Vous avez été très nombreux à me souhaiter un joyeux anniversaire et il m’a été impossible de vous remercier tous.
C’est vraiment très gentil. Souvent, ce sont juste quelques mots, mais des mots de sympathie, parfois d’amitié…
Eh oui, le temps passe, cette photo de l’époque du Groupe « Terrain vague » en témoigne, cheveux longs et noirs et col Mao… Engagé dans de beaux combats, pour de belles idées et ces belles idées, elles, n’ont pas subi l’érosion du temps, c’est pour cela que le combat doit continuer.
Pour vous remercier, j’ai envie de vous faire un cadeau. Avec un de mes fils Hugo et des amis musiciens de talent, nous sommes en train de travailler sur un projet qui ne sera pas finalisé et prêt avant quelques mois…
Il y a une chanson que j’ai écrite, comme toutes les autres, et qui en dit long sur le temps qui passe, le temps passé et le temps qui passera encore.
Je vous livre, en exclusivité le texte de cette chanson. Ça s’intitule « la fragile hypothèse »…
 
 
 
 
La fragile hypothèse.
 
Mais, je rêve parfois à nos retrouvailles,
Ripailles in the sky, force victuailles,
Qu’on chante et qu’on danse, peut-être même qu’on baise
Et je caresse alors la fragile hypothèse :
Par la plume et les mots, nous traversons le temps
Et bien que trépassés, nous resterons vivants !
 
C’est toujours ceux qu’on préfère, qui quittent le navire,
Ne reste que l’amer, voilà que je chavire.
Et je survis tout seul avec le souvenir
De nos grands coups de gueule et nos éclats de rire…
 
Vous me manquez mes frères, mes potes de galère,
Poètes de génie, ou révolutionnaires,
Acolytes en beuverie, joyeux contestataires,
Complices de mes folies aux âmes libertaires…
Par la plume et les mots, nous traversons le temps
Et bien que trépassés, nous resterons vivants !
 
Rois de la déconnade, experts en rigolade,
En physique quantique, comme en chansons paillardes,
Mes compagnons de route, compagnons de déroute,
Orphelin de vous tous, je doute et je redoute.
 
J’avoue, je le confesse, Épicure m’a piqué,
Un penchant pour l’ivresse au goût de Liberté,
Nous partagions prophètes, ainsi la moindre fête,
Jusqu’à c’que vous preniez la poudre d’escampette…
Par la plume et les mots, nous traversons le temps
Et bien que trépassés, nous resterons vivants !
 
Fêtards invétérés, haut les verres, haut les cœurs !
Du monde d’ici-bas, nous sortirons vainqueurs,
Un soir de bacchanales, nous adresserons superbes,
Un joli bras d’honneur par le geste et le verbe !
 
Au monde aseptisé qui vit en distanciel,
Quand le superficiel a occulté le ciel,
Par la plume et les mots, nous traversons le temps
Et bien que trépassés, nous serons bons vivants.
Par la plume et les mots, nous traversons le temps
Et bien que trépassés, nous resterons vivants !
 
Mais, je rêve parfois à nos retrouvailles,
Ripailles in the sky, force victuailles,
Qu’on chante et qu’on danse, peut-être même qu’on baise
Et je caresse alors la fragile hypothèse :
Par la plume et les mots, nous traversons le temps
Et bien que trépassés, nous resterons vivants !