Ce vendredi 10 mai, la Ville de Tomblaine, comme de nombreuses villes en France sera pavoisée, à la demande de monsieur le Préfet.
Vous vous demanderez peut-être pourquoi ces couleurs bleu-blanc-rouge seront levées ainsi, deux jours après le 8 mai, dont chacun connaît mieux la signification…
Depuis 2006, la France commémore officiellement le 10 mai la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition.
Hasard, du calendrier, les ONG se mobilisent actuellement pour tenter d’empêcher la France de livrer à nouveau des armes à l’Arabie Saoudite et aux Émirats qui s’en serviront dans leur terrible guerre au Yémen.
C’est un patrimoine culturel de l’Humanité qui est ainsi saccagé, massacré au Yémen, mais ce sont aussi des populations civiles qui sont opprimées et parfois même décimées.
Je vous invite à regarder le film « Moi, Nojoom, 10 ans, divorcée » de la réalisatrice yéménite Khadidja al-Salami. On y découvre l’horreur de l’esclavage des enfants et des pratiques pédophiles légales…
J’avais invité Khadidja d’abord à présenter son film à l’Assemblée Nationale, puis au Ministère de l’Education Nationale, avec Najat Vallaud Belkacem, dans le cadre des entretiens de Jean Zay.
Puis le 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes, j’avais invité Khadidja al-Salami à Tomblaine. Son film, puis son témoignage sur une histoire trop vraie, nous avaient tous bouleversés, d’abord à l’Espace Jean Jaurès devant un public nombreux, puis le lendemain devant 300 collégiens et lycéens particulièrement intéressés.
Demain 10 mai, nous les Français, nous serons fiers de nos villes pavoisées pour une commémoration si noble, mais comment pouvons-nous supporter que notre pays vende des armes et cautionnent ainsi l’innommable au quotidien ? Le Yémen souffre et le monde des puissants l’ignore.