Mais qu’ont-ils donc fait de notre République ?
La République ne peut appartenir qu’au Peuple et non pas à une classe dominante quelle qu’elle soit. Mais les puissants de La République en Marche en ont fait la République en Dèche.
J’avais été choqué de voir qu’un Préfet, c’est à dire un fonctionnaire, se permette de juger des Maires (c’est à dire des représentants du Peuple qui, eux, ont la légitimité du vote) sur l’opportunité de leurs actes et sur leurs convictions et de les trainer devant un tribunal ! En quelle époque sommes nous ?
Je suis choqué de voir qu’un Préfet s’épanche sur les réseaux sociaux et se permette de juger de l’opportunité d’une Proposition de Loi d’un Député (ma Loi sur les obsèques laïques qui avait été votée à l’unanimité gauche et droite à l’Assemblée et que la droite et les sénateurs de Macron viennent de rejeter au Sénat) et qu’en tant que haut fonctionnaire de l’Etat, il puisse faire preuve d’autant de partialité !
Je suis choqué de voir que le Préfet de Meurthe et Moselle bafoue le droit fondamental de manifester et la liberté d’expression en ayant, par arrêté, interdit toutes manifestations les 14 et 15 septembresur certains secteurs du Grand Nancy (ce qui en dit long d’ailleurs sur l’Egalité de traitement des territoires).
Je suis choqué d’avoir vu samedi à Nancy des gilets jaunes calmes et pacifistes gazés par les forces de police, juste parce qu’ils étaient à proximité de la Préfecture ! J’ai vu des personnes âgées, des mères de familles, des enfants qui ont été gazés ! Et je vous assure que cela ne se justifiait pas, ils étaient complètement inoffensifs ! Quel scandale ! Où est la République ? Macron a fauté. Il se retourne contre le Peuple. En République, il doit partir.
Enfin, c’est moins grave, car il s’agit de moi, mais cela en dit long sur le grand dérapage de l’Etat. Samedi matin, j’étais en voiture boulevard Lobau à Nancy. Sur la voie de droite, il y avait plusieurs cars de CRS stationnés. Je passe donc sur la voie de gauche. Devant ces cars de CRS, il y avait un motard de la police qui regardait vers l’arrière, il n’avait pas de clignotant, mais j’ai supposé qu’il voulait démarrer et déboîter. J’ai ralenti et je lui ai fait signe de passer devant moi, ce qu’il a fait. Au bout de quelques secondes les cars de CRS ont démarré, et ont commencé à me doubler sur la voie de droite. Comme ils étaient en convoi, je ne pouvais pas me rabattre sur la voie de droite derrière eux, bien que je ralentissais de plus en plus. Cela n’a duré que quelques secondes, mais lorsque le premiers car de CRS est arrivé à ma hauteur (par la droite), un type (le conducteur ?) a hurlé à mon encontre dans un haut-parleur « casse-toi ! »
Quelle classe ! Elle est belle la République ! Je n’avais pas souvenir que j’avais gardé les cochons avec ce type…
La République ne peut appartenir qu’au Peuple, il est grand temps de la lui rendre.