Agir pour vous et avec vous

Mois : août 2019 (Page 10 de 16)

A Tomblaine, il y a deux iles, l’Ile du Foulon et l’Ile de l’Encensoir,
17 hectares sur la Meurthe, véritable poumon vert au cœur de la
Métropole du Grand Nancy.

Nous nous sommes battus pendant des années pour protéger ce
site exceptionnel en le faisant classer en Espace Naturel Sensible.
On y trouve de grandes variétés d’oiseaux, de mammifères, une
diversité de la faune et de la flore, des castors, des libellules,
des hérons, des grues cendrées…
En partenariat avec le Conseil Départemental et la Métropole du Grand Nancy, nous avons aménagé un sentier de découverte
ma-gni-fi-que ! Avec une signalétique, des panneaux pédagogiques,
des pontons, des observatoires…
Tout est fait pour préserver la nature, la rendre accessible aux
visiteurs sans briser la quiétude naturelle…
C’est une réussite dont nous sommes très fiers.

Bien sûr, il est formellement interdit de bivouaquer ou de pique-niquer,
de faire du bruit, de déposer des ordures sur ce site…

Mais hier soir, une vingtaine de jeunes sont venus y faire la fête, ils
avaient prémédité leur opération puisqu’ils avaient fléché l’endroit
pour l’indiquer à leurs invités. Des jeunes pas méchants, ils voulaient
juste faire la fête entre copains…

Ce matin, il était facile de voir où ils avaient fait la fête, puisqu’il y
avaient laissé des détritus et de nombreux confettis de couleurs
jonchaient le sol.

C’est Pierre Desproges, un jour interviewé par un jeune, qui lui avait
dit : « tu es jeune ? tu n’as pas le droit d’être con ! »

J’aimais bien Pierre Desproges.

Je comprends que le Conseil Départemental ne soit pas content parce que je dis avec franchise ce que je pense…
Alors, on envoie un inconnu du grand public pour « me répondre » par voie de presse… C’est bien la preuve que j’ai visé juste.
Mais le problème, c’est qu’Anthony CAPS ne dit pas la vérité. Il est vrai que le dossier est difficile à assumer.

1) « Hervé Féron a été invité à plusieurs réunions afin de co-construire et mettre en place ce nouveau dispositif », je ne suis effectivement pas allé à une réunion pour laquelle il avait été décidé au préalable et unilatéralement par le Conseil Départemental de supprimer le dispositif « Pass’Sport et Culture » pour mettre en place un nouveau dispositif qui permettrait de faire des économies sur le dos des familles et des associations.

2) Mais j’étais bien présent à la dernière Assemblée Générale de « Pass’port et Culture » qui a eu lieu à Heillecourt, comme il m’est souvent arrivé d’aller, moi, sur le terrain, voir comment se déclinait l’action de l’association 
« Pass’Sport et Culture ». Je n’y ai jamais rencontré de Conseillers Départementaux en charge de ce dossier…

3) Je n’étais pas présent à l’Assemblée Générale de dissolution, car j’étais contre cette suppression imposée de 
ce dispositif et donc contre cette dissolution.
Dire que cette dissolution « a été actée par les membres de l’Association et non par le Département »
est un mensonge par omission. En effet le Conseil départemental a décidé unilatéralement 
de couper les vivres à l’Association Pass’Sport et Culture, la contraignant ainsi
à une dissolution que les membres de l’association ne souhaitaient pas.

=> Pourquoi ne pas demander leur avis aux membres de cette association, ou aux salariés de cette association
(qui se retrouvent d’ailleurs au chômage, en raison de promesses non-tenues) ?
=> Si ce que j’ai écrit n’était pas ressenti aussi douloureusement par les familles et les associations,
pensez-vous que mon intervention aurait recueilli des milliers de vues sur mon site et d’aussi nombreux likes sur facebook ?
=> Comment se fait-il qu’avec Michel Dinet, nous ayons pensé que le dispositif Pass’Sport et Culture
était performant dans la complémentarité des « Contrats d’Animation Jeunesse Territoire » en milieu rural
et qu’aujourd’hui le Conseil Départemental le juge « inéquitable » ?

C’est une régression sociale de plus, non assumée. Quant aux autres « explications » données par A. Caps,
elles sont incohérentes et trouvent toutes leurs réponses dans les informations que j’ai communiquées.

Je comprends que le Conseil Départemental ne soit pas content parce que je dis avec franchise ce que je pense…
Alors, on envoie un inconnu du grand public pour « me répondre » par voie de presse… C’est bien la preuve que j’ai visé juste.
Mais le problème, c’est qu’Anthony CAPS ne dit pas la vérité. Il est vrai que le dossier est difficile à assumer.

1) « Hervé Féron a été invité à plusieurs réunions afin de co-construire et mettre en place ce nouveau dispositif », je ne suis effectivement pas allé à une réunion pour laquelle il avait été décidé au préalable et unilatéralement par le Conseil Départemental de supprimer le dispositif « Pass’Sport et Culture » pour mettre en place un nouveau dispositif qui permettrait de faire des économies sur le dos des familles et des associations.

2) Mais j’étais bien présent à la dernière Assemblée Générale de « Pass’port et Culture » qui a eu lieu à Heillecourt, comme il m’est souvent arrivé d’aller, moi, sur le terrain, voir comment se déclinait l’action de l’association 
« Pass’Sport et Culture ». Je n’y ai jamais rencontré de Conseillers Départementaux en charge de ce dossier…

3) Je n’étais pas présent à l’Assemblée Générale de dissolution, car j’étais contre cette suppression imposée de 
ce dispositif et donc contre cette dissolution.
Dire que cette dissolution « a été actée par les membres de l’Association et non par le Département »
est un mensonge par omission. En effet le Conseil départemental a décidé unilatéralement 
de couper les vivres à l’Association Pass’Sport et Culture, la contraignant ainsi
à une dissolution que les membres de l’association ne souhaitaient pas.

=> Pourquoi ne pas demander leur avis aux membres de cette association, ou aux salariés de cette association
(qui se retrouvent d’ailleurs au chômage, en raison de promesses non-tenues) ?
=> Si ce que j’ai écrit n’était pas ressenti aussi douloureusement par les familles et les associations,
pensez-vous que mon intervention aurait recueilli des milliers de vues sur mon site et d’aussi nombreux likes sur facebook ?
=> Comment se fait-il qu’avec Michel Dinet, nous ayons pensé que le dispositif Pass’Sport et Culture
était performant dans la complémentarité des « Contrats d’Animation Jeunesse Territoire » en milieu rural
et qu’aujourd’hui le Conseil Départemental le juge « inéquitable » ?

C’est une régression sociale de plus, non assumée. Quant aux autres « explications » données par A. Caps,
elles sont incohérentes et trouvent toutes leurs réponses dans les informations que j’ai communiquées.

Les cahiers de l’été – épisode 2 – « La vraie histoire… »

En 2014, j’avais publié une série d’articles, intitulée « 50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la CU du Grand Nancy », en émettant un certain nombre de propositions, mais aussi de craintes quant à l’évolution de bon nombre de dossiers.

Puis il y a eu l’énorme supercherie : André Rossinot, pactisant avec Laurent Hénart, savait qu’il n’aurait pas été réélu Maire, alors il partait en troisième position sur la liste menée par L. Hénart aux municipales de Nancy, ce qui lui permettait, en n’étant plus candidat comme Maire de Nancy, de pouvoir être candidat une fois de plus à la Présidence de la Communauté Urbaine, mais sans passer par le vote direct des électeurs.

 

On était dans un contexte de grande lassitude des habitants vis à vis de la longévité politique et surtout de l’hégémonie d’André Rossinot. Et il y avait le « syndrome Jean-Marie Rausch », ancien Maire de Metz qui, lui, avait voulu faire « le mandat de trop », après avoir trop duré et qui avait ainsi tout perdu.

Je me souviens que, dans le bureau du DGS d’André Rossinot, pendant tout le mandat 2008-2014, un dessin de Philippe Delestre était encadré et affiché sur le mur. Ce dessin représentait Jean-Marie Rausch et André Rossinot, tous deux portant sceptre et couronne, Jean-Marie Rausch venant de tomber de son trône, alors que Rossinot vacillait… Il était évident que déjà, un seul sujet importait pour André Rossinot : comment durer et garder le pouvoir sans partage le plus longtemps possible ?
Comme à chaque rendez-vous électoral, A. Rossinot activait alors ses réseaux d’influence. Quand on est puissant, en situation de décider seul d’attribution de subventions, de marchés ou de missions… on est forcément très influent… Comme à chaque fois, il envoyait dans les Communes tenues par la Gauche ses « poissons pilotes » comme candidats aux municipales, qui pouvaient ainsi exploiter toutes les petites misères qu’A. Rossinot avait faites aux Maires sortant. C’est ainsi qu’il a envoyé à Villers-les-Nancy François Werner, son gendre, précédemment élu à Nancy…

Quant à la C.U. Il promettait qu’il n’en resterait le Président que trois ans et qu’il céderait sa place au bout de trois ans… Personne n’était dupe et, en tous cas, moi j’avais écrit que je n’en croyais pas un mot…
Comme il y avait de nombreux candidats à la succession (déjà !) dans le camp de droite, il avait formellement promis ou laissé entendre (en privé et séparément) à plusieurs d’entre eux qu’il lui céderait sa place de Président. Parmi ceux-là, au moins Laurent Hénart et le sénateur Husson… Par la suite, il s’employait très vite à les « user »… Pour Hénart, il devenait un Maire fantoche, sans pouvoir d’agir et contraint sans cesse à avaler des couleuvres, pour Husson, il était facile de l’écarter grâce à la loi sur le non cumul des mandats…
À cette époque, il avait fallu aussi étouffer dans l’œuf une velléité de quelques Maires de droite de s’organiser pour soutenir une autre candidature (on se souvient d’une réunion dans une commune du sud de l’agglo qui avait provoqué une grosse colère…)

Voilà, à force d’intrigue et de pressions, André Rossinot était réélu démocratiquement Président de la CUGN.
Dès qu’il fut élu, il s’employa à faire en sorte que la Communauté Urbaine devienne Métropole. Il n’en avait jamais dit un mot publiquement avant les élections. Les électeurs n’avaient en aucun cas été concertés à ce sujet. Au début, on se disait que c’était encore sa volonté obsessionnelle d’hégémonie, de toute-puissance : dans le sens « Metropolis » (dans la Grèce antique la Métropole était « la cité-mère » par rapport à ses colonies…)

Cette nouvelle et soudaine orientation sous-tendait bien sûr qu’il ne pouvait s’arrêter au bout de trois ans comme promis… Il devait assumer sa mission : mettre sur les rails la Métropole du Grand Nancy. Une fois de plus donc, il ne tenait pas sa promesse, allant jusqu’à dire à la presse qu’il n’avait jamais dit ça (!)

A titre personnel, je trouve André Rossinot parfois exécrable et dédaigneux, mais je le trouve aussi souvent sympathique. Il faut lui reconnaitre une grande intelligence et un sens de la stratégie politique largement supérieur à nous tous. Le problème, c’est que depuis trop longtemps il n’use de ces qualités que pour concentrer tous les pouvoirs dans sa main et ainsi durer le plus longtemps possible. L’intérêt public n’est pas son souci. Le problème n’est donc pas l’âge d’A. Rossinot, ni même sa longévité (je lui souhaite de bien se porter le plus longtemps possible), le problème est le déni de démocratie permanent institué par la façon dont il gère cette Métropole.

Comme il n’est pas performant sur tous les dossiers (la Culture, l’écologie, l’humain, les finances, l’esthétisme…) et qu’il n’est pas forcément bien entouré (je trouve que beaucoup d’élus autour de lui ne travaillent pas assez et ne maitrisent, par conséquent, pas bien leurs dossiers), les grandes politiques publiques sont abandonnées contre nature à une technocratie impuissante en la matière (la technocratie selon moi se définit par de grandes dispositions sur le plan technique, mais une absence absolue d’émotion et l’ignorance de l’aspect humain de chaque « dossier à traiter »…). A l’arrivée, on a de beaux rapports, de belles plaquettes de communication, des études aussi brillantes que couteuses, qui constituent une contradiction flagrante et continue avec la réalité de la vie des gens sur le territoire…

J’ai pensé qu’il était important pour le Grand Nancy et pour les Grands-Nancéens que la CUGN devienne Métropole, ne serait-ce que pour organiser un équilibre avec la capitale de la Grande Région Strasbourg, pour bénéficier aussi de plus de dotations de l’Etat et pouvoir conserver la compétence du développement économique.

 

A la demande d’A. Rossinot, je me suis beaucoup investi comme député, en particulier auprès du Premier Ministre pour le sensibiliser à cette nécessaire évolution. Dans le même temps nous discutions avec A. Rossinot, il m’a proposé pendant plusieurs mois une Vice-Présidence de la Métropole, une seule pour moi… J’ai chaque fois refusé. Ma position a toujours été la même, je pense que, dans une intercommunalité, tous les Maires de gauche comme de droite doivent faire partie de l’exécutif d’une manière ou d’une autre, dès lors que la gouvernance n’est pas démocratique que sur le papier… Je ne voulais jouer seul une carte personnelle.

Je l’ai pris au mot, il s’agissait de « faire Métropole tous ensemble », selon ses propres paroles. Une négociation âpre et très longues s’est engagée. J’étais le Président du groupe d’opposition et nous étions 6 Maires de gauche. J’ai fini par obtenir 4 Vice-Présidences et deux Présidences de commissions, à conditions que le mode de gouvernance change…

Je n’étais pas dupe, en ne proposant pas une Vice-Présidence par Maire, il tentait d’organiser des dissensions entre nous. Mais cela n’a pas marché, on a bien géré. A. Rossinot a été le premier étonné lorsque je lui ai annoncé qui seraient les VP… Je ne demandais rien pour moi, et tout pour mes petits camarades, j’avais flairé l’embrouille, je voulais rester libre.

Mais je peux dire, et j’en suis fier, que j’ai été un des artisans très actifs pour que le Grand Nancy devienne Métropole.

Le problème, c’est qu’une fois de plus, A. Rossinot n’a pas tenu parole. Il n’a rien changé de ses méthodes de gouvernance, il régente tout, il verrouille tout. Il méprise complètement la fonction de Maire à qui il ne reconnait aucune légitimité démocratique.

Et la meilleure preuve pour démonter qu’il n’a rien changé, c’est que l’entrée des Maires de gauche dans l’exécutif n’a en rien influé sur les politiques publiques du Grand Nancy. Au contraire, tout s’est accéléré, tout s’est aggravé : la dette, les projets scandaleux, le Grand Nancy Thermal, Nancy Grand Cœur, la ligne 1 du tram… Ils sont impuissants et ont fait du jour au lendemain allégeance à A. Rossinot pour conserver leur Vice-Présidence. Je ne leur en veux pas, même si je me suis senti immédiatement trahi, quand du jour au lendemain, ils étaient prêts à soutenir n’importe quelle proposition de la droite, quitte à être les premiers à me contredire…

Le piège rossinien s’était refermé sur eux. Pour Christophe Choserot, je n’étais pas étonné, il nous avait trahi depuis longtemps, il n’a jamais été de gauche au sens noble du terme, il a senti une belle opportunité à se dire macronisé quand cela est devenu intéressant, mais il a de toutes façons toujours été plus libéral qu’homme de progrès social. Dommage, car il est brillant et intelligent. Les autres Maires de gauche, eux, ne se sont pas macronisés, mais un peu carbonisés quand même, en acceptant trop souvent de se taire et de fermer les yeux…

 

Aujourd’hui, la fin de mandat est proche, le bilan est terrifiant de médiocrité.

A droite, ils sont nombreux dans les starting-blocks, prêts en cette année olympique à jouer des coudes et des coups bas pour devenir calife à la place de Dédé… A gauche, ça n’est pas mieux. « Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on n’aime pas monsieur, on calcule… ».

Dans les épisodes suivants, j’évoquerai par exemple l’idée nouvelle à la mode qui circule « la Commune Nouvelle », ou nouvelle embrouille, qu’ils chercheront à vous imposer, après les municipales, sans vous avoir concertés. Pour spolier encore un peu plus les Communes, pour empêcher encore plus les élus locaux d’agir et peut-être même pour permettre à A. Rossinot de durer politiquement encore un peu…

Mais cette fois-ci, quelque chose me dit qu’on ne se laissera pas faire…

 

 

Les cahiers de l’été – épisode 2 – « La vraie histoire… »

En 2014, j’avais publié une série d’articles, intitulée « 50 bonnes raisons pour que la droite ne soit plus majoritaire à la CU du Grand Nancy », en émettant un certain nombre de propositions, mais aussi de craintes quant à l’évolution de bon nombre de dossiers.

Puis il y a eu l’énorme supercherie : André Rossinot, pactisant avec Laurent Hénart, savait qu’il n’aurait pas été réélu Maire, alors il partait en troisième position sur la liste menée par L. Hénart aux municipales de Nancy, ce qui lui permettait, en n’étant plus candidat comme Maire de Nancy, de pouvoir être candidat une fois de plus à la Présidence de la Communauté Urbaine, mais sans passer par le vote direct des électeurs.

 

On était dans un contexte de grande lassitude des habitants vis à vis de la longévité politique et surtout de l’hégémonie d’André Rossinot. Et il y avait le « syndrome Jean-Marie Rausch », ancien Maire de Metz qui, lui, avait voulu faire « le mandat de trop », après avoir trop duré et qui avait ainsi tout perdu.

Je me souviens que, dans le bureau du DGS d’André Rossinot, pendant tout le mandat 2008-2014, un dessin de Philippe Delestre était encadré et affiché sur le mur. Ce dessin représentait Jean-Marie Rausch et André Rossinot, tous deux portant sceptre et couronne, Jean-Marie Rausch venant de tomber de son trône, alors que Rossinot vacillait… Il était évident que déjà, un seul sujet importait pour André Rossinot : comment durer et garder le pouvoir sans partage le plus longtemps possible ?
Comme à chaque rendez-vous électoral, A. Rossinot activait alors ses réseaux d’influence. Quand on est puissant, en situation de décider seul d’attribution de subventions, de marchés ou de missions… on est forcément très influent… Comme à chaque fois, il envoyait dans les Communes tenues par la Gauche ses « poissons pilotes » comme candidats aux municipales, qui pouvaient ainsi exploiter toutes les petites misères qu’A. Rossinot avait faites aux Maires sortant. C’est ainsi qu’il a envoyé à Villers-les-Nancy François Werner, son gendre, précédemment élu à Nancy…

Quant à la C.U. Il promettait qu’il n’en resterait le Président que trois ans et qu’il céderait sa place au bout de trois ans… Personne n’était dupe et, en tous cas, moi j’avais écrit que je n’en croyais pas un mot…
Comme il y avait de nombreux candidats à la succession (déjà !) dans le camp de droite, il avait formellement promis ou laissé entendre (en privé et séparément) à plusieurs d’entre eux qu’il lui céderait sa place de Président. Parmi ceux-là, au moins Laurent Hénart et le sénateur Husson… Par la suite, il s’employait très vite à les « user »… Pour Hénart, il devenait un Maire fantoche, sans pouvoir d’agir et contraint sans cesse à avaler des couleuvres, pour Husson, il était facile de l’écarter grâce à la loi sur le non cumul des mandats…
À cette époque, il avait fallu aussi étouffer dans l’œuf une velléité de quelques Maires de droite de s’organiser pour soutenir une autre candidature (on se souvient d’une réunion dans une commune du sud de l’agglo qui avait provoqué une grosse colère…)

Voilà, à force d’intrigue et de pressions, André Rossinot était réélu démocratiquement Président de la CUGN.
Dès qu’il fut élu, il s’employa à faire en sorte que la Communauté Urbaine devienne Métropole. Il n’en avait jamais dit un mot publiquement avant les élections. Les électeurs n’avaient en aucun cas été concertés à ce sujet. Au début, on se disait que c’était encore sa volonté obsessionnelle d’hégémonie, de toute-puissance : dans le sens « Metropolis » (dans la Grèce antique la Métropole était « la cité-mère » par rapport à ses colonies…)

Cette nouvelle et soudaine orientation sous-tendait bien sûr qu’il ne pouvait s’arrêter au bout de trois ans comme promis… Il devait assumer sa mission : mettre sur les rails la Métropole du Grand Nancy. Une fois de plus donc, il ne tenait pas sa promesse, allant jusqu’à dire à la presse qu’il n’avait jamais dit ça (!)

A titre personnel, je trouve André Rossinot parfois exécrable et dédaigneux, mais je le trouve aussi souvent sympathique. Il faut lui reconnaitre une grande intelligence et un sens de la stratégie politique largement supérieur à nous tous. Le problème, c’est que depuis trop longtemps il n’use de ces qualités que pour concentrer tous les pouvoirs dans sa main et ainsi durer le plus longtemps possible. L’intérêt public n’est pas son souci. Le problème n’est donc pas l’âge d’A. Rossinot, ni même sa longévité (je lui souhaite de bien se porter le plus longtemps possible), le problème est le déni de démocratie permanent institué par la façon dont il gère cette Métropole.

Comme il n’est pas performant sur tous les dossiers (la Culture, l’écologie, l’humain, les finances, l’esthétisme…) et qu’il n’est pas forcément bien entouré (je trouve que beaucoup d’élus autour de lui ne travaillent pas assez et ne maitrisent, par conséquent, pas bien leurs dossiers), les grandes politiques publiques sont abandonnées contre nature à une technocratie impuissante en la matière (la technocratie selon moi se définit par de grandes dispositions sur le plan technique, mais une absence absolue d’émotion et l’ignorance de l’aspect humain de chaque « dossier à traiter »…). A l’arrivée, on a de beaux rapports, de belles plaquettes de communication, des études aussi brillantes que couteuses, qui constituent une contradiction flagrante et continue avec la réalité de la vie des gens sur le territoire…

J’ai pensé qu’il était important pour le Grand Nancy et pour les Grands-Nancéens que la CUGN devienne Métropole, ne serait-ce que pour organiser un équilibre avec la capitale de la Grande Région Strasbourg, pour bénéficier aussi de plus de dotations de l’Etat et pouvoir conserver la compétence du développement économique.

 

A la demande d’A. Rossinot, je me suis beaucoup investi comme député, en particulier auprès du Premier Ministre pour le sensibiliser à cette nécessaire évolution. Dans le même temps nous discutions avec A. Rossinot, il m’a proposé pendant plusieurs mois une Vice-Présidence de la Métropole, une seule pour moi… J’ai chaque fois refusé. Ma position a toujours été la même, je pense que, dans une intercommunalité, tous les Maires de gauche comme de droite doivent faire partie de l’exécutif d’une manière ou d’une autre, dès lors que la gouvernance n’est pas démocratique que sur le papier… Je ne voulais jouer seul une carte personnelle.

Je l’ai pris au mot, il s’agissait de « faire Métropole tous ensemble », selon ses propres paroles. Une négociation âpre et très longues s’est engagée. J’étais le Président du groupe d’opposition et nous étions 6 Maires de gauche. J’ai fini par obtenir 4 Vice-Présidences et deux Présidences de commissions, à conditions que le mode de gouvernance change…

Je n’étais pas dupe, en ne proposant pas une Vice-Présidence par Maire, il tentait d’organiser des dissensions entre nous. Mais cela n’a pas marché, on a bien géré. A. Rossinot a été le premier étonné lorsque je lui ai annoncé qui seraient les VP… Je ne demandais rien pour moi, et tout pour mes petits camarades, j’avais flairé l’embrouille, je voulais rester libre.

Mais je peux dire, et j’en suis fier, que j’ai été un des artisans très actifs pour que le Grand Nancy devienne Métropole.

Le problème, c’est qu’une fois de plus, A. Rossinot n’a pas tenu parole. Il n’a rien changé de ses méthodes de gouvernance, il régente tout, il verrouille tout. Il méprise complètement la fonction de Maire à qui il ne reconnait aucune légitimité démocratique.

Et la meilleure preuve pour démonter qu’il n’a rien changé, c’est que l’entrée des Maires de gauche dans l’exécutif n’a en rien influé sur les politiques publiques du Grand Nancy. Au contraire, tout s’est accéléré, tout s’est aggravé : la dette, les projets scandaleux, le Grand Nancy Thermal, Nancy Grand Cœur, la ligne 1 du tram… Ils sont impuissants et ont fait du jour au lendemain allégeance à A. Rossinot pour conserver leur Vice-Présidence. Je ne leur en veux pas, même si je me suis senti immédiatement trahi, quand du jour au lendemain, ils étaient prêts à soutenir n’importe quelle proposition de la droite, quitte à être les premiers à me contredire…

Le piège rossinien s’était refermé sur eux. Pour Christophe Choserot, je n’étais pas étonné, il nous avait trahi depuis longtemps, il n’a jamais été de gauche au sens noble du terme, il a senti une belle opportunité à se dire macronisé quand cela est devenu intéressant, mais il a de toutes façons toujours été plus libéral qu’homme de progrès social. Dommage, car il est brillant et intelligent. Les autres Maires de gauche, eux, ne se sont pas macronisés, mais un peu carbonisés quand même, en acceptant trop souvent de se taire et de fermer les yeux…

 

Aujourd’hui, la fin de mandat est proche, le bilan est terrifiant de médiocrité.

A droite, ils sont nombreux dans les starting-blocks, prêts en cette année olympique à jouer des coudes et des coups bas pour devenir calife à la place de Dédé… A gauche, ça n’est pas mieux. « Faut vous dire, monsieur, que chez ces gens-là, on n’aime pas monsieur, on calcule… ».

Dans les épisodes suivants, j’évoquerai par exemple l’idée nouvelle à la mode qui circule « la Commune Nouvelle », ou nouvelle embrouille, qu’ils chercheront à vous imposer, après les municipales, sans vous avoir concertés. Pour spolier encore un peu plus les Communes, pour empêcher encore plus les élus locaux d’agir et peut-être même pour permettre à A. Rossinot de durer politiquement encore un peu…

Mais cette fois-ci, quelque chose me dit qu’on ne se laissera pas faire…

 

 

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