Dans le cadre du mouvement social qui agite Radio France depuis plusieurs semaines, la Commission des Affaires Culturelles et de l’Education de l’Assemblée Nationale a auditionné ce mercredi matin le Président Directeur Général du groupe public radiophonique.
Hervé Féron a interrogé Mathieu Gallet sur le devenir des orchestres de Radio France, suggérant de redéfinir leurs missions en prenant appui sur l’exemple de l’orchestre national de Lille, et sur la situation des radios France Bleu, confrontées à des restrictions budgétaires depuis 2011, rappelant qu’il était nécessaire de soutenir ces stations de proximité.
Intervention d’Hervé Féron en Commission… par herveferon
Retranscrit de l’intervention d’Hervé Féron :
Il existe actuellement une véritable interrogation sur le devenir des orchestres de Radio France. Ces derniers ont fortement besoin d’un projet d’avenir, tant il leur manque aujourd’hui « une direction, un cadre, un pilote », selon le musicien et syndicaliste Jean-Paul Quennesson. Situation symptomatique s’il en est ; l’orchestre philharmonique et l’orchestre national n’ont aujourd’hui plus de délégué artistique ! Plusieurs voix se sont ainsi élevées pour réclamer la fusion des deux orchestres, principalement pour réduire les coûts, mais aussi pour redonner une cohérence à l’ensemble. Quant à elle, Fleur Pellerin s’est dit attachée au maintien des deux formations, tout en évoquant un « redimensionnement des formations musicales », ce qui laisse pressentir un plan de départs. Plutôt que de les réduire, pourquoi ces deux formations musicales ne seraient-elles pas autrement utilisées ? Si nous prenons l’exemple de l’orchestre national de Lille, celui-ci a su redéfinir ses missions en allant au-devant de nouveaux publics, notamment les enfants et les détenus. Pourquoi ne pas faire quelque chose de similaire avec les orchestres de Radio France ?
Enfin, je souhaitais attirer votre attention sur la situation des radios France Bleu. Les organisations syndicales s’inquiètent de la suppression de plusieurs centaines de postes et dénoncent une raréfaction des crédits budgétaires depuis 2011. Bien que le groupe Radio France ait affirmé vouloir développer ce réseau, les moyens alloués aux programmes ont été réduits et certains programmes locaux ont même été supprimés. Estimant nécessaire de continuer à soutenir ces radios de proximité et de qualité, je souhaitais connaître vos intentions quant au réseau France Bleu, ses emplois, son budget et ses programmes.