25 DÉC. 2019 PAR DENIS GARNIER ÉDITION : LE TRAVAIL EN QUESTION 

Rappelons qu’en 2019, le budget de l’État est de 338 milliards de dépenses, pour 229.3 milliards de recettes, soit un déficit de 108.7 milliards. (source: Le portail de l’Économie, des Finances, de l’Action et des Comptes publics)

En fusionnant tous les régimes de retraite en un régime unique, le Gouvernement veut gérer un pactole supplémentaire de 312 milliards d’Euros.

C’est dans le « Rapport sur les pensions de retraite de la fonction publique » , une annexe au projet de Loi de finances pour 2019, que l’on peut trouver les tableaux ci-dessous.

C’est donc en toute connaissance de cause que ce Gouvernement ment aux Français. 

Il dit que ce fond de la retraite universelle sera géré par les partenaires sociaux, mais, car il y a un mais, sous le contrôle du parlement. C’est-à-dire, comme la Sécurité Sociale ! C’est le Gouvernement qui fixe le taux d’évolution des dépenses de santé ! Ainsi il va mettre la main sur toutes les cotisations retraite qui sont actuellement versées par les entreprises et les salariés.

Contrairement à ce qu’affirme le Gouvernement, qui n’en n’est plus à un mensonge près, qui ne sera plus là pour la mise en œuvre de la réforme, les déficit seront absorber automatiquement par la valeur du point qui sera l’arme de régulation massive !

Le premier tableau , ci-dessous précise la réalité des dépenses de chaque régime.

Dans mon dernier article publié dans les colonnes de Médiapart, « Et si la « réforme retraite » était un tour de passe-passe au profit de l’Etat et des assurances privées ?« , j’expose l’imbroglio des cotisations retraites qui baisseront pour les employeurs et principalement pour l’employeur État et les régimes spéciaux. Des cotisations qui passeront de plus de 30% à moins de 17% ! Qui va payer la différence, les déficits, si ce n’est les cotisants ?

La retraite par points trouve ici toute sa justification. La valeur du point régulera l’ensemble.

Mais le Gouvernement regarde aussi les réserves qui sont à ce jour de 165 milliards !
Quel avenir pour les 165 milliards d’euros de réserves des régimes de retraite?

Extrait:

« Par exemple, le régime complémentaire des salariés du privé (Agirc-Arrco) dispose de 71 milliards d’euros de réserves, soit près d’un an de pensions versées. La réserve de la Banque de France s’élève quant à elle à 5,4 milliards d’euros, 22 milliards pour les libéraux à la CNAVPL complémentaire, 16,4 milliards d’euros pour les indépendants au RCI…

Au total, les réserves des différents régimes représentent 128,9 milliards d’euros. Une somme à laquelle peut être ajouté le fonds de réserve des retraites de 36 milliards d’euros. Soit un montant global de 165 milliards d’euros. »

 

Il n’y a que 11 régimes spéciaux et le gouvernement embrouille volontairement !
(toujours contenu dans le « Rapport sur les pensions de retraite de la fonction publique »)

C’est donc en toute connaissance de cause que le Gouvernement ment au Français en affirmant qu’il y a 42 régimes spéciaux.

Après les BlacckBlock les BlackRock
Vous comprenez maintenant pourquoi les fonds de pensions sont intéressés par le régime de retraite Français ?

Extrait: Retraites: BlackRock souffle ses conseils pour la capitalisation à l’oreille du pouvoir 

« Derrière la prétendue universalité de la réforme, des intérêts très particuliers sont en embuscade. Notamment BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, qui a des vues sur l’épargne française et qui a l’oreille du pouvoir. (médiapart). BlackRock voit d’un bon œil la loi Pacte (relative à la croissance et à la transformation des entreprises), votée en avril 2019, qui simplifie et renforce les systèmes de retraite par capitalisation.
Un article du Canard enchaîné de 2017, posté sur les réseaux sociaux ces derniers jours, relatait l’organisation à l’Elysée d’une journée d’agapes avec une délégation de 21 gestionnaires de fonds emmenés par BlackRock et son PDG, Larry Fink. Un documentaire d’Arte, dont un extrait a également été beaucoup partagé sur Twitter, affirme que Larry Fink a rencontré Emmanuel Macron à plusieurs reprises après son élection.
La rubrique CheckNews de Libération (article payant) a recensé les contacts, relatés par la presse ces dernières années, entre l’exécutif et le fonds d’investissement. Il en ressort que, dès le 6 juin, Larry Fink a été discrètement reçu par Emmanuel Macron, selon L’Obs. En octobre 2017, le gouvernement a demandé au Comité action publique 2022 de plancher sur la réforme de l’Etat. Un groupe d’experts où siège… Jean-François Cirelli, le patron de la branche française de BlackRock. On retrouve encore Larry Fink à l’Elysée en juillet 2019, à l’invitation d’Emmanuel Macron, lors d’une réunion sur le climat et l’investissement. Jean-Paul Delevoye avait quant à lui rencontré le fonds BlackRock début mars 2018 lors de sa nomination comme haut-commissaire aux retraites. »
Une fiscaliste confirme la finalité de la réforme pour la capitalisation
Elle avoue que cette réforme prépare à la capitalisation: Voir Les masques tombent :

« Il faut ouvrir le système des retraites à la capitalisation. » ICI

 

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