Mardi dernier, nous avons fait aux résidents du Foyer Marcel Grandclerc la présentation d’un casque de réalité virtuelle qui sera à leur disposition, ainsi que la présentation d’un four à pizza. Tout ce matériel a pu être acheté grâce à la participation de la CARSAT de Meurthe et Moselle. Un beau moment de convivialité, avec la présentation de ce casque par la directrice du foyer Céline Rubert et par Violaine Defaux.
Ce casque de réalité virtuelle, c’est la modernité, la technologie, au service des anciens et du bien-être.
Comment ça marche ?
Une séance se déroule en trois étapes :
1) Installez-vous confortablement – Mettez le casque de réalité virtuelle, en visuel et aussi en audio (si vous le souhaitez).
2) Choisissez la durée de votre séance de bien-être, puis votre thématique (au choix : lâcher-prise, sommeil, confiance, cohérence cardiaque…) – Vous pouvez choisir aussi un environnement naturel à 360°.
3) Laissez-vous guider par un sophrologue en réalité virtuelle dans des univers dépaysants et propices au ressourcement du corps et de l’esprit…
Bien sûr, l’utilisation de ce casque sera toujours accompagnée par le personnel municipal.
Après cette démonstration, nous avons présenté le superbe four à pizza, dont le Foyer s’est doté. Et pour l’occasion, des élus municipaux s’étaient mobilisés, Denise Gundelwein, Philippe Luce et Ralph Lallemand ont préparé des flammenküche délicieuses pour tout le monde, la dégustation, accompagnée d’un petit coup à boire était vraiment sympa…
La chaleur de ce four monte jusqu’à 300°… C’est dire que si des résidents souhaitent s’en servir (pour inviter des amis…), le personnel municipal accompagnera… Mais il a été convenu aussi, que cette flammenküche-party avec Denise, Philippe et Ralph à la manoeuvre devra être renouvelée, avec des pizzas, ou autres douceurs… Et d’autres élus ont pris date aussi.
De nombreuses activités ponctuelles et exceptionnelles sont ainsi proposées aux résidents (des sorties, des rencontres et activités intergénérationnelles, la soirée « En Voiture Simone » du festival de théâtre…), ainsi, dès le lendemain mercredi à midi, nous sommes allés manger avec une vingtaine de résidents à la guinguette de la Plage des deux Rives… En septembre (comme chaque année), après le repas du soir, nous proposerons une sortie à Nancy. Le bus municipal vient chercher les résidents qui le souhaitent devant le Foyer et les emmènent jusqu’à proximité de la Place Stanislas, pour qu’ils n’aient pas beaucoup à marcher. Accompagné par des employés ou des élus municipaux, le groupe traverse la Place Stanislas, s’assied à la terrasse d’un café, où nous avons réservé et nous offrons une boisson à toutes ces personnes âgées, qui passent ainsi une douce soirée estivale dans le magnifique décor de la Place Stanislas, puis elles assistent au superbe son et lumières… C’est quasiment un rituel chaque année…
En septembre, les résidents qui le souhaitent pourront aussi participer au barbecue organisé au CLAM d’Art sur Meurthe, elles y seront emmenées par le bus municipal…
L’histoire du Foyer Marcel Grandclerc…
A l’époque l’adjoint au Maire en responsabilité de l’action sociale était Marcel Grandclerc, c’est pour cela que ce Foyer Résidence s’appelle « Foyer Marcel Grandclerc ».
Ce n’est pas un EHPAD, c’est un établissement non-médicalisé, où les personnes sont locataires de leur appartement, elles doivent être autonomes, mais le personnel municipal apporte au quotidien du service, de l’accompagnement, de la bienveillance. Ce Foyer n’est surtout pas un lieu de fin de vie, mais c’est un lieu de vie, qui évolue au fil du temps. La doyenne a … 105 ans !
Denise Gundelwein, première adjointe au Maire, a en responsabilité le suivi de ce Foyer, géré par le CCAS de la Ville de Tomblaine. le montant des loyers est très accessible, des activités diverses sont proposées régulièrement. L’objectif est de lutter contre la solitude.
On y vit bien, les résidents peuvent prendre leurs repas dans leur appartement s’ils le souhaitent, ils disposent d’une cuisinette pour cela, sinon ils peuvent déjeuner à midi dans une salle de restauration avec les autres résidents, dans un cadre chaleureux.
D’autres personnes âgées de la Ville peuvent venir déjeuner, un groupe d’habitués fréquente d’ailleurs le Foyer une fois par semaine et les activités peuvent leur être aussi ouvertes.
Pendant la crise sanitaires et les périodes de confinement, nous avons doublé et parfois même triplé les personnels, grâce à la mobilisation et au dévouement du personnel municipal, nous avons pu ainsi protéger les personnes, tout en organisant les conditions pour qu’elles continuent à avoir une vie sociale et des relations avec leurs familles et amis. Quand de nombreux autres établissement malheureusement ont connu des épidémies, voire des décès, il n’y a pas eu d’épidémie au Foyer M. Grandclerc.
Le bâtiment comprend 56 logements, plus des chambres d’accueil d’amis. Au rez-de-chaussée se trouvent l’accueil, des salles de restauration, des salles de convivialité qui entourent un joli patio fleuri. Derrière le bâtiment, le parc Juliette Drouet est magnifique, avec un saule majestueux.
Voici l’histoire de ce parc.
A cette époque là, nous avions reçu au festival de théâtre « Aux Actes Citoyens » un très beau spectacle « Victor Hugo, mon amour », dans lequel la merveilleuse actrice Anthéa Sogno interprétait le rôle de Juliette Drouet. Juliette Drouet fut la maîtresse et la muse de Victor Hugo pendants 50 ans, c’est elle qui a sauvé les manuscrits des « Misérables » … Anthéa Sogno, très imprégnée par son personnage, me disait que partout où elle jouait en France, dans toutes les villes, il y avait des rues Victor Hugo, des école Victor Hugo, mais jamais rien au nom de Juliette Drouet, c’était une injustice…
Un jour, lors d’une réunion avec les résidents du foyer M. Grandclerc, des personnes âgées se plaignaient parce que parfois des jeunes venaient dans ce parc privé, elles disaient se sentir en insécurité… Je leur demandais alors ce que faisaient ces jeunes ? Une dame me répondit « ils se bécotent sur le banc » … Je demandais alors « mais, à leur âge, vous ne faisiez pas des choses comme ça ? » Et les dames ont éclaté de rire en me disant « à leur âge, on faisait bien pire que ça ! »
Ce jour-là, nous avons décidé ensemble de dénommer ce parc, « Parc Juliette Drouet » et sur le banc, on peut lire sur une petite plaque « le banc des amoureux »
Le Parc Juliette Drouet est un lieu de sérénité et de promenade, qui jouxte les bords de Meurthe. La terrasse, protégée par des stores permet occasionnellement de se restaurer en extérieur.
Les résidents, nous ont dit, il y a quelques années, qu’ils aimeraient bien jardiner, bien que la terre soit de plus en plus basse… Nous avons acheté des potagers surélevés qui sont bien appréciés. Il y a deux ans, une nouvelle résidente est arrivée, elle nous a dit sa tristesse de devoir quitter sa maison et surtout son jardin, qui était toute sa passion. Nous lui avons aménagé un jardin dans le Parc Juliette Drouet, qu’elle entretient avec plaisir, il est magnifique.
Un poulailler a également été construit par les services municipaux. Les résidents ont souhaité voter pour donner des noms aux poules, puis ils m’ont demandé de venir avec mon écharpe bleu-blanc-rouge pour inaugurer le poulailler (véridique !). Et puis, il y a trois mois, nous avons inauguré un superbe ensemble de sport-entretien (sensoriel et sportif), conçu spécialement pour les personnes âgées, là encore avec la participation de la CARSAT et de mmH. Situé dans le Parc Juliette Drouet, il est utilisé par les résidents, accompagnés de personnels municipaux.
Le Bâtiment s’est aussi adapté, modernisé… Panneaux photovoltaïques, éclairage LED, climatisation…
Il y a quelques années, nous avions le projet d’utiliser les terrasses aériennes du bâtiment, pour y installer des panneaux photovoltaïques. Il a fallu engager des travaux couteux : changer les chaudières, renforcer les terrasses pour qu’elles acceptent le poids de ces panneaux, puis nous avons installé 98 panneaux solaires. Là encore, nous avons bénéficié du financement et du soutien de la CARSAT et de mmH.
J’ai donc signé alors le premier contrat d’autoconsommation collective en Meurthe et Moselle, signé entre une Commune et ENEDIS.
L’électricité générée par le solaire est ainsi revendue à ENEDIS, qui la distribue sur les bâtiments municipaux, dans un rayon de 2 km.
C’est moderne, écologique et économique.
Et puis de nombreux autres travaux on été réalisés dans les dernières années, soit par les services municipaux, soit par des entreprises, pour le bien-être des résidents. Chaque fois qu’un appartement est libéré, il est rénové complètement avant que d’être reloué. Sur tout le rez-de-chaussée, les plafonds ont été abaissés, pour une meilleure qualité acoustique, les éclairages sont désormais en LED (plus écologique, plus économique), les murs ont été repeints, des rideaux chaleureux ont été posés et… La climatisation a été installée au rez-de-chaussée…
Avec les évolutions climatiques et les désormais fréquentes périodes caniculaires, c’était une priorité, pour permettre aux personnes âgées de venir dans ces parties communes, pour échapper aux grandes chaleurs dangereuses pour la santé de ces personnes vulnérables. On le sait, la climatisation ce n’est pas écolo, mais il s’agit de la santé des personnes. Il y a donc plusieurs raison pour utiliser cette climatisation avec modération, de façon raisonnée… D’abord, utiliser à faible rendement, la clim pollue moins. Mais il est aussi important de ne pas provoquer un chaud et froid violent, entre la température des appartements et celle du rez-de-chaussée.
Hervé Féron.