C’était un petit jardin … Qui sentait bon le métropolitain … (Episode 1)
La chanson de Jacques Dutronc a bien failli malheureusement retrouver une triste actualité au coeur de la Métropole, si les élus de la ville de Tomblaine n’avaient pas été vigilants et déterminés…La Métropole, dans la préparation de son PLUI – Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (véritable usine à gaz qui aborde le devenir des villes avec un cynisme technocratique qui ignore la vie des gens et balaie la libre administration par les maires de leurs communes …), prévoyait de rendre une parcelle (AH142) à Tomblaine  constructible, avec une vocation mixte autorisant l’habitat, contre l’avis unanime des élus de Tomblaine. 
C’était pourtant une aberration : coincée entre la Meurthe (dans le prolongement de l’éco-zone !) et le stade Marcel Picot, dans un secteur qui concentre déjà de nombreux conflits d’usage entre les supporters du stade et les habitants, il était évident que cette parcelle devait rester à vocation naturelle. De plus, cette parcelle était en bord de Meurthe, à quelques encablures du plus grand Espace Naturel Sensible de la Métropole, sur deux îles, dans le prolongement de l’éco-zone, à côté de la micro-forêt de 2500m2 plantée par la population tomblainoise mobilisée, à côté du projet de verger conservatoire qui sera créé dans quelques semaines  … Quel irrespect aussi de la part des techniciens et des élus de la Métropole vis à vis du Projet Eco-citoyen voté à l’unanimité par le Conseil Municipal de Tomblaine !
Cette intention était clairement stupide, d’autant plus que la Métropole, depuis de nombreuses années, n’a pas tenu parole sur ce site, laissant se dégrader les jardins familiaux, et n’avançant pas d’un millimètre sur l’aménagement et  la désartificialisation des parkings du stade, pour redonner vie aux sols, se mettre en conformité avec les nouvelles réglementations et les attentes sociétales de plus en plus fortes et se mettre en cohérence avec tous les beaux discours entendus …

En Conseil de Métropole, j’avais été seul avec Denise Gundelwein à voter contre le fait de rendre cette parcelle constructible, mais nous étions bien isolés. Le malheur, c’est que les techniciens ont toujours raison, même s’ils n’ont jamais mis les pieds sur le site. Pendant de nombreux mois, les élus de la ville de Tomblaine étaient contre et n’ont pas réussi à se faire entendre de la Métropole qui restait là sur une posture. 

Les élus de Tomblaine ont protesté et  voté plusieurs motions à l’unanimité, mais n’obtenaient pas de réponse autre que du mépris de la part de la Métropole … Triste réalité… Mais ils n’ont rien lâché, jusqu’à ce que le Président de la Métropole, conscient du fait que nous avions raison depuis le début, cède enfin. Par courrier du 15 janvier 2025, il était signifié à la Commune de Tomblaine « qu’au regard des arguments qu’elle avait avancés, cette parcelle sera bien rendue inconstructible, à l’issue de l’enquête publique, l’OAP correspondante sera ajustée en ce sens ».

La raison l’avait donc emporté.

Et voilà qu’aujourd’hui nous venons de découvrir qu’en plus cette parcelle borde un petit jardin qui appartient à des particulier, un verger, magnifique ilot de quiétude, que nous vous présenterons dans l’épisode 2. 

Quel gâchis cela aurait été si nous avions laissé faire ! Mais est-ce bien normal que cela (dys)fonctionne comme ça ?