Agir pour vous et avec vous

Jour : 5 janvier 2023 (Page 1 de 2)

La restauration scolaire à Tomblaine est un peu victime de son succès. Cela est dû vraisemblablement à la démarche qualité : ce service n’est pas concédé à une société privée, tout fonctionne en régie municipale, les repas sont fabriqués par les employés municipaux, à base de produits frais, les objectifs en matières de produits bio, labellisés, ou / et de circuits courts sont volontaristes, malgré la crise, la hausse des matières premières et des fluides et les
difficultés d’approvisionnement… La démarche qualité, on la trouve aussi dans l’accessibilité par des prix adaptés, ou encore dans l’encadrement des enfants, dans le cadre de vie, les conditions d’accueil, la pédagogie, l’éducation au goût…
Ce succès, parallèlement aux difficultés des familles générées par la crise sanitaire, a pour conséquence une augmentation sensible du nombre d’enfants fréquentant la restauration scolaire : en deux ans, on est passé d’une fréquentation moyenne d’un peu plus de 300 enfants par jour à des pointes parfois de 580 enfants par jour.
Ce service est dirigé par Corinne Pailler, pour la partie restauration-économat et par Patricia Herman pour la partie encadrement. Chaque groupe scolaire dispose de locaux pour la restauration intra-muros ou à proximité immédiate, sauf le groupe scolaire Pierre Brossolette qui est transporté chaque jour par le bus municipal jusqu’au Centre de Loisirs Léo Lagrange, en plusieurs aller et retours.
Avant les vacances scolaires, j’avais adressé un courrier aux familles de l’école maternelle Pierre Brossolette, pour les informer que, pour de meilleures conditions pour les enfants et pour l’équipe encadrante, à la rentrée les enfants de l’école maternelle qui fréquentent la restauration scolaire (environ 50 chaque jour) n’auront plus à prendre le bus. Il peuvent désormais déjeuner dans une salle de l’école élémentaire (l’ouverture de la nouvelle école Job
Durupt l’an dernier a permis de dé-densifier l’école Brossolette et de libérer des salles). Quelques aménagements ont donc été réalisés par les services techniques de la ville dans une salle, qui sert aussi les matins et les soirs aux Ateliers d’Accueil, celle-ci est très chaleureuse.
Les enfants mangent en deux services de 25, d’abord les plus petits, ensuite les plus grands. Pendant ce temps-là, ceux qui ne sont pas à table peuvent bénéficier de la cour de l’école maternelle pour jouer ou bien du gymnase.
Ils sont accueillis par Jessy, le cuisinier, qui assure aussi le transport de la nourriture par thermoport, dans des conditions d’hygiène optimales et Marie, « la maîtresse de maison ». Le personnel d’encadrement est aussi nombreux que dans la formule précédente.
Ainsi, cette nouvelle organisation permet à tous de déjeuner plus dans le calme et d’être plus détendu. Moins de concentration d’enfants, moins de pression, ils ne prennent pas le bus, c’est aussi plus de sécurité, car ils ne quittent pas le périmètre scolaire.
Bon appétit, les petits !!!
 
 
 
 
La restauration scolaire à Tomblaine est un peu victime de son succès. Cela est dû vraisemblablement à la démarche qualité : ce service n’est pas concédé à une société privée, tout fonctionne en régie municipale, les repas sont fabriqués par les employés municipaux, à base de produits frais, les objectifs en matières de produits bio, labellisés, ou / et de circuits courts sont volontaristes, malgré la crise, la hausse des matières premières et des fluides et les
difficultés d’approvisionnement… La démarche qualité, on la trouve aussi dans l’accessibilité par des prix adaptés, ou encore dans l’encadrement des enfants, dans le cadre de vie, les conditions d’accueil, la pédagogie, l’éducation au goût…
Ce succès, parallèlement aux difficultés des familles générées par la crise sanitaire, a pour conséquence une augmentation sensible du nombre d’enfants fréquentant la restauration scolaire : en deux ans, on est passé d’une fréquentation moyenne d’un peu plus de 300 enfants par jour à des pointes parfois de 580 enfants par jour.
Ce service est dirigé par Corinne Pailler, pour la partie restauration-économat et par Patricia Herman pour la partie encadrement. Chaque groupe scolaire dispose de locaux pour la restauration intra-muros ou à proximité immédiate, sauf le groupe scolaire Pierre Brossolette qui est transporté chaque jour par le bus municipal jusqu’au Centre de Loisirs Léo Lagrange, en plusieurs aller et retours.
Avant les vacances scolaires, j’avais adressé un courrier aux familles de l’école maternelle Pierre Brossolette, pour les informer que, pour de meilleures conditions pour les enfants et pour l’équipe encadrante, à la rentrée les enfants de l’école maternelle qui fréquentent la restauration scolaire (environ 50 chaque jour) n’auront plus à prendre le bus. Il peuvent désormais déjeuner dans une salle de l’école élémentaire (l’ouverture de la nouvelle école Job
Durupt l’an dernier a permis de dé-densifier l’école Brossolette et de libérer des salles). Quelques aménagements ont donc été réalisés par les services techniques de la ville dans une salle, qui sert aussi les matins et les soirs aux Ateliers d’Accueil, celle-ci est très chaleureuse.
Les enfants mangent en deux services de 25, d’abord les plus petits, ensuite les plus grands. Pendant ce temps-là, ceux qui ne sont pas à table peuvent bénéficier de la cour de l’école maternelle pour jouer ou bien du gymnase.
Ils sont accueillis par Jessy, le cuisinier, qui assure aussi le transport de la nourriture par thermoport, dans des conditions d’hygiène optimales et Marie, « la maîtresse de maison ». Le personnel d’encadrement est aussi nombreux que dans la formule précédente.
Ainsi, cette nouvelle organisation permet à tous de déjeuner plus dans le calme et d’être plus détendu. Moins de concentration d’enfants, moins de pression, ils ne prennent pas le bus, c’est aussi plus de sécurité, car ils ne quittent pas le périmètre scolaire.
Bon appétit, les petits !!!
 
 
 
 
La restauration scolaire à Tomblaine est un peu victime de son succès. Cela est dû vraisemblablement à la démarche qualité : ce service n’est pas concédé à une société privée, tout fonctionne en régie municipale, les repas sont fabriqués par les employés municipaux, à base de produits frais, les objectifs en matières de produits bio, labellisés, ou / et de circuits courts sont volontaristes, malgré la crise, la hausse des matières premières et des fluides et les
difficultés d’approvisionnement… La démarche qualité, on la trouve aussi dans l’accessibilité par des prix adaptés, ou encore dans l’encadrement des enfants, dans le cadre de vie, les conditions d’accueil, la pédagogie, l’éducation au goût…
Ce succès, parallèlement aux difficultés des familles générées par la crise sanitaire, a pour conséquence une augmentation sensible du nombre d’enfants fréquentant la restauration scolaire : en deux ans, on est passé d’une fréquentation moyenne d’un peu plus de 300 enfants par jour à des pointes parfois de 580 enfants par jour.
Ce service est dirigé par Corinne Pailler, pour la partie restauration-économat et par Patricia Herman pour la partie encadrement. Chaque groupe scolaire dispose de locaux pour la restauration intra-muros ou à proximité immédiate, sauf le groupe scolaire Pierre Brossolette qui est transporté chaque jour par le bus municipal jusqu’au Centre de Loisirs Léo Lagrange, en plusieurs aller et retours.
Avant les vacances scolaires, j’avais adressé un courrier aux familles de l’école maternelle Pierre Brossolette, pour les informer que, pour de meilleures conditions pour les enfants et pour l’équipe encadrante, à la rentrée les enfants de l’école maternelle qui fréquentent la restauration scolaire (environ 50 chaque jour) n’auront plus à prendre le bus. Il peuvent désormais déjeuner dans une salle de l’école élémentaire (l’ouverture de la nouvelle école Job
Durupt l’an dernier a permis de dé-densifier l’école Brossolette et de libérer des salles). Quelques aménagements ont donc été réalisés par les services techniques de la ville dans une salle, qui sert aussi les matins et les soirs aux Ateliers d’Accueil, celle-ci est très chaleureuse.
Les enfants mangent en deux services de 25, d’abord les plus petits, ensuite les plus grands. Pendant ce temps-là, ceux qui ne sont pas à table peuvent bénéficier de la cour de l’école maternelle pour jouer ou bien du gymnase.
Ils sont accueillis par Jessy, le cuisinier, qui assure aussi le transport de la nourriture par thermoport, dans des conditions d’hygiène optimales et Marie, « la maîtresse de maison ». Le personnel d’encadrement est aussi nombreux que dans la formule précédente.
Ainsi, cette nouvelle organisation permet à tous de déjeuner plus dans le calme et d’être plus détendu. Moins de concentration d’enfants, moins de pression, ils ne prennent pas le bus, c’est aussi plus de sécurité, car ils ne quittent pas le périmètre scolaire.
Bon appétit, les petits !!!
 
 
 
 
Si cela vous intéresse et que vous voulez prendre le temps,
voici le texte de mon discours du 4 janvier 2023, à l’occasion
des vœux du Maire à Tomblaine.
Hervé Féron.
Mesdames, Messieurs, en vos grades et qualités.
Tout d’abord Monsieur le Directeur Général des Services, je tiens à vous remercier pour les vœux que vous venez d’exprimer en votre nom et au nom de l’ensemble des personnels municipaux.
J’ai l’habitude de dire que les vœux du maire sont le 1er acte politique de l’année, important parce qu’il permet de faire un point de situation ainsi que d’exprimer des vœux, des intentions, des valeurs qui vont structurer l’organisation des politiques publiques sur le territoire pour l’année à venir et pour les suivantes. Je pense que les cérémonies de vœux des élus sont trop convenues et feutrées pour que les petits fours soient digestes, à une époque où les urgences sanitaires comme sociales sont devenues inaccessibles et inhospitalières.
Si ces vœux ne sont pas un acte politique, cela devient une habitude bourgeoise et stérile… Je vais donc faire ce soir un petit peu de politique… Et l’on dira peut-être que j’ai mauvais caractère, alors que je suis un garçon charmant.
A la croisée de toutes crises réelles ou non, celles qui sont cruelles, celles qui sont exagérées voire récupérées. La fonction d’un maire est rendue particulièrement compliquée aujourd’hui : plan Vigipirate, crise sanitaire, crise économique, écologique, climatique, crise de confiance envers les élus, guerre en Ukraine, précarisation de la population, fractures multiples. Et face à tout cela : le maire ! Il est l’exécutif du Conseil Municipal, il a longtemps été la personnalité préférée des français, mais, aujourd’hui, n’est plus en capacité de rester crédible.
Je suis un homme de gauche parce que je sais précisément à quoi je fais référence, à quelles valeurs et quelles attitudes je pense, mais je crois sincèrement qu’aujourd’hui il n’y a plus de gauche, il n’y a plus de droite, il y a juste une classe dominante, bienpensante, et il y a les autres. Cette classe dominante a décidé depuis longtemps de remettre en cause les fondements mêmes de la République, ce qui la structurait et en faisait sa qualité, ce qui nous réunissait.
C’est ainsi que les grands acquis du Conseil National de la Résistance sont régulièrement remis en cause. C’est ainsi qu’on est arrivé aujourd’hui à dépendre d’une Europe dont la Présidence vient d’être confiée au parti d’extrême droite au pouvoir en Suède et ça n’émeut personne dans la France du Général de Gaulle. C’est ainsi que les grandes Régions ont été découpées éloignant terriblement les élus régionaux du terrain et les mettant en situation de ne pouvoir jamais être interpellés. C’est ainsi que les Métropoles ont confisqué les domaines de compétence des maires, leur pouvoir d’agir et les richesses des communes en spoliant leurs capacités foncières. C’est ainsi que l’État, progressivement, mais inéluctablement, depuis plus de 15 ans, a diminué les dotations aux communes tout en les accablant de charges nouvelles.
Aujourd’hui, les élus municipaux sont les seuls élus de proximité susceptibles de faire vivre des politiques publiques sur leur territoire avec intelligence et discernement, en étant à l’écoute des gens parce que près d’eux au-delà des grands discours qui revendiqueraient une pseudo démocratie participative de bobos. Mais les choses sont organisées de façon structurelle pour que les maires ne puissent plus agir.
Ainsi, lorsqu’il y a des élections municipales, il est impossible de proposer un programme, c’est-à-dire de faire des promesses, car en l’absence de moyens pérennes, on n’est pas sûr de pouvoir les tenir, alors l’élu devient un menteur. La noble politique est décrédibilisée au profit d’une technocratie stupide et psychorigide.
Ce constat peut vous paraître très amer mais il est le reflet du quotidien d’un maire.
A Tomblaine comme ailleurs, on ne peut plus prévoir, on est en résistance. Il s’agit juste de tenter de garder le navire à flot.
Victor Hugo disait « Je veux que la République ait deux noms : qu’elle s’appelle Liberté et qu’elle s’appelle chose publique. » Quand Montesquieu affirmait « La République est une dépouille et sa force n’est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous. »
Je vais vous parler de l’Etat, puis de la Métropole, car les conséquences sur le quotidien des habitants et des communes sont considérables.
Pour une commune de Tomblaine, quel est l’impact de l’État ? En 15 ans, 760 000 euros de dotation de moins chaque année, confisqués au passage sur le prélèvement de vos impôts. Alors que le budget annuel était de 14 millions (fonctionnement et investissement confondus), nous avons dû réduire la voilure considérablement, on devrait être à 11 millions en 2023 parce qu’il faut considérer au-delà de ces 760 000 euros qui manquent, les baisses ou suppressions de subventions, l’inéligibilité quasi systématique à toutes les aides annoncées pour faire rêver les Français, par insincérité, les charges supplémentaires, etc. Pour exemple : le gaz et l’électricité pour les bâtiments communaux ont coûté 260 000 euros en 2020, 460 000 euros en 2022 et on nous annonce 1,2 million en 2023. Je ne comprends pas : qu’est ce qui explique, qu’est ce qui légitime l’augmentation, pour ne pas dire, l’explosion des prix des matières premières, de l’électricité, du gaz et maintenant de l’eau, sinon l’incompétence de nos gouvernants qui n’ont pas su prévoir et qui aujourd’hui nous font payer la note.
La distribution de chèques carburants dits de compensation, ou l’augmentation des retraites pour une seule partie de la population, n’aboutissent qu’à organiser les fractures et à diviser. Il en résulte un repli sur soi-même, la disparition de la conscience politique et du devoir de solidarité et de fraternité.
Pour ce qui concerne les communes, elles sont contraintes de resserrer leur budget de fonctionnement : moins d’employés municipaux égale des services entiers en souffrance et un affaiblissement qualitatif du service public, pourtant synonyme de cohésion sociale. Les communes n’investissent plus et n’ont donc plus recours aux entreprises locales, c’est tout un pan de l’économie nationale qui vacille.
La population, elle, est de plus en plus pauvre et désemparée, elle s’adresse aux communes pour être secourue. Les jeunes couples qui souhaiteraient acheter un appartement ou une maison en sont dissuadés parce que les communes étranglées n’auront pas d’autre recours que d’augmenter la taxe foncière, parce que les banques augmentent les taux d’intérêts et complexifient l’éligibilité aux prêts, c’est là aussi tout un pan de l’économie nationale qui vacille.
Et maintenant, la réforme des retraites. Stéphane HESSEL que j’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs fois, expliquait qu’au lendemain d’une guerre où pendant 5 ans la France avait été détruite et avait tout perdu, il ne restait rien, le Conseil National de la Résistance avait pourtant inventé la notion de solidarité nationale et de sécurité sociale. Stéphane HESSEL expliquait que 60 ans plus tard, alors que la France n’avait jamais cessé de s’enrichir et de produire plus, « on nous expliquerait que les régimes de sécurité sociale ou de retraite, ne sont plus équilibrés et plus gérables ». Il faisait ainsi la démonstration que le vrai sujet est la redistribution des richesses.
Quand va-t-on enfin taxer les grands groupes qui génèrent chaque année des milliards de bénéfices mais ne payent pas d’impôts en France ? Les entreprises, les PME, PMI sont également particulièrement touchées par la dégradation de l’ensemble de ce système, là encore, c’est tout un pan de l’économie nationale qui est mis à mal.
C’est dans ce contexte que les élus, dans toutes les communes de France, travaillent à construire leur budget primitif pour 2023, en sachant que les communes ont l’obligation de présenter des budgets équilibrés, quand l’État chaque année présente un budget en déséquilibre.
Pour ce qui concerne la Métropole, il y a eu un avant, puis un après avec Mathieu Klein.
L’avant, c’est la Métropole du Grand Nancy, qui est la Métropole qui concentre le plus grand nombre de domaines de compétences en France, ce qui en fait une usine à gaz coûteuse… Et ça ne va pas s’arranger avec l’augmentation du prix du gaz.
L’avant, c’est la dette abyssale que je dénonçais, seul, contre vents et marée, la perspective était d’un milliard de dette, je l’avais dit et écrit, c’est vérifiable, et cette mauvaise gestion a été confirmée quasiment mot pour mot, dans le Rapport de la Cour des Comptes en 2020, c’est vérifiable…
L’après, c’est une meilleure gestion, malgré le contexte que je viens de décrire et qui impacte également le budget de la Métropole.
Mais on n’a jamais parlé d’une grosse partie de la dette, subliminale, elle, puisqu’elle n’apparait jamais dans les comptes publics, celle des engagements que nous devrons tenir vis-à-vis de l’EPFGE Etablissement Public Foncier Grand Est, quant aux énormes réserves foncières engagées par la Métropole sous la présidence Rossinot… Tout cela a eu pour conséquences une dégradation des domaines de compétences de la Métropole dans le service public dû aux communes, comme par exemple l’état de nos routes… L’après, c’est des initiatives comme le récent pacte fiscal, qui nous laisse espérer des corrections significatives.
L’avant, c’est la Métropole qui a structuré les difficultés budgétaires de la Ville de Tomblaine, d’abord par l’économique en instituant des règles de redistribution de l’ancienne Taxe Professionnelle, devenue la CFE, qui pénalisait de façon pérenne des communes comme Tomblaine, y compris lorsque par la suite des entreprises nouvelles sont venues s’y installer.
Mais cela devrait maintenant s’améliorer par le biais du pacte fiscal…
Par le foncier aussi. Savez-vous que la ville de Nancy a une particularité par rapport à toutes les grandes villes de France : elle est petite en superficie, donc à Nancy, il n’y a plus de place pour construire. Tomblaine a une particularité, à elle toute seule, elle représente en superficie le tiers de la Ville de Nancy et la Plaine Flageul, avec toute la zone aéroportuaire et alentours fait le tiers de la Ville de Tomblaine. Et tout ça a été empêché de développement depuis des décennies par la Métropole. Des dizaines d’entreprises ont été empêchées de s’y installer. Pour ne pas faire concurrence avec le développement économique de certaines autres zones, comme « Entre Meurthe et Canal » à Nancy.
Alors en 2017, j’ai proposé un projet innovant à André Rossinot sur la Plaine Flageul, avec de l’investissement privé, parce que l’image de Tomblaine a changé et que les investisseurs sont nombreux. Ce projet est une opportunité incroyable pour la Métropole, en termes d’image, d’attractivité, d’emploi et d’activité économique par le sport et le loisir. Je ne vais pas le détailler à nouveau. Il a été empêché par des élus qui étaient majoritaires avant, bien que le projet ait été voté deux fois à l’unanimité par le Conseil de Métropole, pour des raisons de petites jalousies et querelles politicienne inintéressantes.
Et puis, il y a eu l’après. Le problème, c’est que ces élus, qui ont tant combattu ce beau projet, sont toujours en poste et ont continué à l’empêcher. Mathieu Klein m’assure de son soutien, parce qu’il connait l’intérêt public de ce projet et nous travaillons ensemble, nous avons l’opinion public et la raison avec nous, pour débloquer ce projet et faire vite maintenant.
L’avant c’est quand je suis allé voir André Rossinot en 2015 avec un projet écrit. Voyez-vous, j’ai vu un reportage hier sur TF1, au sujet d’un village en France qui a utilisé un puit de forage avec une eau qui sort à 29° pour chauffer tout le village et fournir de l’eau chaude à une piscine-espace bien-être…
Je tiens mon écrit de l’époque à disposition. A Tomblaine, nous avons un puits de forage qui date de l’époque où n’étions pas dans cette intercommunalité. L’eau sort en permanence en pression naturelle, c’est-à-dire sans système de pompage… à 30 m3 par heure, c’est de l’eau chaude, elle sort à 32° ! Et… elle va dans le caniveau direction la Meurthe. Ma proposition avait été de créer une canalisation direction la Plaine Flageul, travaux que j’avais fait évaluer à 80 000€ à l’époque, pour approvisionner en eau chaude une piscine-patinoire, parce qu’avec du chaud on fabrique du froid et avec du froid, on fabrique du chaud. C’est un concept innovant, mais qui existe et permet de minorer les coûts de fonctionnement. J’avais même l’investisseur privé pour cela… Mais rien n’a été possible. Dommage, aujourd’hui, dans ce contexte de crise, on serait fier de constater tout ça… Mais pourquoi pas demain ?
Avant, il y avait le tram, qui ne fonctionnait pas bien et qui coûtait une fortune. Il y avait le projet de continuer avec la même technologie, pour un investissement de 5OO millions… Après, il y a eu la décision sage d’arrêter ce tram et de passer au trolley bus, qui est une technologie avérée et qui coutera 10 fois moins cher.
Avant, il y a eu le projet Grand Nancy Thermal, qui allait coûter une fortune aux grands nancéiens, qui ne devaient pas être accessible au grand public avec des prix trop élevés. Et puis il y a eu l’action en justice de citoyens responsables et de trois élus, dont moi…
Après, la justice nous ayant donné raison et la raison nous ayant donné justice, il y a eu la volonté de Mathieu Klein d’ouvrir la négociation, avec ceux qui étaient allés en justice. Le résultat, c’est que le Grand Nancy Thermal ouvrira prochainement ses portes, on a évité la perte de plusieurs dizaines de millions d’euros à la Métropole et les prix d’accès à la piscine permettront un usage populaire, puisqu’ils sont calqués sur les prix du reste de l’aquapole. Il est toujours amusant de voir ceux qui n’ont pas voulu du Grand Nancy Thermal sous cette forme, prétendre aujourd’hui que ce serait grâce à eux et qu’ils n’ont jamais souhaité autre chose…
C’est un peu la même histoire pour ce qui concerne la Plage des deux Rives, énorme succès populaire, que nous avons eu le courage de faire, mais qui reste combattu … par dépit peut-être, par ceux-là même qui aurait aimé pouvoir le réaliser.
Tout cela pour dire que de longs et pénibles travaux nous restent encore à réaliser…
A Tomblaine, paisible village d’irréductibles tomblainois, pendant ce temps-là, alors que la crise énergétique bat son plein, les habitants et les élus débordent d’énergie.
C’est ainsi qu’en 2022 :
– Après avoir installé, en partenariat avec mmH et la CARSAT, 97 panneaux photovoltaïques sur les toits terrasses du Foyer Résidence de personnes âgées, nous avons signé, avec Enedis, la première convention d’autoconsommation collective d’électricité en Meurthe et Moselle, qui nous permet de redistribuer cette électricité sur tous les bâtiments publics dans un rayon d’un km…
A noter que, si la démarche est écologique, elle ne nous permet pas de générer de grosses économies, puisque l’Etat nous taxe sur cette production d’énergie solaire, due à nos investissements, de la même façon que s’il s’agissait d’électricité issue du nucléaire.
Dans le cadre de notre projet écocitoyen, nous avons planté, en 2022, 63 arbres, 77 arbustes fruitiers et 640 plantes couvre-sol dans les espaces publics.
– Nous avons signé avec la Protection Civile 54 une convention innovante, unique en France, qui consiste à former une trentaine de jeunes sur un financement de la Commune, au niveau PSE1, puis PSE2 pour leur permettre d’intégrer les équipes de la Protection Civile, d’être salariés par la ville de Tomblaine pour travailler à la sécurité et l’organisation de la Plage des deux Rives chaque année, d’aller renforcer les équipes de la Protection Civile, toujours en étant salariés de la ville de Tomblaine à l’occasion de la Coupe du Monde de Rugby à Paris en 2023, puis des JO et Jeux paralympiques de Paris 2024.
Ainsi, pour ce qui concerne les jeunes formés sur financement de la Commune, nous avons eu en 2022, 5 diplômé PSE2, et 7 PSE1, en cours de PSE2, 15 ATSEM formées aux premiers gestes qui sauvent, 10 jeunes diplômés BAFA, Amine Benhennou a obtenu le BPJEPS, Ivana Pancamo le diplôme d’Educatrice de jeunes enfants, et, ils sont présents : Fiona Stéphan le diplôme d’auxiliaire de bibliothèque, Reda Bouzzafour, le concours de Rédacteur Territorial, Lucas Hausman, la Mention complémentaire « maintenance en équipement thermique individuel » (je souhaiterais citer en exemple Lucas, parce qu’il est bosseur et courageux, il en est à son deuxième CAP, une Mention Complémentaire et il entame là un Brevet Professionnel de « monteur en installations du génie climatique et sanitaire » , il sait tout faire, c’est notre Mac Gyver des services techniques… Giuliano Laurino a obtenu son permis poids lourd et son permis de chauffeur de bus… et quelqu’un d’un petit peu moins jeune, mais dont nous sommes très fiers : Jean-Michel Vaicle, directeur pédagogique de notre école de musique Tempo, vient d’être élevé par Madame la Ministre de la Culture, au grade de : « Chevalier des Arts et de Lettres »
– Une vie associative exceptionnelle, elle aussi débordante d’énergie.
– Une année sportive dense en évènements et en performances, des gymnastes au plus haut niveau national, le sport féminin au mieux de sa forme, le meeting d’athlétisme Stanislas, la réalisation d’un terrain de foot synthétique dernière génération, et beaucoup encore, mais un évènement plus particulier l’accueil d’un départ d’étape du Tour de France pour la troisième fois en 10 ans, avec l’aide du Département, de la Région, et de la Métropole. Toute la ville s’est mobilisée, les habitants, les commerçants, les associations, les employés municipaux… pour donner une image attractive et pour faire la fête… avant cela il y avait eu le record du mode du plus grand madison géant dansé en maillot jaune sur la chanson de Joë Dassin « Aux Champs Elysées » interprétée par son fils Jonathan, ami de Tomblaine.
– Une vie culturelle faite d’exposition, le salon « l’Automne des Arts », cet espace Jean Jaurès, véritable fabrique culturelle, où se préparent toute l’année le festival de Salsa, avec Moviemento, le festival de Kizomba (vous ne le savez peut-être pas, mais 2000 personnes sur un week-end, venues de France, d’Europe, des Etas Unis, et même d’Australie), Gospell Koncept, les galas de Tomblaine-Danse qui part à Avignon avec la Batucada, là encore une aventure énorme pour les jeunes, et bien sûr, le festival « Aux Actes Citoyens » qui cette année encore aura senti à l’avance pour sa programmation qui allait être récompensé par un Molière ou un César… Avec une nouveauté, depuis plusieurs mois, la ville de Tomblaine, en partenariat avec Aux actes Citoyens, accueille des artistes en résidence. De véritables pépites sont ciselées à Tomblaine.
– Sur l’action sociale, après avoir géré au mieux la crise sanitaire, la lutte contre l’isolement, la solidarité… Nous avons accueilli en lien avec la Préfecture de nombreuses familles ukrainiennes, mais nous avons accueilli aussi de façon plus pérenne un certain nombre de mères de familles avec leurs enfants…
– Nous avons fermé le centre de vaccination de Tomblaine en mars, après 15 mois de fonctionnement et nous n’avons pas touché un centime de l’aide annoncée publiquement par le Président de la République et par son Ministre…
Vous le voyez sur ce diaporama, réalisé par Alexandre Huet, il y a de la vie et du lien social.
En 2023, c’est reparti fort, avec une centaine d’enfants partis hier en classes de neige pour deux semaines et demi à La Clusaz, un festival « Aux Actes Citoyens » avec des surprises énormes ! Allez, juste un nom, le fameux « Cirque invisible » avec Victoria Chaplin, la fille de Charlie Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée… Mais avant cela, première représentation en province : le 21 avril du nouveau spectacle d’Anny Duperey « Mes chers enfants »… Nous fêterons cette année les 30 ans de l’Espace Jean Jaurès, inauguré en son temps par Job Durupt et monsieur le Préfet Erignac. Le mardi 4 décembre c’est ici même que le Comité Départemental des médaillés de la jeunesse, des Sports et de l’engagement associatif a choisi d’organiser la journée mondiale du bénévolat.
Dans quelques instants, après avoir mise à l’honneur une jeune retraitée, l’apéritif vous sera servi à table, pendant que nous écouterons des élèves de l’école de musique : Lili et Anne Rossignot, deux sœurs jumelles de 8 ans, qui vont nous interpréter au piano et à 4 mains « Big go », puis Adélaïde Berthe, 8 ans, chantera « radio active » d’Imagine Dragons, accompagnée à la guitare, par Stéphane Bokhorni professeur de chant à Tempo.
Puis, vous pourrez vous diriger vers les différents points de distribution pour le buffet, on retrouvera à la partie musicale, Jean-Michel Vaicle au piano et Nicolas Tuaillon, au saxophone qui, entre autres, est aussi le saxophoniste de Vanessa Paradis.
Enfin, pour ceux qui voudront éliminer les calories prises pendant les fêtes, vous pourrez danser, grâce à DJ Roy !
Madame, monsieur, je vous adresse avec force et sincérité, avec notre Conseil Municipal, nos meilleurs vœux pour cette année 2023, une année faite de Paix, « L’affirmation de la Paix est le plus grand des combats » disait Jean Jaurès.
Je vous souhaite beaucoup d’amour, soyez prudents, prenez soin de vous, prenez soin des autres. Ne lâchons rien « nos rêves inachevés sont nos plus belles histoires ». Comme disait Michel Dinet : « Faisons société », et ensemble nous ferons et nous vivrons encore beaucoup de belles histoires.
Si cela vous intéresse et que vous voulez prendre le temps,
voici le texte de mon discours du 4 janvier 2023, à l’occasion
des vœux du Maire à Tomblaine.
Hervé Féron.
Mesdames, Messieurs, en vos grades et qualités.
Tout d’abord Monsieur le Directeur Général des Services, je tiens à vous remercier pour les vœux que vous venez d’exprimer en votre nom et au nom de l’ensemble des personnels municipaux.
J’ai l’habitude de dire que les vœux du maire sont le 1er acte politique de l’année, important parce qu’il permet de faire un point de situation ainsi que d’exprimer des vœux, des intentions, des valeurs qui vont structurer l’organisation des politiques publiques sur le territoire pour l’année à venir et pour les suivantes. Je pense que les cérémonies de vœux des élus sont trop convenues et feutrées pour que les petits fours soient digestes, à une époque où les urgences sanitaires comme sociales sont devenues inaccessibles et inhospitalières.
Si ces vœux ne sont pas un acte politique, cela devient une habitude bourgeoise et stérile… Je vais donc faire ce soir un petit peu de politique… Et l’on dira peut-être que j’ai mauvais caractère, alors que je suis un garçon charmant.
A la croisée de toutes crises réelles ou non, celles qui sont cruelles, celles qui sont exagérées voire récupérées. La fonction d’un maire est rendue particulièrement compliquée aujourd’hui : plan Vigipirate, crise sanitaire, crise économique, écologique, climatique, crise de confiance envers les élus, guerre en Ukraine, précarisation de la population, fractures multiples. Et face à tout cela : le maire ! Il est l’exécutif du Conseil Municipal, il a longtemps été la personnalité préférée des français, mais, aujourd’hui, n’est plus en capacité de rester crédible.
Je suis un homme de gauche parce que je sais précisément à quoi je fais référence, à quelles valeurs et quelles attitudes je pense, mais je crois sincèrement qu’aujourd’hui il n’y a plus de gauche, il n’y a plus de droite, il y a juste une classe dominante, bienpensante, et il y a les autres. Cette classe dominante a décidé depuis longtemps de remettre en cause les fondements mêmes de la République, ce qui la structurait et en faisait sa qualité, ce qui nous réunissait.
C’est ainsi que les grands acquis du Conseil National de la Résistance sont régulièrement remis en cause. C’est ainsi qu’on est arrivé aujourd’hui à dépendre d’une Europe dont la Présidence vient d’être confiée au parti d’extrême droite au pouvoir en Suède et ça n’émeut personne dans la France du Général de Gaulle. C’est ainsi que les grandes Régions ont été découpées éloignant terriblement les élus régionaux du terrain et les mettant en situation de ne pouvoir jamais être interpellés. C’est ainsi que les Métropoles ont confisqué les domaines de compétence des maires, leur pouvoir d’agir et les richesses des communes en spoliant leurs capacités foncières. C’est ainsi que l’État, progressivement, mais inéluctablement, depuis plus de 15 ans, a diminué les dotations aux communes tout en les accablant de charges nouvelles.
Aujourd’hui, les élus municipaux sont les seuls élus de proximité susceptibles de faire vivre des politiques publiques sur leur territoire avec intelligence et discernement, en étant à l’écoute des gens parce que près d’eux au-delà des grands discours qui revendiqueraient une pseudo démocratie participative de bobos. Mais les choses sont organisées de façon structurelle pour que les maires ne puissent plus agir.
Ainsi, lorsqu’il y a des élections municipales, il est impossible de proposer un programme, c’est-à-dire de faire des promesses, car en l’absence de moyens pérennes, on n’est pas sûr de pouvoir les tenir, alors l’élu devient un menteur. La noble politique est décrédibilisée au profit d’une technocratie stupide et psychorigide.
Ce constat peut vous paraître très amer mais il est le reflet du quotidien d’un maire.
A Tomblaine comme ailleurs, on ne peut plus prévoir, on est en résistance. Il s’agit juste de tenter de garder le navire à flot.
Victor Hugo disait « Je veux que la République ait deux noms : qu’elle s’appelle Liberté et qu’elle s’appelle chose publique. » Quand Montesquieu affirmait « La République est une dépouille et sa force n’est plus que le pouvoir de quelques citoyens et la licence de tous. »
Je vais vous parler de l’Etat, puis de la Métropole, car les conséquences sur le quotidien des habitants et des communes sont considérables.
Pour une commune de Tomblaine, quel est l’impact de l’État ? En 15 ans, 760 000 euros de dotation de moins chaque année, confisqués au passage sur le prélèvement de vos impôts. Alors que le budget annuel était de 14 millions (fonctionnement et investissement confondus), nous avons dû réduire la voilure considérablement, on devrait être à 11 millions en 2023 parce qu’il faut considérer au-delà de ces 760 000 euros qui manquent, les baisses ou suppressions de subventions, l’inéligibilité quasi systématique à toutes les aides annoncées pour faire rêver les Français, par insincérité, les charges supplémentaires, etc. Pour exemple : le gaz et l’électricité pour les bâtiments communaux ont coûté 260 000 euros en 2020, 460 000 euros en 2022 et on nous annonce 1,2 million en 2023. Je ne comprends pas : qu’est ce qui explique, qu’est ce qui légitime l’augmentation, pour ne pas dire, l’explosion des prix des matières premières, de l’électricité, du gaz et maintenant de l’eau, sinon l’incompétence de nos gouvernants qui n’ont pas su prévoir et qui aujourd’hui nous font payer la note.
La distribution de chèques carburants dits de compensation, ou l’augmentation des retraites pour une seule partie de la population, n’aboutissent qu’à organiser les fractures et à diviser. Il en résulte un repli sur soi-même, la disparition de la conscience politique et du devoir de solidarité et de fraternité.
Pour ce qui concerne les communes, elles sont contraintes de resserrer leur budget de fonctionnement : moins d’employés municipaux égale des services entiers en souffrance et un affaiblissement qualitatif du service public, pourtant synonyme de cohésion sociale. Les communes n’investissent plus et n’ont donc plus recours aux entreprises locales, c’est tout un pan de l’économie nationale qui vacille.
La population, elle, est de plus en plus pauvre et désemparée, elle s’adresse aux communes pour être secourue. Les jeunes couples qui souhaiteraient acheter un appartement ou une maison en sont dissuadés parce que les communes étranglées n’auront pas d’autre recours que d’augmenter la taxe foncière, parce que les banques augmentent les taux d’intérêts et complexifient l’éligibilité aux prêts, c’est là aussi tout un pan de l’économie nationale qui vacille.
Et maintenant, la réforme des retraites. Stéphane HESSEL que j’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs fois, expliquait qu’au lendemain d’une guerre où pendant 5 ans la France avait été détruite et avait tout perdu, il ne restait rien, le Conseil National de la Résistance avait pourtant inventé la notion de solidarité nationale et de sécurité sociale. Stéphane HESSEL expliquait que 60 ans plus tard, alors que la France n’avait jamais cessé de s’enrichir et de produire plus, « on nous expliquerait que les régimes de sécurité sociale ou de retraite, ne sont plus équilibrés et plus gérables ». Il faisait ainsi la démonstration que le vrai sujet est la redistribution des richesses.
Quand va-t-on enfin taxer les grands groupes qui génèrent chaque année des milliards de bénéfices mais ne payent pas d’impôts en France ? Les entreprises, les PME, PMI sont également particulièrement touchées par la dégradation de l’ensemble de ce système, là encore, c’est tout un pan de l’économie nationale qui est mis à mal.
C’est dans ce contexte que les élus, dans toutes les communes de France, travaillent à construire leur budget primitif pour 2023, en sachant que les communes ont l’obligation de présenter des budgets équilibrés, quand l’État chaque année présente un budget en déséquilibre.
Pour ce qui concerne la Métropole, il y a eu un avant, puis un après avec Mathieu Klein.
L’avant, c’est la Métropole du Grand Nancy, qui est la Métropole qui concentre le plus grand nombre de domaines de compétences en France, ce qui en fait une usine à gaz coûteuse… Et ça ne va pas s’arranger avec l’augmentation du prix du gaz.
L’avant, c’est la dette abyssale que je dénonçais, seul, contre vents et marée, la perspective était d’un milliard de dette, je l’avais dit et écrit, c’est vérifiable, et cette mauvaise gestion a été confirmée quasiment mot pour mot, dans le Rapport de la Cour des Comptes en 2020, c’est vérifiable…
L’après, c’est une meilleure gestion, malgré le contexte que je viens de décrire et qui impacte également le budget de la Métropole.
Mais on n’a jamais parlé d’une grosse partie de la dette, subliminale, elle, puisqu’elle n’apparait jamais dans les comptes publics, celle des engagements que nous devrons tenir vis-à-vis de l’EPFGE Etablissement Public Foncier Grand Est, quant aux énormes réserves foncières engagées par la Métropole sous la présidence Rossinot… Tout cela a eu pour conséquences une dégradation des domaines de compétences de la Métropole dans le service public dû aux communes, comme par exemple l’état de nos routes… L’après, c’est des initiatives comme le récent pacte fiscal, qui nous laisse espérer des corrections significatives.
L’avant, c’est la Métropole qui a structuré les difficultés budgétaires de la Ville de Tomblaine, d’abord par l’économique en instituant des règles de redistribution de l’ancienne Taxe Professionnelle, devenue la CFE, qui pénalisait de façon pérenne des communes comme Tomblaine, y compris lorsque par la suite des entreprises nouvelles sont venues s’y installer.
Mais cela devrait maintenant s’améliorer par le biais du pacte fiscal…
Par le foncier aussi. Savez-vous que la ville de Nancy a une particularité par rapport à toutes les grandes villes de France : elle est petite en superficie, donc à Nancy, il n’y a plus de place pour construire. Tomblaine a une particularité, à elle toute seule, elle représente en superficie le tiers de la Ville de Nancy et la Plaine Flageul, avec toute la zone aéroportuaire et alentours fait le tiers de la Ville de Tomblaine. Et tout ça a été empêché de développement depuis des décennies par la Métropole. Des dizaines d’entreprises ont été empêchées de s’y installer. Pour ne pas faire concurrence avec le développement économique de certaines autres zones, comme « Entre Meurthe et Canal » à Nancy.
Alors en 2017, j’ai proposé un projet innovant à André Rossinot sur la Plaine Flageul, avec de l’investissement privé, parce que l’image de Tomblaine a changé et que les investisseurs sont nombreux. Ce projet est une opportunité incroyable pour la Métropole, en termes d’image, d’attractivité, d’emploi et d’activité économique par le sport et le loisir. Je ne vais pas le détailler à nouveau. Il a été empêché par des élus qui étaient majoritaires avant, bien que le projet ait été voté deux fois à l’unanimité par le Conseil de Métropole, pour des raisons de petites jalousies et querelles politicienne inintéressantes.
Et puis, il y a eu l’après. Le problème, c’est que ces élus, qui ont tant combattu ce beau projet, sont toujours en poste et ont continué à l’empêcher. Mathieu Klein m’assure de son soutien, parce qu’il connait l’intérêt public de ce projet et nous travaillons ensemble, nous avons l’opinion public et la raison avec nous, pour débloquer ce projet et faire vite maintenant.
L’avant c’est quand je suis allé voir André Rossinot en 2015 avec un projet écrit. Voyez-vous, j’ai vu un reportage hier sur TF1, au sujet d’un village en France qui a utilisé un puit de forage avec une eau qui sort à 29° pour chauffer tout le village et fournir de l’eau chaude à une piscine-espace bien-être…
Je tiens mon écrit de l’époque à disposition. A Tomblaine, nous avons un puits de forage qui date de l’époque où n’étions pas dans cette intercommunalité. L’eau sort en permanence en pression naturelle, c’est-à-dire sans système de pompage… à 30 m3 par heure, c’est de l’eau chaude, elle sort à 32° ! Et… elle va dans le caniveau direction la Meurthe. Ma proposition avait été de créer une canalisation direction la Plaine Flageul, travaux que j’avais fait évaluer à 80 000€ à l’époque, pour approvisionner en eau chaude une piscine-patinoire, parce qu’avec du chaud on fabrique du froid et avec du froid, on fabrique du chaud. C’est un concept innovant, mais qui existe et permet de minorer les coûts de fonctionnement. J’avais même l’investisseur privé pour cela… Mais rien n’a été possible. Dommage, aujourd’hui, dans ce contexte de crise, on serait fier de constater tout ça… Mais pourquoi pas demain ?
Avant, il y avait le tram, qui ne fonctionnait pas bien et qui coûtait une fortune. Il y avait le projet de continuer avec la même technologie, pour un investissement de 5OO millions… Après, il y a eu la décision sage d’arrêter ce tram et de passer au trolley bus, qui est une technologie avérée et qui coutera 10 fois moins cher.
Avant, il y a eu le projet Grand Nancy Thermal, qui allait coûter une fortune aux grands nancéiens, qui ne devaient pas être accessible au grand public avec des prix trop élevés. Et puis il y a eu l’action en justice de citoyens responsables et de trois élus, dont moi…
Après, la justice nous ayant donné raison et la raison nous ayant donné justice, il y a eu la volonté de Mathieu Klein d’ouvrir la négociation, avec ceux qui étaient allés en justice. Le résultat, c’est que le Grand Nancy Thermal ouvrira prochainement ses portes, on a évité la perte de plusieurs dizaines de millions d’euros à la Métropole et les prix d’accès à la piscine permettront un usage populaire, puisqu’ils sont calqués sur les prix du reste de l’aquapole. Il est toujours amusant de voir ceux qui n’ont pas voulu du Grand Nancy Thermal sous cette forme, prétendre aujourd’hui que ce serait grâce à eux et qu’ils n’ont jamais souhaité autre chose…
C’est un peu la même histoire pour ce qui concerne la Plage des deux Rives, énorme succès populaire, que nous avons eu le courage de faire, mais qui reste combattu … par dépit peut-être, par ceux-là même qui aurait aimé pouvoir le réaliser.
Tout cela pour dire que de longs et pénibles travaux nous restent encore à réaliser…
A Tomblaine, paisible village d’irréductibles tomblainois, pendant ce temps-là, alors que la crise énergétique bat son plein, les habitants et les élus débordent d’énergie.
C’est ainsi qu’en 2022 :
– Après avoir installé, en partenariat avec mmH et la CARSAT, 97 panneaux photovoltaïques sur les toits terrasses du Foyer Résidence de personnes âgées, nous avons signé, avec Enedis, la première convention d’autoconsommation collective d’électricité en Meurthe et Moselle, qui nous permet de redistribuer cette électricité sur tous les bâtiments publics dans un rayon d’un km…
A noter que, si la démarche est écologique, elle ne nous permet pas de générer de grosses économies, puisque l’Etat nous taxe sur cette production d’énergie solaire, due à nos investissements, de la même façon que s’il s’agissait d’électricité issue du nucléaire.
Dans le cadre de notre projet écocitoyen, nous avons planté, en 2022, 63 arbres, 77 arbustes fruitiers et 640 plantes couvre-sol dans les espaces publics.
– Nous avons signé avec la Protection Civile 54 une convention innovante, unique en France, qui consiste à former une trentaine de jeunes sur un financement de la Commune, au niveau PSE1, puis PSE2 pour leur permettre d’intégrer les équipes de la Protection Civile, d’être salariés par la ville de Tomblaine pour travailler à la sécurité et l’organisation de la Plage des deux Rives chaque année, d’aller renforcer les équipes de la Protection Civile, toujours en étant salariés de la ville de Tomblaine à l’occasion de la Coupe du Monde de Rugby à Paris en 2023, puis des JO et Jeux paralympiques de Paris 2024.
Ainsi, pour ce qui concerne les jeunes formés sur financement de la Commune, nous avons eu en 2022, 5 diplômé PSE2, et 7 PSE1, en cours de PSE2, 15 ATSEM formées aux premiers gestes qui sauvent, 10 jeunes diplômés BAFA, Amine Benhennou a obtenu le BPJEPS, Ivana Pancamo le diplôme d’Educatrice de jeunes enfants, et, ils sont présents : Fiona Stéphan le diplôme d’auxiliaire de bibliothèque, Reda Bouzzafour, le concours de Rédacteur Territorial, Lucas Hausman, la Mention complémentaire « maintenance en équipement thermique individuel » (je souhaiterais citer en exemple Lucas, parce qu’il est bosseur et courageux, il en est à son deuxième CAP, une Mention Complémentaire et il entame là un Brevet Professionnel de « monteur en installations du génie climatique et sanitaire » , il sait tout faire, c’est notre Mac Gyver des services techniques… Giuliano Laurino a obtenu son permis poids lourd et son permis de chauffeur de bus… et quelqu’un d’un petit peu moins jeune, mais dont nous sommes très fiers : Jean-Michel Vaicle, directeur pédagogique de notre école de musique Tempo, vient d’être élevé par Madame la Ministre de la Culture, au grade de : « Chevalier des Arts et de Lettres »
– Une vie associative exceptionnelle, elle aussi débordante d’énergie.
– Une année sportive dense en évènements et en performances, des gymnastes au plus haut niveau national, le sport féminin au mieux de sa forme, le meeting d’athlétisme Stanislas, la réalisation d’un terrain de foot synthétique dernière génération, et beaucoup encore, mais un évènement plus particulier l’accueil d’un départ d’étape du Tour de France pour la troisième fois en 10 ans, avec l’aide du Département, de la Région, et de la Métropole. Toute la ville s’est mobilisée, les habitants, les commerçants, les associations, les employés municipaux… pour donner une image attractive et pour faire la fête… avant cela il y avait eu le record du mode du plus grand madison géant dansé en maillot jaune sur la chanson de Joë Dassin « Aux Champs Elysées » interprétée par son fils Jonathan, ami de Tomblaine.
– Une vie culturelle faite d’exposition, le salon « l’Automne des Arts », cet espace Jean Jaurès, véritable fabrique culturelle, où se préparent toute l’année le festival de Salsa, avec Moviemento, le festival de Kizomba (vous ne le savez peut-être pas, mais 2000 personnes sur un week-end, venues de France, d’Europe, des Etas Unis, et même d’Australie), Gospell Koncept, les galas de Tomblaine-Danse qui part à Avignon avec la Batucada, là encore une aventure énorme pour les jeunes, et bien sûr, le festival « Aux Actes Citoyens » qui cette année encore aura senti à l’avance pour sa programmation qui allait être récompensé par un Molière ou un César… Avec une nouveauté, depuis plusieurs mois, la ville de Tomblaine, en partenariat avec Aux actes Citoyens, accueille des artistes en résidence. De véritables pépites sont ciselées à Tomblaine.
– Sur l’action sociale, après avoir géré au mieux la crise sanitaire, la lutte contre l’isolement, la solidarité… Nous avons accueilli en lien avec la Préfecture de nombreuses familles ukrainiennes, mais nous avons accueilli aussi de façon plus pérenne un certain nombre de mères de familles avec leurs enfants…
– Nous avons fermé le centre de vaccination de Tomblaine en mars, après 15 mois de fonctionnement et nous n’avons pas touché un centime de l’aide annoncée publiquement par le Président de la République et par son Ministre…
Vous le voyez sur ce diaporama, réalisé par Alexandre Huet, il y a de la vie et du lien social.
En 2023, c’est reparti fort, avec une centaine d’enfants partis hier en classes de neige pour deux semaines et demi à La Clusaz, un festival « Aux Actes Citoyens » avec des surprises énormes ! Allez, juste un nom, le fameux « Cirque invisible » avec Victoria Chaplin, la fille de Charlie Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée… Mais avant cela, première représentation en province : le 21 avril du nouveau spectacle d’Anny Duperey « Mes chers enfants »… Nous fêterons cette année les 30 ans de l’Espace Jean Jaurès, inauguré en son temps par Job Durupt et monsieur le Préfet Erignac. Le mardi 4 décembre c’est ici même que le Comité Départemental des médaillés de la jeunesse, des Sports et de l’engagement associatif a choisi d’organiser la journée mondiale du bénévolat.
Dans quelques instants, après avoir mise à l’honneur une jeune retraitée, l’apéritif vous sera servi à table, pendant que nous écouterons des élèves de l’école de musique : Lili et Anne Rossignot, deux sœurs jumelles de 8 ans, qui vont nous interpréter au piano et à 4 mains « Big go », puis Adélaïde Berthe, 8 ans, chantera « radio active » d’Imagine Dragons, accompagnée à la guitare, par Stéphane Bokhorni professeur de chant à Tempo.
Puis, vous pourrez vous diriger vers les différents points de distribution pour le buffet, on retrouvera à la partie musicale, Jean-Michel Vaicle au piano et Nicolas Tuaillon, au saxophone qui, entre autres, est aussi le saxophoniste de Vanessa Paradis.
Enfin, pour ceux qui voudront éliminer les calories prises pendant les fêtes, vous pourrez danser, grâce à DJ Roy !
Madame, monsieur, je vous adresse avec force et sincérité, avec notre Conseil Municipal, nos meilleurs vœux pour cette année 2023, une année faite de Paix, « L’affirmation de la Paix est le plus grand des combats » disait Jean Jaurès.
Je vous souhaite beaucoup d’amour, soyez prudents, prenez soin de vous, prenez soin des autres. Ne lâchons rien « nos rêves inachevés sont nos plus belles histoires ». Comme disait Michel Dinet : « Faisons société », et ensemble nous ferons et nous vivrons encore beaucoup de belles histoires.
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