Agir pour vous et avec vous

Mois : janvier 2019 (Page 3 de 24)

 

Courant janvier, on a remarqué que la censure dont je suis l’objet depuis plusieurs années dans l’Est Républicain avait été « assouplie », puisque à trois reprises et à ma grande surprise j’y suis apparu en photo. Cela a même amusé plusieurs d’entre vous…

Cela m’importe peu d’apparaître en photo dans ce journal, mais étant donné la grande activité qui est la mienne, je trouve que ne pas m’associer à des projets que j’ai montés de toutes pièces, ne pas informer ou mal informer ou désinformer les lecteurs sur des sujets qui me concernent ou même qui concernent ma ville Tomblaine n’est pas correct.

Après ma vidéo du 31 décembre qui, tous réseaux sociaux confondus, a cumulé plus de 2,5 millions de vues, ce journal en a fait un petit article en pages intérieures 15 jours plus tard… 

Il est vrai que 2,5 millions de vues, plus de 

50 000 partages, plus de 60 000 messages et commentaires de soutien, cela ne valait pas le coup d’être traité comme un évènement !

Beaucoup d’entre vous s’en sont émus sur facebook, je n’ai pas voulu commenter.

Cette semaine, j’ai posté une nouvelle vidéo. Le score est moins élevé 700 000 vues (plus de deux fois la population du Grand Nancy et à peu près l’équivalent de la population de la Meurthe et Moselle…) et 45 000 partages en 5 jours… Vous avouerez que cela démontre quand même un certain intérêt du public ?

La presse (locale) n’en parle pas du tout.

Quand un autre responsable politique diffuse une vidéo qui cumulera difficilement quelques centaines de vues, il bénéficie d’une demi page dès le lendemain.

C’est vrai que :

– J’ai été député 10 ans, jamais ce journal n’a relayé une seule de mes actions, propositions de Loi, amendements, interventions,…

Aujourd’hui certains députés étalent leur activités dans la presse…

– Lorsque chaque année j’organisais mes voeux de député, la presse ne répondait même pas à mon invitation et n’en parlait pas du tout.

Aujourd’hui, les voeux du député bénéficient d’un article conséquent, qui laisse à penser qu’il serait beaucoup plus présent à l’Assemblée et sur le terrain qu’il ne l’est.

– Même chose quand j’étais Président du Groupe de Gauche à la Métropole, la presse ne venait même pas à mes voeux… Aujourd’hui elle y vient et elle en parle.

– Pour les voeux du Maire de Tomblaine, l’article est illustré par une photo… montrant le Maire de droite de St Max qui était dans le public. Mais pour les voeux du Maire de St Max, c’est bien le Maire de St Max qui était en photo…

– Je suis le créateur et directeur artistique du Festival « Aux Actes Citoyens », le jour de l’ouverture j’avais invité Marilou Berry. Énorme évènement, petite couverture presse. Sur la photo où je suis sur scène avec Marilou Berry, les ciseaux magiques sont passés par là pour découper la photo et pour que je n’apparaisse pas…

Voilà, tout le monde le sait, c’est petit, très petit, mais cela ne m’empêche pas de réussir tout ce que je fais et tous nos évènements à Tomblaine rencontrent un succès populaire énorme. Mais ce qui me dérange le plus, c’est cet irrespect permanent qui est fait aux habitants de ma Commune.

J’aurais pourtant besoin de la presse pour vous informer, car mes prises de positions politiques dérangent et vous devez savoir que j’en subis les conséquences, je suis souvent sanctionné pour ne pas m’être tu. 

Exemples :

– Savez-vous que depuis deux ans, le Grand Nancy subventionne toutes les écoles de musique de l’agglomération, sauf celle de Tomblaine. André Rossinot refuse cette subvention à TEMPO, il aimerait certainement que je me taise, puisque je suis un des seuls qui combat son scandaleux projet du Grand Nancy Thermal (cadeau d’une centaine de millions d’euros à la société Valvital…), ses méthodes autoritaires et sa gestion financière calamiteuse !

– Savez-vous que j’ai proposé un projet artistique et pédagogique qui consisterait à décorer les horribles arches jaunes au carrefour du boulevard Tolstoï et du boulevard du Millénaire à Tomblaine ? Ce projet, sur le thème de l’Ecole de Nancy, serait mené avec Jean-No (l’artiste qui a réalisé la Girafe sur la Place des Arts) et avec les enfants des écoles. Tout est prêt, les enseignants sont enthousiastes, il ne me manque que l’autorisation d’André Rossinot pour intervenir sur ce mobilier urbain pourtant sur la Commune dont je suis le Maire… Et bien le roi Rossinot nous refuse son autorisation !

– du côté de l’Etat, ce n’est pas mieux. J’ai commis un crime de lèse-majesté en diffusant deux vidéos pour interpeller Emmanuel Macron. Voilà la première sanction qui est tombée : il a été créé un nouveau Fonds, pour remplacer (ce qui est déjà un mensonge de l’Etat) la réserve parlementaire et aider les associations… Cela s’appelle le Fonds de Développement de la Vie Associative. Avec l’école de musique TEMPO, nous créons ‘l’orchestre à l’école » pour que 36 enfants puissent bénéficier pendant plusieurs années à l’école de l’apprentissage d’un instrument. Nous sollicitons ce Fonds qui est prévu spécialement pour ce genre de nouvelle initiative (nous sommes, en plus, dans un Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville…)
Et bien, une simple lettre vient de nous apprendre que « malgré tout l’intérêt que revêt ce projet, il n’a pas été retenu ». C’est la République de la honte !

Et pourtant, une artiste qui exposait récemment ses œuvres à Tomblaine a dit publiquement « il y a deux villes qui se sont toujours disputées pour être capitale de la Lorraine, mais l’épicentre de la Culture en Lorraine, c’est Tomblaine. »

Je voulais vous dire aussi que vendredi soir, il y a eu une énorme soirée festive, musicale dynamique à Tomblaine avec Koncept Gospel.

Un monde fou, du plaisir, du plaisir, du plaisir…

Deux jours après, rien dans la presse… Allez, avec un peu de chance, on aura un petit article avec photo noir et blanc mardi ou mercredi….

Maryline Vairelles et Isidore Laurino ont complètement transformé, rénové, décoré le Café du Commerce au Centre Ville et ce lieu, ancré dans l’histoire de Tomblaine, connait déjà un certain succès en termes de fréquentation.
Une restauration rapide vous est même désormais proposée le midi et sur réservation le soir, dans ce cadre original sur le thème des années 60, country-rock et route 66… qui fait du Café du Commerce un lieu unique dans l’agglomération.
Jeudi 23 janvier, après quelques mois de rodage, une inauguration à l’image des gérants (sympathique et conviviale) était organisée, le Maire et ses adjoints, les partenaires et fournisseurs et les habitués ont fêté l’évênement.
On a même eu le plaisir de retrouver Guy Vairelles et son épouse, parents de Maryline. Guy a été longtemps le Président du club local de football, le GSAT.
Le Café du Commerce est redevenu, en coeur de ville, un vrai lieu de vie accueillant, dans la rue de la République où toutes les façades viennent d’êtres ravalées (dans le cadre d’une campagne d’aide et d’incitation), la rénovation de la voierie et des trottoirs et prévue par le Grand Nancy au courant de l’année 2019.

 

Maryline Vairelles et Isidore Laurino ont complètement transformé, rénové, décoré le Café du Commerce au Centre Ville et ce lieu, ancré dans l’histoire de Tomblaine, connait déjà un certain succès en termes de fréquentation.
Une restauration rapide vous est même désormais proposée le midi et sur réservation le soir, dans ce cadre original sur le thème des années 60, country-rock et route 66… qui fait du Café du Commerce un lieu unique dans l’agglomération.
Jeudi 23 janvier, après quelques mois de rodage, une inauguration à l’image des gérants (sympathique et conviviale) était organisée, le Maire et ses adjoints, les partenaires et fournisseurs et les habitués ont fêté l’évênement.
On a même eu le plaisir de retrouver Guy Vairelles et son épouse, parents de Maryline. Guy a été longtemps le Président du club local de football, le GSAT.
Le Café du Commerce est redevenu, en coeur de ville, un vrai lieu de vie accueillant, dans la rue de la République où toutes les façades viennent d’êtres ravalées (dans le cadre d’une campagne d’aide et d’incitation), la rénovation de la voierie et des trottoirs et prévue par le Grand Nancy au courant de l’année 2019.

 

Monsieur le Président,

Je suis le Maire de Tomblaine en Meurthe et Moselle et j’ai décidé de refuser d’organiser ce que vous appelez « le grand débat ». Plus encore, j’appelle solennellement mes collègues Maires, qui partageront mon avis, partout en France à refuser de l’organiser.
Le grand respect que j’ai pour la fonction présidentielle et pour la République m’amène à croire aujourd’hui à un nécessaire devoir de désobéissance républicaine.
Oh bien sûr, si on me demande les clés pour organiser ce débat dans une salle municipale, je les mettrai à disposition, pour que la discussion puisse avoir lieu, mais je ne participerai pas à cette mascarade et je m’en explique.
Je pense que vous bernez, une fois de plus les français et il serait tout à l’honneur des Maires de France de ne pas s’en rendre complices malgré eux.
C’est l’histoire d’un pyromane qui a mis le feu aux poudres et qui soudain fait appel aux Maires comme pompiers de service !

Vous le savez, nous sommes contre les violences, toutes les formes de violences et nous les condamnons, mais force m’est de constater que la première violence est la violence d’Etat que vous avez structurée par vos mots et par vos actes dès votre arrivée à l’Elysée et qui chaque fois n’ont d’autres buts que de diviser les français pour mieux asseoir votre règne.
Remise en cause de l’ISF = violence.
Augmentation de la CSG sur les retraites = violence.
Baisse des APL = violence.
Le statut, le salaire, le train de vie de votre épouse = violence.
L’affaire interminable Benalla = violence.
Toutes vos petites phrases :
– le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler…
– une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien…
– je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes…
– Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’il ne peuvent pas avoir des postes là-bas…
– Je traverse la rue et je vous en trouve du travail…
– et j’en passe, les gaulois réfractaires au changement, qui coûtent un pognon dingue, pour beaucoup illettrés, dont certains déconnent…
Mais comme disait Brassens « il y a peu de chance qu’on détrône le roi de ces gens-là ! »
Monsieur le Président, croyez-vous sincèrement que, tant sur le fond que sur la forme, ces propos soient dignes de votre fonction ?
C’est toute cette violence qui légitime aujourd’hui mon irrévérence, ce que je dis est factuel, il n’y a pas outrage et parce que je veux rester un homme libre, je réclame le droit à l’impertinence.
Et puis la violence, c’est l’Etat qui tire sur le Peuple, les blindés, qui pour certains utilisent des liquides incapacitants à la dangerosité extrême, les armes semi-létales, le LBD utilisé à bout portant, les gaz lacrymogènes, toutes ces armes utilisées par des policiers insuffisamment formés, souvent eux-mêmes travailleurs pauvres, souvent sympathisants de la cause des gilets jaunes. Vous leur avez donné cyniquement l’ordre de tirer sur le Peuple ! Des morts, une centaine de blessés graves, parmi les manifestants non violents, certains ont perdu un œil, sont mutilés à vie, d’autres ont des fractures, un journaliste qui portait secours à un blessé, des retraités, des femmes brûlées par le gaz…
C’est indigne de votre fonction, c’est inacceptable, tout cela doit cesser immédiatement ! Les Maires, dernier maillon entre les français et la République ne doivent plus tolérer cela !

Ces Maires, vous les méprisez depuis toujours. Vous refusez de répondre à leur invitation à leur Congrès National, vous continuez à leur baisser leur dotations tout en affirmant le contraire. Par exemple, Monsieur le Président, pouvez-vous me confirmer que l’enveloppe de la Dotation de Soutien à l’Initiative Locale, Dotation destinée à aider les Communes à investir et ainsi faire travailler les petites entreprises locales, baissera encore de 45 millions en 2019 ? Elle sera de 570 millions, alors qu’elle était de 615 millions en 2018…
Ces Maires qui sont privés des moyens d’agir et de leurs domaines de compétences confisqués par les Barons locaux, Présidents des Métropoles et des supra-intercommunalités, vous leur demandez aujourd’hui d’organiser votre débat ? Mais de quel débat s’agit-il ?
Vous avez ignoré les gilets jaunes et leurs revendications qui sont un autre mode de gouvernance pour plus de démocratie et moins de privilèges et surtout une amélioration immédiate du pouvoir d’achat.
Et chaque samedi, vous les comptez, en espérant que le mouvement va s’essouffler… Mais vous ignorez aussi les millions de français majoritaires dans ce pays qui soutiennent la cause de ces gilets jaunes et qui sont gilets jaunes dans l’âme.
Alors vous avez écrit une lettre, elle n’est en rien une réponse à ce que vous appelez la crise des gilets jaunes, parce que vous ne voulez par connaitre et reconnaître ce qui est « la colère du Peuple ».
Vous aviez organisé votre campagne pour la présidentielle, comme dans le monde de la finance on fomente une OPA. Et voilà que vous recommencez avec cette grande campagne de communication.
Le pyromane crée alors un écran de fumée : qu’i appelle « le grand débat » !
Cette lettre est une nouvelle impolitesse républicaine. Faites de questions fermées, ou à choix multiples, mais induits, elle ne fait que suggérer, inciter, préparer à ce qui n’est rien d’autre que votre programme de campagne pour les Européennes. Programme que vous financez-là avec l’argent public, Monsieur le Président, alors que vous avez le devoir de montrer l’exemple !
Dans cette lettre vous opposez les travailleurs actifs aux retraités, vous stigmatisez les manifestants en créant des amalgames, vous écrivez clairement que de toute façon vous ne reviendrez pas sur les mesures que vous avez prises (à quoi sert alors de proposer un débat ? C’est « circulez, y a rien à voir !)…

Pendant ce temps-là, nous les Maires, nous tentons sept jours sur sept de secourir les gens, de garantir la cohésion sociale, nous attribuons des aides alimentaires d’urgence, nous pallions aux carences de l’état, nous créons du lien social, nous luttons contre la pauvreté, contre l’isolement. Dans votre pays, monsieur le Président, il arrive que l’on meurt aux urgences, les hôpitaux manquent de moyens, les personnes handicapées ne sont pas respectées, les chômeurs, les retraités, les travailleurs pauvres sont légions et n’ont pas de quoi vivre décemment. Dans nos villes, dans nos villages, dans nos quartiers, nous les Maires, nous en sommes témoins. Mais vous, vous ignorez cela, monsieur le Président.

Alors vous avez lancé votre Grand Débat par plusieurs shows que vous avez voulu médiatisés. Avec des Maires triés sur le volet par vos Préfets, des Maires dont les questions avaient été savamment sélectionnées, des Maires qui n’avaient pas le droit de vous répondre. 
Vous leur avez même fait le coup de la réflexion à mener pour revenir sur les 80km/h ! Il fallait oser !!! Alors que cette réforme a été prise sans concertation et de façon autoritaire, vous venez maintenant leur faire la leçon. Je considère, Monsieur le Président que cet exemple de démagogie est un lapsus de votre part quand vous espérez que les Maires vont tomber dans le panneau…
Suite à ce grand barnum, il se dit qu’une toute petite centaine de débats ont eu lieu en France et qu’on en annonce 500 autres, selon les chiffres de l’Elysée… 600 pour 36000 Communes ? Ce Grand Débat, c’est une grande débâcle annoncée. Cela s’explique parce que vous êtes hors-sujet.

Oui, j’en appelle aux Maires. Je comprends qu’il est toujours flatteur de se faire inviter à l’Elysée, je comprends qu’on a tous intérêt à courber l’échine et à se laisser regrouper dans une salle des fêtes pour écouter le Président, si on ne veut pas que le Préfet règle ensuite ses comptes en rognant sur les dotations attribuées à sa Commune. Eh oui, messieurs, dames, c’est ainsi que fonctionne la République… Mais je vous appelle à garder collectivement votre dignité et à faire honneur à l’écharpe tricolore qui vous ceint.

Monsieur le Président, je vous ai adressé un message de nouvel an par une vidéo qui a été vue 2 millions et demi de fois et partagée et likée des dizaines de milliers de fois. J’ai la grande prétention de penser que ce succès démontre une reconnaissance populaire massive dans les mots que j’ai employés et surtout dans les solutions que je vous y ai suggérées…
Je vous ai écrit tout cela dans un petit livre intitulé « Ecoutez-nous »… Mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

Le Peuple de France, qui comprend les plus fragiles, mais aussi les petits patrons, les PME-PMI dans nos régions, les travailleurs pauvres, les classes que vous dites « moyennes », ce Peuple, il attend de vous que vous passiez à l’acte maintenant, sans délais et sans tergiverser. Il attend les signes ostensibles du respect retrouvé.
Les solutions : remettez en place l’ISF tout de suite, combattez réellement l’évasion fiscale qui nous coûte chaque année entre 60 et 80milliards d’euros, quand le seul budget de l’Education Nationale est à 80 milliards ! Dénoncez vos amis de l’Europe qui cautionnent les paradis fiscaux au sein même de cette Europe et qui permettent ainsi cette évasion fiscale. Refusez de payer les intérêts de la dette, quand les banques privées spéculent sur la misère des français (ces intérêts qui représentent le 4ème poste budgétaire de l’Etat). Augmentez la TVA sur les produits de luxe et diminuez-là sur les produits de première nécessité, dont il faut élargir considérablement la liste.
Et puis avec toutes ces recettes, redonnez des moyens au Service Public, socle de la République et garant de la cohésion sociale.
Revalorisez de façon significative (on ne vous demande pas la charité) les bas salaires et pas uniquement le SMIC, donnez de l’oxygène aux petits employeurs, ceux de la France d’en bas, dans nos régions, ceux qui embauchent, ceux qui entreprennent pour qu’ils puissent revaloriser les salaires et les emplois.

Ne vous arrêtez pas à l’impertinence du propos, ce nouveau message de ma part est une main tendue.
Voilà ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président, écoutez-nous, osez, acceptez et nous serons nombreux à vous aider dans l’intérêt général et le respect de votre fonctions et des nôtres.

 

Monsieur le Président,

Je suis le Maire de Tomblaine en Meurthe et Moselle et j’ai décidé de refuser d’organiser ce que vous appelez « le grand débat ». Plus encore, j’appelle solennellement mes collègues Maires, qui partageront mon avis, partout en France à refuser de l’organiser.
Le grand respect que j’ai pour la fonction présidentielle et pour la République m’amène à croire aujourd’hui à un nécessaire devoir de désobéissance républicaine.
Oh bien sûr, si on me demande les clés pour organiser ce débat dans une salle municipale, je les mettrai à disposition, pour que la discussion puisse avoir lieu, mais je ne participerai pas à cette mascarade et je m’en explique.
Je pense que vous bernez, une fois de plus les français et il serait tout à l’honneur des Maires de France de ne pas s’en rendre complices malgré eux.
C’est l’histoire d’un pyromane qui a mis le feu aux poudres et qui soudain fait appel aux Maires comme pompiers de service !

Vous le savez, nous sommes contre les violences, toutes les formes de violences et nous les condamnons, mais force m’est de constater que la première violence est la violence d’Etat que vous avez structurée par vos mots et par vos actes dès votre arrivée à l’Elysée et qui chaque fois n’ont d’autres buts que de diviser les français pour mieux asseoir votre règne.
Remise en cause de l’ISF = violence.
Augmentation de la CSG sur les retraites = violence.
Baisse des APL = violence.
Le statut, le salaire, le train de vie de votre épouse = violence.
L’affaire interminable Benalla = violence.
Toutes vos petites phrases :
– le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler…
– une gare, c’est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien…
– je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes…
– Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’il ne peuvent pas avoir des postes là-bas…
– Je traverse la rue et je vous en trouve du travail…
– et j’en passe, les gaulois réfractaires au changement, qui coûtent un pognon dingue, pour beaucoup illettrés, dont certains déconnent…
Mais comme disait Brassens « il y a peu de chance qu’on détrône le roi de ces gens-là ! »
Monsieur le Président, croyez-vous sincèrement que, tant sur le fond que sur la forme, ces propos soient dignes de votre fonction ?
C’est toute cette violence qui légitime aujourd’hui mon irrévérence, ce que je dis est factuel, il n’y a pas outrage et parce que je veux rester un homme libre, je réclame le droit à l’impertinence.
Et puis la violence, c’est l’Etat qui tire sur le Peuple, les blindés, qui pour certains utilisent des liquides incapacitants à la dangerosité extrême, les armes semi-létales, le LBD utilisé à bout portant, les gaz lacrymogènes, toutes ces armes utilisées par des policiers insuffisamment formés, souvent eux-mêmes travailleurs pauvres, souvent sympathisants de la cause des gilets jaunes. Vous leur avez donné cyniquement l’ordre de tirer sur le Peuple ! Des morts, une centaine de blessés graves, parmi les manifestants non violents, certains ont perdu un œil, sont mutilés à vie, d’autres ont des fractures, un journaliste qui portait secours à un blessé, des retraités, des femmes brûlées par le gaz…
C’est indigne de votre fonction, c’est inacceptable, tout cela doit cesser immédiatement ! Les Maires, dernier maillon entre les français et la République ne doivent plus tolérer cela !

Ces Maires, vous les méprisez depuis toujours. Vous refusez de répondre à leur invitation à leur Congrès National, vous continuez à leur baisser leur dotations tout en affirmant le contraire. Par exemple, Monsieur le Président, pouvez-vous me confirmer que l’enveloppe de la Dotation de Soutien à l’Initiative Locale, Dotation destinée à aider les Communes à investir et ainsi faire travailler les petites entreprises locales, baissera encore de 45 millions en 2019 ? Elle sera de 570 millions, alors qu’elle était de 615 millions en 2018…
Ces Maires qui sont privés des moyens d’agir et de leurs domaines de compétences confisqués par les Barons locaux, Présidents des Métropoles et des supra-intercommunalités, vous leur demandez aujourd’hui d’organiser votre débat ? Mais de quel débat s’agit-il ?
Vous avez ignoré les gilets jaunes et leurs revendications qui sont un autre mode de gouvernance pour plus de démocratie et moins de privilèges et surtout une amélioration immédiate du pouvoir d’achat.
Et chaque samedi, vous les comptez, en espérant que le mouvement va s’essouffler… Mais vous ignorez aussi les millions de français majoritaires dans ce pays qui soutiennent la cause de ces gilets jaunes et qui sont gilets jaunes dans l’âme.
Alors vous avez écrit une lettre, elle n’est en rien une réponse à ce que vous appelez la crise des gilets jaunes, parce que vous ne voulez par connaitre et reconnaître ce qui est « la colère du Peuple ».
Vous aviez organisé votre campagne pour la présidentielle, comme dans le monde de la finance on fomente une OPA. Et voilà que vous recommencez avec cette grande campagne de communication.
Le pyromane crée alors un écran de fumée : qu’i appelle « le grand débat » !
Cette lettre est une nouvelle impolitesse républicaine. Faites de questions fermées, ou à choix multiples, mais induits, elle ne fait que suggérer, inciter, préparer à ce qui n’est rien d’autre que votre programme de campagne pour les Européennes. Programme que vous financez-là avec l’argent public, Monsieur le Président, alors que vous avez le devoir de montrer l’exemple !
Dans cette lettre vous opposez les travailleurs actifs aux retraités, vous stigmatisez les manifestants en créant des amalgames, vous écrivez clairement que de toute façon vous ne reviendrez pas sur les mesures que vous avez prises (à quoi sert alors de proposer un débat ? C’est « circulez, y a rien à voir !)…

Pendant ce temps-là, nous les Maires, nous tentons sept jours sur sept de secourir les gens, de garantir la cohésion sociale, nous attribuons des aides alimentaires d’urgence, nous pallions aux carences de l’état, nous créons du lien social, nous luttons contre la pauvreté, contre l’isolement. Dans votre pays, monsieur le Président, il arrive que l’on meurt aux urgences, les hôpitaux manquent de moyens, les personnes handicapées ne sont pas respectées, les chômeurs, les retraités, les travailleurs pauvres sont légions et n’ont pas de quoi vivre décemment. Dans nos villes, dans nos villages, dans nos quartiers, nous les Maires, nous en sommes témoins. Mais vous, vous ignorez cela, monsieur le Président.

Alors vous avez lancé votre Grand Débat par plusieurs shows que vous avez voulu médiatisés. Avec des Maires triés sur le volet par vos Préfets, des Maires dont les questions avaient été savamment sélectionnées, des Maires qui n’avaient pas le droit de vous répondre. 
Vous leur avez même fait le coup de la réflexion à mener pour revenir sur les 80km/h ! Il fallait oser !!! Alors que cette réforme a été prise sans concertation et de façon autoritaire, vous venez maintenant leur faire la leçon. Je considère, Monsieur le Président que cet exemple de démagogie est un lapsus de votre part quand vous espérez que les Maires vont tomber dans le panneau…
Suite à ce grand barnum, il se dit qu’une toute petite centaine de débats ont eu lieu en France et qu’on en annonce 500 autres, selon les chiffres de l’Elysée… 600 pour 36000 Communes ? Ce Grand Débat, c’est une grande débâcle annoncée. Cela s’explique parce que vous êtes hors-sujet.

Oui, j’en appelle aux Maires. Je comprends qu’il est toujours flatteur de se faire inviter à l’Elysée, je comprends qu’on a tous intérêt à courber l’échine et à se laisser regrouper dans une salle des fêtes pour écouter le Président, si on ne veut pas que le Préfet règle ensuite ses comptes en rognant sur les dotations attribuées à sa Commune. Eh oui, messieurs, dames, c’est ainsi que fonctionne la République… Mais je vous appelle à garder collectivement votre dignité et à faire honneur à l’écharpe tricolore qui vous ceint.

Monsieur le Président, je vous ai adressé un message de nouvel an par une vidéo qui a été vue 2 millions et demi de fois et partagée et likée des dizaines de milliers de fois. J’ai la grande prétention de penser que ce succès démontre une reconnaissance populaire massive dans les mots que j’ai employés et surtout dans les solutions que je vous y ai suggérées…
Je vous ai écrit tout cela dans un petit livre intitulé « Ecoutez-nous »… Mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

Le Peuple de France, qui comprend les plus fragiles, mais aussi les petits patrons, les PME-PMI dans nos régions, les travailleurs pauvres, les classes que vous dites « moyennes », ce Peuple, il attend de vous que vous passiez à l’acte maintenant, sans délais et sans tergiverser. Il attend les signes ostensibles du respect retrouvé.
Les solutions : remettez en place l’ISF tout de suite, combattez réellement l’évasion fiscale qui nous coûte chaque année entre 60 et 80milliards d’euros, quand le seul budget de l’Education Nationale est à 80 milliards ! Dénoncez vos amis de l’Europe qui cautionnent les paradis fiscaux au sein même de cette Europe et qui permettent ainsi cette évasion fiscale. Refusez de payer les intérêts de la dette, quand les banques privées spéculent sur la misère des français (ces intérêts qui représentent le 4ème poste budgétaire de l’Etat). Augmentez la TVA sur les produits de luxe et diminuez-là sur les produits de première nécessité, dont il faut élargir considérablement la liste.
Et puis avec toutes ces recettes, redonnez des moyens au Service Public, socle de la République et garant de la cohésion sociale.
Revalorisez de façon significative (on ne vous demande pas la charité) les bas salaires et pas uniquement le SMIC, donnez de l’oxygène aux petits employeurs, ceux de la France d’en bas, dans nos régions, ceux qui embauchent, ceux qui entreprennent pour qu’ils puissent revaloriser les salaires et les emplois.

Ne vous arrêtez pas à l’impertinence du propos, ce nouveau message de ma part est une main tendue.
Voilà ce que nous attendons de vous, Monsieur le Président, écoutez-nous, osez, acceptez et nous serons nombreux à vous aider dans l’intérêt général et le respect de votre fonctions et des nôtres.

 

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