Alain Delon nous a quittés, on a beaucoup dit de lui… Je ne partageais pas souvent ses idées, mais il a été un immense acteur et j’ai envie de vous raconter cette anecdote vécue.En 2016, Hugo F s’était produit à l’Olympia, dans le cadre d’une soirée organisée par Pierre Souchon, fils d’Alain. C’est ainsi qu’Hugo a chanté sur la même scène que Laurent Voulzy, Alain Delon, Vincent Delerm, Brigitte, Carla Bruni, Sandrine Kiberlain, Maxime Le Forestier, Nolwenn Leroy, Oldelaf… (chacun chantait une ou deux chansons, puis ils ont fini tous ensemble).Dans les coulisses de l’Olympia, il y a une grande salle sur deux niveaux, qui dessert toutes les loges d’artistes, qui ce jour-là ce retrouvaient tous ensemble dans cette grande salle, avant que d’aller se préparer dans leurs loges. Le public commençait à entrer dans ce temple mythique de la chanson …Moi j’accompagnais Hugo, j’ai vu arriver, de façon tout à fait inattendue Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle et Charles Gérard ! Ils venaient juste saluer amicalement les artistes, avant que d’aller s’installer pour assister au spectacle. Bien sûr, dès que ces quatre monstres sacrés du cinéma sont arrivés, toutes les attentions convergèrent vers eux, chacun cherchant à s’approcher… Puis Hugo est allé dans sa loge pour se préparer, il était le plus jeune et le moins connu des artistes à l’affiche ce jour-là…Alain Delon s’est tourné vers Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle et Charles Gérard (toujours prêts à blaguer…), il leur a proposé d’aller voir tous les quatre Hugo dans sa loge, (quand tous les autres artistes les attendaient…). Alain Delon s’est adressé très gentiment à Hugo, lui posant des questions sur lui, son parcours, sa carrière… il s’intéressait à lui, très loin de l’image que l’on peut avoir d’Alain Delon (centré sur lui-même).Quand ils sont ressortis de la loge, Alain Delon a même dit à Hugo « on va s’installer, on va te regarder… »
Jour : 18 août 2024
Mardi dernier, nous avons fait aux résidents du Foyer Marcel Grandclerc la présentation d’un casque de réalité virtuelle qui sera à leur disposition, ainsi que la présentation d’un four à pizza. Tout ce matériel a pu être acheté grâce à la participation de la CARSAT de Meurthe et Moselle. Un beau moment de convivialité, avec la présentation de ce casque par la directrice du foyer Céline Rubert et par Violaine Defaux.
Ce casque de réalité virtuelle, c’est la modernité, la technologie, au service des anciens et du bien-être.
Comment ça marche ?
Une séance se déroule en trois étapes :
1) Installez-vous confortablement – Mettez le casque de réalité virtuelle, en visuel et aussi en audio (si vous le souhaitez).
2) Choisissez la durée de votre séance de bien-être, puis votre thématique (au choix : lâcher-prise, sommeil, confiance, cohérence cardiaque…) – Vous pouvez choisir aussi un environnement naturel à 360°.
3) Laissez-vous guider par un sophrologue en réalité virtuelle dans des univers dépaysants et propices au ressourcement du corps et de l’esprit…
Bien sûr, l’utilisation de ce casque sera toujours accompagnée par le personnel municipal.
Après cette démonstration, nous avons présenté le superbe four à pizza, dont le Foyer s’est doté. Et pour l’occasion, des élus municipaux s’étaient mobilisés, Denise Gundelwein, Philippe Luce et Ralph Lallemand ont préparé des flammenküche délicieuses pour tout le monde, la dégustation, accompagnée d’un petit coup à boire était vraiment sympa…
La chaleur de ce four monte jusqu’à 300°… C’est dire que si des résidents souhaitent s’en servir (pour inviter des amis…), le personnel municipal accompagnera… Mais il a été convenu aussi, que cette flammenküche-party avec Denise, Philippe et Ralph à la manoeuvre devra être renouvelée, avec des pizzas, ou autres douceurs… Et d’autres élus ont pris date aussi.
De nombreuses activités ponctuelles et exceptionnelles sont ainsi proposées aux résidents (des sorties, des rencontres et activités intergénérationnelles, la soirée « En Voiture Simone » du festival de théâtre…), ainsi, dès le lendemain mercredi à midi, nous sommes allés manger avec une vingtaine de résidents à la guinguette de la Plage des deux Rives… En septembre (comme chaque année), après le repas du soir, nous proposerons une sortie à Nancy. Le bus municipal vient chercher les résidents qui le souhaitent devant le Foyer et les emmènent jusqu’à proximité de la Place Stanislas, pour qu’ils n’aient pas beaucoup à marcher. Accompagné par des employés ou des élus municipaux, le groupe traverse la Place Stanislas, s’assied à la terrasse d’un café, où nous avons réservé et nous offrons une boisson à toutes ces personnes âgées, qui passent ainsi une douce soirée estivale dans le magnifique décor de la Place Stanislas, puis elles assistent au superbe son et lumières… C’est quasiment un rituel chaque année…
En septembre, les résidents qui le souhaitent pourront aussi participer au barbecue organisé au CLAM d’Art sur Meurthe, elles y seront emmenées par le bus municipal…
L’histoire du Foyer Marcel Grandclerc…
A l’époque l’adjoint au Maire en responsabilité de l’action sociale était Marcel Grandclerc, c’est pour cela que ce Foyer Résidence s’appelle « Foyer Marcel Grandclerc ».
Ce n’est pas un EHPAD, c’est un établissement non-médicalisé, où les personnes sont locataires de leur appartement, elles doivent être autonomes, mais le personnel municipal apporte au quotidien du service, de l’accompagnement, de la bienveillance. Ce Foyer n’est surtout pas un lieu de fin de vie, mais c’est un lieu de vie, qui évolue au fil du temps. La doyenne a … 105 ans !
Denise Gundelwein, première adjointe au Maire, a en responsabilité le suivi de ce Foyer, géré par le CCAS de la Ville de Tomblaine. le montant des loyers est très accessible, des activités diverses sont proposées régulièrement. L’objectif est de lutter contre la solitude.
On y vit bien, les résidents peuvent prendre leurs repas dans leur appartement s’ils le souhaitent, ils disposent d’une cuisinette pour cela, sinon ils peuvent déjeuner à midi dans une salle de restauration avec les autres résidents, dans un cadre chaleureux.
D’autres personnes âgées de la Ville peuvent venir déjeuner, un groupe d’habitués fréquente d’ailleurs le Foyer une fois par semaine et les activités peuvent leur être aussi ouvertes.
Pendant la crise sanitaires et les périodes de confinement, nous avons doublé et parfois même triplé les personnels, grâce à la mobilisation et au dévouement du personnel municipal, nous avons pu ainsi protéger les personnes, tout en organisant les conditions pour qu’elles continuent à avoir une vie sociale et des relations avec leurs familles et amis. Quand de nombreux autres établissement malheureusement ont connu des épidémies, voire des décès, il n’y a pas eu d’épidémie au Foyer M. Grandclerc.
Le bâtiment comprend 56 logements, plus des chambres d’accueil d’amis. Au rez-de-chaussée se trouvent l’accueil, des salles de restauration, des salles de convivialité qui entourent un joli patio fleuri. Derrière le bâtiment, le parc Juliette Drouet est magnifique, avec un saule majestueux.
Voici l’histoire de ce parc.
A cette époque là, nous avions reçu au festival de théâtre « Aux Actes Citoyens » un très beau spectacle « Victor Hugo, mon amour », dans lequel la merveilleuse actrice Anthéa Sogno interprétait le rôle de Juliette Drouet. Juliette Drouet fut la maîtresse et la muse de Victor Hugo pendants 50 ans, c’est elle qui a sauvé les manuscrits des « Misérables » … Anthéa Sogno, très imprégnée par son personnage, me disait que partout où elle jouait en France, dans toutes les villes, il y avait des rues Victor Hugo, des école Victor Hugo, mais jamais rien au nom de Juliette Drouet, c’était une injustice…
Un jour, lors d’une réunion avec les résidents du foyer M. Grandclerc, des personnes âgées se plaignaient parce que parfois des jeunes venaient dans ce parc privé, elles disaient se sentir en insécurité… Je leur demandais alors ce que faisaient ces jeunes ? Une dame me répondit « ils se bécotent sur le banc » … Je demandais alors « mais, à leur âge, vous ne faisiez pas des choses comme ça ? » Et les dames ont éclaté de rire en me disant « à leur âge, on faisait bien pire que ça ! »
Ce jour-là, nous avons décidé ensemble de dénommer ce parc, « Parc Juliette Drouet » et sur le banc, on peut lire sur une petite plaque « le banc des amoureux »
Le Parc Juliette Drouet est un lieu de sérénité et de promenade, qui jouxte les bords de Meurthe. La terrasse, protégée par des stores permet occasionnellement de se restaurer en extérieur.
Les résidents, nous ont dit, il y a quelques années, qu’ils aimeraient bien jardiner, bien que la terre soit de plus en plus basse… Nous avons acheté des potagers surélevés qui sont bien appréciés. Il y a deux ans, une nouvelle résidente est arrivée, elle nous a dit sa tristesse de devoir quitter sa maison et surtout son jardin, qui était toute sa passion. Nous lui avons aménagé un jardin dans le Parc Juliette Drouet, qu’elle entretient avec plaisir, il est magnifique.
Un poulailler a également été construit par les services municipaux. Les résidents ont souhaité voter pour donner des noms aux poules, puis ils m’ont demandé de venir avec mon écharpe bleu-blanc-rouge pour inaugurer le poulailler (véridique !). Et puis, il y a trois mois, nous avons inauguré un superbe ensemble de sport-entretien (sensoriel et sportif), conçu spécialement pour les personnes âgées, là encore avec la participation de la CARSAT et de mmH. Situé dans le Parc Juliette Drouet, il est utilisé par les résidents, accompagnés de personnels municipaux.
Le Bâtiment s’est aussi adapté, modernisé… Panneaux photovoltaïques, éclairage LED, climatisation…
Il y a quelques années, nous avions le projet d’utiliser les terrasses aériennes du bâtiment, pour y installer des panneaux photovoltaïques. Il a fallu engager des travaux couteux : changer les chaudières, renforcer les terrasses pour qu’elles acceptent le poids de ces panneaux, puis nous avons installé 98 panneaux solaires. Là encore, nous avons bénéficié du financement et du soutien de la CARSAT et de mmH.
J’ai donc signé alors le premier contrat d’autoconsommation collective en Meurthe et Moselle, signé entre une Commune et ENEDIS.
L’électricité générée par le solaire est ainsi revendue à ENEDIS, qui la distribue sur les bâtiments municipaux, dans un rayon de 2 km.
C’est moderne, écologique et économique.
Et puis de nombreux autres travaux on été réalisés dans les dernières années, soit par les services municipaux, soit par des entreprises, pour le bien-être des résidents. Chaque fois qu’un appartement est libéré, il est rénové complètement avant que d’être reloué. Sur tout le rez-de-chaussée, les plafonds ont été abaissés, pour une meilleure qualité acoustique, les éclairages sont désormais en LED (plus écologique, plus économique), les murs ont été repeints, des rideaux chaleureux ont été posés et… La climatisation a été installée au rez-de-chaussée…
Avec les évolutions climatiques et les désormais fréquentes périodes caniculaires, c’était une priorité, pour permettre aux personnes âgées de venir dans ces parties communes, pour échapper aux grandes chaleurs dangereuses pour la santé de ces personnes vulnérables. On le sait, la climatisation ce n’est pas écolo, mais il s’agit de la santé des personnes. Il y a donc plusieurs raison pour utiliser cette climatisation avec modération, de façon raisonnée… D’abord, utiliser à faible rendement, la clim pollue moins. Mais il est aussi important de ne pas provoquer un chaud et froid violent, entre la température des appartements et celle du rez-de-chaussée.
Hervé Féron.
On a pu s’étonner de lire récemment un article dans la presse locale dans lequel le Pont de Tomblaine était dénommé « Pont de la rue de Tomblaine », comme si ce pont était situé à Nancy (où il y a une rue de Tomblaine)… On ne sait pas d’où cette appellation a pu venir ?
Il est très important d’apporter les précisions suivantes, parce que progressivement la légitimité des élus de Tomblaine est ainsi remise en cause sur leur territoire…
Et sur ce pont, il faudra être vigilant, quand les techniciens de la Métropole pensent à l’interdire à la circulation automobile pour que le BHNS soit « en site propre » en traversée du boulevard Jean Jaurès et du Pont de Tomblaine, alors que les élus et la population de Tomblaine y sont opposés, parce qu’ils connaissent les usages et la vie des habitants.
Les exemples sont fréquents.
– On a pu lire aussi récemment que la Plage des deux Rives serait située à Nancy, alors que, sur les 40 000m2, 32 000 m2 sont sur Tomblaine…
– L’aérodrome situé à 98% sur Tomblaine est appelé « aérodrome de Nancy-Essey »… Comme si Tomblaine était un gros mot. Avec André Rossinot, on avait réussi à s’entendre pour appeler le site « aéropôle de Nancy-Tomblaine », un panneau avait même été installé en entrée du site, mais étrangement, au début de ce mandat le panneau a été déposé…
Et, dans le même temps, on se souvient de ce drame survenu il y a quelques mois à St Max, quand un jeune homme a été assassiné. Il n’habitait pas Tomblaine non plus, mais pendant une semaine, à la Une du journal, « le meurtre de Tomblaine » était rappelé chaque jour… C’est dommageable pour l’image de notre ville, quand tant d’efforts ont été faits pour valoriser Tomblaine et améliorer la vie des habitants…
Et puis, cela permet impunément à la Préfète de prendre des décisions autoritaires sur notre territoire, avec le plus grand mépris pour les élus locaux, décisions qui portent lourdement préjudice au développement de notre ville.
Pour ce qui concerne le pont, la limite d’agglomération se situe au milieu du pont, les panneaux, eux, ont été posés en 1992, dans le cadre du plan de jalonnement, c’est le Ville de Tomblaine qui a été Maître d’Ouvrage de ce plan de jalonnement (délibération du Conseil Municipal du 15 mai 1992). On peut remarquer d’ailleurs qu’avant le pont côté Nancy, il y a un panneau qui indique l’entrée dans Tomblaine… Et puis sur la carte postale ci-jointe, qui date du début du XXe siècle, il est indiqué « Tomblaine – le Pont et perspective du village »
On comprend d’autant moins cette « erreur de dénomination »…
L’histoire est très importante, parce que longtemps Tomblaine était coupée de Nancy, naturellement par la Meurthe. Au temps du bac (on payait un droit de passage), puis au temps du pont jusqu’en 1896, on payait l’octroi… Et que ce soit au temps du bac, avec droit de passage ou au temps de l’octroi, cette « taxe » pour traverser la rivière sur une année, équivalait à deux mois d’un bon salaire d’ouvrier ! Il en coûtait pour un passage pour une personne 0,10 à 0,15 frs. Pour une charrette : 1,60 frs. Un salaire annuel, à l’époque, pour un mineur de fond en fin de carrière était de 180 frs, la traversée correspondait à près de deux mois de salaire d’un mineur !
N’allaient donc à Nancy que les personnes, assez rares, qui y avaient un bon emploi. Les autres travaillaient dans les quelques entreprises tomblainoises et l’activité de maraîchage étaient particulièrement développée…Tomblaine était donc structurellement isolée.
Au 18ème siècle, Tomblaine était déjà la poubelle de Nancy, l’expression n’est pas exagérée… La Ville de Nancy venait régulièrement déverser ses boues … à Tomblaine !
Sauf que, si les boues aujourd’hui sont polluantes, à l’époque, elles étaient fertilisantes. Dans son malheur, Tomblaine a alors pu voir se développer l’activité maraîchère sur une grande partie de son territoire, grâce à ces boues fertilisantes. Ainsi, le quartier « Marenchène » porte ce nom, parce que l’étymologie de Marenchène » est « maréchage » …
Cette histoire est importante, parce qu’on comprend là pourquoi la population de Tomblaine était pauvre. Et, quand par la suite, la Communauté Urbaine du Grand Nancy, devenue Métropole, et l’Etat ont empêché pendant des décennies le développement de Tomblaine sur un tiers de sa superficie (dont la Plaine Flageul), et que sur le reste du territoire, les mêmes y ont implanté des infrastructures qui ne sont pas assujetties à imposition, ils ont organisé structurellement la précarité financière de la Ville de Tomblaine en la privant de recettes fiscales tout en spéculant sur son foncier.
Tomblaine résiste donc et le Pont de Tomblaine en a été le témoin… Les vieux de Tomblaine racontent qu’en 1936, le Pont de Tomblaine a été tout rouge… Ils disent que « les Tomblaine » ont un jour décidé d’aller à Nancy pour bouger un peu les bourgeois du centre-ville qui ne se mobilisaient pas beaucoup pour soutenir cet énorme mouvement social de 1936… Alors, par centaines, les tomblainois ont traversé le Pont, avec leurs drapeaux rouges…
Voilà pourquoi, le Pont de Tomblaine est un symbole …
Les gens étaient donc pauvres. Et il ne faut pas s’étonner, par conséquent, si la municipalité de Tomblaine a été de gauche sans interruption depuis… 1929 ! Pas de cette gauche que l’on connait aujourd’hui en France, en perte d’identité et de solidarité, en rupture avec le peuple et le monde ouvrier, en perpétuelle recherche d’alliances ou de compromissions pour sauver sa peau. Non, une vraie gauche, de progrès social, proche des habitants, une gauche pragmatique et constructive au service des valeurs de la République.
Sans interruption ? Sauf sous Pétain, pendant quelques mois, quand c’était le Gouvernement de Vichy qui désignait autoritairement ceux qui géraient la ville… On célèbrera bientôt le centenaire de cette gestion de gauche à Tomblaine. On a malheureusement failli connaître une autre triste parenthèse après Vichy… Si la Préfète avait dû nommer un administrateur pour me remplacer… On a échappé à ça.
Alors le Pont de Tomblaine ?
Depuis 1540 environ, un bac assurait la traversée de Tomblaine à Nancy. Au début du XIXe siècle, il franchissait la rivière, en amont d’une baignade fort prisée des nancéiens (les Bains Poirel, dont je vous ai déjà parlé). Il y avait peu de ponts sur la Meurthe, le Baron Buquet qui deviendra Maire de Nancy sous le second Empire et Sénateur de la Meurthe, entreprit à ses frais la construction du Pont de Tomblaine. Les travaux commencèrent le 1er février 1842 et s’achèvérent le 6 septembre 42. Ce pont en pierre de 12,70 m de long et composé de cinq arches fut construit.
Les travaux furent conduits par A-F Solet, entrepreneur à Nancy et les ingénieurs J. Jaquiné et Charles Duhoux.
Le Pont était donc de propriété privée et sur le territoire de la ville de Tomblaine, c’est pourquoi l’appellation d’usage a toujours prévalu sur toute autre hypothèse : tout le monde appelle ce pont « Le Pont de Tomblaine ».
Le Pont a été ouvert en octobre 1842 et sera à péage jusqu’en 1896, date à laquelle il est racheté par la ville de Nancy.
En créant ce lien avec Nancy, le baron Buquet réalisait ainsi le souhait du seigneur de Tomblaine Cerf Beer. Cerf Beer, de son vrai nom Hirtz de Medelsheim (1726-1793), homme politique et philanthrope, était un personnage important de la communauté juive alsacienne. Préposé de la Nation Juive, il a été un des grands acteurs de l’émancipation des Juifs de France. Sa forte personnalité a fait qu’il a inspiré Balzac pour son personnage de la Comédie Humaine : le Baron d’Aldrigger ! La première et la troisième femme de Léon Blum descendaient de Cerf Beer…
Cerf Beer fit construire en 1785 le château de Tomblaine et sa ferme encore en activité aujourd’hui en cœur de ville (le château et la ferme abritèrent plus tard l’école d’agriculture, qui partit en 1953 s’installer à Malzéville Pixérécourt). Puis Cerf Beer les revendit au maréchal Molitor.
Le Maréchal d’Empire Molitor fut d’abord élu au Conseil Municipal de Tomblaine, puis Conseiller Municipal de Nancy.
Mais le baron Buquet n’était pas particulièrement philanthrope et ce n’était pas un cadeau qu’il faisait là à la population, puisque cette taxe, l’octroi de Tomblaine, lui est tout de même revenue de 1842 à 1896.
Cette petite pièce qui permettait de franchir le pont enjambant la Meurthe entre Nancy et Tomblaine, portait les initiales M et B, pour Marie Buquet, fille du baron Buquet, qui avait posé la première pierre du pont le 2 juillet 1842 et qui fut considérée comme « la marraine du pont ».
Hervé Féron.