Dans l’article précédent, j’évoquais un article paru sur le site www.capital.fr, au sujet du stade Marcel Picot.

Dans le numéro de novembre 2011 de ce même journal disponible en kiosque, que je vous conseille d’acheter, un excellent dossier du palmarès des impôts locaux a été établi pour les 100 principales villes de France.

On y apprend que Nancy se trouve en 36è position, avec une augmentation de 40% des impôts locaux en 10 ans !

Malgré cette forte augmentation, les journalistes font un constat intitulé « Un stade de 32 000 places pour la lanterne rouge de la Ligue 1 ». Je vous laisse apprécier :

 

« La gabegie vaut aussi pour les stades. A Nancy, par exemple, la communauté urbaine s’est lancée dans la construction d’une arène de 32 000 places, alors que son équipe de foot, lanterne rouge de la Ligue 1, attire en moyenne moins de 15 000 spectateurs par match. Coût de ce futur bijou : 63 millions d’euros. Officiellement, l’Etat en apportera 8, tandis que l’agglomération empruntera 25 millions et le club local une trentaine. Mais si l’AS Nancy-Lorraine, qui est exsangue, se révélait incapable de rembourser, ce qui est tout à fait possible, la note (336 euros par foyers) serait transmise aux contribuables. Les Marseillais, eux, paieront 332 euros pour leur stade, les Lillois 476 euros, et les Niçois 634.

Passe encore si ces dépenses étaient financées avec des fonds propres. Mais, la plupart du temps, elles sont couvertes par des emprunts, souvent logés dans des structures parallèles afin de les dissimuler au grand public. Pour établir la véritable addition de chaque commune, nous avons donc dû mener une enquête de bénédictin dans les budgets annexes, les comptes des communautés urbaines ou des syndicats des eaux. Le résultat valait la peine. Au total, selon la Cour des comptes, la dette globale des collectivités locales s’élevait en 2010 à 163 milliards d’euros, soit 8,3% du PIB. »