A l’occasion de la présentation du rapport de la mission d’information sur la gestion des réserves et dépôts des musées en Commission des Affaires Culturelles et de l’Education, Hervé Féron est intervenu ce mercredi matin pour soulever la question des oeuvres non exposées au public par les musées et demander l’avis des rapporteurs sur le projet Google Art Project.

Vous pouvez retrouver ci-dessous son intervention.

 


Intervention d’Hervé Féron en Commission des… par herveferon

 

Retranscrit de l’intervention d’Hervé Féron :

Je souhaite attirer votre attention sur la question des collections nationales qui ne sont pas exposées au public par les musées dépositaires. En faisant des recherches, j’ai lu que ce serait notamment le cas dans la ville de Saint-Etienne : le musée possèderait une collection de peintures anciennes non exposée au public, bien que des œuvres importantes, notamment des peintures de Charles Le Brun, Gustave Courbet, ou encore Claude Monet, en fassent partie. Pouvez-vous me confirmer que ce problème est bien réel, et si oui, comment le résoudre ? Pourquoi l’Etat ne récupèrerait-il pas ces dépôts, afin de les affecter à d’autres musées qui complèteraient leurs collections et s’engageraient à les présenter au public ?

Dans votre rapport, vous évoquez la nécessaire numérisation des collections dans les musées. Lancé en 2011, Google Art Project, un des derniers projets du géant Google, est un immense musée virtuel pour les amateurs d’art en ligne. En un clic, on accède au site Internet, on choisit un musée et on se balade à l’intérieur. N’importe où dans le monde, on peut admirer plus de 45 000 œuvres (peintures, sculptures, photographies, antiquités…) de 40 pays différents, au travers de photos en extrême haute définition permettant d’étudier les détails du travail de l’artiste bien au-delà de ce qui est visible à l’œil nu. Que pensez-vous de la possibilité qui est offerte aux gens de visiter les musées depuis leur ordinateur ? Est-ce quelque chose à encourager, qui leur donnera envie d’aller découvrir physiquement les musées, ou pensez-vous que le « tout numérique » puisse à terme tuer l’art dans les musées ? Pensez-vous que les musées français aient intérêt à coopérer avec Google ?