Les cahiers de l’été – épisode 1 – Pourquoi ?
Un pavé dans la mare ?
La rentrée politique sera immédiatement tendue, tant les enjeux politiques en particulier sur le territoire de la Métropole du Grand Nancy seront importants à l’occasion du renouvellement des conseils municipaux en mars 2020.
C’est pourquoi je publie ici un certain nombre d’articles, comme un lanceur d’alerte, pour informer, apporter une analyse qui ne soit pas formatée sur commande… J’espère que cela circulera sur les réseaux sociaux et je vous invite à partager largement autour de vous. J’espère aussi que la presse s’intéressera au moins à certains des avis que je vais émettre … et qu’elle en relaiera même parfois, en toute objectivité. Je ne suis pas le seul à dire ce que j’écris là, nous
sommes même assez nombreux, de la société civile, mais aussi des élus ou même des candidats prochains. Cette contribution, je la puise d’ailleurs également dans le travail d’autres que moi. Peut-être est-ce que cela permettra prochainement de diffuser un journal papier sur l’agglomération en terme de propositions.
… On s’organise !
Avant que de se demander qui sera le prochain Maire de telle ou telle commune ? Qui sera le prochain Président de la Métropole du Grand Nancy ? A quoi ressemblera la prochaine majorité de la Métropole ? L’idée serait d’informer d’abord et sincèrement le grand public sur les grands dossiers des mandats passés et à venir et de se poser la question :
« comment faire société intelligemment, démocratiquement et humainement sur un territoire tel que celui du Grand Nancy ? »
Ce premier épisode, vous explique pourquoi cette démarche de ma part… D’autres viendront à propos de l’histoire… de la fonction de Maire… des élections municipales de Nancy… du tram… du Grand Nancy Thermal… de la dette… de la qualité de la vie dans le Grand Nancy, de l’urgence écologiste… etc. Je serai également, bien sûr, preneur de vos contributions.
Je regrette que, la plupart du temps, les avis que j’exprime sur les grands dossiers et sur la gestion politique et financière calamiteuse du Grand Nancy ne soient pas repris par la presse locale. J’ai pourtant été député 10 ans, j’ai été Président du principal groupe d’opposition (que j’ai volontairement quitté, jugeant que ce groupe était ingérable et pour le moins timoré politiquement…), je suis Maire et président d’un autre groupe d’opposition plus restreint, mais aux positionnements beaucoup plus clairs de la part des élues courageuses que sont Annie Lévi Cyferman, Stéphanie Gruet et Hinde Magada.
J’ai souvent appelé à la vigilance sur les dérapages financiers, sur les « copinages », sur la gestion irresponsable, sur l’autoritarisme, sur la spéculation… et malheureusement, la suite m’a toujours donné raison jusque-là (souvenez-vous du scandale annoncé pour un « Grand Stade Marcel Picot », souvenez-vous aussi de mes interventions quand je disais dès 2010 – et j’étais alors le seul à le dire – que dans le rapport dette par habitant, nous étions la Communauté Urbaine la plus mal placée de France…).
Je pense qu’il faut informer la population justement. Mais ce n’est pas le cas, alors je me bats, avec mes petits moyens…
Mon site internet cumule 3 millions cinq cent mille vues, mes pages facebook totalisent des milliers de vues chaque jour, je diffuse une vidéo qui s’adresse à Emmanuel Macron le 31 décembre ? Je totalise 2,5 millions de vues tous sites confondus en une semaine… J’ai donc la grande prétention de penser que ce que je dis, ce que j’écris, intéresse les citoyens.
J’ai au moins un défaut : je dis les choses avec sincérité, je dis haut et fort ce que beaucoup pensent. Je me considère comme un homme libre, et mes vérités deviennent impertinence… c’est pourquoi je ne me sens pas concerné par tous les amalgames populistes qui sont faits aujourd’hui quotidiennement quant à ce qu’il est convenu d’appeler ordinairement les « hommes politiques » (et on pourrait légitimement s’interroger sur la stratégie qui consiste à transmettre par la dialectique ordinaire un concept antirépublicain qui vise à discréditer systématiquement les élus de la République en les catégorisant et en les mettant tous dans le même sac…)
Je comprends que tout cela puisse irriter, que cela puisse déranger, en particulier quand pèsent lourdement, comme sur le Grand Nancy, microcosme, réseaux d’influence, associations de notables, bienveillance des différents pouvoirs en place.
Mais je ne cherche pas à attiser l’animosité, je suis d’ailleurs assez pacifique dans mes fonctionnements, je n’aime pas le conflit ou les mauvaises relations.
Ce qui m’intéresse c’est le progrès social et sociétal et tant que je serai élu de la République, je continuerai à mener ce combat. Ce que je dis n’est que factuel, montré et démontré. J’ai le plus grand respect pour les autres, y compris mes adversaires politiques. Je ne les combats jamais sur leur personne, mais sur leurs actes et parfois malheureusement, sur leurs méfaits.
ET MAINTENANT, IL FAUT QUE CES COMPORTEMENTS CESSENT A LA METROPOLE DU GRAND NANCY !
Je ne combats ni la Gauche dont je viens, dont je suis et dans laquelle trop souvent je ne reconnais pas les miens, ni les élus de droite, du centre ou de gauche, qui se sont si souvent compromis dans l’acceptation de l’inacceptable en baissant la tête devant André Rossinot, quand ils ne le flattaient pas… Je souhaite juste appeler à la raison retrouvée, à une construction collective et citoyenne (c’est à dire ouverte largement à la contribution et à la participation de citoyens non-encartés…) pour une autre gestion et une belle ambition commune au service des habitants. Je suis persuadé qu’ensemble on peut être nombreux et réussir.
Il faut rompre avec la pensée imposée, nous avons le devoir urgent d’impertinence.
Alors pourquoi aujourd’hui cette démarche ? Qu’est-ce qui me motive ?
J’ai été en quelque sorte un enfant gâté de la politique, puisque j’ai été habitué à toujours gagner les élections. Lors du dernier scrutin uninominal auquel j’ai participé (cantonales 2004) j’ai réalisé dans ma Ville de Tomblaine le score de 79,79% des suffrages…
Et voilà, qu’en 2017, j’ai perdu les élections législatives. J’ai eu du mal à le vivre, car il me semblait que j’avais toujours travaillé énormément en tant que député, je suis toujours resté proche des gens, comme des associations, j’ai défendu de nobles causes, je n’ai pas été un « béni oui-oui », prenant courageusement positions contre les décisions gouvernementales quand elles me semblaient injustes ou incohérentes, même pendant le mandat Hollande… Cela m’a valu beaucoup d’ennuis. Avec les donneurs de leçons du PS et d’ailleurs, ceux qui savent tout, ceux qui rêvent de prendre votre place. Mais j’ai toujours gardé le cap, celui de l’homme libre que je voulais rester. Bien sûr, je pouvais me faire une raison, ma circonscription avait été savamment charcutée par Sarkozy , magouille parmi tant d’autres de V. Debord, ce qui ne l’avait pas empêchée de perdre contre moi en 2012, mais cela mettait ma propre Ville
Tomblaine, ma base, en dehors de ma circonscription et cela me privait d’une partie de mon électorat.
Puis en 2017, la vague populiste macroniste ajoutée à ce contexte défavorable, m’a donc balayé, avec un candidat macroniste de la dernière heure qui a bien arnaqué son électorat (où est-il ? Que fait-il ? Que vote-t-il ?)…
Une fois digéré cet épisode, je suis devenu plus fort, beaucoup plus fort, car j’ai véritablement retrouvé ce plaisir à dire librement ce que chacun a le droit de savoir et à faire vivre mes convictions profondes.
Je pense sincèrement que les partis politiques successivement au pouvoir ont trop failli et qu’ils ne représentent aujourd’hui aucun espoir pour qui que ce soit et en particulier pour les plus faibles et les plus démunis. Je pense que c’est ainsi que la France a voté (faiblement, mais majoritairement) par défaut pour son Président de la République, parce que l’offre politique était trop souvent médiocre par ailleurs. C’est évidemment toute l’histoire du malaise sociétal actuel. Un peuple qui souffre, mais qui n’a pas eu d’autre choix que de donner les clés à celui qui aujourd’hui le trahi et le méprise tous les jours…
Et je pense que ce dysfonctionnement démocratique est le même sur le Grand Nancy, depuis longtemps. Tout cela confère une sorte d’illégitimité démocratique aux puissants, ceux qui décident, ceux qui régentent…
Sincèrement, si tous les électeurs du Grand Nancy étaient interrogés par vote direct, pensez-vous qu’André Rossinot serait encore Président du Grand Nancy ? Non bien sûr, et depuis très longtemps !
Plus que l’homme, c’est donc le système qu’il faudra changer…
L’avenir de la démocratie locale, comme l’avenir de la démocratie nationale sont intimement liées à l’avenir de notre planète. Et puisqu’il s’agit bien de « faire société », je ne veux pas léguer à mes enfants un aussi triste héritage. C’est pourquoi, je m’engage aujourd’hui dans ce nouveau et noble combat, je serai candidat aux élections municipales de Tomblaine, avec une belle équipe diverse et solidaire et avec, à nouveau, un beau projet de territoire à taille humaine. Et parallèlement je souhaite qu’une grande réflexion s’organise sur le devenir et les enjeux de la Métropole du Grand Nancy, pour une co-construction citoyenne, au-delà
des dogmes et des directives de tel ou tel parti, au-delà des réseaux d’influence plus ou moins obscurs et pour que demain ne soit plus jamais comme avant.