur ce projet !

=> Il est écrit aussi : Christophe Choserot, à propos de la cohérence économique « Mon camarade et ami Hervé Féron a voté le projet économique métropolitain, or il comporte le thermalisme de demain. Où est la 
cohérence ? »

1) qu’un de ces journalistes qui me boycottent depuis plusieurs années colporte de telles âneries sur mon compte n’étonnera personne. Chacun appréciera…
2) en termes de cohérence, Christophe Choserot ferait bien de se regarder de temps en temps dans une glace, lui qui évolue en fonction des caprices du vent, qui se dit parfois de gauche, parfois très libéral, parfois progressiste même, parfois macroniste et qui dans ce cas sert servilement la soupe à Rossinot.
3) Il se dit mon camarade et mon ami… Je n’ai pas de camarade dans la bande à macron. Cette entreprise est trop malfaisante et malhonnête pour que cela soit possible. De plus, s’annoncer comme mon ami pour introduire une agression aussi perverse est assez contradictoire, voire faux-cul. Je veux bien être son ami, je n’ai aucun problème avec ça, je le respecte, mais je n’accepte pas ce genre de comportement médiocre.
4) J’ai effectivement voté le projet économique métropolitain. Quel élu responsable ne l’aurait pas fait ?  Quel élu voterait contre le développement économique de son territoire ? Seulement on voit bien là la méthode de Rossinot dans toute sa splendeur, qui nous abrutit avec des Conseils de Métropole interminables et creux, préparés par sa techno structure, et avec des délibérations fourre-tout qui n’ont aucun intérêt sinon de pouvoir légitimer tout et n’importe quoi par la suite. 
En voilà bien la démonstration : une délibération « foire à la brocante » dans laquelle il met une partie de ses fantasmes (y compris des projets qui n’ont pas encore été délibérés) et il vous met en situation d’obligation de voter sous peine d’être montré comme un réactionnaire qui ne souhaite pas le développement économique de son territoire !

Le piège se referme ainsi. Et c’est un comble que ce soit Christophe Choserot qui s’approprie aujourd’hui cette entourloupe, pour ne pas dire cette fumisterie, pour tenter de défendre un projet qui va à l’encontre de l’intérêt public ! Il aurait peut-être pu évoquer l’explication de vote que j’avais présentée ? Je disais justement « … Nous voterons cette délibération, car nous souhaitons bien évidemment ce développement économique, mais cela ne nous engage pas sur un certain nombre de vos projets qui n’ont jamais fait l’objet d’une réelle concertation et en particulier votre projet de thermalisme… »
Alors Christophe… sois un peu honnête !

=> Quant au pauvre François Werner qui assène des affirmations sans jamais ne rien démontrer, qui ahane et bredouille péniblement l’argumentaire que son beau-père lui a demandé de répéter… Le voilà qui nous appelle « les donneurs de leçons » et qui demande « qu’est-ce que proposent ces donneurs de leçons ? »

Alors, puisque la question nous est posée, je réponds succinctement.
Dans la philosophie orientale, parmi les trois singes de la sagesse l’un ne voit pas, l’autre n’entend pas et le troisième ne parle pas. Hélas, dans le cas pathologique que nous étudions, nos mousquetaires sont au nombre de quatre, ils ne voient rien tous les quatre, ils n’entendent rien, mais qu’est ce qu’ils 
causent !
S’ils avaient écouté, ils auraient entendu ce que nous leur rabâchons.
Relisez mes interventions ou celles d’Annie Lévi Ciferman en Conseil de Métropole et la dernière en date le 7 juillet 2018. Nous sommes pour un grand projet thermal à Nancy, nous sommes pour un équipement performant au service de la population, du développement économique, du loisir, de la santé et du rayonnement de Nancy. 

Donc nous ne voulons pas de ce projet qui oublie l’histoire et le patrimoine, qui sacrifie l’accessibilité pour tous à la privatisation du site et qui n’est qu’un projet immobilier à gros bénéfices privés sous couvert d’une sorte de super aquadrome thermal vendu en quadrichromie et trois dimensions pour mieux faire rêver ceux-là mêmes qui en seront massivement privés.

Ce que nous proposons monsieur Werner ? Ou plutôt ce que nous avons proposé ?

– qu’André Rossinot ne signe pas ce contrat qui va nous amener à verser à Valvital une centaine de millions (argent public)sur 30 ans, dont on aurait bien besoin ailleurs.
– de reprendre la copie dès le début, pour privilégier la cohérence architecturale, esthétique et patrimoniale. D’écouter pour cela les gens qui ont travaillé sur le sujet…
Avoir une ambition culturelle et un projet de vie.
– de relancer une procédure d’appel à candidature pour une délégation de service public pour un projet cohérent en restant dans l’estimation première qui avait été produite (environ 50 millions d’euros).
– de tenir parole, quand vous annonciez du travail pour les hôteliers de Nancy et des emplois induits sur l’agglomération, alors ne rajoutez pas au projet initial un hôtel sur place.
– de sauvegarder ou reconstruire une grande piscine populaire accessible au plus grand nombre.
– de ne pas accepter de verser 25 millions à l’investissement (quand dans le cahier des charges, vous écriviez que le Grand Nancy ne participerait pas à l’investissement… Comment pouvez-vous changer la règle à ce point en cours de jeu ?). De ne pas accepter non plus de verser 2,2 millions d’euros par an en subvention d’équilibre chaque année !

Quand dans un contrat on indique que l’exploitant prévoit un taux de rendement interne de 15,19% (quand les standards sont à 8%), il n’a ni besoin d’une subvention d’investissement (il a de quoi prendre en charge toutes les difficultés constatées), ni besoin d’une subvention d’équilibre.

Vous vouliez savoir ce que nous proposons ?Nous vous proposons donc de revoir complètement votre copie pour préserver l’intérêt public et bâtir un beau projet ambitieux, cohérent et concerté. 

Quelque questions restent cependant sans réponses : 
Pourquoi vouloir avec tant d’insistance cautionner ce gâchis d’argent public ? Pourquoi avoir choisi le projet le plus cher (Valvital = 98 millions, quand les autres candidats proposaient 78 et 80 millions) ?
Pourquoi s’entêter à signer vite ce contrat sans répondre aux questions que nous posons ? Pourquoi cacher aux élus tous les risques de dérapages financiers que la Métropole prend à travers ce contrat (dont ils n’ont pas connaissance) ? Pourquoi mettre autant d’énergie à vous justifier sans donner de véritables explications sérieuses (interview du DGS, conférence de presse des quatre vice-mousquetaires, réponse écrite au recours gracieux, vide de contenu…) ?

Voilà, vous nous posiez la question ? Je vous réponds et j’en ai encore un peu en stock si vous le souhaitez…
Si le propos est un peu vif, c’est juste parce que je tente de me défendre et que je combats l’injustice, mais nous ne demandons qu’un dialogue constructif.